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Astérix à l’université, par Serge

Dans le document AINSI PARLAIT LA CHOUETTE (Page 23-27)

C’est l’été et tout est calme dans le petit village d’Armorique que nous connaissons bien.

Obélix taille ses menhirs, Cetautomatix le forgeron forge, Assurancetourix le barde barde, et Abraracourcix le chef cheffe.

Notre héros Astérix, toujours jovial, passe saluer son ami Obélix – J'ai faim ! S'écrie Obélix.

– Eh bien, allons donc chasser le sanglier mon bon Obélix !

En passant devant la hutte du druide Panoramix, ils l'observent découvrant une missive qu'un messager venait d'apporter.

– Obélix ! Astérix ! Venez donc voir par ici !

– Mais, Panoramix notre druide, nous allions justement chasser les sangliers...

– Ça attendra bien 5 minutes Obélix, j'ai quelque chose à vous montrer. J'ai reçu une missive de mon neveu Blondelix, il dirige maintenant l'université gauloise de Lutèce-la-nouvelle !

– Euh mais quel rapport avec les sangliers ?

– Aucun Obélix, mais je me disais que comme les Romains sont plutôt calmes ces temps-ci, vous iriez bien vous inscrire pour un temps, histoire de découvrir ce monde fascinant. Vous aurez tout le loisir de chasser les sangliers en route Obélix, rassure-toi !

Et puis surtout, vous en profiterez pour surveiller le fils du centurion Aredbus, j'ai bien peur qu'il ne s'y soit inscrit que pour étudier nos tactiques militaires et nos recettes de potions.

Après une petite chasse au sanglier et un bon gueuleton, nos 2 compagnons se mirent donc en route vers l'UGL. Après quelques embuscades de Romains rapidement désembusquées, ils arrivèrent vite sur place et furent immédiatement alpagués par un local

– Eh les bleus ! Vous allez faire votre baptême ? Vous savez déjà si vous allez dans une régionale ou dans le cercle ?

– Euh...

– Ah vous venez dans le cercle ? C'est parfait j'en suis aussi, de toute façon les régionaleux sont des bouseux, c'est bien connu, venez on va se prendre une cervoise et un sanglier.

– Ah ben c'est pas de refus ! S'écria Obélix. Je me demandais justement où on allait trouver des sangliers par ici.

– Ca m'étonne pas de toi, dis donc tu dois avoir une sacrée descente, tu t'es déjà entraîné pour le roi des bleus ?

– Attendez, dit Astérix. Il faut d'abord qu'on s'inscrive aux cours, et puis il faut qu'on trouve le fils du... hum. Il faut qu'on retrouve un ami.

– T'inquiète le bleu, on peut s'inscrire jusqu'en octobre. Puis de toute façon y'a rien d'intéressant aux cours les premières semaines, il faut commencer à bosser seulement après les 24h de char. Puis ton ami, tu le trouveras certainement au cercle.

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Après une soirée à avaler des cervoises et des sangliers, Astérix et Obélix, ivres morts, furent mis à la porte du cercle peu avant 3h du matin par la 4e garnison de romains (qu'on appelle aussi G4), postée juste en dehors du campus.

Le lendemain matin, les deux gaulois se réveillèrent, violemment attaqués par les premiers rayons de soleil.

– Aah au secours, à moi par toutatis ! gémit Astérix.

– Tu ne te sens pas bien ? S'étonna Obélix

– Ça doit être le sanglier, ils le préparent différemment par ici. De toute façon viens Obélix, il faut qu'on aille s'inscrire.

Arrivés au guichet d'inscription, l'employé leur demanda : – C'est pour une inscription ?

– Euh, oui nous souhaiterions nous inscrire.

– Bien, dans quelle faculté ?

– Euh... je n'y ai pas pensé. Quelles facultés y a-t-il ? – Vous avez le choix entre philosophie

– Et ?

– C'est tout.

– Eh bien dans ce cas, deux inscriptions à la faculté de philosophie s'il vous plait, aux noms d’Astérix et Obélix

– Très bien, ça fera 24,000 sesterces

– Quoi ? Mais nous n'avons pas de bourse aussi remplie. Par contre notre druide connaît Blondelix, ça compte ?

– Ah mais il fallait le dire plus tôt, vous êtes les guerriers du village d'irréductibles en Armorique, Astérix et Obélix ?

– Oui.

– Très bien, voici votre carte d'étudiant – c'est un drôle de menhir, dit Obélix

– Vos cours ont déjà commencé, et en plus vous avez manqué la rentrée académique – Oh mince ! Dépêchons nous, Obélix !

