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Atma darshan

Dans le document « Tu es cela » (Page 58-84)

J

e vais dire ce soir certaines vérités qui vont peut-être per-turber ceux qui les entendront. Ceux qui réussiront à ne pas les entendre ne seront pas trou-blés ; mais à quoi sert-il de se voiler la face ? Contre la vérité, vous êtes impuissants, avec la vérité seulement, vous pouvez devenir forts.

Tant que l’on reste dans le relatif, il existe bien des niveaux de vérité, bien des points de vue ; ce qui est vérité pour l’un ne l’est pas pour l’autre. C’est la première chose que vous de-vez entendre. La vérité est-elle qu’il faut manger peu ? Oui, si vous êtes jockey de profession – pas si vous êtes travailleur de force. Comprenez bien que, dans le relatif, il y a des vérités relatives qui dépendent du point de vue. Par conséquent, quand je dis « la vérité », ne vous effrayez pas. Comme nous avons peur, souvent, de la vérité ! S’il y a des vérités qui concer-nent les athlètes et que vous n’avez aucune ambition sportive, elles ne vous concerconcer-nent pas ; s’il y a des vérités qui concernent les chercheurs scientifiques et que vous êtes violoniste de métier, elles ne vous concernent pas. Je vais dire certaines vérités qui concernent l’adhyatma yoga et c’est à vous de vous situer par rapport à elles.

Pourquoi est-il nécessaire de parler comme je veux le faire aujourd’hui ? Parce qu’il y a un malentendu plus ou moins inévitable sur tout chemin – sauf rares exceptions – et ce ma-lentendu est normal, à condition qu’il ne soit ni trop grave ni trop profond. Ce mama-lentendu, c’est que l’ego réclame et que le chemin a pour but de conduire « au-delà de l’ego » ou à

« l’état-sans-ego ». Par conséquent, il y a beaucoup de vérités du chemin que l’ego ne veut pas entendre, qu’il est magnifiquement habile à éliminer s’il les lit et à oublier si on les lui dit.

Que signifie : « adhyatma yoga », le nom que Swâmiji donnait à son enseignement ?

« Yoga vers le Soi. » Mais de quelle façon l’ego peut-il bien s’intéresser au Soi ou à l’atman ? Qu’est-ce qui est dit de cet atman dans la littérature védantique ? Qu’il est infini, qu’il est éternel, qu’il est le Bien suprême, qu’il est Cela seul en quoi peuvent être définitivement trouvés la paix, la joie, l’être, la vie éternelle. Or, bien que les Upanishads soient des ouvrages métaphysiques, c’est un langage bien proche du langage religieux et mystique.

On a abondamment opposé les chemins religieux et les chemins métaphysiques, les chemins dualistes et les chemins non-dualistes. Ceux qui ont découvert la non-dualité du vedanta ou du zen ont souvent été fort condescendants vis-à-vis de la religion dualiste et du

mysticisme. J’ai lu bien souvent : « Même saint Jean de la Croix, même Thérèse d’Avila n’ont pas dépassé la dualité », écrit par des personnes imbibées de littérature zen ou védanti-que mais qui, elles, n’avaient certainement pas dépassé le stade spirituel atteint par saint Jean de la Croix ou par Thérèse d’Avila. Ensuite, si on voit que Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix avaient eu souvent maille à partir avec les autorités de la hiérarchie ecclésiastique de leur temps, on comprend qu’ils n’aient pas voulu s’exprimer dans des termes qui auraient perturbé les religieux et les religieuses de leur entourage et qu’ils se soient exprimés à travers le langage de leur tradition.

Quand on sait à quel point les mots sont impropres à exprimer les expériences spirituel-les, on devient beaucoup plus prudent avant de juger un mystique à travers son langage.

