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es études que nous avons menées en vue de réaliser les télé-commandes que nous avons présentées dans nos différents numéros, ont ouvert la route à une série d’autres projets vraiment très intéressants. Le

récepteur que nous décrivons ici en est une illustration.

Au premier coup d’œil, celui-ci se présente comme un quel-conque récepteur de télécommande, du genre de ceux qu’on utilise pour ouvrir les por tes de garage, les persien-nes, les rideaux métalliques, etc. Il fonctionne sous 12 volts et travaille dans la bande des UHF à la fréquence de 433,92 MHz. Sa sor tie se fait sur relais à contacts sans rebondissements.

Jusqu’ici, rien de plus classique, direz-vous.

Cependant, tel n’est pas le cas. Vous vous en rendrez compte dans un instant.

En quoi est-il différent des autres ?

Le titre de l’ar ticle a déjà par tiellement levé le voile sur le mystère. Mais il convient d’en dire davantage, car, de par ticularités, nous en avons compté au moins trois.

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à une télécommande de poche, peut garantir des liaisons pouvant atteindre 100 mètres sur terrain dégagé.

Ce module, outre une sélectivité de

±1,2 MHz à –3 dB qui, pour ce genre d’application, est très bonne pour ne pas dire excellente, a une consomma-tion réduite à seulement 2,7 mA sous 5 volts.

Il est monté conformément aux pres-criptions du fabricant, à savoir avec les pattes 1 et 15 reliées au positif de l’alimentation, les pattes 2, 7 et 11 reliées à la masse et la patte 3 reliée à l’antenne.

La sor tie se fait sur la patte 14, sur laquelle on trouve le signal démodulé en forme carrée, envoyé dans le circuit qui suit.

Nous avons prévu la possibilité de capturer/mémoriser jusqu’à cinq clés différentes. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il soit interdit d’utiliser plus que cinq émetteurs, car il suffit que l’une des clés soit copiée sur un grand nombre d’émetteurs pour en avoir autant qu’il faut.

La troisième par ticularité de ce récep-teur est sa remarquable simplicité.

Jugez vous-même en regardant le schéma de la figure 1.

Malgré le niveau de ses prestations, il ne fait appel qu’à très peu de compo-sants, parmi lesquels : un régulateur intégré, un module hybride UHF et un microcontrôleur.

Qui dit peu de composants, dit aussi faible prix. Mais bien que cela puisse

s’ajouter au nombre des éloges qu’on peut tisser sur lui, nous ne nous y attarderons pas.

Passons à examiner le schéma.

Analyse

du fonctionnement

Le signal radio capté par l’antenne, laquelle consiste ici en un morceau de fil de cuivre rigide long de 17 cm et entortillé à l’extrémité comme pour for-mer une self de deux ou trois spires, est envoyé à un module hybride Aurel.

Il s’agit d’un module por tant les réfé-rences BC-NBK calé sur la fréquence de 433,92 MHz. C’est un récepteur à super-réaction dont la sensibilité est de 3 microvolts à –3 dBm qui, associé

Figure 1 : Schéma électrique du récepteur universel de télécommande à auto-apprentissage.

Malgré le niveau de ses prestations, notre montage ne fait appel qu’à très peu de composants, parmi lesquels : un régulateur intégré, un module hybride UHF et un microcontrôleur. Remarquez l’absence du dip-switch qui ser t habituel-lement à composer la clé codée.

Figure 2 : Tableau illustrant les fonctions des micro-interrupteurs DS1 et DS2 et gros plan sur le dip-switch et le PIC16C674-MF363.

DS1 DS2 J1 Fonction

ON ON X Efface la mémoire à la mise sous tension du récepteur ON X ON Mémorise les codes en provenance des codeurs MM53200 ON X OFF Fonctionnement normal associé aux codeurs MM53200 X ON ON Mémorise les codes en provenance des codeurs MC14502x X ON OFF Fonctionnement normal associé aux codeurs MC14502x

ON = Contact fermé – OFF = Contact ouvert – X = Position indifférente

celles se trouvant dans la mémoire et, en cas d’identité, activer le relais.

