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Pascale Jonckheer

Introduction

Parmi les nombreux thèmes à prendre en considération en santé environnementale, la pollution intérieure des bâtiments est certainement une priorité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) cite à ce propos des chiffres interpellants : 2,7% de la morbidité totale de la planète serait liée à la pollution de l’air intérieur et pas moins de 1,5 à 2 millions de personnes mourraient chaque année des suites de l’exposition aux gaz de combustion émis dans les habitats. Les pays en voie de développement payent un lourd tribu à cette problématique mais les pays industrialisés ne sont pas épargnés pour autant.

Par ailleurs, la vulnérabilité de certaines populations à la pollution intérieure ne fait aucun doute : l’âge (jeunes enfants, seniors) ou certains moments physiologiques comme la grossesse et le statut sanitaire de départ jouent par exemple un rôle fondamental. Mais qu’en est-il du niveau socio-économique ?

Lorsqu’on analyse des cas pratiques (comme le font les ambulances vertes en Allemagne et au grand-duché de Luxembourg ou les services d’analyse des milieux intérieurs en Belgique), on observe des situations problématiques de pollution intérieure dans tous les milieux, tant dans de grandes et belles villas que dans de petites maisons délabrées. Cela pourrait faire croire que le risque est partagé. Mais ces observations sont biaisées dans la mesure où seules les personnes faisant appel à ce type de services d’analyse des milieux intérieurs sont incluses dans l’analyse. Or l’on peut se demander si elles sont représentatives de la population générale ou si elles ne constituent pas plutôt un échantillon sélectionné de personnes particulièrement attentives à cet aspect de la santé. On sait que les personnes socio-économiquement favorisées ont un accès plus aisé à l’information et une plus grande propension à utiliser les services de dépistage. N’est-ce pas également le cas ici ? Les personnes à

bas revenu ne sont-elles pas plus vulnérables à la pollution intérieure, comme elles sont plus vulnérables aux problèmes de santé ? Le type même de pollution intérieure ne diffère-t-il pas selon le niveau socio-économique des habitants ? Voilà autant de questions auxquelles nous avons tenté de trouver une réponse.

Méthode

Nous avons choisi d’approcher le sujet par une revue de la littérature, nous basant sur les articles publiés dans le Medline de 1990 à la fin de l’année 2005. L’idée qui sous-tend cette analyse n’est pas d’être exhaustif mais d’estimer l’importance des recherches appréhendant le lien entre les inégalités sociales et la pollution intérieure dans les pays industrialisés. Plusieurs mots clés différents ont été utilisés, basés sur certains indicateurs connus comme le revenu ou le statut socio-économique. Le niveau d’éducation n’a pas été retenu comme mot clé, tout simplement parce que cela amenait à entrer dans la problématique de la pollution à l’intérieur des écoles, ou celle à laquelle les enseignants sont confrontés. Les études portant sur les pays en voie de développement, le milieu du travail ou scolaire ou encore la pollution dans les transports (qui sont des milieux fermés d’un autre genre) ont également été éliminées de la sélection. En revanche, une recherche complémentaire a été effectuée au niveau de la pollution extérieure, celle-ci pouvant en effet influencer le milieu intérieur des habitations.

Résultats Généralités

Un premier résultat à signaler est le peu de publications obtenues. Moins de 60 articles référencés ont été trouvés, parmi lesquels certains ont été éliminés d’emblée parce que relatifs aux pays en voie de développement ou au milieu du travail ou scolaire. D’autres articles ont dû être supprimés de la sélection après lecture par manque de pertinence (problème de mots clés associés à la publication sans doute).

