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AINSI PARLAIT LA CHOUETTE

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Academic year: 2022

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A INSI PARLAIT LA C HOUETTE

Journal de la Chouette – N°4, Décembre 2018

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T ABLE DES MATIÈRES

Table des matières ... 2

Édito – ou mot de la Chancelière ... 3

Mot de la Grande-Maîtrise ... 4

Mot de notre Gardienne ... 5

Mot de notre Athénien ... 7

Les comptes rendus ... 9

Séance d’élections du 11 mai 2018 ... 9

Barbecue d’accueil du 8 septembre 2018 ... 16

Séance d’intronisation du 14 septembre 2018 ... 17

Séance externe du 5 octobre 2018 ... 19

Guindailles ... 22

Cicéron et Auguste, par Tristan Arickx ... 22

Astérix à l’université, par Serge ... 23

Un poème en écriture automatique, par Florence ... 27

Arielle Dombasle et le grand corbeau noir, Par Marine ... 28

Quatre déesses de la Nuit, par Juliette ... 29

Sur l'air de « La balade des gens heureux », par Juliette ... 32

Heureux qui jusqu’en Suisse…, par Laurent ... 33

Cour de récréation ... 37

Lexique nietzschéen caché ... 37

Philosophie antique fléchée ... 38

Chasseur de têtes ... 40

Course poursuite aux punchlines ... 41

Des chouettes Cupcakes (hou-hou) ... 42

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É DITO OU MOT DE LA C HANCELIÈRE

Ah ! que nos pères étaient heureux (bis) Quand ils étaient à table,

Le vin coulait à côté d’eux (bis) Ça leur était fort agréable Et ils buvaient à leurs tonneaux

Comme des trous Comme des trous, morbleu ! Bien autrement que nous, morbleu !

Bien autrement que nous

Vous voici en possession du premier Ainsi parlait la Chouette de l’An IV, paraissant à l’occasion de notre troisième Banquet ! Alors que les préparations de cet événement avancent, les esprits s’échauffent à ce qui se produira ce soir, ce fameux soir…

Notre Grande-maîtresse reproduira-t-elle l’exploit de dormir sous la table pour la troisième année consécutive ? Notre concierge survivra-t-il à son premier banquet alcoolisé ? Nos novices sortiront-ils vivants de cette expérience ? Nos convives vont-ils avoir des souvenirs de leur soirée ? Rien n’est moins sûr…

Mais comme nous le rappelle cet hymne : à l’image de nos pères, que nous ne saurions être qu’heureux d’être tous réunis, et de manger et de boire tous ensemble ! Vidons nos tonneaux et trinquons à l’amitié !

Célie, Chancelière de l’An IV

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M OT DE LA G RANDE -M AÎTRISE

Chères et chers amis des animaux,

C’est avec grand plaisir que nous vous accueillons à ce banquet de l’An IV où l’ivresse de la philosophie et la philosophie de l’ivresse seront au rendez-vous (l’ivresse y est toujours même quand elle n’est pas invitée de toute façon). J’espère que les mets proposés raviront vos papilles et que le vin choisi par nos meilleurs œnologues les noiera en abondance.

Toutefois, un banquet de la Chouette, ça ne s’improvise pas. Il est conseillé de vous munir d’un « kit de survie » composé de :

- Un foie de rechange (on n’est jamais trop prudent)

- Votre plus beau sourire (faut que ça en jette sur les photos pour que les gens aient toujours envie de venir – les vieux n’oubliez pas vos dentiers)

- Votre cerveau (même quand on est saoul c’est toujours bien de ne pas être entouré de cons)

- Votre voix la plus claire (le chant de la Chouette doit raisonner jusqu’à… au moins ça... – c’est de la métaphysique)

- Votre plus bel accoutrement (Pancho autorisé – ne soyons pas hypocrites)

- Votre estomac vide (nous avons largement de quoi le remplir, rien ne sert de venir avec ses tartines)

- D’un petit coussin pour la tête (les pieds de chaises ça fait mal)

Vous êtes maintenant tous prêts pour cette soirée qui promet d’être mémorable (on remercie déjà le photographe qui continue son mois sans alcool depuis 2016 – sans vouloir être dans le cliché). Alors enivrez-vous, enivrez-nous et bon appétit/amusement/gueule de bois à tous !

Emy Thiry, Grande-Maîtresse de l’An IV

Ps : le premier qui pleure à perdu et le premier qui perd, pleure…

Ps2 (je sais, on est à la 4) : un tout grand merci à la team banquet et au comité pour cette organisation de folie !

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M OT DE NOTRE G ARDIENNE

Les 4 novices de l’An IV : mais qui sont-ils ?

Pour l’An IV de la Chouette, nous avons 4 novices : ça tombe bien ! Mais ces quatre- là ont des profils très différents, et aucun d’eux n’est un novice vraiment typique…

Partons à leur rencontre !

Commençons par Marine, connue de par Louvain- la-Neuve sous le nom de Marine Larouge. En la rencontrant, on remarque tout d’abord sa chevelure rouge vif dont elle ne laisse jamais retomber l’éclat.

Je remets personnellement en doute le fait que sa couleur d’origine en diffère ! Marine étudie l’histoire, sujet qui la passionne et est peut-être bien à l’origine de son intérêt pour le folklore… Mais ses intérêts sont également bien plus larges que cela, s’étendant au Japon et à sa culture, à la fantasy, à l’environnement, etc.

Sa première famille Louvanesque fut le Cercle Historique, mais elle découvrit rapidement le CEP où elle se fit aussi une place, cultivant, comme tant

de guindailleurs, une double vie mouvementée entre ces deux cercles. Mais c’est le second qui la mit finalement sur le chemin de la Chouette, une famille pour la vie ! Marine est une novice dynamique et pleine d’idées, qui ne rechigne jamais à donner un petit coup de main supplémentaire. Elle commença son noviciat lors de l’An III, mais n’ayant pas été en mesure de le terminer l’année dernière, elle est heureusement de retour parmi les oisillons de cette année. Une dernière chose : Marine a deux chats, et cela s’entend à son vocabulaire, ponctué de ‘mimimimi’ et autres sons félins !

Laurent, second rescapé de l’an III de la Chouette, est quant à lui venu au CEP dès son arrivée à l’UCL. Philosophe confirmé (et son diplôme en poche), il n’était pas rare lors des soirées de l’entendre parler au coin du bar, d’un ton docte, de la philosophie de Fichte ou de Kant… Si une question de philosophie allemande vous turlupine, il est votre homme ! Mais lors de son master, las des élucubrations de l’idéalisme allemand, Laurent s’est quelque peu reconverti à la philosophie politique et de l’histoire.

Laurent s’est fait attendre pour passer sa calotte, mais dès que le beau chapeau s’est retrouvé sur sa tête, les appels de la Chouette sont parvenus à ses oreilles. Ses guindailles, originales et de

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qualité, sont déjà réputées au sein de notre ordre ! Sinon, le petit Laurent (oui, il est de petite taille) pratique aussi le théâtre, parle couramment la langue de Hegel et s’est installé à Bruxelles où il donne le cours de philosophie et citoyenneté à d’éventuelles graines de philosophes.

Amélie est quant à elle entrée à la Chouette pour la première fois cette année. Ancienne du CEP, elle n’a pas étudié la philosophie mais bien la logopédie, et elle continue sur la voie des études en effectuant un doctorat en logopédie à l’UCL. Si vous étudiez cette discipline, vous pourriez déjà l’avoir eue comme prof lors d’un TP ! Mais cela n’empêche pas Amélie de lancer le chant du CEP en ouverture psycho, au grand dam des professeurs de sa faculté qui voient là un signe de débauche…

Heureusement qu’il y a la Chouette pour tourner ces mésaventures en guindaille humoristique !

En dehors de ses intérêts académiques pour le langage et la philosophie, Amélie est une passionnée de musique, ses préférences allant vers certains groupes de métal, de hard rock et de folk scandinave. Elle apprécie les bières

spéciales, et en particulier les brunes au goût prononcé. Sa curiosité éclectique la mène également à entreprendre – ou souhaiter entreprendre, si le temps vient à manquer – des activités aussi variées que le tir à l’arc, la couture et la basse… Lors de soirées paisibles, on peut la trouver dans son appartement de Louvain-la-Neuve, penchée sur un puzzle de la voie lactée ou d’une aurore boréale, avec sur les genoux Sirius, son chat majestueux aux poils longs.

