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côté, c’est la dimension horizontale de l’espace : la Grotte s’ouvre sur un terre-plein, gagné sur le Gave dans les premiers temps du pèlerinage et au-delà de celui-ci, sur la vaste prairie d’où Bernadette contempla la Vierge une dernière fois le 16 juillet 1858 et où les pèlerins d’aujourd’hui se rassemblent pour l’eucharistie, le repos ou le pique-nique. Derrière la grotte, le rocher de Massabielle change la direction du regard et c’est la dimension verticale de l’espace qui apparaît alors, avec la basilique de l’Immaculée Conception dont « la croix qui surmonte la flèche est à peu près cent mètres au-dessus du niveau de circulation252 ». Ainsi, la

grotte, mémoire de l’intervention divine dans le monde, se trouve au centre des sanctuaires, focalisant le regard des visiteurs devant la Grotte ou sur la prairie et les invitant à s’élever vers le ciel par l’église où le Christ est actuellement présent dans les célébrations eucharistiques. De nombreuses églises et de nombreux autels émaillent les sanctuaires253. Au bout de la

prairie, la tente de l’adoration eucharistique rappelle la tente qui abritait l’Arche de l’Alliance, symbole de la précarité des lieux choisis par Dieu pour abriter sa présence sur la terre.

L’eau est omniprésente dans les sanctuaires. Bien évidemment, la Grotte abrite la source découverte par Bernadette sur les indications de la Vierge. Elle alimente les piscines dont le bâtiment en béton gris, au pied du rocher, à l’ombre, témoigne de l’austérité du lieu au moment des apparitions. La difficile condition terrestre qui sera transformée par l’expérience baptismale, que le bain dans les piscines rappelle, est ainsi parfaitement expérimentée pendant l’attente dans cet espace sans soleil. La source alimente également les robinets adossés au pied de la basilique de l’Immaculée Conception où les pèlerins viennent faire provision d’eau à emporter. En évoquant divers lieux ou textes montrant sa valeur dans un pays marqué par sa rareté, le « chemin de l’eau » essaie de faire ressentir l’importance de l’eau dans la Bible. Cependant, l’eau est abondante au pied des Pyrénées et, même par beau temps, le Gave, qui entre torrent dans les sanctuaires et en ressort rivière, fait plutôt penser au torrent infranchissable qui sort du temple (Ez 47) qu’aux petits points d’eau du désert254.

De la gare à la Grotte, de leur hôtel aux sanctuaires, de l’église paroissiale à l’esplanade du Rosaire, les pèlerins empruntent tout au long de leur séjour des itinéraires qui inscrivent dans leurs corps les déplacements des millions de pèlerins qui les ont précédés et qui leur succèderont.

The itinerary implies not seeing but going; the subject does not survey the space detached from above but as immersed in the movements indicated by the story. A

252 Mgr Jacques Perrier, Lourdes, pourquoi je l’aime, p 34. 253 Pour une description de celles-ci : ibid.

254 Il peut même arriver que le Gave déborde et que les sanctuaires soient complètement submergés par ses eaux tumultueuses (octobre 2012 et juin 2013).

89 story is not simply told but performed; space is organized by a body in movement, its gesture and practices. As such, the spatial story is not simply descriptive, but prescriptive255.

Nous l’avons vu dans le chapitre 2, on peut s’interroger sur le terme « pèlerinage » dans le cas du Pèlerinage National, car le voyage qui précède l’arrivée au sanctuaire est aujourd’hui facile et presque anodin pour beaucoup de pèlerins français. Mais c’est à Lourdes même que ces itinéraires permettent d’inscrire dans les corps l’expérience chrétienne de la quête. Le pèlerin refait le « chemin de Bernadette256 », visitant sa maison natale, l’Église paroissiale où se

trouve le baptistère où elle fut baptisée, la Grotte où Marie fut sa catéchète, la chapelle de l’Hospice où elle fit sa première communion. Il refait l’expérience de la vie chrétienne traversée par la grâce. Il marche sur le chemin de Croix, dans la montagne ou dans la prairie, revivant le mystère pascal.

