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3.2. Position des autorités

3.2.1 Autorités provinciales et municipales

Le mouvement pour la défense du cantonais en 2010 a attiré l’attention officielle sur la protection des langues locales dans d’autres villes, notamment dans la région où l’on parle des langues wu65. Dès 2011, les transports en commun ont commencé à ajouter le dialecte de Suzhou pour annoncer les arrêts. En 2012, le dialecte de Suzhou a été introduit dans l’enseignement : pendant les cours, les cours à option ou pendant la récréation dans certaines écoles maternelles, primaires et secondaires, et son enseignement est accompagné d’un manuel du dialecte de Suzhou récemment rédigé66. Des actions similaires sont menées à Shanghai. En 2014, la mairie a mis en œuvre, dans une vingtaine d’écoles maternelles de la ville, un projet pilote d’enseignement du dialecte de Shanghai sous la forme de jeux pendant la période de récréation. La même année, une série d’activités telles que le forum culturel et la compétition sur le niveau de connaissance du dialecte de Shanghai, ont été

65 Les langues wu sont parlées dans une grande partie de la province du Zhejiang, la ville de Shanghai, le Sud de la provinces du Jiangsu et une partie de la province du Anhui. Elles se réfèrent à plusieurs variétés sous-dialectales: Shanghai hua, Suhua hua, Wenzhouhua, Hangzhouhua, Shaoxinghua, etc.

66 Source : « 吴方言日渐衰落,苏州打响语言“保卫战 » (Le dialecte wu est en régression progressive. Suzhou déclare « la guerre pour la défense du dialecte de Wu ». Site Chinanews 28/06/2013, consulté sur http://culture.people.com.cn/n/2013/0628/c172318-22010933.html.

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organisées67. Pendant les sessions de 2014 de l’Assemblée nationale populaire de Chine (APN) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), deux représentants de Shanghai ont déposé une proposition au gouvernement national suggérant d’inclure la protection des dialectes dans la stratégie du développement national68.

Cependant, à Guangzhou, la ville où s’est produit le mouvement, quelques actions officielles récentes impliquent un durcissement du contrôle à l’égard des dialectes. En décembre 2011, l’autorité régionale du Guangdong publie le Règlement du Guangdong sur l’application de la Loi sur la langue et l’écriture communes

nationales [« 广 东 省 国 家 通 用 语 言 文 字 规 定 », abrégé en Règlement du

Guangdong (2011) dans les textes suivants)], entré en vigueur dès mars 2012. En réitérant l’obligation d’utiliser le mandarin à l’école (article 20) et dans les médias (article 21), ce document précise que ceux qui ne se soumettent pas au règlement seront réprimandés (article 22) puis sanctionnés par le responsable du secteur concerné (article 28). Le règlement précise aussi que la promotion du mandarin et des caractères simplifiés doit être intégrée au système d’évaluation de la qualité de l’institution (article 19). Même s’il n’y a pas de changement linguistique immédiat à la publication de ce règlement, plusieurs médias ont rapporté, pendant l’été 2014, qu’une action de « mandarinisation » était prévue sur toutes les chaînes provinciales du Guangdong à partir de septembre 2014 (voir la partie 3.3.3). Selon nos observations, cette « mandarinisation » annoncée est en effet mise en place progressivement et partiellement (voir le chapitre 3.3.1).

Pourtant, certains gestes semblent contradictoires. En analysant les Plans de travail municipal de Guangzhou en matière de langue et d’écriture69, publiés en ligne par

67 Source : «上海20幼儿园课间讲沪语 » (Un projet d’essai est mis en place dans une vingtaine d’écoles maternelles à Shanghai), Guangzhou Daily, 24/01/2014. p. A18.

68 Source: «上海委员提出保护方言应成国家文化战略» (Les membres de la CCPPC de Shanghai déposent une proposition sur la protection des dialectes), 东广电台(Radio Dongguang FM90.0), 24/01/2014.