La quatrième et dernière de nos novices, Juliette, est une revenante des deux premières années de la Chouette. À l’époque, étudiant la philosophie à l’UCL et le dessin aux Beaux-Arts en parallèle, elle n’avait malheureusement pas terminé son noviciat, faute de temps. Mais elle est de retour cette année, motivée pour faire usage de ses deux bagages dans la création de guindailles à la fois philosophiques et artistiques ! Juliette a découvert le CEP dès sa première année en philosophie à l’UCL, et y a assez rapidement passé sa calotte.

Juliette pratique de nombreuses disciplines artistiques en plus du dessin : la peinture, le chant, la poésie, la pose (en tant que modèle photo), la danse et le massage, qui est d’une certaine façon apparenté à la pratique artistique. Découvrez un exemple des talents de Juliette dans cette photo d’une soirée Halloween au CEP, où elle portait un déguisement de

‘Maléfique’ confectionné de ses mains !

Voilà, maintenant vous en savez un peu plus sur nos novices… Il ne vous reste plus qu’à aller trinquer avec eux pour faire réellement connaissance !

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M OT DE NOTRE A THÉNIEN

Mot mortuaire

Jean-Pierre Labarrière a franchi récemment la grande barrière de l’existence, il était un grand traducteur de Hegel ; lui-même décédé depuis 1831 pour ceux qui auraient loupé le JT de ce triste mardi de novembre.

Aristote aussi est mort.

Mot des naissances

Un nouveau futur philosophe a ouvert les yeux sur le monde dans lequel on l’a jeté sans qu’il n’ait rien demandé : bienvenu à Achille, le nouveau plus petit Brise, après Matthieu.

Prix Mercier

Si vous n’êtes pas membre de l’Institut Supérieur de Philosophie et que vous voulez gagnez 2500eur, vous pouvez toujours vous mettre à bosser plus ou moins sérieusement un sujet ayant trait à la métaphysique, la philosophie « première » ou l'ontologie dans ses rapports avec le monde contemporain et soumettre votre candidature au Collège Mercier pour le prix Mercier qui récompense depuis pas mal d’années déjà, étudiants, chercheurs ou professeurs belges ou étrangers s’étant distingués dans ce domaine

CHAIRE HOOVER

Mich : The problem about « Grey Zone » in a totalitarian context

Mardi 6/11/2018, de 12h45 à 14h, Salle Vivès, D305, Place Montesquieu 3, Louvain-la- Neuve

Midi : Différencier les droits économiques, sociaux et politiques des immigrants

Mardi 13/11/2018, LECL 93 – salle du Conseil de Faculté, place Montesquieu 1, Louvain- la-Neuve

Midi : Les partis sont-ils surfinancés ?

Mardi 20/11/2018, LECL 93 – salle du Conseil de Faculté, place Montesquieu 1, Louvain- la-Neuve

Midi : L’université doit-elle encourager la « slow Science » ?

Mardi 1/12/2018, CYCL01, Bât. Marc de Hemptinne, 2, chemin du Cyclotron, Louvain- la-Neuve

Jeudi des acteurs : thématique « environnement »

Jeudi 6/12/2018, LECL 93, Salle du Conseil de la Faculté, Place Montesquieu 1, Louvain- la-Neuve

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BERNHEIM LECTURES 2018

Bernheim Lectures 2018 - Gender and the firm

UCL, Louvain la Neuve, November 12, 13, 15 and 16, 2018 First lecture: Gender norms and the gendered division of labor Second lecture: Discrimination against female workers

Third lecture: Policies that offset the effects of gender norms (part one) Fourth lecture: Policies that offset the effects of gender norms (part two)

 Vienne, 31 août 2018. Lors de la 30ème Assemblée générale de l’Union astronomique internationale (UAI), qui compte 13 500 membres dans le monde, le Secrétaire général de l’association proposait de rebaptiser la fameuse loi de Hubble sur l’expansion de l’Univers, en « loi de Hubble-Lemaître », en l’honneur de George Lemaître, professeur à l’Université catholique de Louvain et « père du Big Bang ». Pour remettre les pendules à l’heure ? 30 octobre 2018, c’est chose faite !

Pour rappel, Georges Lemaître, Père de la Théorie du Big Bang, avait prédit la loi de récession des galaxies dès 1927, en publiant l’article intitulé « Un univers homogène de masse constante et de rayon croissant ».

Le professeur Jean Leclercq nous invite à une conférence de Madame Anne Cheng : « Nature et nature humaine en Chine ancienne »

Me 14 novembre à 14h à la salle du sénat académique, 1 place de l’université

 Lors de la prochaine réunion du groupe de contact FNRS « Esthétique et philosophie de l’art », nous auront le plaisir d'entendre une conférence de Madame Anna Caterina Dalmasso.

« Corps et écart. Autour du templum chez Merleau-Ponty »

Le mercredi 21 novembre de 17 à 19h au campus Solbosch de Bruxelles, bâtiment A, porte W, local AW1.120

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L ES COMPTES RENDUS Séance d’élections du 11 mai 2018

Je vais vous demander d’imaginer, grâce à cette fameuse boîte à flashback 2.2© notre voyage dans l’Antiquité, mais non pas à Rome puisque nous bannissons les Latins, mais bien plutôt en Grèce, berceau de la philosophie occidentale1.

Je vais donc vous demander d’imaginer ce contexte : Nous sommes à des temps compliqués pour la philosophie : il nous faut élire un nouveau comité décisionnel quant aux activités des représentants d’Athéna, appelés la Chouette, car Sophiecrate (#Socrate) doit subir la terrible sentence de la cigüe, pour corruption de la jeunesse et, surtout, introduction d’un nouveau dieu, du nom de Hegel.

Pour l’occasion, nous avions chacun invité un témoin métèque, car, même si leurs voix n’avaient aucune importance aux yeux de l’assemblée, ils étaient surtout présents pour amuser nos joyeux lurons. Et ces métèques, ils étaient là en nombre ! Est-ce donc cela notre si belle démocratie athénienne ? Un grand nombre de métèques incapables de voter contre une poignée de citoyens ayant ce droit ? Mais bien sûr ! Qui irait donner une opportunité de vote à ceux qui ne comprennent pas ce qui se passe en nos lieux ?

Soit, notre séance d’élections s’ouvre enfin et nous décidâmes d’entamer le chant complet de la Chouette, premier Ordre représentant Athéna et sa sagesse. Quelques disciples connaissaient les quatre couplets dits du milieu, mais tous entonnèrent de nouveau les paroles une fois cette partie achevée. Quelle émotion se fut.

Mais sans doute est-il le moment adéquat pour vous présenter nos acolytes de cette soirée ? Nous ne nous hasarderons pas à vous présenter les métèques, mais parlons plutôt de ceux qui étaient au centre de toute l’attention et, surtout, des élections. Nous vous avions déjà parlé de Sophiecrate (#Socrate), qui a choisi sa disciple pour succéder à son rôle de Grande-Maîtresse de l’Ordre, Platomy (#Platon), sachant son heure venir (et puisqu’elle avait vu la jolie invitation qui disait « Venez enterrer Sophiecrate avec nous ! Les Sages (#Sénat) veilleront à ce qu’elle puisse boire la cigüe pour les méfaits accomplis ! Ambiance garantie ! »). Les disciples de Platomy se bousculaient aussi afin de remplacer ceux de Sophiecrate. Les candidats étaient les suivants : Célietote (#Aristote), Vicoriscos de la SCEP Sidi2 (#Coriscos de Scepsis), Flophraios (#Euphraios), Tristamphile (#Pamphile) et Arickspeusippe (#Speusippe).

Célietote postulait naturellement pour le poste de Chancellerie, puisque pour elle, le poste pouvait être compris dans un sens plus large : la chancellerie est à la fois recherche du savoir pour lui-même, interrogation sur le monde ordinesque et science des sciences de l’écriture ! Et comme elle aimait à le dire dans sa lettre de motivations : « Vérité et amitié nous sont chères l’une et l’autre, mais c’est pour nous un devoir sacré d’accorder la

1 Un tableau explicatif se trouve à la suite du compte-rendu, afin que vous puissiez vous imprégner des personnages de cette histoire !

2 Référence à OSS 117

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préférence à la vérité, et donc de vous conter vos déboires lors des comptes rendus, même si ça pourrait être gênant pour Platomy ou Everndicos (#Prodicos)… ».

Vicoriscos se présentait pour la Trésorerie. Vicoriscos était certes une novice en matière de politique et des questions lui furent adressées afin de savoir si elle aurait les épaules afin de remplacer un poste tel qu’exercé par Sophiecrate, ou peut-être Platomy. Mais malgré cela, elle maîtrise la « science des formes » des pièces et aime l’argent. Qu’espérer de mieux ?

