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Introduction

Dans ce chapitre intitulé « champ interactionnel », nous abordons la notion de l’interaction par rapport à la communication humaine et par rapport aux relations des individus qui entrent en communication, ainsi que les concepts importants et fondamentaux à l’étude des interactions verbales. Puis nous présentons les deux méthodes que nous suivrons dans l’analyse du corpus.

1. L’interaction comme notion générale

L’interaction est une notion d’abord née dans le domaine des sciences de la nature et des sciences de la vie, puis adoptée par la suite par les sciences humaines. C’est un terme très vaste et difficile à identifier parce qu’il est utilisé dans divers domaines.

Dans le langage courant, l’interaction signifie : action réciproque qui se construit entre deux ou plusieurs personnes. Robert Vion a défini l’interaction comme suit : « L’ensemble de ce qui se produit entre deux ou plusieurs sujets, de l’instant de leur rencontre à celui de leur séparation » (1992 : 16). En d’autres termes l’interaction ressemble toutes les actions produites par l’ensemble des participants au cours de la rencontre. De son côté, Goffman précise que : « par interaction, on entend l’ensemble de ce qui se produit en une occasion quelconque quand les membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue les uns des autres ; le terme « une rencontre » pouvait aussi convenir.» (GOFFMAN in R.VION, 1992 : 145). Cette définition implique que l’interaction renvoie aussi à l’échange strict de face à face. Goffman conditionne donc l’interaction par une présence face à face des partenaires dans le même espace physique ; ce qui apparait comme une définition limitée excluant toute autre forme de communication qui ne se passe pas dans une situation de coprésence dans le même espace physique. Selonun autre point de vue, Karbrat-Orecchioni signale que l’interaction est conditionnée par « la continuité », puisque le terme « modifiable » risque d’être pris comme un facteur de clôture, donc elle a dit : « pour qu’on ait affaire à une seule et même interaction, il faut et suffit que l’on ait un groupe de participants modifiable mais sans rupture, qui dans un cadre spatiotemporel modifiable mais sans rupture, parlent d’un objet modifiable mais sans rupture » (GOFFMAN in R.VION, 1992 : 146). L’auteur ajoute que l’interaction verbale se compose de plusieurs unités fondant sa structure, et justifie aussi sa confirmation que le mot rencontre

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contient plusieurs interactions verbales, ainsi que le terme interaction est plus vaste que rencontre.

Les participants de l’interaction verbale s’engagent dans une activité quelconque, l’objet ; le cadre spatiotemporel peut se modifier dans la mesure où les participants sont les même.

2. L’interaction verbale

Nous avons parlé dans le chapitre précédent de la communication comme domaine très vaste, puis de l’interaction au sens large du mot, pour arriver ici à l’interaction verbale dont le but est de rétrécir notre champ d’étude. Donc notre recherche se fonde sur un élément très important utilisé de nous jours afin d’optimiser la pratique de la langue.

2.1. Définition de l’interaction verbale

L’interaction verbale est une notion constituée de deux termes. D’un côté « interaction », définie selon le dictionnaire « Linternaute » par : « réaction réciproque entre deux phénomènes ou deux personnes » (http://www.Linternaute.fr. Consulté le 21/04/2019) et d’un autre coté, le mot « verbale » qui désigne l’utilisation d’un code langagier oral articulé.

A partir de cela, le concept de l’interaction verbale peut être défini par l’influence réciproque qui se produit entre les interlocuteurs (les uns sur les autres), dans une présence réelle par tous types d’échange oral. A cet égard, Karbrat-Orecchioni souligne que : « tout au long du déroulement d’un échange communicatif quelconque, les différents participants, que l’on dira donc des interactants, exercent les uns sur les autres, un réseau d’influence mutuelle_ parler, échanger, et c’est changer en échangeant » (1990 : 17)

Dans une interaction verbale, il y’a un échange communicatif entre deux interlocuteurs ou plus quand ils sont engagés dans l’échange et qu’ils produisent des signes dans cet engagement. L’interaction verbale ne se produit et ne fonctionne qu’avec la présence de différents interlocuteurs dans un cadre spatiotemporel comme le signale Traverso : « l’interaction correspond à ce qui se passe lorsque plusieurs personnes se trouvent réunies » (1984 : 09)

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L’interaction verbale constitue la première raison d’être du langage humain. C’est un phénomène social qui a plusieurs caractéristiques et qui assure diverses fonctions dans le rapport entre les individus.

