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B/ Localisations extrathoraciques 1. Atteinte cutanée

Dans le document HÉMATOLOGIE La Collection Hippocrate (Page 107-112)

*la DLCO ne revient pratiquement jamais à la normale ;

*la surveillance des paramètres fonctionnels respiratoires a un intérêt évolutif, décision-nel thérapeutique (et éventuellement pronostique) évident.

B/ Localisations extrathoraciques

1. Atteinte cutanée

l Deuxième localisation en fréquence présente chez 15 à 35 % des malades.

a) Lésions spécifiques

Sarcoïdes à petits nodules (visage +++) :

*papules enchâssées dans le derme ;

*éruption par poussées.

Sarcoïdes à gros nodules :

*infiltrent profondément la peau ;

*évolution sur des années.

Sarcoïdes en plaques (membres) : placards irréguliers.

Sarcoïdes sur cicatrices anciennes.

Lupus pernio : placard violacé, en aile de papillon sur le visage (nez, joues), sur les doigts.

b) Lésions aspécifiques

Un érythème noueux, associé à une anergie tuberculinique, une fièvre et un type I radio-logique, réalise le syndrome de Löfgren, forme précoce de la maladie, d’excellent pronostic.

2. Localisations muqueuses : voies aériennes hautes

Nasosinusienne

gêne fonctionnelle importante.

sécrétions sanglantes ou purulentes.

forme souvent polyviscérale.

3. Localisations oculaires

Présentes dans environ 25 % des cas.

Nécessitent fréquemment une corticothérapie rapide pour éviter des séquelles.

a) Sécheresse lacrymale +++ (xérophtalmie) : la plus fréquente des atteintes ophtal-mologiques sarcoïdiennes

b) Uvéites antérieures : iritis et iridocyclites

Manifestations : douleurs oculaires, larmoiements, rougeur péricornéenne, brouillard visuel, baisse de l’acuité visuelle.

Lampe à fente :

*troubles de l’humeur aqueuse ;

*précipités sur la face postérieure de la cornée ;

*irrégularité pupillaire ;

*rarement granulome irien.

Ces manifestations peuvent être aiguës ou chroniques et exposent à des séquelles : synéchies iridocristalliniennes, cataracte, glaucome.

c) Uvéite intermédiaire

Hyalite (partie antérieure du vitré).

d) Uvéites postérieures : choroïdite et choriorétinite

Manifestations : mouches volantes, brouillard visuel, baisse de l’acuité visuelle.

Lampe à fente, fond d’œil et angiographie à la fluorescéine permettent le diagnostic des lésions rétiniennes et peuvent détecter un œdème maculaire ou une vascularite rétinienne.

e) Autres manifestations oculaires Conjonctivites.

Follicules conjonctivaux.

Kératoconjonctivites.

f) Associations

Syndrome de Heerfordt :

*uvéite (iridocyclite bilatérale) ;

*fièvre ;

*parotidite bilatérale ;

*neuropathie périphérique (VII++, VI) ;

*hypercellularité du LCR, Syndrome de Mikulicz :

*syndrome sec oculaire ;

*augmentation du volume des glandes lacrymales.

Les localisations salivaires peuvent également être isolées (sécheresse buccale).

4. Localisations ostéoarticulaires (15 % des cas) a) Articulaires

Arthralgies – souvent révélatrices :

*touchant les grosses articulations des membres inférieurs (chevilles +++) ;

*souvent associées à un type I, un érythème noueux et de la fièvre (syndrome de Löfgren) ; Arthrites aiguës : plus rares, pouvant égarer vers un RAA (poly- ou mono-arthrites).

Arthrites chroniques : exceptionnelles, avec atteinte granulomateuse de la synoviale.

b) Osseuses

Cliniquement latentes ou associées à une enflure et un lupus pernio local.

Siégeant au niveau des phalanges des os du carpe et du tarse.

Radiologiquement :

*géodes arrondies, de taille variable ;

*à l’emporte-pièce ;

*sans réaction périostée ;

*sans sclérose ;

*sans atteinte articulaire en règle.

La scintigraphie osseuse peut aider à leur détection.

5. Localisations cardiaques

Cliniquement rares mais potentiellement graves : dues à l’infiltration myocardique granulo-mateuse, en particulier au niveau du tissu de conduction, du ventricule gauche et du septum interventriculaire.

Elles peuvent être responsables des troubles du rythme graves.

Ces formes relèvent de la corticothérapie.

a) Cliniquement

Douleurs thoraciques atypiques ou coronariennes.

Possibilité d’insuffisance cardiaque.

Au maximum : mort subite.

b) ECG

Troubles de conduction : bloc de branche, BAV de tous les degrés.