Flophraios, quant à elle, souhaitait s’attarder à guider les novices, tout comme son maître lui a appris. Elle se devait alors, comme l’exigerait Platomy (et le Codex) d’enseigner la géométrie du rire et la dialectique de l’autodérision aux nouveaux futurs disciples.

Platomy elle-même ne cessait de faire les louanges de la sagesse de Flophraios !

Arickspeusippe est le filleul de chapeau de Platomy et se positionne contre l’hédonisme.

Évidemment, comment considérer une vie sans souffrances ? On ne saurait s’empêcher de voir à ce propos Arickspeusippe insulter son entourage à tour de rôle afin de leur rappeler cette dure vérité ! C’est donc au poste de Concierge qu’il s’intéressa, afin de laisser libre court à ses passions : couper des légumes et transporter le decorum d’un bout à l’autre de la cité.

Tristamphile se doit d’être présenté également, quand bien même il fut élu à la séance de prise d’habits cérémoniels. Il s’agit d’un des professeurs d’Épicure, il lui a tout appris, même si Tristamphile le méprise, déclarant que tous les plaisirs sont bons à prendre, particulièrement quand on en vient à parler de Banquets ! Bon vivant, il n’est pas à douter qu’il avait beaucoup à apprendre à Épicure…

Deux autres membres sont rapidement à présenter également, il s’agit de Lebouttagoras (#Protagoras) et Everndicos (#Prodicos), ayant tous deux décidé d’abandonner un poste dans le conseil afin de s’essayer à la sophistique. C’est pour cette raison qu’ils ont jugé qu’il serait plus prudent de ne pas postuler sous le règne de Platomy… Rappelons tout de même qu’il est traditionnellement admis dans l’enseignement platonicien que les sophistes

« manipulent le langage et préfèrent l’efficacité à la vérité ». Et, figurez-vous, que Lebouttagoras et Everndicos sont des as en la matière : le premier est connu comme étant un maître de la rhétorique, ayant organisé des concours de charades ou autres joutes verbales, tandis que le second est célèbre pour avoir été le premier à étudier le langage afin de proposer le meilleur des pires jeux de mots ! Rappelons-nous à juste titre ce fameux « Saumon willy », qui lui valut la lourde tâche d’arborer le Casque, symbole de l’autorité des Philosophes.

Les Sages (#Sénat) étaient également présents en nombre (six membres fondateurs sur dix !) : nous avions Serge, voix de la Sagesse, Quentin, Christo pour le temps des élections et Alexis, qui par a ailleurs indiqué son nom sur une pancarte, dans le cas où il l’oublierait dans l’ivresse. Vous noterez aussi que les noms de nos fondateurs sonnent typiquement grecs !

À noter également qu’un deuxième candidat au poste de Trésorier se présenta et ne fut pas élu : il s’agissait de Brysippe (#Chrysippe de Soles), connu comme étant calme face au conflit, notamment face aux questions qui lui furent posées. Brysippe est également connu comme étant un amateur de boissons houblonnées, et il est dit qu’au plus il boira, au plus il boira (retours difficiles en perspective). La légende raconte également qu’il serait mort

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11 de rire à plusieurs reprises à ses propres blagues (il faut bien que ça fasse rire quelqu’un après tout…). Et puisque si c’est dans le compte-rendu, c’est que c’est vrai : Brysippe a fait la promesse de venir à toutes nos réunions mensuelles !

Et c’est donc ainsi que se présentèrent les candidats qui furent ensuite élus. S’ensuivit de grands moments d’émotion lors de la passation : échanges de conseils, d’attributs et d’accolades, servis avec une petite rasade de breuvage houblonné. Parmi les moments forts, on peut noter Vicoriscos qui conseille à Arickspeusippe d’être « globalement » à l’heure, les Sages répliquant avec un rire forcé mais non moins accusateur. Sophiecrate surenchérit en demandant à Arickspeusippe de, contrairement à sa prédécesseure, ne pas emballer de gens au lieu de faire son travail. Chose qui, entre nous, ne devrait pas se produire connaissant le sens des responsabilités de notre Arickspeusippe ! Et c’est cet entrain et ce sens des responsabilités qui le poussa à répondre positivement aux demandes de « nichons » provenant des Sages, Quentin pour répondre satisfait « Ça c’est des beaux nichons ! ».

Et voici enfin le moment que tous attendaient, et particulièrement les Sages, qui ne cessaient de s’écrier : « La cigüe ! La cigüe ! La cigüe ! » dès qu’ils le pouvaient. Ce moment, c’est bien entendu le passage de Grande-Maîtrise de Sophiecrate à sa disciple, Platomy. Mais avant qu’elles ne goûtent toutes deux au breuvage qui était au centre de l’attention des Sages, Sophiecrate prépara des cadeaux et des remerciements personnalisés pour chacun de ses disciples.

Et le passage de fonction se fit, et la cigüe fut bue, au plus grand plaisir des Sages, tout de même déçus de ne point y avoir goûté. À noter que Platomy, malgré sa nouvelle fonction, n’a point abandonné sa (ou son) bar(re) à minettes !

Vint ensuite le temps des réjouissances et de la pitance, mais surtout le moment où nous pourrions être enfin distraits par ces métèques, sophistes et autres philosophes. Serge le Sage s’avança en premier afin de nous conter l’histoire d’Astérix à l’université, histoire qui, pour nous Grecs, semblait un tant soit peu rocambolesque, vous en conviendrez.

Tristamphile se risque à son tour à lancer un chant du vivier, intitulé « Ah ! Vous dirai-je, maman ? », chant qui plut vraiment à l’assemblée !

Mais c’était sans compter sur Lebouttagoras qui s’exclama alors : « Les chants c’est bien, mais les blagues c’est mieux ! ». Jonathan, qui était arrivé en retard et en tenue d’escrime, s’y risqua, déclarant qu’il avait récolté le Casque à chaque blague qu’il avait fait : exception faite ce soir-là, puisque sa blague plut relativement à Lebouttagoras. L’histoire retiendra (ou essayera d’oublier, au choix) la très mauvaise blague de notre camarade des Belles Lettres, blague qui fut « récompensée » par le port du Casque. Quentin le Sage se risque à une blague, qui passa inaperçue aux oreilles de Lebouttagoras mais qui vaut pourtant la peine d’être retranscrite. Je cite : « C’est l’histoire d’un schtroumpf qui tombe et qui se fait un bleu », Sophiecrate s’empressant de répondre : « C’est comme Christo sauf que lui c’est pour les bleuettes ! ».

Tristamphile se risque à lancer un autre chant, en l’honneur d’Alexis : Les Biroutes. Je dois avouer ne pas avoir compris le pourquoi de cet honneur, puisqu’il semblait vouloir changer le Chant du Bicêtre… Mais soit, le chant se fit et … ce fut un massacre ! Serge le

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Sage, qui avait occupé la place du Bouffon un an plus tôt n’en revenait pas, ne cessant de dire « Mais les gars ! » avec un air dépité.

L’histoire retiendra également que, pendant notre pause, Platomy en ancienne Trésorière qu’elle était, décida de littéralement jeter l’argent par les fenêtres, puis chercha cet argent car se rendant compte que c’était celui de la Chouette et non pas le sien…

Nous passâmes ensuite au jeu de Tristamphile : le but était de singer ces fourbes de Latins.

Nous étions répartis en trois équipes et chacun avec un « mime » différent à faire : ceux qui représentaient la Plèbe, majoritairement composés de Métèques, devaient singer un gladiateur affrontant un lion (on se souviendra d’ailleurs que ce fut Nestor qui fit admirablement le lion !). La deuxième équipe se nommait « La République » et était composée de Vicoriscos, Platomy, Célietote, Serge, Quentin et Alexis les Sages et finalement Bruno l’apprenti. L’action que nous devions singer était une course de char, opérée magnifiquement par Platomy et Serge le Sage ! La dernière équipe était celle dite de « l’Empire », composée de Flophraios, Arickspeusippe, Everndicos et deux-trois Métèques. Cette équipe se devait de mimer l’assassinat de César, qui se termina par ce dernier tué et mis en PLS.

Après ces quelques singeries, nous laissâmes place à Arickspeusippe qui nous déclama une chanson de son cru à propos de Cicéron et Auguste, qui fut des plus sympathiques.

