• Aucun résultat trouvé

PRESENTATION DU CAS D’ETUDE : LA MICRO-REGION DE SIDI OKBA

5. ARCHITECTURE ET URBANISME :

L'application des instruments d'urbanisme en Algérie a toujours été confrontée à une réalité difficile. Le souci pour une législation en matière d'aménagement a été très largement pris en compte par les autorités publiques au cours de la période de post-indépendance.

L’héritage colonial, ainsi que les nouvelles orientations politiques socialistes ont nécessité la mise en place de politiques d'urbanisme et d'instruments de planification pour gérer l'espace d'une ville. Ainsi, des lois foncières ont été formellement introduites pour accompagner l'urbanisme. (A. Belakehal, M. Djenane, 1999)

5.1. Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) :

A la veille de l’indépendance, la micro-région de Sidi Okba a été dotée d’un plan Directeur d’Urbanisme (PDU). Ce plan constitue l’un des instruments de la nouvelle loi générale d’urbanisme promulguée en France en 1958 et étendue en Algérie en 1960. (A.

Belakehal, M. Djenane, 1999)

Pour le cas de Sidi okba, le plan directeur d’urbanisme fixe les limites de la ville et il considère la palmeraie comme une contrainte naturelle à préserver, il prévoit l’extension de l’agglomération vers l’Est. De ce coté de la ville, entre le tissu actuel et le large évitement de la nouvelle route menant de Biskra, s’offraient pour un développement urbain de vastes zones

154

de terrains dégagés de toutes servitudes. Les principales orientations de ce plan directeur ont été respectées. D’autres opérations de détails viendront se réaliser sur terrain. Le développement prévu par ce schéma directeur reste le seul instrument d'urbanisme utilisé pour la gestion de l'agglomération de Sidi Okba. Un rectificatif lui sera appliqué par les services des monuments historiques en 1971 et axé sur la restauration et l’extension de la mosquée de Sidi okba, cette action n'était pas prévue par le PDU. Cette préoccupation pour la mosquée aura de plus en plus d'importance dans les instruments d'urbanisme développés dans les années à venir. (A. Belakehal, M. Djenane, 1999)

En tant que schéma, la fluidité de ce plan permettra même après l’indépendance, l'application de diverses opérations urbaines, lotissements privés, planifiés, groupements d’habitations et équipements.

5.2. Périmètre d’Urbanisme Provisoire (PUP) :

En 1978, un périmètre d’urbanisation provisoire a été élaboré pour l’agglomération de Sidi okba par les services du ministère de l’habitat et de la construction. Ce périmètre se situait dans les limites du PDU de l’époque coloniale.

À moyen terme, la limite du périmètre urbain s'étend au-delà de l'évitement généralisé de la route Biskra. Sur la base de PUP a été établie une délibération par la commune pour la constitution des réserves foncières communales. En raison de la nature juridique privée des encore des années. Il semble que cette lenteur dans l’élaboration des plans d’urbanisme était caractéristique des PUD en Algérie, ce qui signifie qu'ils étaient dépassés avant même d'être approuvés.

Ce PUD maintiendra toujours la même tendance d’extension vers l’Est de l’agglomération, bien qu'il n'atteigne pas exactement les limites de PUP. Le concept dominant

155

en cette étude est le zoning fonctionnel. Selon ce PUD, chaque zone devrait avoir un instrument d’urbanisme de détail (ZHUN).

Le PUD faisait face à deux obstacles dans sa concrétisation sur le terrain, les propriétaires privés expropriés ne pouvaient avoir aucune action officielle et légale dans l’application de PUD, et là l’urbanisation illégale avait trouvé sa justification la plus favorable. (A. Belakehal, M. Djenane, 1999)

5.4. Zone d’Habitat Urbaine Nouvelle (ZHUN) :

Le dossier de création de ZHUN de Sidi okba a été élaboré en 1979 lorsque le PUD était à sa troisième phase. Elle devrait donc absorber certains des besoins à court terme du PUD et être intégré dans ses options de développement urbain. Cette ZHUN devait également contenir l’assiette de nouveau centre ville prévu par le PUD.

La ZHUN est organisée en cinq ilots est structurée par six voies parallèles se raccordent toutes au large évitement de la nouvelle route de Biskra. Les plans d’aménagement et le règlement de la ZHUN se limitent à donner les alignements en périphérie des ilots, une position schématique des équipements et leur nature. Les voies intérieures devant être piétonnes et orthogonales à celle mécaniques.

La ZHUN présente plusieurs cas de non respect des plans d’aménagement.

Globalement, l’aménagement de la ZHUN en cinq ilots a été mis en œuvre conformément aux plans, sauf que le premier ilot a subi une modification de son tracé lors de la mise en place d'un lotissement. (A. Belakehal, M. Djenane, 1999)

5.5. Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) :

L’étude du PDAU de Sidi okba a été entreprise dans l’idée qu'il s'agit d’un nouvel instrument d’urbanisme où la participation et la concentration doivent prendre une place importante au cours de son élaboration. Toutefois, comme ce fut le cas lors de l'étude de réaménagement du ZHUN, les institutions n'ont montré aucun intérêt pour ce plan.

Le développement de PDAU était le même que le PUD, les quatre phases ont été réduites à seulement trois. Aussi et au lieu de privilégier la participation, l'utilisation de la grille d'équipement était la solution la plus convoitée. Le problème de la nature juridique des terrains rendait la solution encore plus difficile. Compte tenu de ses moyens financiers limités,

156

l’autorité publique a insisté sur un développement où le propriétaire privé pourrait avoir des contributions plus importantes dans le développement urbain de l'agglomération et où la commune aura le moins de terres à exproprier. (A. Belakehal, M. Djenane, 1999)

CONCLUSION :

Notre proposition de recherche pour ce cas d’étude vise en premier lieu le diagnostique de son armature urbaine et les déséquilibres.

La présentation de la micro-région nous a permis d’identifiés plusieurs anomalies, au total, la micro-région de Sidi Okba présente des disparités socio-économiques liées en partie aux spécificités physiques et climatiques mais aussi aux différentes stratégies de développement qui ne tiennent pas compte ces spécificités. Cette situation a accentué les déséquilibres au profit de tout le système urbain.

Le chef-lieu de daïra polarise tout les activités et il forme un centre attractif d’importance micro-régional, la surpopulation est énorme au niveau de chef-lieu de daïra et traduit par conséquent des besoins en services et équipements.

CHAPITRE 5 :

L’IMPACT DE LA MAUVAISE PLANIFICATION SUR LE