2.2. Les caractéristiques de l’interaction verbale

L’interaction verbale se caractérise par la coprésence des partenaires (le caractère le plus important), cette dernière permet aux interactants de se comprendre mutuellement en utilisant le verbal et le non - verbale (mimiques, gestes, regards,…), elle leur permet aussi de s’influencer réciproquement à travers leurs attitudes et leurs comportements. L’interaction verbale est donc caractérisée par l’importance des tours de paroles du contrôleur du vol par rapport au pilote.

Le deuxième caractère est la Co-gestion du processus communicatif des interactants à travers l’interaction verbale. Donc les interactants de la communication partagent une responsabilité dans le but de réaliser le succès ou l’échec de la communication et d’assurer l’intercompréhension. Mais, si l’un de ces interactants serait incapable de bien interagir sur l’autre, dans ce cas on ne pourra pas parler de l’interaction verbale. De ce point, Bonicco dit que : « Si nous n’étions pas capable de prendre en considération l’esprit de l’autre, sa capacité à interpréter notre comportement et à produire du sens, il n’y aura pas d’interaction verbale.».(BONICCO cité par AZERI Afef, ‘’L’activité théâtrale comme moyen d’interaction verbale pour développer l’expression orale des apprenants en classe de FLE et interculturelle’’. Mémoire de master. Université Msila, 2015 : 12)

Le dernier caractère de l’interaction verbale est le respect de certains principes pour son accomplissement comme le principe de coopération qu’est considéré comme une convention générale de l’interaction. Ce principe est introduit par P. Grice : « les partenaires d’une interaction langagière s’attendent toujours à ce que lancer d’eux contribue à la conversation d’une manière rationnelle et coopérative pour faciliter l’interprétation de ses énoncés » (GRICE cité par AZERI Afef ‘’L’activité théâtrale comme moyen d’interaction verbale pour développer l’expression orale des apprenants en classe de FLE et interculturelle’’. Mémoire de master. Université Msila, 2015 : 18)

Donc, les interactants doivent agir d’une manière sensée raisonnable, rationnelle, ainsi que compréhensible.

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2.3. Eléments constitutifs de l’interaction verbale

L’interaction verbale se présente généralement dans un contexte bien déterminé. Elle se passe entre des partenaires qui maintiennent des rapports sociaux de natures très diversifiées. Ces rapports sont identifiables dans l’interaction elle-même et ces mêmes rapports qu’entretiennent les individus entre eux sont définis par le statut et le rôle de chacun dans l’interaction. Ces rapports sont appelés « rapport de place ». Ils se définissent tout au long du déroulement de l’interaction.

Ainsi, la situation de communication et les rapports de places que maintiennent les individus dans ce contexte sont déterminants par la compréhension et l’interprétation de toute interaction verbale.

Selon les travaux de C. Kerbrat-Orecchioni, les éléments constitutifs de l’interaction verbale sont les composantes de base qui distinguent toute interaction verbale.

2.3.1. Contexte de l’interaction verbale

D’après C. Kerbrat-Orecchioni, le concept de contexte dans le domaine de l’interaction verbale est appelé également « situation de communication » (BOUCHRIBA Najete, ‘’Les pratiques communicatives pour l’amélioration de l’oral en classe de FLE : cas des élèves de 4ème année primaire. ‘’ Mémoire de magistère. Université Constantine, 2008), qui précise que le contexte comporte trois éléments qui sont essentielles lors de l’analyse d’une interaction. Ces éléments sont les suivants :

a. Le cadre

Pour Goffman, le terme « cadre participatif » renvoie à l’environnement physique dans lequel se déroule l’interaction verbale. Il concerne toutes les interactions présentes en scène au moment de la rencontre. Le cadre participatif serait plus proprement « l’ensemble des individus qui ont accès à un évènement de parole donnée, et dont la prise en compte est essentielle pour comprendre le fonctionnement de la communication. »(TRAVERSO, 1999 : 10)

