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Antécédents littéraires des films de Disney

temporellement entre l‟époque de Platon et celle de Disney, et qui pourrait s‟avérer digne d‟intérêt pour la recherche actuelle. Évidemment, nous ne pourrons pas inclure le corpus entier de ce qu‟on pourrait trouver pertinent, mais nous sélectionnerons quelques œuvres dont nous travaillerons un peu les origines, nous éclaircirons quelques points, nous dresserons un portrait global des auteurs qui ont le plus inspiré Disney dans ses contes. L‟objectif ici n‟est pas de traiter de tout, mais de prendre conscience de la présence de tiers éléments dans la relation que nous effectuons, ainsi que d‟encourager le questionnement sur les motifs de cette conjoncture.

Pourquoi les mythes, pourquoi les contes ?

Les mythes sont en quelque sorte les ancêtres des contes de fées. Alors, quels sont les éléments qui distinguent le mythe du conte ? : « Le mythe est pessimiste, alors que le conte de fées est optimiste153 ». En effet, la fin des mythes est souvent triste, alors que les contes de fées ont traditionnellement des finales heureuses.

De plus, il existe sans doute une dimension religieuse et une foi en la mythologie qui n‟est pas, au sens strict, attribuée aux contes. Des gens ont véritablement cru aux dieux de la mythologie, par contre peu nombreux sont les adultes sains d‟esprit qui croient en l‟existence de Blanche-Neige au sens littéral du terme. Quoi qu‟il en soit, bien que les différences existent, les similitudes sont si nombreuses que la relation qui unit les contes et les mythes est indéniable.

S‟il existe un lien évident entre les contes de fées et les mythes, notre champ d‟études actuel, la philosophie, n‟est pas non plus laissé pour compte dans cette comparaison. En effet, le plus célèbre disciple de Platon, Aristote, perçoit un lien entre la philosophie et la mythologie :

153 Bruno BETTELHEIM, Psychanalyse des contes de fées, texte traduit par Théo CARLIER, Paris, Robert LAFFONT (coll. « Pluriel »), 1979, p. 71.

C‟est en effet par l‟étonnement que les humains, maintenant aussi bien qu‟au début, commencent à philosopher, d‟abord en s‟étonnant de ce qu‟il y avait d‟étrange dans les choses banales, puis, quand ils avançaient peu à peu dans cette voie, en s‟interrogeant aussi sur des sujets plus importants, par exemple sur les changements de la lune, sur ceux du soleil et des constellations et sur la naissance du Tout. Or celui qui est en difficulté et qui s‟étonne se juge ignorant (c‟est pourquoi celui qui aime les mythes est d‟une certaine façon philosophe, car le mythe se compose de choses étonnantes)154.

Pourquoi « le mythe se compose »-t-il « de choses étonnantes » ? Peut-être est-ce parce qu‟il tente de répondre aux plus grandes questions, celles auxquelles on ne trouve pas facilement de réponse155, des questions qui sont trop mystérieuses ou indicibles pour être présentées autrement, par exemple. Il se peut aussi que ce soit parce qu‟il parle dans un langage caché, imagé, à demi-mot. Il raconte une histoire et nous devons comprendre comment, à partir de cette histoire, nous en savons davantage sur la réalité que ce récit aborde.

Ces histoires s‟égarent souvent dans leurs rapports spatio-temporels. Elles prennent place à cette époque : « Il était une fois » et dans ce lieu : « dans un pays lointain ». Le film

Shrek156, une célèbre parodie de contes de fées, s‟amuse d‟ailleurs avec ses référents traditionnels en plaçant l‟histoire au royaume de « Far Far Away ». Les personnages de ces contes, s‟il y a des hommes, sont aussi souvent des dieux, des ogres, des nains, des fées, des sorcières, c‟est-à-dire des personnages qui ne font habituellement pas partie de notre réalité.

