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PARTIE II : PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DU CANCER DU SEIN

Posologie 20 à 40 mg par jour pendant 3 ou

I. Aspect règlementaire

1. Loi HPST [I.107]

Dans le cadre de la loi « HPST » portant réforme de l’hôpital et relative au patient, à la santé et aux territoires, parue au journal officiel le 21 juillet 2009, le pharmacien d’officine est évoqué comme étant un acteur indispensable dans la parcours de soins des patients. D’après l’article 36 et 38 du titre II de loi HPST intitulé « accès à tous a des soins de qualité » et dans les conditions prévues par le code de la santé publique, les pharmaciens d’officines :

Ø Contribuent au soins de premiers recours : prévention, dépistage, diagnostic, traitement et accompagnement des patients.

Ø Dispensent les médicaments et dispositifs médicaux

Ø Proposent des prestations destinées à favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des patients

Ø Participent à l’éducation thérapeutique des patients 2. Plan cancer

En France, la lutte contre le cancer s’est structurée dès 2003 autour des plans nationaux visant à mobiliser tous les acteurs de santé publique autour des actions de prévention, de dépistage, de recherche et d’accompagnement des patients atteints de cancer.

Actuellement, le gouvernement a lancé 3 plans cancer dont le but principal est d’améliorer la prise en charge des patients cancéreux.

6.2 Premier plan cancer (2003-2007) [I.108]

Lancé le 24 mars 2003 par le président de la république Jacques Chirac, le plan cancer 2003- 2007 a initié les premières actions de lutte contre le cancer. Il est composé de 70 mesures reparties en 6 chapitres dont les principaux objectifs sont axés sur :

La prévention : Le plan a prévu de lutter contre les facteurs de risques du cancer tel que le tabac et l’alcool. En effet, ce plan a permis de reculer la consommation tabagique grâce a une stratégie qui consiste à augmenter les prix du tabac, à interdire de fumer dans les lieux

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publics, à interdire la vente du tabac au moins de 16 ans et à renforcer les actions des

associations et des aides à l’arrêt du tabac. Le plan a également mis en œuvre une stratégie de lutte contre la consommation chronique d’alcool.

Le dépistage : le plan vise également à renforcer les actions dépistage en généralisant notamment en 2004 le programme de dépistage organisé du cancer du sein.

La coordination des actions de lutte contre le cancer : le plan a permis la création de l’institut national de cancer en 2005 qui a doté les actions de lutte contre le cancer d’une institution emblématique destinée à coordonner l’ensemble des acteurs de la cancérologie.

L’amélioration de la qualité de prise en charge du cancer : le plan a défini les critères de qualité qu’un établissement de santé doit remplir pour être autorisé à traiter les patients atteints de cancer.

La mise en œuvre d’une stratégie de soins centrée sur le patient : le plan a permis la mise en place du programme personnalisé de soin (PPS) dans le cadre des réunions de concertations pluridisplinaire (RCP). Le plan a permis également de définir les actions du programme personnalisé d’après cancer (PPAC) axées essentiellement sur l’écoute des besoins des patients et sur l’accompagnement thérapeutique et le soutien psychologique et social. La recherche sur le cancer : à travers l’institut national de cancer, le plan vise à développer une politique de recherche orientée vers une meilleure connaissance du cancer et vers la découverte de nouveaux moyens de prise en charge.

Même si ce plan a marqué le début de la lutte contre le cancer, tous le objectifs n’ont pas été forcement atteint, d’où la mise en place d’un deuxième plan cancer en 2009.

6.3 Deuxième plan cancer (2009-2013) [I.109]

En 2009, un deuxième plan cancer a été remis par le professeur Jean pierre Grunfield au président de la république Nicolas Sarkozy. Il s’agit d’un plan structuré autour de axes qui sont la recherche, la prévention, le dépistage, les soins et la vie pendant et après le cancer. Le plan a pour objectif d’apporter plus d’amélioration dans le projet de lutte contre le cancer tout en conservant les acquis du plan précédent. Ainsi, en plus des actions de prévention, de dépistage, de soins et de recherche initiées dans le plan de 2003, ce plan vise à :

• Réduire les inégalités d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire français.

• Mettre en œuvre une prise en charge personnalisée en prenant en compte les facteurs individuels de chaque patient atteint de cancer.

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• Renforcer le rôle du médecin traitant dans la prise en charge des patients. • Améliorer la qualité de vie des patients pendant et après le cancer.

Le plan a marqué de nouvelles innovations thérapeutiques grâce à la progression de la recherche et des essais cliniques notamment au niveau du génome des cellules cancéreuses. Cependant, ce deuxième plan comporte quelques failles qui doivent être améliorées. En effet, il faudra améliorer la coordination entre les équipes hospitalières et les intervenants de ville afin de garantir un meilleur suivi des patients dès lors sortie de l’hôpital. Il faudra également améliorer l’accompagnement des patients en prenant en compte les retentissements de la maladie et des traitements sur la vie professionnelle et sociale.

Afin de pallier à ces différentes failles, un troisième plan cancer a été lancé en 2014.

2.3 Troisième plan cancer 2014-2019 [I.110] [I.111]

Le troisième plan cancer a été élaboré par le professeur Jean Paul Venant (spécialiste en hématologie) puis lancé en 2014 sous la présidence de François Hollande.

Le plan énonce 17 objectifs ayant pour objectif principal de « répondre aux besoins des personnes malades, de leurs proche et l’ensemble des citoyens ». [annexe 11]

L’objectif du plan n’est pas seulement de guérir, mais aussi d’accompagner le patient et ses proches pendant et après le cancer.

Le titre de ce troisième plan est intitulé « guérir et prévenir le cancer : donnons les mêmes chances à tous partout en France ». La priorité de ce plan est donc de réduire les inégalités d’accès aux soins mais aussi des inégalités de soins (liée au manque de compétences de certains médecins) afin d’égaliser les chances de survie de tous les patients atteints de cancer. De plus, le plan accorde particulièrement attention aux besoins des enfants et des jeunes adolescents en terme de qualité et sécurité de soins et en terme d’accompagnement pendant et après le cancer.

Le plan 2014-2019 a conservé les mêmes objectifs des plan précédents, notamment en terme de prévention, de dépistage et de soins pendant et après le cancer. Il a permis par ailleurs d’améliorer la recherche thérapeutique notamment dans le domaine des thérapies ciblées. De plus, c’est l’un des plan cancer qui concerne le plus le pharmacien d’officine car il insiste sur l’implication des tous les professionnels de santé dans la prise en charge des patients cancéreux. En effet, ce plan insiste sur l’importance de la coopération entre les

professionnels de santé afin de trouver les moyens pour améliorer la qualité de vie des patients pendant et après le cancer.

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II. Rôle du pharmacien d’officine dans la prise en charge du cancer