Quelles ont été vraiment ses découvertes et sa réalisation ? Si on se contente d’opposer son langage à lui, destiné à aider les autres, au langage d’un maître zen, on nourrit son propre mental. En vérité, si on regarde les mystiques les plus importants, ce qui les rapproche d’un maître zen, d’un maître soufi ou de Ramana Maharshi est bien plus important que ce qui les en distingue.

Ce mot atman, qui est un mot sanscrit, n’a pas une résonance religieuse, pour vous Eu-ropéens qui n’avez pas grandi dans le climat hindou. Il ne peut pas vous toucher de la même façon que les mots de « Dieu », de « Marie », de « Jésus », de « vie éternelle », entendus dans votre enfance, quand vous étiez si sensibles, si impressionnables. Mais ce mot atman est un terme qui, si nous regardons ce que les textes en disent, est manifestement assimilable au vocabulaire religieux et mystique : infini, Illimité, éternel... « En Lui nous avons le mouve-ment, l’être et la vie » : on se demande si une parole comme celle-ci ne s’applique pas direc-tement à l’atman. Si on ne le défigure pas, l’adhyatma yoga est un chemin spirituel, reli-gieux, mystique, avec ce que cela implique.

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Lisez le fond commun de la littérature universelle religieuse ou mystique, depuis les écri-tures d’origine telles que les Évangiles ou les Sutras du Bouddha jusqu’aux commentaires des maîtres les plus qualifiés que les traditions ont retenus, vous verrez une même affirmation indéfiniment répétée : on trouve Dieu (ou l’atman) par le détachement, l’abandon, le désin-térêt envers les poursuites extérieures ou mondaines et par l’indésin-térêt exclusif pour la réalité spirituelle. Si l’intérêt pour la réalité intérieure était tout de suite exclusif, l’atman serait « ré-alisé » immédiatement. Un certain pourcentage de votre énergie et de votre demande est encore orienté vers des directions extérieures ; il faut savoir quelle est l’importance de ce pourcentage.

Les hindous utilisent le mot vairagya, qui signifie « détachement » : Cela ne me touche plus, ne me concerne plus, ne m’intéresse plus – personnellement. S’il est vrai que certains mystiques ont tourné toute leur attention vers la contemplation et vers le centre ultime d’eux-mêmes, d’autres aussi ont poursuivi leur chemin sous une forme de karma yoga qui les mettait en relation concrète avec le monde, avec les autres, mais dans un esprit impersonnel et détaché de service du prochain. Ils n’y cherchaient rien pour eux. On a dit parfois que c’est à travers Dieu que saint Jean de la Croix a découvert l’amour pour les hommes et à tra-vers l’amour des hommes que saint Vincent de Paul a découvert Dieu. L’accomplissement final est le même.

Ceux qui s’affirment concernés par Le Bost, nos réunions, un séjour ici, les livres où je retransmets l’enseignement de Swâmi Prajnânpad, peuvent se poser cette question : quelle est la part de moi qui veut la réalisation, l’atman, dans cet abandon et ce détachement com-plet pour le reste ? Le Christ a dit : « Celui qui ne haïra pas son père et sa mère ne peut pas me suivre. » On a beaucoup discuté sur ce mot « haïr » ; comprenez-le simplement, en tout cas pour l’instant, comme « détachement » : « Abandonnez tout pour me suivre. » Cet aban-don a toujours été présenté comme intérieur ; il n’est pas forcément demandé d’abanaban-donner sa famille comme l’a fait Ramdas, par exemple, et Ramana Maharshi, pendant ses cinquante ans de règne spirituel, a abondamment enseigné qu’on pouvait être complètement détaché tout en poursuivant ses activités. C’est ce détachement intime qui importe.