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b. Les partenaires de l’interaction verbale

Sont les participants eux-mêmes qui choisissent de contribuer ou de ne pas contribuer à l’interaction. Chacun des interactants possède des caractères sociaux qui lui sont propres (spécifiques). (YAHIAOUI Kheira, ‘’Analyse des interactions radiophoniques polylogues d’Alger chaîne III –volume –‘’. Thèse de doctorat. Université d’Oran, 2016.

c. Le dispositif

Le dispositif c’est l’ensemble des moyens qui mettent en marche l’interaction (souvent sur le déroulement de l’interaction), c’est la situation expérimentale et les moyens pour recueillir des données.

2.3.2. Le statut et le rôle des interactions verbales

Dans une interaction verbale donnée, les participants n’ont pas toujours les mêmes statuts et rôles interlocutifs, c'est-à-dire les interactants sont classés selon leurs formats de participation, alors chacun d’eux assume un statut et un rôle.

a. Statut

C’est un constituant très important dans l’interaction verbale. Il est le rôle ou la position sociale de l’individu. Il s’intéresse aux caractéristiques externes comme le fait d’être homme ; fils ; père ; pilote ; contrôleur de vol ; médecin…etc

b. Rôle

Le rôle des participants est essentiel pour l’analyse des interactions verbales. C’est l’ensemble de valeurs et d’attitudes que la société attribue à un individu, le rôle est l’aspect dynamique du statut, et celui-ci lui permet de se positionner dans sa société.

2.3.3. Rapport de place

Le plan est la position de chacun des interactants en interaction, chacun d’eux essaye d’influer son partenaire selon sa position. Le rapport de place est spécifié par un double caractéristique. Il est caractérisé de l’extérieur par les statuts et les rôles des partenaires (pilote ; contrôleur de vol ; maitre ; apprenant…), il est aussi caractérisé de l’intérieur par la relation de place subjective que chacun prend par rapport à l’autre

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(dominant/dominé ; demandeur/conseiller…). Ce rapport de place permet de comprendre la relation existée entre les interactants. Il existe deux types de rapport de place, le premier est lorsque les partenaires s’échangent d’une manière égalitaire, il s’agit d’un rapport de place symétrique, et lorsque les interactants s’échangent d’une manière inégale, il s’agit d’un rapport de place complémentaire ou asymétrique. Donc les partenaires ont des différences de statut et de rôle, l’un des interactants va occuper une position haute et l’autre occupe la position basse.

Dans le cadre de notre travail, c’est le contrôleur qui occupe une position haute, il est considéré comme un commandant, c’est lui qui dirige le pilote et lui donne toutes les informations concernant les conditions de vol. Ainsi que les instructions pour assurer la séparation avec les autres aéronefs. Cependant, le pilote est considéré comme un demandeur de service et celui qui subit les ordres qui viennent du contrôleur aérien.

2.4. Les genres de l’interaction verbale

Avant de citer les différentes acceptions des linguistiques, nous allons parler de deux types généraux de l’interaction verbale qui sont : l’interaction symétrique et l’interaction complémentaire (asymétrique). La première signifie la minimisation de la différence entre les interactants. La deuxième est la maximalisation de la différence entre les interactants.

Les interactions qui ne sont pas complémentaires se caractérisent par un rapport de places symétriques sans solliciter l’existence d’un rapport réellement égalitaire entre les participants. Ce mot signifie également que les places ne sont pas prédéfinies en termes de statut professionnel ou de place institutionnelle. Donc le rapport de places entre deux individus qui s’engagent dans une interaction non complémentaire n’est pas établi de façon explicite. Les interactions symétriques se distinguent par l’égalité entre les interactants dans un type d’interaction verbale quelconque ayant les mêmes droits de prendre tous les actes de langage de leurs manières choisies.