Toutefois, aussi vagues que soient ces indicateurs, ils révèlent quelque chose d‟important concernant le conte. Ils témoignent de son inaccessibilité, de son mystère. Aristote parlait-il des éléments de l‟histoire ou encore des questions qu‟elles abordent lorsqu‟il disait du mythe qu‟il « se compose de choses étonnantes » ? L‟un ne va pas sans l‟autre. Ces repères tordus sont peut-être simplement une version imagée du mystère que soulèvent les questions qu‟il aborde.

154 ARISTOTE, Métaphysique, Livre A, 982b12-19, trad. Marie-Paule DUMINIL et Annick JAULIN, Paris, GF Flammarion, 2008, p. 77.

155 Dans un séminaire sur la Poétique d‟Aristote, Jean-Marc Narbonne disait de Platon qu‟il écrivait des mythes quand il n‟arrivait pas à répondre à une question, quand cette question était hors de portée de sa capacité rationnelle à y répondre. Il écrivait alors des histoires qui lui semblaient vraisemblables, qui parlaient tout de même de quelque chose par rapport à la réalité que l‟on ne peut pas entièrement dévoiler.

156 Notons cependant qu‟il s‟agit d‟un film réalisé par les studios Dreamworks, et non ceux de Walt Disney. Il est néanmoins pertinent de s‟en inspirer pour décrire les contes et les mythes, puisqu‟il s‟agit d‟une parodie et que le rôle d‟une parodie est d‟accentuer les traits de son objet.

Quoi qu‟il en soit, le mythe parle de quelque chose d‟autre, d‟inaccessible, ainsi que de notre réalité simultanément. Il nous inclut dans l‟inaccessible. Il répond aux questions sans réponse en n‟omettant pas de les laisser malgré tout sans réponse.

Certaines écoles de pensée plus modernes abondent dans le sens d‟Aristote quant à la dimension étonnante du mythe et quant à sa relation à la philosophie. Ils saisissent son côté étonnant de cette façon :

Leur thèse de base [aux tenants de l‟École de symbolique] était que les mythes exprimaient symboliquement des réalités philosophiques et des pensées métaphysiques et qu‟ils contenaient un enseignement mystique de quelques-unes des réalités les plus profondes concernant Dieu et le monde157.

Pour la psychanalyse jungienne, le pourquoi du conte de fées et ce à quoi il répond chez l‟être humain s‟explique de cette manière :

Les psychanalystes jungiens insistent en outre sur l‟idée que les personnages et les événements de ces histoires sont conformes aux archétypes psychologiques qu‟ils représentent, et qu‟ils évoquent symboliquement le besoin qu‟a l‟homme d‟atteindre un stade d‟intégration du moi, un renouvellement interne qui s‟accomplit lorsque les forces inconscientes personnelles et raciales sont à la disposition de l‟individu158.

Dans une optique comme celle-ci, les contes de fées seraient ainsi une façon pour l‟homme, en tant que personne ou membre d‟une société, de se développer pleinement en présentant des personnages qui sont les images symboliques d‟éléments constitutifs de sa vie.

Platon considérait le mythe comme un outil d‟éducation pour les enfants. Il s‟offusquait de ce qu‟on racontait au sujet des dieux d‟abord parce que c‟était faux :

Pour commencer [...], c‟est bien le mensonge le plus considérable que le mensonge de celui qui, parlant des êtres les plus élevés, s‟exprime fallacieusement de manière inappropriée, en rapportant comment Ouranos a commis les actes que Hésiode lui attribue, et comment Cronos à son tour se serait vengé159.

Platon croyait au surplus que des descriptions de ce type avaient un impact négatif sur le développement de l‟enfant : « Car un jeune n‟est pas en mesure de discerner une intention allégorique de ce qui n‟en possède pas, et ce qu‟il ressent à son âge, en formant ses opinions, a tendance à devenir ineffaçable et immuable160 ».

