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2. L’IDENTIFIANT SOUS TOUTES LES COUTURES

2.3. Les systèmes de gestion d’identifiants

2.3.2. Applications et protocoles de redirection

PURL

Les Persistent Uniform Resource Locator sont des identifiants proposés par OCLC (Online Computer Library Center) qui permettent d’assurer la pérennité d’une identification sur le principe de l’ajout d’un intermédiaire. Il s’agit en fait d’effectuer systématiquement la redirection d’un usager sur une URL lorsqu’il appelle l’identifiant PURL : l’URL de base peut évoluer mais tant que le lien est conservé avec la table de correspondance des identifiants, l’accès à cette ressource est pérennisé.264

S’il y a tout de même un coût dans la maintenance des tables de correspondances de la part d’OCLC (un service de résolution finalement), le code du système est diffusé en open-source afin qu’il soit plus largement utilisé et implémenté dans les structures.265 C’est le cas du US Government Printing Office

262 Openid.net. What is OpenID? [en ligne] Disponible sur http://openid.net/what-is-openid/ [consulté le 06/06/2017]

263 Openidexplained.com. Why should I use OpenID? [en ligne] Disponible sur http://openidexplained.com/ [consulté le 06/06/2017]

264 Détail intéressant à remarquer : le serveur ayant changé de nom de domaine, lorsque l’on cherche dans notre navigateur favori l’ancienne adresse du résolveur PURL (à savoir http://purl.oclc.org) on est automatiquement redirigé vers la page actuelle de résolution des PURL : https://archivengines.wordpress.com/2012/08/24/systeme -purl/ (le résolveur PURL est donc lui-même identifié en PURL) [consulté le 07/06/2017]

265 Sites.google.com. Open, persistent identifiers for managing Web resources. [en ligne] Disponible sur

qui possède son propre résolveur PURL (http://purl.fdlp.gov ). En 2016 le résolveur PURL d’OCLC s’est vu transféré à Internet Archive qui en héberge actuellement le système266.

La syntaxe se base sur le résolveur que l’on souhaite utiliser, par exemple si on utilise celui d’Internet Archive elle se présente ainsi :

 Le préfixe « http:// »,

 L’adresse du résolveur (ex : archive.org/services/purl),

 /le nom attribué à la ressource par l’autorité nommante. Permalink (Permalien)

Comparé au système PURL, le Permalien est à peu près basé sur le même principe. Il va « figer » une URL, souvent en la raccourcissant (épuration) et en la simplifiant. Parfois, c’est au contraire en la rallongeant que cela permet d’en garantir l’unicité (c’est au gérant du site de s’en préoccuper) en contenant des informations plus précises, et ce afin d’en faire un identifiant pérenne. Ainsi, il y a moins de risques qu’elle évolue. Si la ressource est modifiée ou déplacée, le Permalien la suivra. En pratique, il est moins pérenne que le PURL qui va, lui, permettre une certaine souplesse dans l’identifiant même grâce à la redirection.

OpenURL

OpenURL est une spécification ANSI/NISO datant de 2004. Elle permet la résolution en prenant en compte l’origine de la demande en plus des éléments de la requête eux-mêmes. Cela fonctionne lors de la requête : l’identifiant qui est assigné à un document en particulier est renvoyé au résolveur de lien avec un paquet de métadonnées nommé ContextObject contenant les informations sur l’origine de la requête (contexte pouvant comprendre le type de lien, les droits affiliés au compte utilisateur, l’adresse IP du demandeur, etc.). Il s’agit donc d’ajouter des métadonnées d’origine et de description permettant de faire un lien contextuel : la ressource concernée est contextualisée dans la bibliographie qui la cite, ainsi que sur les éléments qui la décrivent, la façon dont elle est utilisée, et le protocole sélectionné. Ces métadonnées sont écrites lors de la requête et envoyées en XML ou en KEV (Key Encoded Value).267

En fonction de l’analyse que le résolveur aura fait de ce paquet de métadonnées, il pourra renvoyer une résolution adaptée au demandeur en fonction de ses droits d’accès (redirection vers un hébergeur plutôt qu’un autre, affichage sélectif des métadonnées sur le document, entièreté ou seulement une partie du document, etc.). Cela est intéressant pour la gestion fine des droits d’accès sur le web, notamment pour la diffusion de contenus informationnels.268

266 Archive.org. PURL Administration. Voir https://archive.org/services/purl/ [consulté le 07/06/2017]

267 Figoblog.org. OpenURL : qu’est-ce que c’est ? 2004. [en ligne] https://figoblog.org/2004/06/04/207/ [consulté le 07/06/2017]

268 DALBIN, Sylvie, GIRAUD, Odile. L’OpenURL en que lques mots. Documentaliste-Science de l’information. ADBS, 2008. Vol. 45. [en ligne] Disponible sur http://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-information- 2008-2-page-4.htm#s1n6 [consulté le 07/06/2017]

SRU (Search/Retrieve URL)

Le protocole Search/Retrieve via URL est un système fonctionnant avec http qui permet la structuration des requêtes adressées à un catalogue, ainsi que la formulation des réponses de celui-ci. Il est associé à un service de description, ZeeRex, ainsi qu’à un langage de requête particulier, le CQL (Contextual Query

Langage) fonctionnant uniquement sur les applications en REST. Ce standard Oasis

dont la version 1.1 a vu le jour en 2004, comme OpenURL, est maintenu par la bibliothèque du Congrès et il en est à sa 3ème version actuellement.269 Il est complété par un protocole « jumeau », SRW (Search/Retrieve Web) qui lui est plus adapté aux applications web en SOAP (Simple Object Access Protocol). Les deux sont abrégés en SRU/W.

L’idée globale est de pouvoir préciser un format autant pour les requêtes que pour la structure des réponses. En effet, celles-ci diffèrent de manière drastique d’un moteur de recherche à l’autre, et l’idée de l’implémentation du système SRU est de permettre la structuration de ces requêtes/réponses dans le but d’accroitre leur efficacité. Il permet notamment un mode de requête synchrone.270

Il existe en réalité de trois types de requêtes : « Explain » qui permet de renseigner sur les possibilités d’interrogation du serveur en question ; le « searchRetrieve » qui est la requête en elle-même formulée en CQL ; et le « scan » qui correspond à la listes des entrées d’un index.271

2.3.3. Interopérabilité entre identifiants « concurrents »