Au bout du compte, 15 articles complets seulement ont pu être gardés : 8 des Etats-Unis, allemands, canadien, européen, suédois et anglais . Quelques articles

Bashir S.A. (2002), « Home is where the harm is : inadequate housing as a public health crisis », American Journal of Public Health, 92/5, p. 733-738 ; KriegerJ., Higgins D. L. (2002),

« Housing and health : time again for public health action », Ibid., 92/5, p. 758-768 ; Krieger J., Takaro T. K., Allen C., Song L., Weaver M., Chai S. et al. (2002), « The Seattle-King County healthy homes project : implementation of a comprehensive approach to improving indoor environmental quality for low-income children with asthma », Environmental Health Perspectives, 110, Suppl. 2, p. 311-322 ; Kitch B.T., CheW G., Burge H.A., Muilenberg M. L., WeissS. T., Platts-mills T. A. et al. (2000), « Socioeconomic predictors of high allergen levels in homes in the greater Boston area », Ibid., 108/4, p. 301-307 ; morello-frosch R., Pastor

M. Jr., Porras C., Sadd J. (2002), « Environmental justice and regional inequality in southern California : implications for future research », Ibid., 110, Suppl. 2, p. 149-154 ; Rauh V. A., CheW G. L., Garfinkel R. S. (2002), « Deteriorated housing contributes to high cockroach allergen levels in inner-city households », Ibid., 110, Suppl 2, p. 323-327 ; Ren P., Jankun

T. M., Belanger K., Bracken M.B., Leaderer B. P. (2001), « The relation between fungal propagules in indoor air and home characteristics », Allergy, 56, p. 419-424 ; von lindern I. H., SPalingerS. M., Bero B. N., Petrosyan V., von braun M. C. (2003) « The influence

supplémentaires proviennent de la recherche complémentaire effectuée au niveau de la pollution extérieure .

L’exposition à la pollution intérieure

Dans un souci de clarté, nous avons décidé de présenter les résultats selon trois catégories d’origine des polluants envahissant les habitations, à savoir :

– la pollution qui provient de l’extérieur ;

– la pollution émanant des composants et de la structure même des bâtiments ; – la pollution liée aux activités humaines menées à l’intérieur de l’habitat.

Au niveau de la pollution extérieure

Un grand courant d’auteurs, notamment américains(Evans 2002) mais pas seulement (Mieclk 2002), signalent qu’il existe clairement une ségrégation résidentielle selon le niveau socio-économique et que les plus pauvres sont aussi ceux qui sont soumis à des environnements extérieurs plus pollués.

Deux explications sous-tendent ce constat d’injustice environnementale : – la plus grande accessibilité des loyers là où une pollution extérieure est connue,

ce qui attire les personnes aux bas revenus ;

– l’installation préférentielle des nouvelles sources de pollution dans les zones défavorisées.

Par ailleurs, comme les personnes défavorisées ont plus de préoccupations existentielles (la recherche d’un emploi, de quoi se nourrir, etc.), elles ont d’autres priorités que l’environnement et donc une moindre capacité de se protéger ou de se

of soil remediation on lead in house dust », Science of the Total Environment, 303/1-2, p. 59-78 ; Bischof W., Koch A., Gehring U., Fahlbusch B., Wichmann H. E., Heinrich J. (2002),

« Predictors of high endotoxin concentrations in settled dust of german homes », Indoor Air, 12 , p. 2-9 ; Lau S., Nickel R., Niggemann B., Gruber C., Sommerfeld C., Illi S. et al. (2002),

« The development of childhood asthma : lessons from the German Multicentre Allergy Study (MAS) », Paediatric Respiratory Reviews, 3/3, p. 265-272 ; Schafer T., Ruhdorfer S., Weigl

L., Wessner D., Heinrich J., Wichmann H. E. et al. (2001), « School education and allergic sensitization in adults », Allergy, 56/12, p. 1206-1210 ; Cakmak S., Dales R. E., Judek S., Coates F. (2005), « Does socio-demographic status influence the effect of pollens and molds on hospitalization for asthma ? Results from a time-series study in 10 Canadian cities », Annals of Epidemiology, 15/3, p. 214-218 ; Algar O. G., Pichini S., BasagaňaX., Puig C., Vall O., Torrent M. et al. (2004), « Concentrations and determinants of NO in homes of Ashford, UK and Barcelona and Menorca, Spain », Indoor Air, 14, p. 298-304 ; Johansson A., Halling A., Hermansson G. (2003), « Indoor and outdoor smoking : impact on children’s health », European Journal of Public Health, 13/1, p. 61-66 ; Court C. S., Cook D. G., Strachan D. P.