157 VON FRANZ, L‟interprétation des contes de fées, p. 15. 158 BETTELHEIM, Psychanalyse des contes de fées, p. 69-70.

159 PLATON, République, livre II, 377e-378a, trad. LEROUX, dans op. cit., p. 1538. 160 Ibid., livre II, 378d-e, p. 1539.

C‟est pourquoi les histoires qu‟on raconte à notre relève doivent être soigneusement choisies, puisqu‟elles seront grandement responsables de ce que deviendront ces enfants :

Nous exhorterons ensuite les nourrices et les mères à raconter aux enfants les histoires [mûthous] que nous aurons choisies et à façonner leur âme avec ces histoires, bien plus qu‟elles ne modèlent leurs corps quand elles les ont entre les mains161.

Si nous nous fions à ce que nous dit ici Platon, nous aurions choisi le bon médium pour étudier les parallèles entre l‟Antiquité grecque et notre modernité. En considérant que Disney est à n‟en point douter le plus grand conteur d‟histoires du XXe siècle et que les mythes façonnent les âmes des jeunes qui les écoutent, nous savons en étudiant la pensée de Disney que nous étudions au même moment la pensée du monde moderne, à tout le moins du monde occidental de notre époque. Sous ce regard, notre choix de mettre en parallèle Platon avec Disney paraît beaucoup moins hasardeux ou anecdotique que l‟on serait tenté de croire de prime abord.

Si le conte est la base et le centre de l‟œuvre disneyenne, il ne faut pas oublier l‟apport des autres médias artistiques. Les contes de Disney sont aussi des films, des images et des chansons. Évidemment, parler du film ou du conte, c‟est aborder en quelque sorte l‟ensemble de l‟œuvre.

L‟un des grands manques de ce mémoire est celui de ne pouvoir aborder le sujet des images que de manière elliptique. Nous ne pouvons pas vous montrer les images, et lorsque l‟on décrit une situation, il y a une grande perte visuelle qui ne peut pas être traduite en mots, soit parce qu‟elle est indicible, soit parce que sa description ferait perdre une bonne part de ce que l‟image comporte de saisissant. Comme on dit : une image vaut mille mots.

Cependant, il y a bien quelque chose au-delà du conte et du film qui contribuera énormément à notre analyse et qu‟il vaut la peine d‟étudier : la chanson. Nous ne pourrons pas traduire les notes et les émotions qu‟elles transmettent, mais la majorité des chansons disneyennes sont composées pour appuyer les paroles et sont souvent relativement simples d‟un point de vue musical.

L‟élément d‟analyse par excellence de ces chansons, c'est donc les paroles. Une grande quantité des belles phrases que Disney emploie, une énorme partie de ce qui est

spirituellement percutant, est inscrite dans les chansons. Les chansons de Disney sont des concentrés de sens.

Les chansons peuvent-elles être, à l‟instar des contes, des médiums de transmission culturelle ? Les méthodes de transmission peuvent-elles se croiser ? Un message peut-il passer de la littérature vers les contes pour ensuite aller dans les chansons, et ainsi de suite ?

Quelques auteurs repris par Disney, leur perception du conte de fées

et la façon dont ils sont repris

Si l‟on rédige des histoires pour les enfants et les leur raconte dans l‟Antiquité comme aujourd‟hui, ce choix d‟auditoire n‟est toutefois pas partagé par Perrault et ses contemporains :

Perrault never intended his book to be read by children but was more concerned with demonstrating how French folklore could be adapted to the tastes of French high culture and used as a new genre of art within the French civilizing process. And Perrault was not alone in this « mission »162.

Au XVIIIe siècle, les contes étaient considérés davantage comme des outils servant à ordonner les normes de la culture aristocratique et étaient aussi un jeu qui permettait aux adultes très éduqués de faire de l‟art. Il ne s‟agit néanmoins pas d‟une règle absolue, car, au XVIIIe siècle, Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, dont nous parlerons, écrivait, pour sa part, des contes destinés aux enfants.

