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PARTIE II : MATÉRIELS ET MÉTHODES

II. 3.5.3- Plante de service : Paspalum notatum

II.4- ANALYSE STATISTIQUE

Le logiciel XLSTAT a été utilisé pour traiter les résultats obtenus lors du diagnostic agro-écologique ainsi que ceux de l’expérimentation-système. Des analyses en composantes principales (Duby & Robin, 2000) ont été réalisées pour les sous-composantes de la fertilité du sol (biologie, chimie, morphologie, parasites). Afin d’identifier l’influence des systèmes de culture sur la qualité du sol et le rendement du plantain, nous avons réalisé une ACP : i) pour chaque sous-composante (biologie, morphologie, chimie et parasites) de la fertilité du sol. Une ACP a été également conduite avec les trois groupes fonctionnels : prédateurs, ingénieurs et transformateurs. Les deux premiers axes qui confèrent le maximum de pouvoir explicatif ont été retenus pour nos interprétations.

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Un indicateur chimique, synthétique (IC) a été calculé à l’aide des vecteurs propres (résultant de l’ACP de la sous-composante chimique) des variables contribuant le plus à la construction de l’axe 1.

Des régressions linéaires multiples ont été établies pour choisir le meilleur modèle pour le rendement en mettant en relation : i) les 2 sous composantes du rendement : circonférence et nombre de doigts par régime ; ii) les variables de la fertilité du sol affectant le plus le rendement du plantain (au niveau alpha = 0,05).

Des analyses de variances (ANOVAs) ont été réalisées : i) pour comparer les moyennes des variables par pratiques et précédents culturaux. Des tests non paramétriques ont été réalisés pour tester la significativité (à P < 0,05) de ces moyennes entre les systèmes de culture (précédents) et/ou les pratiques culturales. Des modèles mixtes ont été également réalisés, afin d’évaluer les effets aléatoires des pratiques et système de culture sur la fertilité du sol et la productivité du plantain.

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PARTIE III : RÉSULTATS

III.1-E

NQUETES AGRO

-

ENVIRONNEMENTALES EN

G

UADELOUPE ET EN

H

AÏTI

 Sur les 76 exploitations enquêtées en Guadeloupe, il ressort 7 types de précédents culturaux (figure 24). Parmi ces précédents, 4 ont été sélectionnés pour le diagnostic agro-écologique, en raison de leur représentativité sur la gamme des parcelles échantillonnées et parce qu’elles répondent à nos objectifs. Ce sont : le précédent-plantain

représentant 36 % des exploitations enquêtées, le précédent-jachère (30%), le

précédent-ananas (7%) et le précédent-banane pérenne (6%). Ce dernier type fait référence aux

parcelles cultivées uniquement en banane plantain depuis au moins 3 années consécutives. Cette durée, plus longue, différencie la banane pérenne des autres parcelles de plantains dont la durée moyenne de plantation n’excède pas 2 ans.

Figure 24 : Répartition des précédents culturaux au sein des systèmes de culture plantains enquêtés en

Guadeloupe

Par ailleurs, nous avons tenu compte de la quantité d’intrants herbicides, nématicides/insecticides, fertilisation, apportée au sein des différentes parcelles et du type de précédent cultural. La question à laquelle on cherche à répondre est la suivante : toutes les parcelles qui reçoivent des herbicides, sont aussi celles qui reçoivent des engrais chimiques et ou organiques et qui ont un certain type de précédent cultural ? C’est donc sur la base de cette analyse que nous avons réalisé un classement (à deux niveaux d’intensification) de l’ensemble des parcelles échantillonnées :

Ananas 7% Banane Dessert 17% Plantain 36% Jachère 30% Friche 2% Tomate 2% Banane pérenne 6% Précédent cultural

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i) Fort niveau d’intrants : apports d’herbicides (1 l de Basta) plus de 3 fois par cycle,

apports de nématicides/insecticides (15g/plant en moyenne) au moins une fois par cycle, apports d’engrais chimiques (100g/plant en moyenne) plus de 5 fois par cycle ;

ii) Faible niveau d’intrants : apport d’herbicides (1 l de basta » 2 fois par cycle en

moyenne), apports d’engrais chimique (100g/plant : Urée/DAP/NPK) et/ou organique (quantité varie en fonction de la disponibilité) 3 fois par cycle en moyenne.