Quant aux interactions complémentaires, elles se distinguent par les places inégalitaires entre les interactants où le rapport complémentaire apparait mieux dans l’interaction à savoir : les deux capacités manquées par l’un des participants de ce type qui sont : le pouvoir et le savoir. Dans cette mesure, la consultation entre un médecin et

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un malade nous donne la réalité de ce rapport existant entre eux. Au niveau de ces types généraux, l’interaction verbale prend toute sa typologie.

2.5. Typologie de l’interaction verbale

Selon C. Kerbrat-Orecchioni, l’établissement des types interactionnels dépend du cadre spatiotemporel, du nombre et statut des participants à l’interaction ainsi que la nature des thèmes abordés entre eux. En fait, une interaction verbale n’est pas toujours dominée par un seul type car elle peut en voir beaucoup plus en fonction du contexte dans lequel se passent les échanges, R. Vion déclarait que : « non seulement des types différents peuvent se succéder dans une même interaction, mais en un même point de son déroulement, ils peuvent se combiner et jouer de manière plus ou moins conflictuelle » (1992 : 16). Donc, R. Vion classe les interactions verbales selon dans deux grandes catégories, l’une concerne les interactions sans structure d’échange et l’autre concerne les interactions à structure d’échange. Ces dernières « constituent l’ensemble des interactions dans lesquelles les participants ont, au moins théoriquement, la possibilité de devenir énonciateur » (GOFFMAN in VION, 1992 : 145). Dans cette catégorie d’interaction, les participants peuvent prendre des rôles interlocutifs, autrement dit que le locuteur devient interlocuteur, et l’interlocuteur prend en même temps la parole et devient le nouveau locuteur.

Nous allons présenter brièvement une typologie qui suivra ce cadre de référence pour caractériser le type d’interaction présent dans notre corpus.

2.5.1. La conversation

C’est une communication entre deux individus ou plus. Elle est la plus fréquente de communication, car nous employons souvent dans notre vie. Tarde affirme que : « la conversation est une interaction verbale réciproque corolairement, elle exige un minimum de deux participants ayant des droits égaux : droits de la prise de parole et droits de réponse ». (TARDE cité par GHOULI Mohamed Lamine, ‘’L’interaction verbale en classe de langue, Etat des lieux et perspectives, cas des élèves de 4ème année moyenne, Master.’’ Mémoire de magistère .Université kasdi-merbah Ouargla, 2011 : 35) Généralement, nous pouvons parler de conversation du moment que des personnes, en nombre déterminé, s’échangent la parole à tour de rôle dans le seul but de

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converser. En effet, pour qu’il y’ait une conversation, il doit y avoir la présence d’au moins deux individus qui agissent et réagissent verbalement.

La conversation dispose de certains critères démontrés par un grand nombre d’interactionnistes. Ces critères concernent notamment les participants, le caractère et la finalité de la conversation.

En ce qui concerne les participants, nous donnons une importance à leur nombre relativement réduit et surtout aux types de relations sociales qu’ils entretiennent. La conversation est placée dans le cadre des interactions symétriques où les échanges sont considérés comme égalitaires, à cet égard, la différence des statuts sociaux des interactants ne s’impose pas dans la constitution de l’ordre de l’interaction. En fait, R. Vion déclarait que dans une conversation « les statuts institutionnels et les rapports hiérarchiques se trouvent comme « neutralisé » » (1992 : 135). Donc, la discrimination sociale n’est pas vraiment mise en évidence dans ce type interactif. C. Kerbrat-Orecchioni et V. Traverso suggèrent une caractéristique très importante de la conversation, celle de la spontanéité ou l’informalité de l’interaction. En fait elles parlent d’un caractère lège, ludique, libre et familier propre à la conversation.