Il y avait donc majoritairement des contes pour les adultes de haute naissance, ce qui, faute de le cautionner, nous permet du moins de mieux comprendre la violence crue de certaines scènes et de plusieurs châtiments infligés aux personnages ayant un vilain tempérament. Prenons comme exemple la Cendrillon des frères Grimm, dont les sœurs reçurent une punition qui risquerait bien de faire pleurer les tout-petits :

Quand les mariés prirent le chemin de l‟église, la sœur aînée marchait à leur droite et la cadette à leur gauche. Les colombes leur crevèrent alors un œil à chacune. Plus tard, à la sortie de l‟église, l‟aînée marchait à la gauche des mariés et la cadette à leur droite. Les

162 Jack David ZIPES, Fairy tale as myth, myth as fairy tale, Lexington, University Press of Kentucky (coll. « Thomas D. Clark lectures »), 1993, p. 17.

colombes leur crevèrent alors à chacune l‟autre œil. Et la cécité fut donc la punition de leur méchanceté et de leur perfidie pour le restant de leurs jours163.

Ce qui rend la scène encore plus marquante, c‟est qu‟il s‟agit de la fin du conte pour les frères Grimm. Nous ne sommes effectivement pas dans le même registre que le traditionnel « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d‟enfants » qui termine assez souvent les contes. La violence, bien que peu propice à endormir les enfants, ne peut pas être un indicateur du fait que l‟histoire n‟est pas destinée aux petits, parce que, dans l‟Antiquité, on racontait certains mythes aux enfants qui n‟étaient pas du tout pacifiques.

Nous voyons aussi chez Perrault quelques différences, peut-être attribuables à l‟auditoire. Nous savons que ces contes ne sont vraiment pas dans une trajectoire disneyenne, en raison de leur réalisme déconcertant. Nous sommes en effet bien loin de la chanson de Pinocchio qui a inspiré le slogan de Disney et dont la musique passe rapidement avec le château de Cendrillon comme logo avant chaque film : « When you wish upon a star, your dreams come true164 », en n‟oubliant pas que la chanson dit aussi « Makes no difference who you are165 ».

À mille lieues de cette réalité démocratique propre à Walt Disney, voici ce que Perrault dit être l‟une des morales de l‟aventure qu‟est Cendrillon :

C‟est sans doute un grand avantage, D‟avoir de l‟esprit, du courage, De la naissance, du bon sens, Et d‟autres semblables talents, Qu‟on reçoit du Ciel en partage ; Mais vous aurez beau les avoir,

Pour votre avancement ce seront choses vaines, Si vous n‟avez, pour les faire valoir,

Ou des parrains ou des marraines166.

Si la perception qu‟a Charles Perrault des contes de fées a de l‟importance dans cette recherche, c‟est parce que l‟immense majorité des plus grands succès de Disney est en fait

163 Jacob GRIMM et Wilhelm GRIMM, Contes pour les enfants et pour la maison, texte traduit par Natacha

RIMASSON-FERTIN, Mayenne, Rien de commun (coll. « Merveilleux», n°40), 2009, p. 146-147.

164 Ben SHARPSTEEN et al., Pinocchio, Disney, 1940, scène 1. 165 Ibid., scène 1.

166 Charles PERRAULT, Contes, texte établi et présenté par Marc SORIANO, Breteuil-sur-Iton, Flammarion, 1989, p. 279.

une adaptation d‟histoires écrites déjà existantes. Perrault est probablement le conteur le plus réutilisé par Disney, bien que les frères Grimm soient de très sérieux compétiteurs : « Les frères Grimm comparèrent les contes de fées à “un cristal brisé dont on peut encore ramasser les fragments dispersés dans l‟herbe”167 ».

Même en parlant d‟adaptation d‟histoires existantes, nous sommes pratiquement dans l‟euphémisme. Il s‟agirait plutôt d‟une appropriation qui nous pousse à oublier l‟héritage qu‟a reçu Disney. Bien sûr, il a modifié les contes qu‟il a utilisés, cependant « His technical skills and ideological proclivities were so consummate that his signature has obfuscated the names of Charles Perrault, the brothers Grimm, Hans Christian Andersen, and Collodi168 ».