Une convocation adressée à tous et à chacun en particulier

Mais pour marcher sur les chemins de Lourdes, il faut avoir perçu un appel et y avoir répondu. Même si aujourd’hui, le voyage vers Lourdes n’est pas en lui-même difficile, il importe de s’être arraché au quotidien pour entrer dans une démarche de rupture qui est celle de tout pèlerinage. Pourquoi les croyants quittent-ils leur vie ordinaire pour quelques jours et convergent-ils vers Lourdes avec autant de fidélité ? Les pèlerins nous renvoient à l’initiative de la Vierge. « Pourquoi Lourdes ? Marie a demandé à Bernadette que les gens viennent là257. » En répondant avec autant de netteté et de simplicité, cette dame est très certainement

le porte-parole de beaucoup de nos témoins. Très peu d’entre eux en effet se posent la question : « pourquoi ce déplacement de masse vers Lourdes ? » La convocation transmise par Bernadette est claire258 ; la seule question qu’ils évoquent longuement est celle de leur propre

réponse et de son moment.

Mais en écoutant la façon dont les différentes personnes rendent compte de leur compréhension de cette convocation, nous pouvons percevoir quelque chose de la particularité de l’appel de Dieu : en entendant leurs histoires et leurs expériences personnelles de Lourdes, on découvre en effet que si les pèlerins affirment que, au travers des apparitions,

255 « Le parcours implique non le regard, mais la marche ; l’espace n’est pas appréhendé abstraitement, mais concrètement, par un corps qui participe à ce que décrit le récit. L’histoire n’est pas seulement une narration, elle est une action. Si bien que le récit “spatial” n’est pas seulement descriptif, mais prescriptif. » Cavanaugh William T., « The World in a Wafer », p. 191; trad. Editions Ad Solem, Genève, 2001.

256 Proposition pastorale imaginée par les sanctuaires à l’occasion du jubilé de 2008. 257 Entretien n° 4.

258 Un de nos témoins (entretien n° 13) utilise le terme « la patronne » pour parler de la Vierge, décrivant ainsi le caractère impératif de l’invitation qu’il a reçue de participer au Pèlerinage National régulièrement depuis plus de cinquante ans.

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tous sont invités par la Vierge à venir prier à Lourdes, chacun en outre l’entend dans une langue qui lui est personnellement adressée. Expliquons-nous.

Plusieurs pèlerins reprennent le récit des apparitions, chacun y lisant ce qui nourrit son propre désir et sa propre foi. L’Histoire, celle de la Révélation, et la petite histoire, celle des apparitions, se rejoignent dans l’histoire personnelle de chaque pèlerin qui nous rapporte les événements initiaux au travers de ses propres attentes et besoins. Le personnage de Bernadette contient ce qu’il faut d’altérité et de plasticité pour que chacun s’y reconnaisse et soit interpellé. Dans chaque témoignage, la structure narrative permet de décrire un itinéraire personnel à travers celui de la jeune fille. Ainsi, dans le récit d’un pèlerin, on voit apparaître la jeune Bernadette, la pauvreté et la crainte de la folie, le besoin d’être rassuré, la figure maternelle de Marie, l’importance du prêtre comme guide et soutien, la recherche de la vocation.

La Vierge Marie, qui est apparue à Bernadette, une jeune paysanne, qu’on va dire, une adolescente quoi, un peu paumée, pauvre, sympathique mais pauvre. Avec une vie difficile. Et, une apparition, dans une fontaine, elle a entendu des voix. Et évidemment personne ne l’a crue, elle est folle. Et elle est revenue, ça a continué, ça a continué. Puis elle a entendu un … on va dire un message, enfin des phrases, un message, disant, le premier c’était « je suis l’Immaculée Conception ». Elle ne comprenait pas du tout ce que ça veut dire ce terme-là. Elle est allée voir le curé, le père Peyramale, pour …[…] . Alors au début, on voyait ça dans le contexte historique, de l’époque … La justice, ou même sa famille, on croyait pas. C’était un embêtement. Tout ça parce que quand on vit comme ça dans un contexte très difficile, ça disait absolument pas.