Place ensuite au Métèque Joinville Jr., du CSFO, qui fit une reprise d’un chanteur futuriste (pour nous Grecs) du nom de Brel. Son concept ? Armé d’un dictionnaire des synonymes (oui on a pas mal voyagé dans le temps à cette séance…), il remplaça un maximum de mots dans la chanson le Port d’Amsterdam, ce qui plut et fit rire de bon cœur l’assemblée.

Ce fut enfin le tour des deux Bouffons, Tristamphile et Lebouttagoras, qui firent une guindaille rétrospective de l’année, où ils étaient dans le futur et dans le passé, c’était assez obscur mais on a ri (je crois).

Nous terminâmes avec l’arrivée de deux nouveaux membres des Joyeux Artisans du Cerveaux (Brice et Brysipppe), qui vinrent boire une rasade à nos côtés pour la Mère Gaspard, notre fameux chant clôturant nos réunions mensuelles en l’honneur de la Sagesse.

L’histoire retiendra que Platomy, stressée par sa nouvelle fonction, tenta de se détendre à l’aide de boissons alcoolisées. Le résultat en fut qu’elle était un peu déstabilisée et perdue quand il fallait prendre la parole aux moments opportuns… :)

Et c’est ainsi que se termine notre voyage dans le temps, pour le moment : merci de votre attention !

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13 Petit guide philosophique

Un peu de philosophie Adaptation à la guindaille Socrate => Sophiecrate (pour Sophie H.)

Maître de Platon, a bu la cigüe avant de dire au revoir à ce monde. Les raisons : corruption de la jeunesse et introduction de

nouveaux dieux

Prédécesseur de Platomy.

Platon => Platomy (pour Emy T.) Disciple de Socrate.

A-t-on besoin de plus de précisions ? ;) Disciple de Sophiecrate Aristote => Célietote (pour Célie S.)

Disciple de Platon. La philosophie peut être comprise chez lui « dans un sens plus large : elle est à la fois recherche du savoir pour lui-même, interrogation sur le monde,

et science des sciences ». Il aurait également déclaré que bien que la vérité et l’amitié étaient deux valeurs importantes, il

était de bon ton de préserver avant tout la vérité (en référence à son désaccord avec

Platon sur certains points).

Disciple de Platomy, candidate au poste de Chancellerie.

Coriscos de Scepsis => Vicoriscos de la SCEP Sidi (pour Victoria B.) Disciple de Platon. Il était un novice en

matière de politique mais maîtrisait la science des formes. Il était le conseiller du

tyran de Scepsis.

Disciple de Platomy, candidate au poste de Trésorerie.

Euphraios => Flophraios (pour Florence G.) Disciple de Platon. Il devait enseigner,

selon les exigences de Platon, la géométrie et la dialectique à Perdiccas III de Macédoine, en vain. Platon le recommanda

pour sa sagesse.

Disciple de Platomy, candidate au poste de Gardien.

Speusippe => Arickspeusippe (pour Tristan A.) Disciple de Platon et son neveu. Il était un

platonicien pythagoricien et critiquait l’hédonisme. « Il se suicida par dégoût et lassitude, alors que sa maladie était déjà fort

avancée. Il était dominé par ses passions et notamment par le goût de la cruauté. Une légende raconte qu’il jeta son chien dans un

puit par pur plaisir ».

Disciple de Platomy et filleul de celle-ci, candidat au poste de Concierge.

P.S. : Il n’est pas violent envers ses nombreux chiens.

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Pamphile => Tristamphile (pour Tristan C.) Platonicien, il était l’un des professeurs

d’Épicure, ce qui ne l’empêcha pas de le mépriser.

Disciple de Platomy, Bouffon.

Protagoras => Lebouttagoras (pour Nicolas L.) Sophiste bien connu de Platon, il est connu

comme étant un maître de la rhétorique.

Ancien membre du comité de la Chouette, reconverti en sophiste.

Prodicos => Everndicos (pour Evern P.) Sophiste, également bien connu de Platon,

connu comme étant l’un des premiers à étudier le langage et la grammaire.

Ancien membre du comité de la Chouette, reconverti en sophiste et expert en jeux de

mots.

Les sophistes vu par Platon Les sophistes sont vus comme étant des

gens du peuple, issus des classes populaires ; ils peuvent même parfois être des métèques. Platon dit notamment à leur propos que « Les sophistes manipulent le langage et préfèrent l’efficacité à la vérité ».

Amoureux du langage et des mots.

Personnes adorant user de leurs mots afin d’en récolter les frais à coups de Casque.

Chrysippe de Soles => Brysippe (pour Benjamin B.) Chrysippe de Soles est un philosophe grec

et stoïcien. On le décrivait notamment comme quelqu’un de stoïque (avouez elle

est drôle) et de calme, puisque lorsque quelqu’un montait sur ses grands chevaux,

il ne répondait que par cette phrase :

« Allons mon frère, ton œil se trouble ; et tout à coup tu deviens enragé, sain d’esprit

que tu étais il y a un instant ».

Les anecdotes les plus drôles résident dans sa mort. Il y aurait deux versions : 1/ Après avoir enseigné à l’Odéon (édifices

antiques affectés au chant, à la musique et la poésie), un de ses élèves l’invita à un sacrifice, où il but un vin non coupé d’eau.

Après cinq jours d’agonie, il décéda à 73 ans.

2/ Chrysippe serait mort d’un fou rire à sa propre blague qui parlait d’ânes et de figues

et qui consistait en un jeu de mots assez douteux…

Second candidat (non-élu) au poste de Trésorerie (et par ailleurs élu la même soirée au poste de Chancelier aux Joyeux

Artisans du Cerveau).

La cigüe La cigüe est une plante très toxique qui était

à la base du poison officiel des Athéniens pour les condamnés à mort.

La solution préparée devait être bue jusqu’à

Décoction aux ingrédients gardés secrets par les Sages. Boisson qui aurait la vertu,

dit-on, d’enterrer un Grand-Maître…

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15 la dernière goutte, car préparée

spécialement pour l’occasion. Ceci dit, on ne sait pas exactement s’il y avait d’autres poisons dans la solution ou si Platon avait

adoucit la mort de son maître…

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Barbecue d’accueil du 8 septembre 2018

Ce compte-rendu est un compte-rendu participatif, il fut donc composé grâce aux témoignages des personnes présentes au barbecue.

D’après Sophie, il y avait pas mal de soleil et quand bien même le comité attendait ses invités assez tôt, ils ont tous pu goûter le fruit du barbecue assez tardivement, mais heureusement, il y avait des chips !

Florence et Sophie sont d’ailleurs assez fières d’avoir pu convaincre Amélie de nous rejoindre en tant que novice !

Anaïs, quant à elle, avait amené ses boules de pétanque, se souvenant de l’animation du barbecue d’accueil de l’année précédente. Malheureusement et selon ses mots : « C’était pas le bon endroit ». Et en effet, le lieu de nos rencontres annuelles (a.k.a La Chope) nous avait quitté… Ses tenanciers nous manqueront beaucoup !

Emy tient à nous raconter ensuite son épreuve digne de Fort Boyard qui consista à éteindre le barbecue : elle s’était rendue au Kot Erasmus pour leur emprunter de l’eau dans une casserole. À noter qu’amener l’eau jusqu’au lieu du barbecue était un parcours assez impressionnant puisque la casserole était à chaque fois quasiment vide quand elle arrivait à destination…

Florence nous fait également remarquer que Leboutte avait des lunettes de soleil et une

« chouette » chemise (comprenez : avec des chouettes dessus). Cet attirail lui fit penser que notre ancien bouffon ressemblait à un rockeur en pleine gueule de bois !

Sophie fait remarquer, à juste titre, qu’Olivier Dupont n’était pas venu seul, puisqu’il était venu accompagné de sa moitié, ainsi que de leur nouveau rayon de soleil : Léonie !

Un autre événement qui en a marqué plus d’un, mais surtout une en particulier, était l’invasion de guêpes qui s’abattu sur nos amis. Ses guêpes avaient pris pour cible la voisine d’Emy, la piquant au niveau de la bouche, Emy déclarant : « Des lèvres ainsi j’en avais jamais vu ! »

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Séance d’intronisation du 14 septembre 2018

Thème de notre Bouffon : l’éducation

Il est une légende en philosophie qui en fait sourire plus d’un et dont beaucoup se sont inspirés pour en écrire des récits de fiction ou des biographies. Cette légende concerne le très célèbre Emmanuel Kant et consiste à voir ce dernier comme ayant eu une vie sexuelle proche du zéro absolu. Il ne souhaitait pas s’étendre sur sa solitude lorsqu’on lui posait la question, pour une raison ou une autre, mais moi je vais vous proposer un récit qui expliquerait la raison pour laquelle Kant n’a jamais souhaité avoir d’enfants, voire même de femme. Et à vous de juger s’il est fictif ou biographique !