C‟est vrai, Disney prend de la place dans les histoires qu‟il reprend. Il y inclut la modernité autant d‟un point de vue idéologique que du point de vue du médium qu‟il utilise :

But Disney‟s film is also an attack on the literary tradition of the fairy tale. He robs the literary tale of its voice and changes its form and meaning. Since the cinematic medium is a popular form of expression and accessible to the public at large, Disney actually returns the fairy tale to the majority of people169.

Toutefois, la critique de Zipes à l‟égard de Disney me semble très sévère. Si nous accusons Disney d‟avoir repris les contes d‟autres personnes en se mettant lui-même en avant-plan lorsqu‟il les raconte, si on l‟accuse de les avoir modifiés et de les avoir adaptés à la réalité de son époque, quel conteur dans l‟histoire de l‟humanité ne serait pas imputable d‟accusations similaires ?

Les contes ne sont-ils pas des témoins de leur époque, de celle qui les a créés, de celle qui les raconte et de celle qui les a inspirés ? En ce sens, Disney, comme tout bon conteur, nous insère dans l‟histoire en reprenant le passé et en le rendant présent, en l‟actualisant.

167 VON FRANZ, L‟interprétation des contes de fées, p. 15. 168 ZIPES, Fairy tale as myth, myth as fairy tale, p. 72. 169 Ibid., p. 82-83.

Le conte lui-même est notre passé, par contre la façon qu‟on a de le raconter prend en considération ce que l‟on est maintenant. C‟est aussi pour cette raison que Disney est précieux dans ce mémoire, car il agit comme un pont qui nous lie à notre héritage culturel.

Outre Perrault et les frères Grimm, les plus grands succès de Disney prennent souvent leurs racines chez d‟autres auteurs. C‟est le cas par exemple du conte de Pinocchio, créé par Carlo Collodi. L‟histoire d‟Aladin provient quant à elle des Mille et une nuits. La première traduction française de cette œuvre a été publiée par Antoine Galland au XVIIIe siècle, mais l‟auteur reste encore inconnu à ce jour. La Petite Sirène a été créée à l‟origine par le très célèbre conteur danois Hans Christian Andersen. Aucun n‟est le fruit pur de l‟esprit disneyen. Tous ont pourtant subi des transformations qui les rendent plus près de notre époque et de l‟Amérique.

D‟ailleurs, même lorsque nous disons que Disney est allé chercher plusieurs contes chez Perrault et les frères Grimm, nous sommes loin d‟extraire la racine de l‟œuvre. En effet, ces conteurs ont généralement puisé les aventures qu‟ils racontent ailleurs, dans une tradition souvent orale. C‟est l‟une des raisons pour lesquelles ils écrivent régulièrement deux versions du même conte. Ce n‟est pas parce qu‟ils se copient ou parce qu‟ils se ressemblent tellement qu‟ils ne peuvent pas s‟empêcher d‟écrire les mêmes choses, mais simplement parce qu‟à l‟origine ces histoires ne viennent pas d‟eux.

Si Perrault et les frères Grimm n‟ont, dans la plupart des cas, pas le mérite d‟être les auteurs des contes qui les ont rendus célèbres, ils ont, à tout le moins celui d‟avoir fait passer à l‟histoire ces aventures que nous aurions pu perdre sans eux, soit parce qu‟elles n‟étaient pas écrites, parce qu‟elles étaient mal écrites ou parce qu‟elles n‟avaient pas encore été remarquées. Ces écrivains ont une belle plume et l‟héritage qu‟ils nous ont laissé est important.

À titre d‟exemple, nous aborderons brièvement l‟un de ces contes qui a été réécrit à la fois par Perrault et les frères Grimm. La fameuse histoire de La Belle au bois dormant, qui est à la fois le titre de Disney et celui des deux conteurs, a d‟abord été écrite par Giambattista Basile dans un recueil publié en 1643.

Ce recueil nommé parfois Pentamerone et d‟autres fois Le conte des contes ou Le

divertissement des petits enfants a un nom qui est fort surprenant considérant que les contes

ne sont pas toujours faits pour les enfants à l‟époque et que ceux de Basile sont plus

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