C’est vraiment, c’est ce prêtre quand même qui, qui l’a crue, qui du moins, qui, qui, qui, qui était proche d’elle et qui a soutenu son éducation religieuse par la suite ; belle, belle vocation d’ailleurs259.

De son côté, madame B. insiste sur la capacité de Bernadette à accueillir la grâce qui lui est donnée :

La Vierge est apparue à Bernadette, une petite adolescente, qui ne savait rien, qui ne savait même pas lire, qui ne savait que son chapelet, mais qui le disait avec tellement de cœur et tellement de prière profonde que tout son cœur était prêt à recevoir les apparitions de la Vierge260.

Pour ces deux pèlerins, l’histoire de Bernadette affronte des questions dont on peut supposer qu’elles sont les leurs261. Un passage d’un entretien nous conforte dans cette hypothèse :

madame L. est explicite sur cette façon de présenter la personnalité de Bernadette en regard de la sienne propre :

259 Entretien n° 10

260 Entretien n° 1.

91 Ce que je trouve très frappant aussi c’est qu’elle soit intervenue auprès de, d’une petite fille simple qui se faisait pas des nœuds à la cervelle, parce qu’elle serait tombée sur une intello, elle se serait posée beaucoup trop de questions, et personne n’aurait jamais su ce qu’elle avait dit. Enfin, j’imagine. Et voilà. Et si on peut faire en sorte que les choses se perpétuent sur place, et que des tas de Bernadette apprennent à tous ceux qui sont beaucoup trop compliqués dans leur tête que les choses sont d’abord simples, ensuite, effectivement … Non, mais je fais surement partie de la catégorie qui se pose trop de questions, si vous voulez262.

Ainsi, la Vierge appelle tous les croyants et à travers l’histoire de Bernadette, elle s’adresse à chacun personnellement, les invitant à se rassembler pour la prière. Nous pouvons certainement reconnaître la marque de l’Esprit-Saint dans cette convocation où la multitude est sollicitée mais où chacun entend l’invitation dans sa propre langue, selon son propre désir. À ce stade de notre parcours, il nous faut enfin évoquer la question de la Vierge Marie à Lourdes.

Marie

Rassemblons ce que nous venons de montrer concernant le lieu particulier du Pèlerinage National, Lourdes. Ce lieu n’a pas été choisi par des hommes qui ont décidé d’y faire venir des foules. Il a été désigné par l’apparition et, rassemblés par le souvenir de la grâce reçue par Bernadette, les pèlerins ont répondu et continuent à répondre à la convocation qu’ils reçoivent chacun personnellement ; au sanctuaire, ils vivent une expérience du paradis. Un faisceau d’indices nous encourage donc dans notre intuition première : d’après ce que nous avons pu dire plus haut, on peut soutenir que Lourdes a bien été donné à l’Église pour être un de ses lieux.

Il n’y a pas de lieux spécifiques concrets qui, en tant que tels, soient nécessaires à l’ecclésialité. Le fait d’être en ville ou à la campagne n’ajoute ou ne retranche pas en soi à l’ecclésialité de l’Église. Mais c’est le Seigneur qui donne à l’Église ses lieux en y manifestant son salut263.

On ne peut cependant pas éluder la question fondamentale que nous avons déjà évoquée. Lourdes est un lieu marial : pour l’évêque Monseigneur Laurence, pour les pèlerins, c’est par la Vierge que le sanctuaire est reçu comme tel, qu’il acquiert son identité. Dès lors, peut-on affirmer que le lieu est reçu par l’Église de son Seigneur, que Dieu y convoque les pèlerins ? Comment situer la Vierge Marie à Lourdes ? Toute l’ambiguïté qui entoure toujours le culte marial reste présente à Lourdes et il n’est pas de notre propos de faire de cette question un axe

262 Entretien n° 9.

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important de notre étude264. Nous rendrons simplement compte de quelques observations de

terrain qui sont le signe d’une compréhension ecclésiale du lieu.