Troubles du rythme : supraventriculaires, ESV, TV ou FV.

c) Examen isotopique

L’examen scintigraphique myocardique au MIBI ou au thallium-persantine recherche un défect de perfusion (prédominant à la paroi antérieure du VG et septum) à l’état basal avec une redistribution du traceur sous dipyridamole (présentation inverse de la maladie coro-narienne commune).

d) Examen anatomopathologique

La biopsie endomyocardique n’a de valeur que positive (mauvaise sensibilité et morbidité associée).

6. Localisations hépatiques

Dans 20 % des cas, élévation des phosphatases alcalines et/ou des transaminases.

Localisation très fréquente au plan histologique (60 à 90 % des cas), d’autant plus qu’il s’agit de formes florides ; grand intérêt diagnostique de la PBH, les granulomes siégeant au niveau des espaces-porte.

Très rarement parlantes sur le plan clinique :

hépatomégalie hypertension portale et ses conséquences ;

cholestase (association possible à une cirrhose biliaire primitive) ; insuffisance hépatocellulaire.

7. Localisations digestives

Elles sont exceptionnelles ; ont été décrites des lésions : gastriques ;

grêles ; rectales ; péritonéales ; pancréatiques.

8. Localisations hématologiques (spléniques et ganglionnaires périphériques) a) Atteinte splénique : en règle asymptomatique

Simple splénomégalie de volume modéré.

Rarement volumineuse.

En règle régressive sans séquelle fibreuse.

b) Atteinte ganglionnaire périphérique Fréquente (un tiers des cas).

Adénopathies indolores, fermes, mobiles.

Siégeant dans les aires :

*cervicales ;

*sus-claviculaires ;

*axillaires ;

*épitrochléennes ++.

Leur intérêt majeur est d’être biopsiables et de permettre le diagnostic +++.

c) Atteintes hématologiques

Fréquemment anémie de type inflammatoire.

Rarement pancytopénie par hypersplénisme ou atteinte médullaire.

Possibles anémies hémolytiques et thrombopénies, de type auto-immun.

9. Localisations neurologiques

a) Atteintes du système nerveux périphérique

Surtout les nerfs crâniens (VII +++, plus rarement les autres), isolées ou associées à uvéi-te et parotidiuvéi-te (cf. supra). Cause classique de diplégie faciale.

Moins fréquemment nerfs périphériques :

*mononévrites isolées ou multiples ;

*ou pseudo-syndrome de Guillain-Barré.

b) Atteinte du système nerveux central

Réalisant des formes graves pseudo-tumorales révélées par :

*crises comitiales ;

*tableaux pyramidaux ;

*syndrome hypothalamique ;

*hypertension intracrânienne ;

*manifestations psychiatriques.

Diagnostic à la TDM et IRM.

Nécessitant une corticothérapie.

c) Atteinte méningée

Hypercellularité lymphocytaire.

Hyperprotéinorachie.

Hypoglycorachie.

10. Localisations musculaires

Manifestations cliniques rares : nodules palpables intramusculaires ; myosite aiguë ;

myopathie chronique ;

parfois difficile à différencier des effets secondaires du traitement par corticostéroïdes.

La biopsie musculaire trouve des granulomes spécifiques.

11. Localisations rénales

Le plus souvent latentes mais parfois à expression chronique.

a) Néphrites interstitielles Rares et de pronostic réservé.

Elles sont une indication à la corticothérapie :

*protéinuries modérées ;

*leucocyturie ;

*acidose tubulaire ;

*insuffisance rénale.

À la biopsie :

*lésions inflammatoires de l’interstitium ;

*granulomes ;

*fibrose conditionnant le pronostic rénal.

b) Glomérulonéphrites (exceptionnelles) Protéinurie.

Voire syndrome néphrotique.

À la biopsie : en règle extramembraneuses.

c) Complications des anomalies phosphocalciques Lithiase calcique.

Néphrocalcinose.

12. Localisations endocriniennes a) Atteinte hypothalamo-hypophysaire

Diabète insipide neurologique par infiltration granulomateuse de la tige pituitaire.

*exploration de la concentration des urines (urines hypotoniques ++) associé à une hypernatrémie et une hyperosmolarité plasmatique ;

*test à la lysine-vasopressine (DDAVP ou Minirin) ; permet de corriger les anomalies ;

*différencie du DI néphrogénique (dans le cadre d’une hypercalcémie, par exemple) où ce test est négatif.

Insuffisance antéhypophysaire (totale ou dissociée) fréquente, à rechercher.

b) Atteinte thyroïdienne Goitres simples.

Possibilité d’hyperthyroïdie.

c) Autres atteintes exceptionnelles Parathyroïde.

Surrénales.

Organes génitaux.

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