(2002), « The descriptive epidemiology of house dust mite-specific and total immunoglobin E in England using a nationally representative sample », Clinical&Experimental Allergy, 32/7, p. 1033-1041.

Evans G. W., KantroWitz E. (2002), « Socioeconomic status and health : the potential role of environmental risk exposure », Annual Reviews of Public Health, 23, p. 303-31 ; Mielck A., Heinrich J. (2002), [Social inequalities and distribution of the environmental burden among the population (environmental justice)], Gesundheitswesen, 64/7, p. 405-416 (abstract).

mobiliser face aux décisions politiques. Dans certains cas, la crainte de perdre son domicile fait même accepter presque n’importe quoi.

De plus, les populations à bas revenus semblent plus enclines à déménager. Or qui dit déménagements fréquents, dit moins de temps pour prendre connaissance de la situation, s’organiser, avoir envie de s’investir. Qui dit déménagements, dit aussi changement de voisins (eux aussi variables dans le temps), donc moins de facilité pour créer un réseau de quartier et se mobiliser.

En ce qui concerne les composants du bâtiment

Selon Krieger & Higgins (Etats-Unis 2002), les personnes défavorisées ont entre 1,7 et 2 fois plus de risque de vivre dans une maison « à problème » par rapport à la population générale.

Parmi ces problèmes, on trouve :

– les installations inadéquates en matière de chauffage et de cuisson favorisant l’exposition aux gaz de combustion, aux particules... (Krieger Etats-Unis 2002, Algar EU 2004) ;

– des peintures contenant du plomb (von Lindern Etats-Unis 2003) ;

– peu de moyens de gestion du climat intérieur, vu le prix de l’énergie et de l’isolation, ce qui engendre des climats trop chauds ou trop froids (Krieger &

Higgins Etats-Unis 2002) ;

– des problèmes structurels favorisant les infiltrations d’eau. Ainsi, selon Krieger et Higgins, il y a un déficit structurel permettant l’intrusion d’eau dans le bâtiment dans 20% des maisons de milieu défavorisé, avec en plus une grande difficulté d’assurer un remédiation par manque de ressources (installation de systèmes de ventilation, changement des tapis et papier peint endommagés par l’eau, remplacement des fenêtres, etc.) mais aussi par manque d’intérêt des autorités locales ;

– des problèmes structurels favorisant l’invasion de cafards et donc la présence d’allergènes Blag2. Raugh (Etats-Unis 2002), par exemple, formule cette observation que l’asthme chez les enfants est intimement lié aux bas revenus des parents et qu’il y a un lien entre l’état du bâtiment (trous dans les murs et plafonds, dommages dus à l’eau, etc.) et la concentration d’allergènes de cafards. D’autres auteurs (Kitch 2000) vont dans ce sens, soulignant que les grands immeubles, plus communs dans les milieux très pauvres, favorisent l’infestation par les cafards ; – une structure plus perméable au radon (Evans Etats-Unis 2004).

Au niveau des activités humaines

On peut distinguer les activités « exposantes », qui amènent à une exposition, et celles qui surviennent face à une exposition et permettent de la contrer.