Pour certains de nos témoins, ce lieu marial est difficile à situer dans leur foi chrétienne : Dans mon cheminement, il y avait le Christ, il y avait le Saint-Esprit, qui a toujours été quelqu’un de très important. Bon enfin bref, il y avait Dieu en trois personnes, la sainte Vierge en plus, ça faisait une quatrième personne, ça faisait un peu compliqué à gérer265.

Pour cette personne, la difficulté personnelle d’ordre dogmatique est résolue en inscrivant le Pèlerinage National dans sa dimension ecclésiale. Comme elle, c’est en élargissant la réflexion au niveau de l’ensemble de la foi chrétienne que les quelques personnes qui évoquent la nature mariale du sanctuaire se situent. « La sainte Vierge nous amène vers le Christ, et vers le Père et vers l’Esprit266. » Il est difficile de savoir si cette affirmation

correspond à une expérience personnelle ou si elle fonctionne comme un stéréotype qui « permet de conformer son dire à ce que l’on suppose être la réponse juste267 » ; cependant,

elle n’est pas à rejeter de ce fait, car le stéréotype fonctionne comme une forme de langage indirect. Mais les pèlerins, le plus souvent, n’éprouvent pas la nécessité de placer explicitement Marie dans l’ensemble du Credo. Le mot « Vierge » est suffisant, il permet de se situer implicitement dans l’histoire de la Révélation et la doctrine chrétienne : on est dans l’ordre du contenu partagé de la foi, l’appartenance au christianisme ou au catholicisme n’est jamais remise en question : Marie est au cœur de la foi, c’est une évidence. Monsieur G. l’explique en parlant de ses enfants qu’il a amenés à Lourdes :

Donc, c’est ça qui m’a fait que je les amène, toucher la pierre de Lourdes. C’est les enfants, le premier a quatre ans, le deuxième a … la fille a seize mois, et ils ne savent rien de Lourdes. Mais au moins, le fait déjà, quand je leur montre les images, ils disent : « c’est Lourdes, c’est la Dame. » […] Ils ne savent pas qui est la Dame, mais ils l’ont vue. Donc c’est, en plus, je veux, et c’est cette éducation du catholicisme, enfin de chrétienté que je veux leur donner, à mes enfants268.

Nous nous situerons dans ce postulat et ne nous engagerons donc pas dans un essai de qualification dogmatique de la dévotion mariale des pèlerins. Nous resterons simplement attentif à entendre et voir ce que vivent les pèlerins en ce lieu, en évitant dans un premier temps de privilégier une grille de lecture qui tendrait à séparer les fidèles entre ceux qui

264 Pour une réflexion plus élaborée sur la question mariale à Lourdes, voir André Cabes, Le sens théologique de Lourdes : les Apparitions et les Pèlerinages.

265 Entretien n° 9. 266 Entretien n° 1.

267 Félix Moser, Les croyants non pratiquants, Genève, Labor et Fides (Pratiques n° 12), 1994. p.57. La méthodologie de cet ouvrage de théologie pratique est basée sur l’analyse des stéréotypes dans les entretiens pastoraux.

93 savent et ceux qui doivent être gouvernés, entre ceux qui dirigent et ceux qui résistent, qui réduirait le sanctuaire à « l’arène où se joue le conflit des interprétations269 ».

On sait que le dernier Concile a vu « en la Vierge Marie, le modèle de l’Église dans l’exercice du culte. Il ne s’agit plus ici du culte rendu à Marie, mais d’entrer dans la geste mariale pour l’exercice du culte véritable, en esprit et en vérité. Marie n’est pas perçue ici d’abord comme "objet" du culte mais comme archétype de l’attitude cultuelle du chrétien270. » Les

prières spontanées, entendues en particulier dans la queue pour le passage à la Grotte, nous laissent penser que la foi des pèlerins à propos de Marie n’est pas très éloignée de cette synthèse magistérielle : elle est vraiment pour eux « la première en chemin271 ».