Les configurations possibles des micro-interrupteurs sont au nombre de cinq.

Nous verrons plus loin ce que fait le cavalier J1.

Si DS1 et DS2 sont tous les deux posi-tionnés sur ON au moment de la mise en route du circuit, c’est-à-dire si les deux micro-interrupteurs sont tous les deux fermés, le programme vide la mémoire et efface tous les codes pou-vant y être stockés.

Cette sorte de Reset mémoire est mis en évidence par la LED LD1 qui le signale moyennant 20 clignotements rapides. Inutile de dire qu’il faut faire très attention à ces micro-interrup-teurs et voir comment ils sont position-nés si l’on ne veut pas perdre les clés stockées…

Malgré le relatif danger d’une telle con-figuration, force est d’admettre qu’elle est nécessaire…

Quant aux quatre autres configura-tions : deux ser vent à forcer le micro-contrôleur à mémoriser les codes (une configuration pour les clés en prove-nance des codeurs MM53200, et une autre pour les clés en provenance des codeurs MC14502x), et deux autres pour mettre le microcontrôleur en fonc-tionnement normal (une configuration pour la mise en attente des signaux en provenance des codeurs MM53200, et une autre pour la mise en attente des signaux en provenance des codeurs MC14502x).

Le choix entre ces modes de fonction-nement, à savoir si on veut que le récepteur fasse de la reconnaissance de code ou s’il doit se mettre à fonc-tionner comme récepteur de télécom-mande, est déterminé par la position du cavalier J1.

Dans le premier cas (mode reconnais-sance), le cavalier J1 doit être enfoncé (ON) tandis que dans le deuxième (fonctionnement normal), il doit être retiré (OFF).

Le tableau de la figure 2 illustre ces cinq fonctions beaucoup mieux que nous ne pourrions le faire en parole.

Lorsque le récepteur est configuré pour faire du copier/coller, il est en phase d’auto-apprentissage. Au cours de cette phase, la clé contenue dans le train d’impulsions reçues est décodée Celui-ci est un microcontrôleur

PIC12CE674, l’un des “petits” du cata-logue Microchip. Il est programmé pour accomplir deux tâches : identifier les codes contenus dans le signal radio reçu, et décider quoi faire avec. Ce choix dépend de comment sont

posi-tionnés les deux micro-interrupteurs DS1 et DS2 lesquels,d’après la façon dont ils sont configurés, disent au microcontrôleur, soit d’effectuer une sorte de copier/coller du code reçu (c’est-à-dire décoder et stocker la clé reçue), soit de comparer la clé reçue à

Figure 3 : Organigramme du programme MF363.

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empla-cements disponibles de la mémoire.

Si l’on ne prend pas garde et on auto-rise le microcontrôleur à continuer à faire du copier/coller après que les cinq cases mémoire ont été remplies, alors la sixième clé qui entre chasse la première, car les cinq clés sont rangées dans une sor te de registre à décalage. La clé la plus ancienne est éliminée et c’est la nouvelle qui est stockée à l’emplacement laissé libre par le décalage.

La mise en mémoire d’une nouvelle clé est signalée par la LED LD1 qui, cette fois, après avoir produit 20 clignote-ments rapides, reste allumée encore pendant environ deux secondes.

Lorsque le récepteur est placé en mode de fonctionnement normal, la clé reçue est comparée à celles qui sont stockées en mémoire, et si au

moins une d’elles se trouve être la même, le relais est activé pendant deux secondes. Dans ce cas, la LED aussi s’allume pendant deux secon-des.

Ce que nous disions à propos de la configuration des micro-interrupteurs DS1 et DS2 (à savoir que par fois un tableau illustre les choses bien mieux que puissent le faire les mots) est encore plus vrai lorsqu’on veut expli-quer ce que fait le programme d’un microcontrôleur. C’est pourquoi ceux d’entre vous qui veulent davantage de détails sur la structure du pro-gramme, peuvent se référer à son organigramme, donné en figure 3.

Maintenant que nous savons com-ment ce récepteur fonctionne, voyons comment le réali-ser pratiquement.

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