Il était une fois un 14 septembre, les nombreux enfants de Kant s’était réunis, à sa demande, afin que tous puissent de nouveau constater la joie de se retrouver en famille. Ils avaient pris pour habitude de rythmer leurs retrouvailles par toute une mise en scène, dont un petit comité avait la charge. Pour ce jour de retrouvailles, c’était la première fois qu’Emy, à la tête du comité, se trouvait à diriger la joyeuse assemblée. Étant un peu stressée, elle ne put que nous dire au moment de commencer « C’est quand vous voulez ».

Et c’est ainsi que parla Zarathoustra, cette douce musique berçait nos oreilles, comme un doux souvenir que l’assemblée souhaitait retrouver. Mais c’était sans compter sur Victoria, metteuse d’ambiance professionnelle, qui nous passa un morceau de métal qui hérissa les poils de certains membres. Tristan, notre bouffon, concluant par un « Certes », que Florence compris de suite comme un « Sartre ? ». Je passe rapidement sur les fantaisies étranges de Tristan Arickx qui imagina l’accouplement d’une baguette et d’une pizza…

Victoria était quant à elle extrêmement contente de savoir qu’un quatrième membre avait payé sa cotisation pour l’année, mais elle l’était beaucoup moins quand Sophie lui adressa une remontrance pour sa musique extrême… Et les remontrances, il y en avait un certain nombre : la légende raconte qu’il y en avait une dizaine ! Sophie prenait très à cœur son nouveau rôle :)

On passera rapidement sur la partie sérieuse qui consistait à introniser des postulants novices absents. Les quelques points importants à retenir sont qu’Evern fait beaucoup de bruit et qu’il avait du mal à le croire, que Serge était devenu beaucoup plus méchant et que Quentin précisa à juste titre que le Banquet n’était pas le reflet de la Chouette, et heureusement pour Evern.

La fin de la partie sérieuse se conclu par l’Hôtel Dieu, qui inspira une discussion entre Serge et Quentin, et qui leur permis par la suite de choisir un nom d’équipe tout à fait adéquat : Les Mousquetaires qui aiment les règles. Les autres équipes avaient des noms tous plus différents les uns que les autres : nous avions les Nainconnus, les Pia d’mes couilles et les Amis imaginaires. Les explications de notre Bouffon se firent dans un brouhaha général qui démarra à la vue de Brise tombé de son banc et mort de rire, déclarant que c’était de la faute de son voisin, Evern. Les animations préparées par notre Bouffon commençaient tout d’abord par un quiz sur l’éducation, auquel tous les membres se prirent au jeu, peut-être même un peu trop… Les maîtres mots étaient mauvaise foi,

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confusion, râleries, etc. Une rude compétition se mit en place, ainsi que beaucoup de discussions et de bruit ! Ce qui ressort de ce quiz ? Oli déclara ne pas connaître sa fille car il ne l’avait pas encore disséquée, Sophie nous dit qu’un bébé possède 210 rotules et Emy pense que Victoria triche en regardant son gsm, mais en fait ce n’était que son copain qui lui envoyait des photos de biroutes.

La réunion continue avec Serge qui proposa une guindaille minute sur les règles. Victoria proposa ensuite un alexandrin tellement étrange que Bruno est probablement toujours en train d’en pleurer. Tristan ne put que déclarer pour passer à la suite « Il faut pas pousser bobone dans les orties », Emy se sentant visée.

On passa au prochain jeu : proposer une méthode d’éducation novatrice et efficace. Les Pia d’mes couilles proposent la Méthode de Gilly, qui consiste à lancer un sujet à une classe, les laisser se battre pour voir quel est l’élève qui se bat le mieux pour ses convictions. Cette méthode est celle qu’a préférée notre Bouffon, au grand désarroi de l’équipe des mousquetaires qui ont leurs règles qui voyaient dans la biffle la meilleure éducation possible, déclarant que « La biffle c’est hyper sympa et c’est hyper concret ! ».

Finalement, toutes ces discussions sur qui méritait le mieux la première place amenèrent Tristan à déclarer « Vous vous faites enculer à la fin », ce qui semblait réjouir Quentin…

Emy rappela ensuite qu’il restait un alexandrin avant de passer à table, ce qui réjouit Florence, considérant que la nourriture était sacrée. Emy conclu cette première partie de retrouvailles par cette fabuleuse phrase « J’ai mis mon doigt de véto sur ta fille Oli ».

La dernière partie de cette réunion commença par une Romance du 14 juillet, ce chant habituellement un peu triste mis une bonne ambiance au sein de notre assemblée, car Oli et Serge nous offrirent un teasing pour la prochaine réunion : faire la Romance du 14 juillet de façon beaucoup plus enjouée !

Tristan Arickx nous propose ensuite une guindaille minute sur l’éducation, durant laquelle Oli prit des notes. La première méthode préconisée par notre Concierge était la balle dans la tête, Emy ne manquant pas de déclarer que c’était la méthode « Auschwitz ».

Plus nous progressions dans la séance, et plus Emy était en forme, déclarant qu’il faudrait bientôt chanter « Il est minuit et notre mère est vide ». Anaïs proposa par la suite de chanter une berceuse amérindienne, Emy comprenant que celle-ci était une berceuse à propos de la mère indienne d’Anaïs. Serge proposa de nouveau une guindaille minute, transformant « Ah que nos pères » en « féministes ».

La réunion se conclu, Emy constata qu’elle se marrait très bien toute seule, et Evern avait déjà rejoint Morphée…

Cette réunion, se finissant sur des allures plutôt calmes comparé au chahut qui embauma tout le reste de la séance, s’estompa progressivement, tel un souvenir lointain. Kant ouvrit les yeux et se rendit compte que tout ce tohu-bohu n’était qu’un rêve, dont il était heureux d’être enfin sorti, lui qui aimait le calme de son train-train quotidien. Une grande décision fut prise à partir de cet événement marquant : Kant décida de ne se consacrer qu’à sa vie intellectuelle et se promit de ne jamais enfanter, au risque de se retrouver de nouveau face à son cauchemar…

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Séance externe du 5 octobre 2018

Thème de notre Bouffon : méchants contre gentils, tels le yin et le yang

Il y a des dizaines d’années fut créée une Commission internationale de coopération intellectuelle, une sorte d’organe de la Société des nations. Cette commission organisait notamment des correspondances entre intellectuels afin de mettre le dialogue au service de la paix. L’un des plus célèbres échanges épistolaires concernait Albert Einstein et Sigmund Freud, qui discutaient sur le pourquoi de la guerre. À l’image de cette commission et de cet échange entre Einstein et Freud, une nouvelle association d’intellectuels aux portes de leur premier lustre a décidé de prendre en exemple tout ceci et de s’interroger de nouveau sur ces conflits. Cette association est connue sous le nom de la Chouette, de profonds amoureux de la philosophie.

Ils avaient décidés de se réunir pour une occasion bien particulière ce vendredi 5 octobre : proposer une sorte de jeu de rôle où s’affronteraient des gens reconnus comme mauvais, et d’autres reconnus comme bons, tout cela afin de comprendre ce qui pousse les uns à faire le mal, et d’autres à choisir le bien.

Toute une cérémonie de bienvenue se met en place, où chacun (ou presque) prend la parole afin de présenter l’organisme qu’il représente : des psychologues, des scientifiques, des adeptes du droit, etc. etc. Une diversité qui semblait nécessaire au bon déroulement du jeu de rôle. Pourtant, une chose fut tout de même bien inattendue : jamais autant de personnes n’avaient été présentes aux précédentes réunions, ce qui ne fit que stresser les membres de la Chouette, qui se demandaient si le jeu de rôle était bien adapté à autant de personnes. Mais soit, les présentations des membres avaient à peine commencé et Emy, l’une des maîtresses du jeu, se risqua à expliquer les « choses de la vie » à l’assemblée :

« Les préliminaires pour les homosexuels ça commence par l’amitié ». Tristan Arickx, était le prochain à parler, il se chargeait de sustenter les estomacs vides des convives, et il avait choisi de présenter sous forme de guindaille son menu, qui ne manqua pas d’en faire sourire plus d’un avec cette phrase : « Respecte-toi, fais de bonnes saucisses ! ». Voici un précepte intéressant, vous en convenez ! Au tour de la très naïve Victoria, chargée des finances, qui demanda aux personnes qui avaient des dettes de se faire connaître, pour répondre ensuite : « Ceux qui font coucou peuvent sortir ! », ce que Double releva par un

« Ceux qui font coucou sont juste cons ». Ceci dit, Sophie se risque à parler à son tour et note que si la séance avait commencé à 20h30 (c’est-à-dire en retard), Serge aurait été à l’heure, ce qu’il rétorque par un « C’est de la faute d’Oli », qui n’était d’ailleurs pas encore là. La rectrice du Sénat continue en pointant que sept fondateurs de la Chouette sur dix étaient présents pour l’occasion, c’est dire que l’événement était important !