Le christianisme des origines, le vedanta hindou, le bouddhisme d’une façon encore plus éloquente que les autres traditions, ont insisté sur ce point : tant que vous restez impliqués, à titre individuel, dans ce qui se passe à la surface, vous ne trouverez pas la profondeur. Cer-tains hommes ont eu la conviction qu’ils voulaient se consacrer entièrement à la recherche de Dieu et sont devenus moines dans un monastère. Tous les problèmes ne sont d’ailleurs pas résolus du simple fait qu’on a prononcé ses vœux et fait sa « profession ». D’autres, vous le savez, en Inde, ont tout abandonné pour devenir sannyasin et sont considérés comme morts au monde. Ils n’ont plus d’identité, on ne sait plus qui ils sont, du moins dans l’Inde tradi-tionnelle, et ils ne vivent plus que dans cette recherche exclusive de l’absolu.

Chaque aspirant, dans un monastère, dans un ordre religieux, dans le rattachement à un gourou, n’accomplit pas immédiatement cette complète réunification de lui-même, cons-cient et inconscons-cient, dans l’amour de l’atman ou l’amour de Dieu – c’est vrai, sinon la littéra-ture ascétique et monastique serait infiniment moindre. Mais le véritable candidat à l’état de disciple, le véritable postulant à la vie monastique est un homme ou une femme en qui l’amour pour Dieu ou pour l’atman est déjà essentiel, prédominant, et qui se trouve confron-té à une réaliconfron-té qu’il ne peut pas nier : c’est qu’il ne réussit pas à s’unifier dans cette aspiration et qu’une part plus ou moins grande de son énergie s’attache encore à des objets extérieurs et non pas uniquement à la réalité intérieure. C’est pour cela que l’aide d’un gourou est néces-saire, c’est pour cela que des sadhanas, des voies, ont été peu à peu élaborées, convenant aux divers tempéraments et aux divers types de chercheurs spirituels.

Il est vrai aussi que cet amour pour Dieu ou cette passion de l’atman qui anime des mil-liers d’hindous, pour qui l’atman représente le Bien suprême, peut être mêlée d’émotion, imprégnée d’illusions, et peut conduire à des errements et des échecs – aucun maître, aucune tradition ne l’ont jamais nié. Mais aucun maître ni aucune tradition n’en ont jamais conclu que toute recherche de Dieu ou recherche de l’atman était purement névrotique.

Sur le chemin que nous suivons ici, cette vérité ne peut pas plus être niée qu’ailleurs.

Dans une certaine mesure, peut-être une large mesure, et au moins pendant quelques an-nées, inévitablement, personne ne voit Le Bost – chacun ne voit que « son » Bost ou plutôt

« ses » Bost, c’est-à-dire Le Bost qu’il aime, qu’il ne supporte pas, Le Bost qui est son espé-rance, Le Bost qui lui fait peur. C’est vrai. Mais Le Bost, lui, a une certaine réalité, il est animé par une certaine vie. D’autre part, sinon dans sa vérité essentielle du moins dans sa forme, Le Bost est appelé à croître, à grandir, à répondre à des circonstances changeantes, et il y a là encore une demande faite à chacun, c’est que sa vision du Bost ou de « son » Bost demeure vivante et non pas figée. Ceux qui voudront retrouver toujours ici Le Bost de

sep-tembre/octobre 1974 sont condamnés à être en décalage avec la vérité et donc à souffrir. La forme, inévitablement, change ; la vie, elle, demeure.

Si nous maintenons un feu toute la nuit en rajoutant des bûches, à chaque instant ce feu est un autre ; les flammes dansent, bougent, montent, s’effacent. La chaleur demeure, la lu-mière demeure, mais le feu lui-même est en perpétuel changement. Le Bost aussi. Il est im-pérativement nécessaire que vous ayez une compréhension réelle et juste de ce qu’est Le Bost et seulement ainsi vous saurez si vous y êtes à votre place. Doublement ; c’est-à-dire si Le Bost peut vous convenir et si vous, vous pouvez convenir au Bost – non pas au Bost en tant qu’organisation matérielle, qui est secondaire, mais au Bost en tant que source de vie et de transformation. Le malentendu peut être que certains ou certaines soient venus avec une idée particulière de ce que devait être Le Bost, et que cette non-vérité tente de se maintenir envers et contre tout. Dans ces conditions, vous ne pourriez arriver qu’à la frustration, la dé-ception, l’amertume, à vous en vouloir à vous-même (comme c’est le cas chaque fois qu’on n’est pas unifié, quelle que soit la nature de cette non-unification) et à en vouloir au Bost à qui vous reprocheriez purement et simplement de ne pas être « votre » Bost. Je peux aussi aller dans un club de bridge et me plaindre ensuite de ce qu’on n’y joue pas aux boules, ou m’inscrire dans une fédération de cyclisme et me plaindre de ce qu’on n’y joue pas de musi-que de chambre.