Parmi les activités exposantes, certains faits sont établis :

– l’exposition à la fumée de tabac est certainement la plus importante de cette catégorie. Car, comme le dit Johansson (Suède 2003), même si de nombreux pays mettent en place une interdiction de fumer dans les lieux publics, les maisons sont des lieux privés où les règles sont régies par les habitants adultes. Or les personnes

défavorisées sont nettement plus exposées au tabagisme passif, ce qui concerne particulièrement les enfants. Evans (Etats-Unis 2004) cite ainsi une étude de 1991 aux Etats-Unis où 65% des enfants pauvres en âge préscolaire sont exposés à la fumée de cigarettes au domicile contre 47% des non pauvres ;

– la production (et la non-évacuation) de gaz à combustion est également une activité exposante associée aux bas revenus. Le manque d’entretien des installations ou la non-utilisation des hottes par exemple sont autant de phénomènes qui favorisent cette accumulation de gaz ;

– la production d’humidité et sa non-évacuation sont également citées. Elles sont liées au surpeuplement, au manque d’accès aux appareillages tels que sèche-linge, hotte etc. ou à leur non-utilisation par souci d’économie ;

– pour Kitch (Etats-Unis 2000), il y a également plus d’allergènes de cafards du fait de problèmes de stockage de nourriture chez les personnes très pauvres.

Parmi le second type d’activités humaines, à savoir les réactions face aux expositions, on peut citer :

– l’accès aux informations qui permettent d’être conscients de la problématique et d’y faire face. Selon Bashir (Etats-Unis 2002), la caractéristique des populations défavorisées est justement de ne pas avoir accès à ces informations ;

– le manque de ressources financières est une autre limite car la remédiation aux problèmes de pollution intérieure peut nécessiter des moyens (installation de système de ventilation, remplacement de fenêtre, etc.) que tous n’ont pas, selon Krieger & Higgins ;

– pour Evans (Etats-Unis 2002), les finances ne sont pas le seul obstacle à la remédiation chez les personnes dotées de bas revenus car d’autres phénomènes peuvent jouer un rôle en la matière comme la limitation de l’ouverture des fenêtres par insécurité, le fait que, dans une location, on n’a pas le pouvoir de décision, etc. ;

– la plus grande propension à déménager des populations défavorisées et le sentiment de précarité qui peut y être liée peuvent aussi avoir une influence sur la capacité de prendre à partie les propriétaires et les pouvoirs publics sur le mauvais état des habitats (Raugh Etats-Unis 2002) ;

– enfin, le manque d’accès aux soins peut retarder le diagnostic et le traitement (Bashir Etats-Unis 2002). A tel point que dans la problématique des peintures au plomb (où les symptômes d’intoxications peuvent être très larvés chez les enfants puisque traduits parfois par des troubles du comportement, des difficultés de se concentrer, etc.), le gouvernement des Etats-Unis a décidé de promouvoir une recherche active des intoxications au plomb, avec prise en charge du traitement si nécessaire (Krieger et Higgins).

L’impact sanitaire

Les difficultés économiques ont des répercussions néfastes sur la santé et l’espérance de vie. Les indicateurs de santé (en termes de mortalité comme de morbidité) sont en général nettement plus mauvais dans les strates défavorisées.

Il est évident que cette morbidité ou mortalité plus élevée dans les strates défavorisées est liée à de nombreux facteurs dont l’indoor pollution n’est qu’un élément.

Comme le soulève Evans (Etats-Unis 2002), même si le niveau socio-économique est associé avec la qualité de l’environnement et que la qualité de l’environnement affecte la santé, cela ne signifie pas que les effets sur la santé liés au niveau socio-économique sont dus à des expositions différentes à la qualité de l’environnement intérieur.

Deux pathologies sont cependant citées par certains auteurs comme liées au statut socio-économique et vraisemblablement à la pollution intérieure, les pathologies liées au tabagisme passif et l’intoxication au plomb.

Discussion

Le premier constat à formuler dans le cadre de cette recherche concerne sans nul doute la rareté relative de publications trouvées sur le lien entre la pollution intérieure et le niveau socio-économique des habitants. Notre étude était-elle trop ciblée ou y a-t-il un manque réel en la matière ? Le fait que la plupart des auteurs regrettent eux-mêmes le manque de données relatives à ce sujet nous fait pencher pour la seconde hypothèse.