Les différents organismes se présentent à leur tour. Nous noterons que chacun avait pensé à remercier les organisateurs pour les avoir invité en leur offrant divers cadeaux. Mac, qui représentait des adorateurs du droit, fait remarquer qu’il goûte toujours le cadeau qu’il offre, pour ensuite oublier le chant de son organisation, demandant alors « Attends ça commence comment encore ? ». Nous passons ensuite au Scapin, dont le chant ravit les oreilles d’Evern, au point qu’il s’occupait de faire les harmonies (uniquement). On passera sur les autres présentations, si ce n’est que le Sénat tenta de subtiliser les cadeaux. Notons

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qu’un événement peu commun se produisit : Tristan Castelli tenta de donner le Casque à Double, ce dernier lui demandant de au moins prouver qu’il méritait le Casque avec une blague provenant d’un vieux calendrier. Tristan trouvant la blague « correcte », il décida de ne pas donner suite. Leboutte exerça son rôle d’Athénien, garant de la philosophie, pour la première fois, en parlant notamment de son « mot mortuaire ».

Mais soit, passons enfin à ce qui occupait notre organisation depuis le départ : le jeu de rôle. Chacun se voyait attribuer une personnalité publique, bienfaisante ou malfaisante, qu’il devait incarner ainsi que des pouvoirs, et chaque équipe devait ensuite trouver un nom ainsi qu’un cri. Hitler (Roch) se désigne comme leader des malfaisants et prend la parole pour son équipe très dissipée : le nom qui les représente c’est l’Inquisition, et leur cri est « Mais taisez-vous ! », qu’ils ne cessaient d’ailleurs de répéter à tue-tête tout le long de la soirée. L’histoire n’a pas pu prendre note des caractéristiques de l’équipe adverse, les malfaisants se transformant petit à petit en milliers de Finkielkraut…

Le temps de la première expérience arrive : il s’agit de débats philosophiques en deux contre deux. Le premier débat oppose Evern (mais qui a-t-il pu incarner ?) et Kim Jong Un (Nympha) à Simone de Beauvoir (Arickx) et Socrate (Camille) ; la première équipe devait défendre le luxe, tandis que l’autre devait défendre la pauvreté. Le deuxième débat opposait Serge (ibid Evern) et Staline (Quentin) au Dalaï Lama (Kim) et Mère Theresa (Charlotte), les premiers devait défendre la nymphomanie, tandis que les derniers défendaient la frigidité. On retiendra ce magnifique argument de Serge « Ils se contredisent », ses adversaires n’ayant pas encore parlé. Et enfin dernier débat opposant un prêtre pédophile (Baptiste) et Donald Trump (Célie) à Buzz l’Éclair (Laurent) et un visage dont je ne me souviens plus, ces derniers devant défendre l’honnêteté contre le mensonge. Alors que le premier des malfaisants justifiait le mensonge grâce à Dieu, Donald Trump voulait assoir son pouvoir.

On notera que les malfaisants ont un meilleur argumentaire puisqu’ils sont les grands gagnants de cette expérience. Un autre fait intéressant à noter également est que Donald Trump et Staline se sont associés durant les activités, que ce soit pour prendre note ou pour tricher en se donnant les réponses. Ils étaient même unis face à l’incompréhension des jeux.

Quelques chants et autres réjouissances furent ensuite entamés afin de féliciter les malfaisants de leur victoire. Joinville déjà salement amoché cria pour qu’on lui laisse chanter l’Étudiante, ce qu’on fut tous forcés à faire, encore un coup de ces malfaisants ! La deuxième expérience fut bien obscure pour nos convives. Le principe initial était de faire des odes philosophiques. DSK (Mac) et Brise (?) montrent l’exemple en faisant une ode respectivement sur satan et sur Dieu. Ce fut ensuite équipe contre équipe, les malfaisants devant défendre Mosanto, et les bienfaisants Oxfam. Outre la confusion générale qui régnait durant cette expérience, tous conclurent qu’ils s’agissaient là d’un cadavre exquis, Evern déclarant à la fin de l’expérience « L’enfer, c’est les odes ».

Toujours en parlant de lui et ne digérant pas que sa sieste durant la dernière séance fut retranscrite dans le compte-rendu, il s’empressa de faire remarquer que Joinville dormait déjà et qu’il fallait absolument que ça apparaisse dans le prochain compte-rendu ! Pour revenir à l’expérience, l’histoire ne se souvient pas de qui en fut le gagnant, vu le tohu- bohu général…

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21 La dernière partie de notre rendez-vous commence par une guindaille d’excuse de Margaret Thatcher (Nestor) à Dolores Ombrage (Flo), cette première ayant malencontreusement brisé la tasse fétiche d’Ombrage.

Vint ensuite la dernière expérience, il s’agissait de l’assaut final ! Encore une fois, l’incompréhension était totale, mais le plus dur concernait Tristan Castelli qui ne retrouvait plus sa feuille de consignes, qui en fait était dans sa main depuis le départ. Mais soit, il faut écrire la suite d’une histoire qui était dictée, en utilisant tous les mots mis à disposition. Personne ne sachant quoi faire, les deux équipes envoyèrent un champion pour les représenter : Christo pour les bienfaisants et Evern pour les malfaisants, ces derniers se sentant déjà vaincus par avance… Et le verdict tomba, Christo remporta l’épreuve, faisant ainsi gagner toute son équipe.

Que faut-il retenir de tout cela, de ces expériences ? Comment se sont comportés nos gentils et nos méchants ? Nos malfaisants se sont imposés en débats, après tout, ils sont maîtres de la rhétorique et ont réussi à manipuler leurs adversaires, ainsi que les juges.

Nous avons également remarqué que pour assoir une position, la rhétorique avait toute son importance mais la force et le pouvoir en avaient tout autant : quoi de mieux que de crier pour être sûr de bien se faire entendre et s’assurer que l’on obtient ce que l’on veut ? Une troisième chose notable est que les malfaisants n’ont absolument aucune pitié entre eux, allant jusqu’à briser les souvenirs d’une collègue. Mais malgré tout cela, comment cela se fait-il que les bienfaisants aient gagnés ? Ils avaient eux aussi des convictions qu’ils souhaitaient défendre et s’opposaient ouvertement aux malfaisants, mais leur cohésion et leur capacité à galvaniser la foule en alliant rhétorique et message profond a touché nos juges. Mais les malfaisants n’étaient-ils pas en fin de compte touchés par une folie autodestructrice qui les mena à leur perte ?

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G UINDAILLES

Cicéron et Auguste, par Tristan Arickx

Air : Nous sommes un, Roi Lion 2

Dans notre vie, il y a tant de choses qu’on voit sans les comprendre (17)

Car le temps va son chemin quel que soit nos desseins sans nous attendre

Et pourtant tu verras nous marcherons près de toi (13)

Quel que soit les caprices du destin (9) Comme les lions par millions par le cœur ne font plus qu’un (13)

Tous ensemble, avec toi Nous sommes un

Pourquoi ne pourrais-je pas simplement être moi sans votre loi ? (17)

Puis-je faire seule mon trajet ou ne suis-je que l’objet d’un grand projet ?

Ceux qui nous ont quitté seront là pour te guider

Ton voyage vient de commencer

Dans la peine ou la joie rien sur terre ne nous vaincra

Nous sommes forts, oh combien Nous sommes un

Toi et moi sommes pareils, tout comme la terre et le ciel

Une seule famille sous le soleil

Ton courage, ton soutien tu les trouveras chez les tiens

Car nos cœurs et le tien ne font qu’un

[Auguste]

Cicéron, dis-moi pourquoi ne considère-tu pas mieux mon empire

Ta République n’est-elle pas rien de plus qu’un reliquat, si ce n’est pire

Mon empire tu verras son héritage écrasera À moi le consul se pliera enfin

Le destin des romains tous unis entre mes mains

Ce pouvoir, absolu sera mien ! [Cicéron]

Mais Auguste ne penses-tu pas que l’harmonie périra sous ton dictat ?