69 Voir 广州市语言文字工作要点(les plans de travail en matière de la langue et l’écriture de la ville sur le site du comité linguistique municipal de Guangzhou), disponible surhttp://yw.gzjkw.net/.

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le comité municipal linguistique de Guangzhou entre 2009 et 2015, nous avons constaté une modification : si les plans entre 2009 et 2011 ne parlent que de missions pour la promotion du mandarin, les plans à partir de l’année 2012 évoquent de plus en plus « une réaction positive aux questions liées à l’usage des dialectes70. Selon les plans de 2014 et de 2015, un nouvel objectif, qui concerne la protection de la langue cantonaise, a été ajouté comme mission : il faut « présenter la culture de Lingnan, les us et coutumes de Guangzhou sur des plateformes comme celle du site du comité linguistique municipal, en vue de promouvoir la protection et la transmission de la culture Lingnan, y compris sa langue71».

Ces politiques contradictoires dans l’aménagement linguistique officiel à Guangzhou nous amènent à réfléchir : Quelle(s) peut (peuvent) être l’(les)idéologie(s) des autorités locales sur la question des langues ? Des changements réels dans l’aménagement linguistique se sont-ils produits ces dernières années après le mouvement de 2010 ?

Pour répondre à ces questions, nous avons effectué des entretiens avec des responsables locales de l’aménagement linguistique. L’une de nos interviewées est Mme Zhang, directrice du Département provincial du travail en matière linguistique

du Guangdong (广东省语言文字工作委员会办公室). Ce département fonctionne

dans le cadre du Bureau de l’éducation du Guangdong depuis 1995, qui a pour missions principales d’établir les règlements de la politique linguistique du Guangdong et de surveiller leur mise en place dans chaque ville du Guangdong. Ce département, dont Mme Zhang est le chef, comprend trois personnes.

Notre entretien a eu lieu dans son bureau le 20 mars 2015. Interrogée sur son opinion à propos des incidents qui se sont produits au moment des manifestations 70 Texte original: «积极应对社会语言生活中的难点、热点问题。加强对网络语言、字母词、外 文使用、繁体字、方言等社会语言热点问题的舆论监测和科学研究,加强政策宣传、舆论引导和应用 管理 ». 71 Texte original : « 利用广州市语言文字网等平台,展示和介绍岭南文化以及广州风俗人情,促进包 括粤方言在内的岭南文化保护与传承 »

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pour la défense du cantonais en 2010, Mme Zhang déclare que « c’est un battage médiatique ». Elle insiste sur le fait que son département n’a ni le droit ni l’intention d’intervenir sur la question de l’usage de la langue dans les médias. D’après elle, bien que son département s’affiche comme responsable pour l’aménagement linguistique dans tous les domaines sociaux à Guangdong, il ne peut, en réalité, exercer sa pleine influence dans des domaines autres que le domaine éducatif, car l’organisation est placée sous la direction du bureau de l’éducation. Selon Mme Zhang, quand il s’agit de matière linguistique dans d’autres domaines, son département s’appuie sur le Projet d’évaluation de la politique linguistique en zone urbaine (voir le chapitre précédent sur le contexte national), qui lui permet de

donner des « principes d’orientation » (指导性意见) en matière de promotion du

mandarin dans les secteurs concernés.

Je poursuis en lui demandant qui possède le droit d’intervenir directement sur l’usage des langues dans les médias. La réponse de Mme Zhang est évasive : « Théoriquement, l’usage des langues médiatiques est contrôlé par le

Bureau provincial de l’administration des médias audio-visuels (广东省广播电视

局). Mais en réalité, les médias locaux fonctionnent comme des entreprises. Ce sont eux-mêmes qui décident de leur choix linguistique. Bien entendu, les pratiques doivent se conformer aux grandes lignes stipulées par la loi linguistique nationale. ». Si les médias avaient le pouvoir de décider quelle langue de diffusion adopter, quel sens aurait la promulgation du Règlement du Guangdong (2011), où l’obligation des médias d’utiliser le mandarin comme langue principale est réitérée et où les principes de sanctions sont précisés ? D’après Mme Zhang, la promulgation du Règlement n’est qu’une formalité.