R. Vion, de sa part, signale que l’informalité de l’interaction est influencée par nombre de critères « l’interaction, exemple type d’interaction informelle, implique-t-elle un très petit nombre de participants, un cadre interactif symétrique, des règles implicites quant à l’organisation des tours de parole, la possibilité d’aborder un nombre indéfinis de sujets, des rituels en apparence «spontanés» ». (1992 : 128)

Par ailleurs, loin d’être normée et échappant à plusieurs contraintes discursives, la conversation est : « la forme de l’interaction la moins contrainte et la plus souple, celle où règne la plus liberté au niveau des thèmes, des rôles et de l’organisation des échanges » (TRAVERSO, 1999 : 86)

2.5.2. La discussion

Elle est la forme la plus courante de la conversation, nous pouvons dire qu’elle est considérée comme une sous-classe de cette dernière, parce qu’elle possède presque les mêmes règles et critères qu’elle. La discussion se caractérise par sa finalité, elle est intéressante pour que chacun d’interlocuteurs puisse prouver confronter des contenus pour eux-mêmes. R. Vion accorde d’autres caractères à la discussion «elle peut

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fonctionner dans un cadre formel comme informel, investir également la communication dans les groupes et intégrer des interactants plus complexes comme la négociation »

(1992 : 138). Pour lui la discussion est plus complexe que la conversation dans la mesure où elle conduire la même interaction vers deux voies distinctes, celle de la solidarité ou bien celle de la différenciation. En outre, le désir d’imposer son idée à l’autre pousse l’interactant à organiser ses propos plus soigneusement qu’il l’aurait fait dans une simple conversation.

C. Kerbrat-Orecchioni suppose que la discussion est un cas particulier de la conversation. La principale différence entre les deux types se situe dans le fait que, inversement à la conversation qui n’a comme raison d’être que d’établir de simples relations entre les interactants. La discussion aurait une finalité argumentative jouant un rôle dans l’affirmation de soi, C. Kerbrat-Orecchioni note que : « La discussion ayant pour spécifité de comporter une composante argumentative importante, il s’agit pour les partenaires en présence d’essayer de se convaincre les uns les autres à propos d’un objet de discours particulier »(1998 : 118). Donc les interlocuteurs cherchent à éclairer leurs idées tout en défendant leurs propres points de vue.

2.6. Fonctions de l’interaction verbale

L’interaction verbale a plusieurs fonctions qui peuvent s’intégrer dans une situation quelconque. Ces fonctions jouent un rôle dans la vie sociale et prennent en considération les phénomènes généraux qui se déroulent. Les travaux deR. Vion nous montrent bien qu’il y’a quatre fonctions. Ces dernières sont mentionnées dans la citation suivante : « la communication conduit les sujets à produire du sens, des relations sociales, et des images identitaires par la construction cognitive des formes linguistiques »(R.VION, 1992 : 93). Les fonctions de l’interaction verbale citées par l’auteur sont : la construction du sens ; la construction de la relation sociale ; la construction de l’image identitaire, et la gestion de forme discursive.

2.6.1. Construction du sens

La première fonction de l’interaction verbale est la construction du sens, dans cette fonction, le sens d’un objet n’apparait que dans la mesure où elle s’éclaire par les échanges verbaux qui prennent toute forme de l’interaction verbale. Donc les partenaires participent à la production d’un discours cohérent et significatif qui leur

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permet de se comprendre, dans la même perspective R. Vion écrit : « les travaux linguistiques inspirés de l’ethnométhodologie font apparaitre que produire du sens, exige un travail interactif.»(1992 : 94).

Par ailleurs, la construction du sens va au-delà d’une seule disposition des messages donner du sens, c’est aussi s’entendre sur les situations et la manière de le gérer en se reposant sur des présupposés culturels. En ce qui concerne notre corpus, le contrôleur et le pilote doivent parler lentement et clairement pour bien transmettre le message entre eux.

2.6.2. Construction de la relation sociale

La seconde fonction est la construction de la relation sociale. Dans une situation d’interaction verbale, on reconnait la position sociale des sujets parlants, et le rôle de chacun. En fait, l’identité sociale de chaque interactant lui permet de se positionner par rapport aux autres. En ce qui concerne notre corpus, les interactions entre le contrôleur de vol et le pilote sont marquées par la position sociale de chacun (contrôleur/pilote), et d’autre part par le rôle de chacun (le contrôleur assume le rôle

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