Concernant les résultats proprement dits, certaines limites doivent être signalées.

D’abord, les publications analysées ici sont axées sur la pauvreté, et souvent même sur l’extrême pauvreté, non sur la réelle différence entre les niveaux socio-économiques.

Cette sélection masque un volet complet de la réalité à savoir ce qui se passe chez les personnes de revenu moyen ou élevé. Or l’on sait par la pratique que celles-ci ne sont pas totalement épargnées par le phénomène de pollution intérieure. Pourtant les données sont lacunaires en la matière. Une autre limite est liée à la variabilité des indicateurs socio-économiques utilisés, ce qui rend les comparaisons entre publications délicates. Ensuite, aux Etats-Unis principalement, quelques études font un amalgame entre pauvreté et couleur de peau ou ethnie, ce qui rend leurs résultats peu applicables à d’autres populations où ces différences de couleur ou d’ethnies sont moins flagrantes. Enfin, dans la plupart des cas, on isole l’un ou l’autre polluant sans envisager l’exposition cumulée à certains d’entre eux ni évidemment l’exposition majorée à d’autres risques. Or, selon Evans, c’est la conjonction de multiples conditions pas tout à fait optimales plutôt que l’exposition à une pollution particulière qui fournit l’explication du gradient sanitaire socio-économique. Certains polluants semblent même focaliser l’attention des auteurs (comme la présence de cafards par exemple), ce qui leur donne peut-être une importance surfaite (alors que d’autres polluants tout aussi fréquents et délétères pourraient passer inaperçus dans les publications faute d’être recherchés).

Les auteurs sont conscients de ces limites et insistent d’ailleurs, dans les perspectives, sur la nécessité absolue de mener des recherches complémentaires pour :

– lever les incertitudes en décrivant les caractéristiques des maisons avec plus de détails, en utilisant des méthodes qualitatives comme quantitatives et les effets sanitaires diagnostiqués;

– approcher la problématique de manière plus globale, y incorporer autant que possible de multiples sources d’exposition environnementale et construire des estimations d’exposition qui incluent de multiples facteurs de risque environnementaux ;

– s’intéresser aux autres classes socio-économiques et ne pas se contenter d’une division dichotomique. Cela implique notamment d’intégrer les informations sur le revenu en routine dans toutes les bases de données de santé publique.

Par ailleurs, plusieurs auteurs évoquent l’importance d’agir en tenant compte : – des aspects légaux visant à permettre l’accès à un logement sain y compris une

aide juridique en cas de problème et une contrainte des constructeurs de contrôler les risques ;

– des aspects pratiques de soutien à la prévention, au dépistage, à la remédiation, en favorisant les actions faciles à adopter, qui suivent des protocoles simples et qui encouragent les participants à un nombre limité d’actions.

– des aspects sanitaires ou de promotion de la santé visant la participation communautaire (processus grâce auquel la communauté peut exprimer son avis, émettre des suggestions et prendre part aux décisions concernant la conception, la gestion, le suivi et l’évaluation des projets) ; l’éducation et la formation des professionnels de la santé font, par exemple, partie de ce volet.

Pour conclure, il nous reste encore à soulever une question : ces résultats sont-ils applicables à notre réalité belge ? Force est de constater qu’il est difficile de le savoir en l’état actuel des choses. Nos services d’analyses des milieux intérieurs vont-ils pouvoir dresser un bilan spécifique de notre situation ? Des recherches vont-elles explicitement avoir lieu dans notre pays sur les inégalités sociales et la problématique de la pollution intérieure ? Des actions concrètes, cohérentes et concertées vont-elles voir le jour ? Les pistes existent, encore faut-il avoir les moyens de les suivre...