Extrait de l’entretien avec la directrice du département provincial de l’aménagement linguistique

GUO : J’apprends qu’en 2011, votre département a rédigé un règlement, selon lequel les médias doivent utiliser le mandarin comme langue de diffusion principale.

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Zhang : En fait, la rédaction de ce règlement est une obligation pour chaque province. À franchement dire, il n’y a pas de choses nouvelles dans ce règlement par rapport aux règlements publiés auparavant. Ce règlement n’est qu’une façon de répéter ce qu’on a déjà dit.

Puisque toutes les autres provinces ont publié leur méthode sur l’application de la loi linguistique nationale, nous sommes obligés de rédiger la version du Guangdong pour satisfaire le gouvernement central.

Vous voyez, la bureaucratie chinoise est comme ça : les gouvernements régionaux doivent toujours montrer leurs résultats au gouvernement central pour justifier qu’ils ont fait leur devoir. En réalité, les chaînes locales continuent à faire la demande (d’utiliser le dialecte) auprès du bureau provincial de l’administration des médias audiovisuels, qui continue à les approuver.

[…]

GUO : Est-ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui le contrôle pour la promotion du mandarin est de plus en plus rigoureux ?

Zhang : Peut-être pas le mot « rigoureux », mais au moins, il est de plus en plus « institutionnalisé ». Aujourd’hui, la tendance pour les secteurs administratifs de notre pays est de faire les choses selon la loi:on ne fait pas ce que le gouvernement central interdit, et on n’interdit pas ce que le gouvernement central n’a pas dit d’interdire. L’autorité provinciale de Guangdong est un exemple dans ce domaine. Il y a certaines autorités locales qui suivent de très près le gouvernement central. L’autorité du Guangdong n’est pas comme ça. Nous ne faisons pas tout ce que demande le gouvernement central. L’important, c’est de voir comment les choses sont stipulées par la loi. Certaines demandes peuvent être contradictoires avec la loi, dans ce cas-là, on ne les suit pas ou on ne les applique pas pour l’instant […] En effet, le Comité linguistique national n’est pas toujours content que le dialecte soit largement répandu dans les médias locaux de Guangzhou. Mais la position géographique de la province du

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Guangdong est proche de Hong Kong et de Macao. Au début de la réforme et de l’ouverture, le Département de la propagande du comité provincial du PCC (广 东 省 委 宣 传 部) a voulu faire une campagne politique à travers les médias de Guangdong.72 Si on avait utilisé le mandarin dans les programmes, d’une part, les compatriotes hongkongais et de Macao ne l’auraient pas compris; d’autre part, à Guangdong les habitants n’auraient pas apprécié. Par conséquent, nous n’intervenons presque pas sur l’usage des langues dans les médias.

D’après ce que dit la directrice, l’autorité provinciale a adopté une attitude non interventionniste sur l’usage des langues dans les médias locaux. Cela est, d’une part, dû à la fonction sociopolitique du cantonais dans la stratégie du Front unique (统一战线)73 où pendant les années 1980 et 1990, l’usage du cantonais avait été autorisé, voire encouragé, dans les médias du Guangdong en tant qu’outil de propagande pour unifier les forces sociales à Hong Kong et à Macao. D’autre part, cela est dû à des différences socioculturelles, les autorités locales du Guangdong sont parfois réticentes, ou simplement incapables de mettre en œuvre toutes les exigences du gouvernement central pour la promotion du mandarin. Comme disent les proverbes chinois : « Le ciel est grand, et l’empereur est loin » (天高皇帝 远) ,« le gouvernement central font la politique, mais les gouvernements locaux ont

la marge de manœuvre » (上有政策,下有对策). La politique linguistique nationale,

après être passée à travers différents niveaux du système bureaucratique, ne peut pas toujours être comprise et mise en œuvre de façon à répondre aux exigences du gouvernement. Les autorités locales disposent d’une grande flexibilité : ce qui explique partiellement le paradoxe dans l’aménagement linguistique du pays où les