Ensuite, nous avons utilisé ce classement comme un plan d’expérience pour étudier les effets de différentes techniques sur la fertilité du milieu, et d’autres indicateurs de performances.

 Sur une centaine d’exploitations enquêtées dans la plaine de l’Arcahaie (Haïti), nous avons identifié 9 types de précédents culturaux (fig. 25). Parmi ces précédents, 3 types ont été retenus, pour le diagnostic agro-écologique, en raison de leur prédominance dans la plaine. Il s’agit du précédent-jachère qui représente 50% des parcelles cultivées, du

précédent-plantain ou précédent-banane (19%) et du précédent-manioc (13%).

Hormis ces 3 types de précédents, on retrouve également les précédents : culture maraichère (6%), haricots (toutes variétés confondues) cultivés purs ou en association avec d’autres cultures (6%), plantain associé avec d’autres cultures (2%), maïs cultivé surtout dans les zones sèches non irriguées (2%), et de la canne-à-sucre, cultivée pure ou en association (1%).

Figure 25 : Répartition des précédents culturaux au sein des systèmes de cultures plantains enquêtés

en Haïti. Jachère 50% Plantain 19% Manioc(P+A) 13% Maraichère 6% Haricot (Pure+Assoc) 6% Maïs (Pure+Assoc) 2% Plantain + autres cultures 2% Canne-à-sucre (Pure+Assoc) 1% Autres cultures 2% Précédent cultural

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En analysant la quantité d’intrants apportée aux parcelles au sein de ces exploitations, nous avons constaté que les agriculteurs en apportaient très peu, voire pas du tout. C’est la raison pour laquelle, nous avons choisi de classer les parcelles sélectionnées, pour le diagnostic agro-écologique, en 2 niveaux d’intensification :

i) zéro intrant(aucun apport d’intrants) ;

ii) faible niveau d’intrants (apport d’herbicides quasi inexistant, le désherbage étant

essentiellement manuel ; apport de nématicides/insecticides « 10g/plant en moyenne » 1 fois à la plantation et, apports d’engrais chimique « 100g/plant en moyenne » 2 fois par cycle).

Le choix du précédent et du niveau d’intrants est fonction de la disponibilité de fonciers et de moyens économiques de l’agriculteur. Quand celui-ci dispose assez de terrain, il peut choisir de mettre une ou plusieurs parcelles en jachère et apporter des engrais aux bananiers plantains. Soulignons que la quantité d’engrais dépend en grande partie de sa disponibilité sur le marché local. Par contre, l’agriculteur qui est privé de moyens fonciers et financiers n’a pas d’autre choix que de cultiver sa parcelle en banane sur banane et sans aucun apport d’intrants.

 Suite à l’enquête agri-environnementale, un échantillon de parcelles a été retenu en Guadeloupe et en Haïti pour la réalisation du diagnostic agro-écologique. Signalons que ce dernier a été réalisé de manière complète, en Guadeloupe, comme nous l’avons décrit dans la partie « matériels et méthodes ». Mais, en raison de contraintes d’ordre logistique rencontrées en Haïti, ce diagnostic a été allégé de certaines mesures ou observations, telles que les agrégats du sol, l’abondance de spores, une partie de l’analyse des éléments du sol et de l’observation des dégâts. Afin de simplifier le texte, le « précédent-plantain » est remplacé par « précédent-banane » dans la suite de ce rapport.

III.2- DIAGNOSTIC AGRO-ECOLOGIQUE

III.2.1-EN GUADELOUPE