Ton empire vaut-il le coup, si l’équilibre est jeté dans les égouts ?

[Auguste]

Cicéron, crois-le bien, l’équilibre se maintiendra

Car le peuple sera gardé au pas

Ceux qui s’opposent à moi connaîtront un sombre destin

Écrivain, (que) seras-tu sans tes mains ?

Le forum une dernière fois t’admirera en son sein

Ou au moins ta tête et tes mains

Ta République tombera et mon empire régnera

Le pouvoir, absolu sera mien !

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Astérix à l’université, par Serge

C’est l’été et tout est calme dans le petit village d’Armorique que nous connaissons bien.

Obélix taille ses menhirs, Cetautomatix le forgeron forge, Assurancetourix le barde barde, et Abraracourcix le chef cheffe.

Notre héros Astérix, toujours jovial, passe saluer son ami Obélix – J'ai faim ! S'écrie Obélix.

– Eh bien, allons donc chasser le sanglier mon bon Obélix !

En passant devant la hutte du druide Panoramix, ils l'observent découvrant une missive qu'un messager venait d'apporter.

– Obélix ! Astérix ! Venez donc voir par ici !

– Mais, Panoramix notre druide, nous allions justement chasser les sangliers...

– Ça attendra bien 5 minutes Obélix, j'ai quelque chose à vous montrer. J'ai reçu une missive de mon neveu Blondelix, il dirige maintenant l'université gauloise de Lutèce-la-nouvelle !

– Euh mais quel rapport avec les sangliers ?

– Aucun Obélix, mais je me disais que comme les Romains sont plutôt calmes ces temps-ci, vous iriez bien vous inscrire pour un temps, histoire de découvrir ce monde fascinant. Vous aurez tout le loisir de chasser les sangliers en route Obélix, rassure-toi !

Et puis surtout, vous en profiterez pour surveiller le fils du centurion Aredbus, j'ai bien peur qu'il ne s'y soit inscrit que pour étudier nos tactiques militaires et nos recettes de potions.

Après une petite chasse au sanglier et un bon gueuleton, nos 2 compagnons se mirent donc en route vers l'UGL. Après quelques embuscades de Romains rapidement désembusquées, ils arrivèrent vite sur place et furent immédiatement alpagués par un local

– Eh les bleus ! Vous allez faire votre baptême ? Vous savez déjà si vous allez dans une régionale ou dans le cercle ?

– Euh...

– Ah vous venez dans le cercle ? C'est parfait j'en suis aussi, de toute façon les régionaleux sont des bouseux, c'est bien connu, venez on va se prendre une cervoise et un sanglier.

– Ah ben c'est pas de refus ! S'écria Obélix. Je me demandais justement où on allait trouver des sangliers par ici.

– Ca m'étonne pas de toi, dis donc tu dois avoir une sacrée descente, tu t'es déjà entraîné pour le roi des bleus ?

– Attendez, dit Astérix. Il faut d'abord qu'on s'inscrive aux cours, et puis il faut qu'on trouve le fils du... hum. Il faut qu'on retrouve un ami.

– T'inquiète le bleu, on peut s'inscrire jusqu'en octobre. Puis de toute façon y'a rien d'intéressant aux cours les premières semaines, il faut commencer à bosser seulement après les 24h de char. Puis ton ami, tu le trouveras certainement au cercle.

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Après une soirée à avaler des cervoises et des sangliers, Astérix et Obélix, ivres morts, furent mis à la porte du cercle peu avant 3h du matin par la 4e garnison de romains (qu'on appelle aussi G4), postée juste en dehors du campus.

Le lendemain matin, les deux gaulois se réveillèrent, violemment attaqués par les premiers rayons de soleil.

– Aah au secours, à moi par toutatis ! gémit Astérix.

– Tu ne te sens pas bien ? S'étonna Obélix

– Ça doit être le sanglier, ils le préparent différemment par ici. De toute façon viens Obélix, il faut qu'on aille s'inscrire.

Arrivés au guichet d'inscription, l'employé leur demanda : – C'est pour une inscription ?

– Euh, oui nous souhaiterions nous inscrire.

– Bien, dans quelle faculté ?

– Euh... je n'y ai pas pensé. Quelles facultés y a-t-il ? – Vous avez le choix entre philosophie

– Et ?

– C'est tout.

– Eh bien dans ce cas, deux inscriptions à la faculté de philosophie s'il vous plait, aux noms d’Astérix et Obélix

– Très bien, ça fera 24,000 sesterces

– Quoi ? Mais nous n'avons pas de bourse aussi remplie. Par contre notre druide connaît Blondelix, ça compte ?

– Ah mais il fallait le dire plus tôt, vous êtes les guerriers du village d'irréductibles en Armorique, Astérix et Obélix ?

– Oui.

– Très bien, voici votre carte d'étudiant – c'est un drôle de menhir, dit Obélix

– Vos cours ont déjà commencé, et en plus vous avez manqué la rentrée académique – Oh mince ! Dépêchons nous, Obélix !

– Mais, on avait dit aux gars du cercle qu'on reviendrait pour l'achat, et puis il ne faut pas oublier qu'on doit aussi retrouver le fils du...

– Tout à fait ! Tout à fait Obélix, tout à fait ! Eh bien va au cercle, moi j'irai voir à quoi ressemblent les cours

Pendant qu'Astérix passait la plus longue journée de sa vie, à se faire expliquer en long et en large les principes d'organisation générale de l'université, de la faculté, la grille horaire des cours, les principes philosophiques de l'enseignement, les systèmes de notations, les recours, etc. etc., Obélix retrouvait ses camarades au cercle

– Ah tu arrives enfin le bleu, j'ai parlé de toi aux copains

– Oui mais Astérix a voulu aller aux cours. Vous avez encore du sanglier ?

– Bien sûr, bien sûr, mais d'abord monte sur cette table et affonne ce pichet de cervoise pour montrer tes talents au comité

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25 Obélix, bien que perplexe, s'exécuta. Il but l'énorme pichet d'une traite puis, alors que la foule s'exclamait, demanda :

– Bon alors, il est où ce sanglier ? – 30 cervoises !

– Hein ?

– 50 cervoises ! – 1 tonneau ! – 2 tonneaux !

– Adjugé au petit rouquin au fond à gauche !

– Non mais la cervoise ça va, par contre ça manque cruellement de sangliers !

– T'as raison le bleu, fit le rouquin, faut pas que tu me fasses une fringale, on a le roi des bleus plus tard dans la semaine.

– Ok cool, mais euh t'es qui au fait ?

– Je suis ton parrain le bleu, ici tout le monde m'appelle terminus mais je suis le fils du centurion Abribus, de la 4e garnison

Le cerveau embrumé par la cervoise et par toutes ces informations capitales, Obélix se dit qu'il avait bien besoin d'Astérix et de sa ruse à ce moment-là. Si bien que, discrètement, tout en renversant la moitié des tables, il s'éclipsa du cercle pour se mettre à la recherche de l'amphithéâtre.

– Eh le bleu, tu vas où, on t'a pas encore filé ton carnet ! – Ouhouuu Astééériiiix !

Après quelques recherches, Obélix finit par trouver la porte de l'amphithéâtre. Il toqua par politesse, mais envoya évidemment valser la porte jusqu'au tableau du professeur, réveillant ainsi la moitié de l'audience, dont Astérix et le professeur. En toute discrétion, avec des centaines de regards tournés vers lui, Obélix s'avança et chuchota :

– Astérix, viens, j'ai trouvé le fils du centurion Abribus, il est au cercle mais j'ai besoin de ta stratégie. Je sais plus trop ce qu'on doit faire avec mais il a l'air sympathique. Il veut que je devienne roi, t'imagines !

– Peut-être que nous sommes démasqués Obélix, il va falloir agir avec prudence.

Après une autre soirée à affonner de la cervoise et du sanglier, tout en agissant avec prudence évidemment, les guerriers se réveillèrent une nouvelle fois agressés par le soleil.

– Tu as eu des informations, toi Obélix ?

– Il aime beaucoup la cervoise en tout cas. Et les gauloises.

– Oui, il nous faut continuer à enquêter, viens on risque d'être en retard pour l'affond 13h.