72 Parole original : « 省委宣传部在改革开放之初,是希望我们通过自己的电台电视台,为国内(大 陆)做一些宣传。 »

73 Le Front uni est une stratégie mise au point lors du troisième congrès de l'Internationale communiste qui invite les communistes à rassembler les ouvriers, dans toute leur diversité, autour d'actions communes menées contre la bourgeoisie.

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lois et les documents exécutifs affichent toujours des critères sévères et rigoureux, tandis que la mise en place de ces règlements s’avère parfois très floue et inefficace. Si, comme prétend Mme Zhang, l’autorité locale porte un regard du style « laisser-aller » sur l’usage des langues dans les médias, son attitude serait plutôt interventionniste sur l’usage des langues dans l’éducation.

Extrait de l’entretien avec la directrice du département provincial de l’aménagement linguistique

GUO : Quel est l’état des lieux de la promotion du mandarin dans la province du Guangdong ?

Zhang : Selon certaines études, presque toutes les écoles de notre province utilisent le mandarin comme langue d’enseignement aujourd’hui. On dit « presque », parce qu’il n’y a pas de statistiques précises tirées d’une recherche qui puisse faire autorité. Mais selon notre estimation, le degré de promotion du mandarin à Guangdong, notamment dans les régions rurales, serait inférieur à celui d’autres provinces chinoises.

Zhang :…Cette année, nous (le département provincial de

l’aménagement linguistique du Guangdong) avons déjà commencé la quatrième campagne de sélection des écoles pilotes en matière d’usage du mandarin et des caractères standardisés à l’échelle provinciale. GUO : Est-ce que les écoles sont libres d’y participer ou pas ?

Zhang : Oui. Si une école se considère qualifiée, elle peut déposer sa candidature auprès du bureau de l’éducation de son quartier ; si le bureau de l’éducation du quartier approuve cette candidature, il la déposera au bureau municipal de l’éducation. Si le bureau municipal de l’éducation considère lui aussi cette école candidate comme qualifiée, il déposera la candidature au bureau de l’éducation de la province.

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GUO : Est-ce qu’il y a des récompenses pour les candidatures qui ont abouti?

Zhang : Non. Les écoles sélectionnées ne reçoivent qu’une médaille de certification qui stipule « école pilote en matière de l’usage de la langue et de l’écriture standard »

GUO : Et les écoles sont motivées à participer à la sélection ?

Zhang : Ah, oui, elles sont très motivées. Les institutions éducatives en Chine continentale sont comme ça : elles se sentent déjà honorées de recevoir une médaille décernée par le gouvernement. Pas besoin de récompenses en plus.

GUO : Est-ce que la promotion du mandarin est un critère dans l’évaluation globale de qualité de l’école ?

Zhang : Oui, elle est intégrée dans l’évaluation globale74. Sinon, les écoles n’accorderaient pas autant d’attention (à la promotion du mandarin).

GUO : Pourriez-vous expliquer un peu ce que veut dire la langue d’école ? Zhang : Cela signifie que le mandarin doit être utilisé dans toutes sortes de conférences, des activités de propagande et dans les cours.

En effet, toutes les écoles à Guangzhou auraient déjà atteint ce critère aujourd’hui…

Comme discuté dans le chapitre précédent, la sélection des écoles pilotes en matière d’usage du mandarin et des caractères normalisés (désormais référé à la sélection des écoles pilotes linguistiques) est une campagne nationale lancée depuis 2004, ayant pour objectif de promouvoir le mandarin en tant que « langue d’école ». Cette campagne est de nature incitative en théorie. Mais en réalité, les écoles se trouvent parfois obligées d’y participer, car la promotion du mandarin est directement liée à

74 Comme présenté dans le Règlement du Guangdong (2011) : l’usage du mandarin et des caractères normalisés doit être inséré dans le système d’évaluation des écoles et la qualité de l’enseignement.