Cette possibilité de malentendu existe dans tous les ashrams, maintenant ouverts au pu-blic, plus qu’ils ne l’étaient autrefois, où les données étaient beaucoup plus claires. Personne n’aurait eu l’idée de se faire moine trappiste, sans avoir réellement la vocation mystique ; personne n’aurait eu l’idée de se faire moine zen, sans avoir réellement la vocation de « praj-na » et de « shunyata », de l’absolu et de la sagesse suprême. Si on élimine certaines époques historiques où la vie monastique est devenue un phénomène social comme à la fin du Moyen Âge ou dans les grands monastères Bonnets Jaunes au Tibet, seul allait rejoindre un maître, chez les soufis, les Tibétains, les hindous, celui qui avait cette vocation mystique. Qu’il s’agisse d’une voie impliquant l’entrée définitive dans le monastère ou d’une voie vécue dans le siècle comme celle des soufis, la vocation métaphysique est la même. Le disciple soufi, même s’il passe la semaine dans le Bazar de Kaboul à piquer avec une petite machine à cou-dre, a centré sa vie non sur sa machine à coudre mais sur Allah, Mohammed et Ali, le gen-dre du Prophète, père spirituel de tous les soufis.

Si vous êtes dans la vérité, si vous ne voulez pas inutilement souffrir, si vous ne voulez pas que Le Bost rajoute à vos souffrances au lieu de les diminuer, vous devez vous situer en face de la vérité : Le Bost est destiné à des hommes et à des femmes brûlés par un amour intense pour l’atman, quels que soient ensuite les obstacles que cet amour puisse sembler rencontrer dans l’existence.

Si un homme est passionnément amoureux d’une femme, cet amour coexiste avec ses au-tres demandes ; il peut être amoureux et en même temps vouloir la santé ou vouloir une ré-ussite professionnelle. Mais ce qui domine émotionnellement l’existence, c’est l’amour de cette femme. Ce qui domine émotionnellement l’existence d’un moine c’est l’amour de Dieu.

Ce qui domine émotionnellement l’existence d’un moine zen c’est l’amour de la nature-de-Bouddha, du vide, de « prajna », la sagesse suprême selon le Mahayana. Combien d’entre ceux qui viennent au Bost pour des séjours ou pour des réunions, qui ont même une photo de Swâmiji chez eux, combien peuvent dire : ma vie est dominée par un amour intense pour l’atman ?

C’est la vraie question qui doit être posée. Combien de ceux qui viennent au Bost peu-vent dire : le grand amour de ma vie, c’est l’atman, mais ce n’est pas un amour exclusif et je constate que certaines parties de moi, à mon grand étonnement, aiment encore des réalités éphémères, changeantes, décevantes et non pas uniquement la réalité spirituelle ?

Le langage que je vous tiens là est un langage tout à fait connu, qui n’a rien d’original.

Vous le retrouverez chez les soufis, chez les mystiques chrétiens, dans le vedanta hindou, chez les moines zen, chez les moines tibétains, dans le taoïsme, et je vous précise qu’il concerne aussi Le Bost.