La journée cervoise-sanglier commençant tôt ce jour-là, Astérix et Obélix devenaient de moins en moins prudents, si bien qu'à une heure avancée de la soirée, Astérix demanda :

– Dis-moi, Terminus, pourquoi que... Pourquoi que t'es ici à l'UGL ? Hein ? T'es quand même pas Gaulois, d'abord ! T'es même... Romain !

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– Ouais, c'est mon père Abribus qui voulait que j'étudie les stratégies et les potions gauloises, mais je sors rarement du cercle, du coup... Hips... Du coup ça fait 3 ans que je suis en première année... Hips...

– Ah... et ton père... euhh – Abribus !

– Aaaaah oui c'est ça ! Abribus ! Euuh... Il est content quand même ooouuuu...

– Baaah non euh, maintenant il veut plus payer mes études... Et il m'a dit qu'il allait attaquer le village d'irréductibles avec toute la G4... hips... bientôt ! Même sans avoir pu étudier les potions et tout çaa !

Soudain plus lucide, Astérix prit son compagnon Obélix à part, lui raconta la nouvelle, et ils s'élancèrent au grand galop pour prévenir le village de l'attaque imminente.

Malheureusement, ils finirent par s'endormir sur leurs montures qui errèrent non loin de l'Université.

À nouveau réveillés par un soleil décidément belliqueux, Le tailleur de menhirs s'écria : – On est déjà arrivés ?

Constatant que non, ils se remirent en route. Fort heureusement, ils arrivèrent juste à temps pour prévenir Panoramix, qui fit une distribution de potion express.

Les Romains se prirent une belle branlée, et tout le village se retrouva, sous les étoiles, avec un grand festin de sangliers et de cervoises.

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Un poème en écriture automatique, par Florence

L’écriture automatique, c’est une forme de méditation qui consiste à écrire non-stop tout ce qui passe par la tête et dans les mains. Sans le savoir, on livre alors quelque chose du fond de soi-même, s’exprimant à travers les mots qui sortent automatiquement. C’est peut- être absurde, mais peut-être y a-t-il également une signification qui se glisse entre les lignes. A vous de le décider en lisant ce poème en écriture automatique sur le thème de la Chouette…

La Chouette. La Chouette est un volatile sans ailes, mais que dis-je, que pensai-je ? C’est un bel oiseau, blanc ou bleu ou vert, couleur du ciel ou de la terre. Ses plumes d’or, comme la poule, luisent au soleil dans des cieux très hauts. Les gratte-ciel se grattouillent, les uns les autres ils se murmurent des secrets, et la Chouette les entend des oreilles de ses pattes – pattes qui jamais ne touchent le sol, comme les martinets, ils planent pour toujours dans un ciel rieur. Vive les souliers qui frappent les pavés des villes et des champs jaunes.

La Chouette se pose, tout de même, sur les branches les plus hautes d’où elle regarde les hommes, eux qui grouillent, courent dans les rues, de-ci de-là, sous la pluie, dans les gares, ne voyant jamais les soleils. Depuis les caves, ils lèvent les yeux mais il fait déjà nuit. Le soleil s’est-il levé aujourd’hui ? Et l’amour qui vole, comme une Chouette, de lui à toi, de toi à moi, allumant et éteignant des feux. Tout est si semblable, se dit la Chouette.

Et elle s’envole, repart vers d’autres horizons, observer d’autres prairies. Un mulot entre les herbes, il herbette, il s’ébroue, hébreux malchanceux. Métamorphoses en pause, et le monde s’ébranle en un sursaut. La Chouette s’est égarée dans le cosmos, voilà le soleil, voilà le grand vide. Silence. Le bruit de l’électricité s’est tu, plus de pssst, de bzzz, de crrr dans les airs. Plus d’air non plus. Mais la Chouette vit, elle devient une grive, un merle, un cormoran battant des ailes, les arbres réapparaissent. La Chouette est de retour sur la Terre, dans le monde des hommes. Tant pis. Ce n’était qu’un voyage, qui doit prendre fin, comme toute chose. Vide et silence, mais tristes cette fois. Quel est donc le fond des choses ? Qu’est-ce qui me manque, te manque, que contient le vase de la vie ? Il est creux et laisse s’écouler le liquide, peut-être était-il précieux. Va-t-on plonger ? Déjà il s’est mélangé à l’océan banal, couleur pourpre. Un écureuil passe, réminiscence des choses banales. La fontaine coule encore, pourtant, dans la théière rouge. Elle verse son liquide dans le bec de la Chouette. Son feuillage est tacheté, son plumage mordoré, elle se prend pour un lion ou peut-être un blaireau. Mais vraiment elle est aigle, perchée au sommet de la montagne. Mais voilà qu’elle tombe, elle fend les ais vers le ravin, tel un martinet elle s’essaie à voler.

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Arielle Dombasle et le grand corbeau noir, Par Marine

Air : « Emilie jolie et le grand oiseau bleu » Je m’appelle Arielle Dombasle x2

Et les text’ de mon mari

Sont une vraie rupture cérébrale Et je veux en finir avec… la vie…

Toi c’est Bernard Henri Levy x2 Tu voudrais être reconnu

Et que tes bouquins soient vendus

Que tu puisses détruire not’ vie, notre vie…

Oui, c'est ça vous m'avez compris Alors dites-moi oui

Mon cher Bernard Henri Levy Tu rêves de partir en Bosnie Pour faire le reporter

Malgré tes échecs, il faut l’fair’

Et t’appelles ça … philosophie Oui, c'est ça vous m'avez compris Alors dites-moi oui

Mais y a tant de choses à faire avant Comme bruler tous ses romans Y a tant de pages à tourner Mais pas celles de ton cher aimé Mais y a tant de choses à faire avant Comme bruler tous ses romans Aim’ encor’ la philosophie Ce n’est pas la fin de ta vie J'ai tant de choses à faire avant

Mettr’ un coup d’talons dans ses dents Lui et son air intelligent

était le regret d’sa maman

J’m'appelle Arielle Dombasle x2 Je vous écris depuis l’hosto J’ai fait le grand saut, à propos

J’ai quitté ce trou d’ balle, trou d’ balle

Vénère la philosophie Ma petite Arielle Dombasle Car ce que faisait ton mari Ne devrait pas t’être fatal…

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Quatre déesses de la Nuit, par Juliette

Une petite histoire inspirée d'une peinture d'art contemporain que j'ai vu dans les sous-sols du palais de Atri en Italie cet été. Malheureusement, je n'ai pas noté le nom de l'artiste. Une description pour commencer : un gros dalmatien à l'air peu commode se tient dans la moitié inférieure de la toile. Il est énorme, avec un corps disproportionné par rapport aux pattes.

À vrai dire ça aurait pu être une vache si ça n'était un chien, même les tâches du pelage ne sont pas tant celles d'un dalmatien que celles d'une brouteuse d'herbe. Il a la tête et la queue relevées vers le haut de la toile, la gueule ouverte dévoilant des dents blanches et une langue rouge vif. Il a un œil tout rond qui lui donne un côté bête et deux minuscules oreilles crochues. Il se dresse sur un carrelage en damier rouge et orange très vif, avec un côté inquiétant... Trop cru. D'autant qu'au bas des pattes avant du chien se trouve

une toute petite porte de la même couleur que la langue du chien. On dirait la porte trop petite par laquelle est passé le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Elle est d'un rouge lumineux et cruel, à peine de la taille d'une patte du chien. Sur le bord gauche de la toile, une grande et fine échelle nous mène dans le haut de l'image. Une échelle de grenier, asymétrique et frêle. Et là, mes yeux se posent sur quatre adorables chouettes, côte à côte, placées comme les gardiennes d'un trésor. Ce sont des chouettes effraies, je les ai reconnues grâce à la description de wikipedia dont je vous partage un extrait :

« L'Effraie de clochers est une chouette aussi couramment appelée chouette effraie ou dame blanche. L'effraie des clochers possède un masque facial blanc en forme de cœur. Le dessus du corps est gris cendré à brun jaune, richement pointillé et perlé de fines taches blanchâtres ourlées de noir. Le poitrail est blanchâtre à blanc roussâtre plus ou moins piqueté de brun foncé. Ses pattes sont longues couvertes de plumes blanches et munies de doigts puissants aux serres bien développées. Ses ailes sont longues et plutôt étroites. L'iris de l'œil est noir. Les sexes sont identiques. »

Les deux premières chouettes sont de face, la troisième est de profil et la dernière a l'air ailleurs. La tête de la troisième forme une demi-lune et se tourne vers le ciel, cette chouette a aussi la particularité d'être beaucoup plus petite que les trois autres. On dirait

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