– Mais, on avait dit aux gars du cercle qu'on reviendrait pour l'achat, et puis il ne faut pas oublier qu'on doit aussi retrouver le fils du...

– Tout à fait ! Tout à fait Obélix, tout à fait ! Eh bien va au cercle, moi j'irai voir à quoi ressemblent les cours

Pendant qu'Astérix passait la plus longue journée de sa vie, à se faire expliquer en long et en large les principes d'organisation générale de l'université, de la faculté, la grille horaire des cours, les principes philosophiques de l'enseignement, les systèmes de notations, les recours, etc. etc., Obélix retrouvait ses camarades au cercle

– Ah tu arrives enfin le bleu, j'ai parlé de toi aux copains

– Oui mais Astérix a voulu aller aux cours. Vous avez encore du sanglier ?

– Bien sûr, bien sûr, mais d'abord monte sur cette table et affonne ce pichet de cervoise pour montrer tes talents au comité

25 Obélix, bien que perplexe, s'exécuta. Il but l'énorme pichet d'une traite puis, alors que la foule s'exclamait, demanda :

– Non mais la cervoise ça va, par contre ça manque cruellement de sangliers !

– T'as raison le bleu, fit le rouquin, faut pas que tu me fasses une fringale, on a le roi des bleus plus tard dans la semaine.

– Ok cool, mais euh t'es qui au fait ?

– Je suis ton parrain le bleu, ici tout le monde m'appelle terminus mais je suis le fils du centurion Abribus, de la 4e garnison

Le cerveau embrumé par la cervoise et par toutes ces informations capitales, Obélix se dit qu'il avait bien besoin d'Astérix et de sa ruse à ce moment-là. Si bien que, discrètement, tout en renversant la moitié des tables, il s'éclipsa du cercle pour se mettre à la recherche de l'amphithéâtre.

– Eh le bleu, tu vas où, on t'a pas encore filé ton carnet ! – Ouhouuu Astééériiiix !

Après quelques recherches, Obélix finit par trouver la porte de l'amphithéâtre. Il toqua par politesse, mais envoya évidemment valser la porte jusqu'au tableau du professeur, réveillant ainsi la moitié de l'audience, dont Astérix et le professeur. En toute discrétion, avec des centaines de regards tournés vers lui, Obélix s'avança et chuchota :

– Astérix, viens, j'ai trouvé le fils du centurion Abribus, il est au cercle mais j'ai besoin de ta stratégie. Je sais plus trop ce qu'on doit faire avec mais il a l'air sympathique. Il veut que je devienne roi, t'imagines !

– Peut-être que nous sommes démasqués Obélix, il va falloir agir avec prudence.

Après une autre soirée à affonner de la cervoise et du sanglier, tout en agissant avec prudence évidemment, les guerriers se réveillèrent une nouvelle fois agressés par le soleil.

– Tu as eu des informations, toi Obélix ?

– Il aime beaucoup la cervoise en tout cas. Et les gauloises.

– Oui, il nous faut continuer à enquêter, viens on risque d'être en retard pour l'affond 13h.

La journée cervoise-sanglier commençant tôt ce jour-là, Astérix et Obélix devenaient de moins en moins prudents, si bien qu'à une heure avancée de la soirée, Astérix demanda :

– Dis-moi, Terminus, pourquoi que... Pourquoi que t'es ici à l'UGL ? Hein ? T'es quand même pas Gaulois, d'abord ! T'es même... Romain !

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– Ouais, c'est mon père Abribus qui voulait que j'étudie les stratégies et les potions gauloises, mais je sors rarement du cercle, du coup... Hips... Du coup ça fait 3 ans que je suis en première année... Hips...

– Ah... et ton père... euhh – Abribus !

– Aaaaah oui c'est ça ! Abribus ! Euuh... Il est content quand même ooouuuu...

– Baaah non euh, maintenant il veut plus payer mes études... Et il m'a dit qu'il allait attaquer le village d'irréductibles avec toute la G4... hips... bientôt ! Même sans avoir pu étudier les potions et tout çaa !

Soudain plus lucide, Astérix prit son compagnon Obélix à part, lui raconta la nouvelle, et ils s'élancèrent au grand galop pour prévenir le village de l'attaque imminente.

Malheureusement, ils finirent par s'endormir sur leurs montures qui errèrent non loin de l'Université.

À nouveau réveillés par un soleil décidément belliqueux, Le tailleur de menhirs s'écria : – On est déjà arrivés ?

Constatant que non, ils se remirent en route. Fort heureusement, ils arrivèrent juste à temps pour prévenir Panoramix, qui fit une distribution de potion express.

Les Romains se prirent une belle branlée, et tout le village se retrouva, sous les étoiles, avec un grand festin de sangliers et de cervoises.

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