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Analyse de l’état de fait sur les sites de terrils et leur voisinage

Partie I : Analyse Bibliographique

Chapitre 3 : Etat actuel du charbon de la mine de Kénadsa

II. Analyse de l’état de fait sur les sites de terrils et leur voisinage

Selon la densité des travaux, le Bassin de Béchar –kenadsa est subdivisé en trois (03) quartiers d’exploitation : Kenadsa ; Béchar El Djedid ; et quartier dit intermédiaire, situé entre les villes citées.

Il est à noter que l’exploitation effective du charbon a été entamée durant l’année 1918, pour durer plus de cinquante ans, jusqu’à l’année 1973.

Durant la période allant de 1960 à 1969, la production a connu un net fléchissement du à la conjoncture politique du pays (indépendance).

Le quartier dit intermédiaire n’a été entamé que durant la période 1969-1973, cela après des travaux de recherche, et d’expertise du bassin, dans la perspective d’augmenter les réserves existantes. Plusieurs sondages d’une profondeur moyenne de 120.0 à 180.0 m ont été réalisés.

La méthode d’exploitation étant basée sur celle des blocs (chambre et pilliers) , la topographie plane du terrain , le pendage doux des couches de l’encaissant vers le centre du bassin (Sud) ainsi que le faible taux de couverture par la hamada tertiaire, ont été les principaux facteurs qui ont permis ce choix ( PH. N°1).

PHOTO .III.1 : Mineur en service.

Source : SONAREM Pour atteindre les différentes veines de charbon, réparties en six (06) faisceaux, des descenderies (19) de quelques centaines de mètres de longueurs ont été creusées La pente, inférieure à 15°, permettait la remontée mécanique, en surface, des wagonnets chargés de charbon (PH. N°2).

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PHOTO .III.2 : Entrée d’une descenderie.

Source : SONAREM

II.1. Naissance des terrils

Le minerai et l’encaissant abattus en galerie étaient stockés en surface . Après un tri manuel, le charbon était ensuite acheminé vers la laverie située à la sortie Est de la ville de Kenadsa.

Une autre quantité était destinée à la production de l’énergie électrique au niveau de la centrale thermique de Béchar El Djedid.

L’acheminement du charbon des lieux d’exploitation, vers les installations de traitement ou destiné à l’exportation, se faisait par l’intermédiaire d’un réseau de voie étroite de chemin de fer.

PHOTO .III.3 : Terril au niveau du lavoir (Kenadsa).

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La principale voie reliait les villes de kenadsa et Abadla, à celle de Béchar. Celle dernière était reliée au réseau marocain, à travers les villages de Lahmar et de Menabha.

Au fil des ans, la morphologie plane des terrains (couverture hamadiène), et leur très faible taux d’occupation aidant, des terrils ont vu le jour et se sont multipliés au niveau des sites d’exploitation, du lavoir de kenadsa ,et de la centrale électrique de Béchar El Djedid. Ces derniers étaient bien isolés des populations et des habitations.

PHOTO .III.4 : Terril de la centrale électrique (vue générale).

Source : SONAREM

Ce fait , ainsi que l’inexistence d’une agriculture, concurrencée, dans le domaine de l’emploi, surtout par la mine, , le taux d’urbanisation très faible, du moment, au niveau des agglomérations de kenadsa et de Béchar, et la conjoncture politique dans laquelle vivaient les populations ( colonisation puis indépendance) faisaient que le problème d’environnement que causaient les terrils ne se posait guère, ou ne faisait pas une priorité dans les programmes de développement de la région, des autorités locales et nationales de l’époque.

II.2. Etat actuel des terrils, et de leur voisinage

Après la fermeture définitive de l’exploitation des mines de charbon, durant l’année 1975, pour des raisons économiques (coûts élevés ; réserves faibles), des programmes de développement qui se sont succédés comportaient toujours un budget

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destiné à l’industrialisation de la région, et à l’encouragement d’une agriculture pour subvenir aux besoins de la région, et palier à la crise du chômage qui touchait une population de plus en plus importante.

Cette industrialisation a été la cause d’un exode rural important, vers le chef lieu de wilaya, ce qui a engendré plusieurs problèmes dont celui du travail et plus, particulièrement, du logement, d’ou le développement, parfois anarchique, de l’urbanisation de la ville.

L’extension des lotissements bâtis avant les années 70 a été telle, qu’elle a débordé sur les secteurs très proches des terrils, et parfois sur ces derniers ( centrale électrique ; Béchar El Djedid, Kenadsa ( coté Sud et Est de la ville).

Parfois même, la crise de logement aidant, des édifices faisant partie de l’infrastructure des mines, ont été squattés, et ont constitué un véritable noyau autour duquel s’est constitué toute une constellation d’habitations ne remplissant, souvent, aucun critère dans le domaine urbanistique (centrale électrique ; Béchar El Djedid).

PHOTO .III.5 : Vue d’ensemble de la centrale électrique.

Cette situation, qui dure depuis au moins deux décennies, n’a pas été sans nuire au bien être des populations limitrophes à ces lieux, dans les domaines de l’hygiène, de la santé, de la sécurité, et de l’environnement en général.

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III. Conclusion

L’accentuation de la dégradation de l’environnement , les effets néfastes occasionnés par la non prise en charge sérieuse de certains volets concernant le milieu environnemental, dans toute étude de faisabilité d’une unité industrielle ou autre de production, cela à travers le monde en général , et le pays en particulier , a permis la naissance d’organisations mondiales , par l’action desquelles, un intérêt de plus en plus croissant est octroyé , des lois sont promulguées, et des organismes sont crées pour le suivi rigoureux de tout projet.

En Algérie, la protection de l’environnement , a pris de l’intérêt à partir des années 90 ,ce qui a donné lieu à la promulgation des décrets N°93-74 ( art. 4 , alinéa 9 –10) , ainsi qu’au N°90-78 du 27/02/1990 , relatifs aux demandes d’exploitation minières, et aux études d’impacts sur l’environnement, et des mesures à prendre dans la perspective de supprimer, de réduire ou de compenser les conséquences engendrées par les différents projets, sur l’environnement.

Chapitre 4 : Etude statistique du cas

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