Dans cette première partie, nous avons pu constater que le lieu, Lourdes, précède le Pèlerinage National : les pèlerins ont répondu à la convocation de la Vierge qui s’y est adressée à Bernadette et a demandé qu’on « y aille en procession ». La présence actuelle des rassemblements ecclésiaux garantit ainsi l’authenticité du message de Marie. « Je suis avec toi, et voici le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir le peuple d’Égypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. » (Ex 3,12) Comment la foule présente à Lourdes entre le 12 et le 16 août sert-elle Dieu ? C’est ce que nous allons maintenant commencer à examiner en nous intéressant tout d’abord au programme du Pèlerinage National.

Le programme du Pèlerinage National

Les participants inscrits au Pèlerinage National sont rejoints par un beaucoup plus grand nombre de visiteurs qui viennent à Lourdes sans le support d’une organisation particulière. Comment leurs journées sont-elles rythmées par les itinéraires que le lieu suggère ? Conformément au projet de ce chapitre, nous n’allons pas nous intéresser aux parcours singuliers des personnes mais essayer de comprendre comment s’articulent le lieu et la proposition d’un programme.

269 Voir J. Eade et M.J. Sallnow, (Ed.), Contested the Sacred : The Anthropology of Christian Pilgrimage. 270 Laurent Villemin, « Aspects ecclésiologiques et œcuméniques de la piété liturgique », La Maison-Dieu, 266 (2011/2) : « Marie dans le mystère de l’Église, » p. 107.

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Le programme : Lourdes ou le Pèlerinage National ?

De quoi parlons-nous lorsque nous nous intéressons au programme ? Le Pèlerinage National n’est ni un congrès ni un synode. Les pèlerins sont venus à Lourdes pour une rencontre personnelle avec Dieu et cela ne peut se passer que dans un mouvement commun avec des frères.

The pilgrim moves toward a center, which, for the Christian pilgrim, is communion with God. The pilgrim, therefore rejoices when others join with him on pilgrimage, because communion with God is also communion with others persons, each made in the image of God272.

À Lourdes, le groupe intitulé Pèlerinage National n’est pas chez lui mais répond à l’invitation de la Vierge qui accueille une multitude d’autres invités. Le programme « officiel » du Pèlerinage National est une proposition pour favoriser cette rencontre avec Dieu et cette communion. À l’intérieur de ce canevas, les pèlerins ou groupes de pèlerins, du Pèlerinage National comme ceux arrivés de façon isolée, tissent leurs journées à Lourdes.

Par ailleurs, le lieu n’est pas vide de toute présence ecclésiale institutionnelle : « les Sanctuaires » désignent souvent les personnes en charge des lieux, sous la responsabilité d’un recteur et de « chapelains », nommés pas l’évêque de Tarbes et Lourdes. La présence de l’Église locale sous sa forme hiérarchique est donc assurée de façon subtile. En particulier, « les Sanctuaires » prennent en charge des propositions pastorales à l’intention des visiteurs isolés et ont à cœur la cohérence de l’image ecclésiale globale273.

Dans ce contexte, les équipes en charge de l’organisation du Pèlerinage National ont la tâche de proposer aux inscrits un programme nourrissant et souple et, en tant que « gros » pèlerinage, de prendre leur part dans une pastorale globale qui doit permettre la manifestation de l’Église, en particulier le jour du 15 août. Le programme est donc structuré par ces contraintes qui sont aussi le projet du Pèlerinage National. Nous reviendrons sur ce point, particulièrement au chapitre 6, ainsi que sur les évolutions du programme pendant les années de nos observations.

Pour cette première étude, nous nous appuierons essentiellement sur le programme proposé en

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