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Analyse des résultats de quelques forages réalisés par la Croix rouge

CHAPITRE 2 : HYDRODYNAMIQUE ET PIEZOMETRIQUE

2.5. Analyse des résultats de quelques forages réalisés par la Croix rouge

2.5.1. Coupe lithologique et techniques des forages du village Ingha et Imvouba.

A Imvouba, la foration débute par la réalisation d’avant trou en diamètre de 17’’1/2 (pouces) jusqu’à une profondeur de 100m. Cet avant trou a été équipé en tube de soutènement API 13’’3/8 (pouces) pour isoler les terrains tendres. Après isolation des terrains tendres, la foration a été poursuivie en reconnaissance au rotary à la boue en diamètre 9’’5/8 (pouces)

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jusqu’à 317m. Par la suíte, un alésage au 12’’1/4 (pouces) a été effectué pour la pose de l’équipement.

Figure 2.11: Coupe lithologique et technique du forage d’Imvouba La figure 2.11 montre la coupe technique qui se présente de bas en haut comme suit:

- un tube plein de 5,85m muni d’un sabot de 0,30m servant de décanteur : il recueille toute la “fine” qui arrive dans le forage.

- 5 crépines : partie captante du forage, assure le passage de l’eau de la nappe au forage. - 49 PVC pleins : retiennent l’eau dans le forage et empêchent le contact des eaux avec

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La descente des tubes PVC a été faite avec le treuil de la foreuse par vissage les uns aux autres en utilisant la clé à chaine. Des centreurs ont été placés à la jonction de chaque crépine, puis chaque 50m sur les PVC pleins. Le total des centreurs posés est de 10.

Au regard des résultats de la diagraphie (Annexe 4 ) et de la description des cuttings lors de la foration, il apparait à Imvouba deux zones favorables au captage d’eau comme énoncé ci-dessus à savoir :

- la zone comprise entre 107m et 140m constituée des grés grisâtres et sable grossier ; - celle située à partir de 230m, zone saturée de la nappe profonde généralisée constituée

des sables gris très fins alternant avec des lits d’argile blanche. C’est dans cette zone que se situe le captage car elle constitue la zone la plus productive. Cette même zone a été observée dans le forage du village Tchoumou (plateau kouyaya) par le projet SAF, (1966) à partir 205 m-280 m, contituée des sables très fins légèrement argileux . Une zone de 115 – 152 m sables agglomérés légèrement argileux, correspond au niveau productif de ce forage.

A Ingah par contre, la profondeur atteinte par l’ouvrage est de 295m. La foration débute également par la réalisation d’avant trou en diamètre de 17’’1/2 (pouces) jusqu’à une profondeur de 69m. Cet avant trou a été équipé en tube de soutènement API 13’’3/8(pouces) pour isoler les terrains tendres. Après isolation des terrains tendres, la foration a été poursuivie en reconnaissance au rotary à la boue en diamètre 9’’5/8(pouces) jusqu’à 295m. Par la suite un alésage au 12’’1/4(pouces)a été effectué pour la pose de l’équipement.

Le schéma d’équipement tel que présenté (Fig. 2.11) se résume du bas vers le haut de la manière suivante:

- un tube plein de 5,60m servant de décanteur : il recueille toute la fine qui arrive dans le forage.

- 4 crépines : partie captante du forage, permet le passage de l’eau de la nappe au forage. - 46 PVC 200mm pleins : retiennent l’eau dans le forage et empêchent le contact des eaux

avec d’autres couches traversées.

Comme à Imvouba, la descente des tubes PVC a été faite avec le treuil de la foreuse par vissage les uns aux autres en utilisant la clé à chaine. Des centreurs ont été placés à la jonction de chaque crépine, puis chaque 50m sur les PVC pleins. Le total des centreurs posés est de 7.

Il n’y a pas eu de diagraphie à Ingah mais les résultats obtenus par description des cuttings nous ont permis d’identifier également deux zones favorables au captage à savoir (Fig. 2.12):

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- la zone située à partir de 175m, zone saturée de la nappe profonde généralisée constituée des sables gris très fins alternant avec des lits d’argile blanche. C’est dans cette zone que se situe le captage car elle constitue la zone la plus productive.

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2.6 Conclusion

Le niveau piézométrique est la seule variable accessible, caractéristique de l’état hydrodynamique de la nappe profonde du plateau de Mbé. Celui-ci nous a permis d’établir une carte piézométrique de la zone.

Dans un premier temps, le suivi saisonnier pendant l’année hydrologique entre septembre 2017 et août 2018, a été réalisé à partir d’un réseau de quatre (04) forages, et d’un puits pour les eaux souterraines, et de trois (03) cours d’eau pour les eaux de surface. Cette étude a permis d’avoir une idée générale sur le toit de la nappe qui a une forme bombée, ensuite la comparaison des niveaux piézométriques de l’aquifère profond du plateau de Mbé et le rapprochement des données de la littérature (Le Marechal, 1966 ; Moukolo, 1992 et 2000) avec les données actuelles apportent des arguments sur certains aspects de l’hydrodynamique de l’aquifère du plateau de Mbé. En plus, l’étude montre aussi que les cours d’eau sont tous réguliers pendant toute l’année et semblent drainer la nappe.La puissance de cette nappe et la régularité des cours d’eau qui seraient alimentés par l’aquifère, sont dues aux pluies qui s’infiltrent dans le sous-sol pendant neuf (09) mois.

L’analyse des fiches techniques et sourtout de la diagraphie (gamma rey/resisitivisité) a permis de situer l’aquifère profond dans les sables gris très fins alternant avec des lits d’argile blanche et aussi une zone propice constituée des grès grisâtres et de sable grossier.

On pourra désormais sans aucune inquiétude implanter des unités de production d’eau potable en utilisant les rivières ou la nappe profonde.Les précipitations sur la région étant considerables au cours de l’année hydrologique, permettraient de garantir la pérennité de la ressource.

Le fonctionement hydrodynamique de la nappe montrel’origine commune des eaux de la zone d’étude. Le chapitre suivant s’interesse à leur qualité physico-chimique.

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CHAPITRE 3 : ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX.

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