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l’évaluation de la qualité de l’école. Selon l’explication de Mme Zhang, les écoles sélectionnées doivent se conformer au critère principal qui est l’usage du mandarin dans toutes les activités collectives formelles en sein de l’école. Pourtant, vu que cette notion de « langue d’école » n’est jamais définie de façon uniforme (voir la section 2.4.2), ce critère est susceptible d’entraîner des malentendus (voir plus loin la section 3.4).

Dans cet extrait d’entretien, Mme Zhang dit ne pas être capable de donner un état des lieux précis sur la promotion du mandarin à l’école à Guangdong, parce que« il n’y a pas de statistique précise tirée d’une recherche sérieuse ». Cette phrase attire notre attention : elle implique que son département, en tant qu’organe directif pour la promotion du mandarin dans les écoles du Guangdong, ne sait pas précisément ce qui se passe dans les écoles aujourd’hui. Dans l’extrait suivant, le manque de travaux sur le recensement linguistique à Guangdong est rendu plus évident.

Extrait de l’entretien avec la directrice du département provincial de l’aménagement linguistique

GUO : Est-ce qu’il existe des enquêtes menées par les autorités sur la situation linguistique actuelle de la province ou de la ville de Guangzhou? Zhang : Eh non, il n’y a pas d’étude qui puisse faire autorité en cette matière. En 2014, notre bureau a effectué une enquête sur la situation linguistique dans trois villes de Guangdong : Shenzhen, Zhuhai, et Shantou. Selon les résultats, les taux de pénétration du mandarin dans les trois villes ont tous dépassé 80 %. […]

Zhang : […] Il n’y a non plus d’étude systématique sur la situation de l’usage du mandarin comme langue d’enseignement. Mais selon notre expérience, avant la réforme d’ouverture en 1980, la plupart des écoles de notre province utilisent encore les dialectes comme langues d’enseignement. À la fin des années 1990, de plus en plus d’école utilisaient le mandarin dans les cours. Depuis 2000, ça devient un phénomène commun, parce que désormais, les enseignants doivent

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réussir à l’examen du niveau de mandarin pour pouvoir obtenir la qualification.

Les paroles de Mme Zhang nous apprennent que son département n’a organisé qu’une enquête qui pourrait être considérée comme « autoritaire » dans la compréhension de l’état sociolinguistique dans les villes du Guangdong, et cette enquête ne concerne que trois villes. Comme discuté dans la partie 2.3, le manque de recensement et de documentation est un problème dans l’aménagement linguistique.

Quelle place occupent les dialectes dans l’aménagement linguistique du Guangdong aujourd’hui? D’après la réponse de Mme Zhang, en effet, les dialectes ne font pas partie du champ de leur travail.

Extrait de l’entretien avec la directrice du département provincial de l’aménagement linguistique

GUO : Est-ce que la province du Guangdong a participé au projet de la construction de la base de données des formes orales des langues de Chine75?

Zhang : Eh, pour l’instant, non. Nous voudrions bien y participer, mais le financement nous manque. En fait, le financement des enquêtes est à la charge des gouvernements locaux, et notre gouvernement provincial ne veut pas, pour l’instant, dépenser tant d’argent là-dessus. D’ailleurs, nous considérons que les dialectes dans notre province sont encore bien vigoureux. Il n’y a pas une telle urgence à mener le travail de documentation tout de suite.

Zhang : […], ces dernières années, certains membres du PCC ou du CCPPC en provenance d’autres villes proposent la protection des dialectes de leur région. Ils ont même voulu aller à Guangdong pour

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apprendre de nos expériences en matière de protection de la langue locale. Je leur avais dit donc: désolée, nous n’avons jamais fait de travail en