La première fois que j’ai approché Swâmiji, celui-ci avait entendu parler de moi et il se doutait bien qu’un jour, tôt ou tard, je viendrais à lui, mais il n’avait pas fait le rapproche-ment. Il a vu simplement arriver un Occidental dont il ne savait même pas si c’était un Américain, un Autrichien ou un Néo-Zélandais.

Il m’a posé la question la plus grande, celle qu’il posait d’année en année, qu’il nous a même posée à tous par écrit un jour : « WHAT DO YOU WANT ? » - « QU’EST-CE QUE VOUS VOULEZ ? » - J’ai répondu, de tout mon cœur : « Atma darshan », « la vision du Soi »,

« la réalisation du Soi ».

J’avais toujours été plus ou moins religieux – même quand j’avais été déçu de la religion dans laquelle j’avais été élevé.

En 1948, à vingt-trois ans, j’avais lu le célèbre Pèlerinage aux Sources de Lanza del Vasto qui m’avait fait découvrir l’hindouisme vivant et, depuis 1948, cette passion ne s’était jamais éteinte. À travers les recherches, les rencontres, les lectures, les tentatives de méditation, le darshan de maîtres hindous ou tibétains, cet amour n’avait fait que grandir. J’ai connu des périodes de ferveur religieuse dualiste intense, puis je me suis senti plus à mon aise – sans pour autant porter de jugement – dans le cadre de l’hindouisme qui comprend à la fois une religion et une métaphysique. Et, surtout, j’ai été convaincu avec certitude de la réalité spiri-tuelle au contact de Mâ Anandamayi et de Swâmi Ramdas. Je peux dire, comme le disciple du Christ : « Nous avons vu et nous avons cru. » J’aurais rencontré dans le christianisme un sage comme Ramdas ou Mâ Anandamayi, j’aurais probablement centré ma recherche sur le christianisme tel que ce sage l’incarnait et le transmettait.

J’ai raconté souvent ces deux premières paroles échangées entre Swâmiji et moi : « What do you want ? » – « Atma darshan », pour montrer quelle peut être l’illusion sincère d’un cher-cheur spirituel et combien je me doutais peu, quand j’ai donné cette réponse à Swâmiji, de ce qui me séparait encore de la « vision de l’atman ». C’était la réponse la plus fervente que je pouvais faire à Swâmiji. Swâmiji a vu immédiatement tout ce qui demeurait encore en moi et qui m’interdisait cette réalisation. Et il m’a peu à peu montré ce qui était, ce que j’étais, comment je pouvais changer, ce qui demeurait à accomplir.

Maintenant, avec le recul, je trouve que cela s’est accompli très vite – en quelques an-nées. Et cependant, il restait tant à faire. Tant de désirs, manifestés ou latents, étaient là en moi pour autre chose que l’atman. Pour l’amour, pour la sexualité, pour la sécurité finan-cière, pour la réussite professionnelle, pour produire une œuvre cinématographique et litté-raire, pour voyager – tant de vasanas ! Mais ce désir de Dieu, ce désir de l’atman – et je le redis : cet amour – m’animaient. Et de la même façon, je le sais bien, qu’on peut conduire douze heures sans fatigue pour rejoindre la femme dont on est amoureux, de la même façon, depuis des années, je sentais en moi une énergie inlassable pour trouver l’argent nécessaire à mes voyages en Inde, pour conduire pendant des jours et des jours, dans la chaleur et la

poussière, afin de rejoindre Mâ Anandamayi ou Ramdas. Je fais à dessein ce rapprochement avec la passion amoureuse qui est certainement la forme d’amour la plus intense, plus encore que la passion de la recherche scientifique ou de la découverte. Tant que le but n’a pas été atteint, il y a souffrance, désir d’atteindre ce but, c’est-à-dire de faire disparaître, d’annuler, d’annihiler tout ce qui me sépare du but.

La vérité est qu’il y a un seul désir qui puisse être réellement et définitivement satisfait,

La vérité est qu’il y a un seul désir qui puisse être réellement et définitivement satisfait,

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