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Analyse de la composition chimique de Melilotus sulcata en fonction de la

Chapitre III : Les troubles du métabolisme énergétique

III. A Expérimentation I : composition chimique et valeur nutritive des aliments

I.4. Matière grasse

2. Analyse de la composition chimique de Melilotus sulcata en fonction de la

La composition chimique des feuilles et tiges de Melilotus sulcata est présentée dans le tableau 14

Tableau 14 : Composition chimique des feuilles et tiges de Melilotus Sulcata (en % de la

matière sèche). Melilotus sulcata ______________________________ Feuilles Tiges Significativité des effets MO (en %de MS) 72.03±0.25 84.33±1.10 ** M M (en %de MS) 27.97±0.53 15.67±0.71 **

MAT (en %de MS) 23.57±0.44 12.50±0.50 Ns

MG (en %de MS) 3.26±0.84 5.63±0.65 *

C B (en %de MS) 11.32±5.6 18.02±3.5 *

Significativité des effets : * = P0.05; ** = P0.01; ns = non significatif

2.1. Matière organique, matière minérale :

Le tableau (14) montre qu’il y a une différence significative en matière organique et minérale entre les feuilles et les tiges, on note que les tiges sont plus riches en matière organique (84.33%) que les feuilles (72.03%) et statistiquement ces valeurs sont hautement significatives (P0.01), et d’un autre coté on peut constater aussi que les teneurs en matières minérales sont plus importantes dans les feuilles (27.97%) que dans les tiges (15.67%), et en terme statistique elles sont aussi hautement significatives (P0.01). Par ailleurs Amrani (2006), a remarqué que le taux de MM dans le chardon marie est plus élevé dans ses feuilles (22.50 % MS) qu’au niveau de ses tiges (15.00 % MS) et à l’inverse pour la MO, les tiges sont plus riches (77.50 % MS) en MO que les feuilles (85.00 % MS), ce qui en accord avec nos résultats.

Expérimentation I : valeur nutritive des aliments Résultats et discussions

En ce qui concerne les MAT, les feuilles présentent la teneur la plus élevée (23.57%) contre (12.5%) au niveau des tiges, cependant cette différence n’est pas significative (p>0.05) (tableau N°14).Un résultat similaire a été signalé par Rakotoarison et al.(2006) qui ont rapporté que les feuilles d’Hedychium coronarium sont riches (156 à 180g/ kg) en MAT et en contiennent plus de deux à trois fois plus que les tiges. Par contre ces dernières sont plus riches en constituants pariétaux.

Ainsi chez Silybum marianum durant sa phase de floraison on trouve que se sont les feuilles qui apportent plus de matières azotées totales que les tiges, en moyenne de 22.62 % MS et 13.78 %MS respectivement (Amrani, 2006).

Les variations observées à partir de la phase floraison sont surtout dues aux modifications des tiges et le rapport feuilles/ tiges, en effet d'après Jean Blain et al. (1992), dans une plante la plus grande partie des matières azotées totales se trouve dans les feuilles.

Par rapport aux autres légumineuses, les feuilles de Melilotus sulcata sont moins riches en MAT que les feuilles de H.coronarium (Rakotoarison et al., 2006), et le Desmodium par exemple (Kariuki et al., 2001 ; Rakotoarison,2005)

La teneur en matières azotées totales varie entre les phases phénologiques, d'après Jean Blain et al. (1992), cette différence serait due au fait que la teneur en matières azotées totales varie dans des proportions considérables en fonction de plusieurs facteurs dont le plus important est le stade de végétation.

Par ailleurs Andrieu et Demarquilly, (1987) et Hnatyszyn et Guais, (1988), ont décrit que les feuilles sont plus riches en matières azotées totales et en cendres que les tiges, cette teneur diminue avec la phase de développement et l'âge de la plante.

2.3. Matière grasse :

Les tiges de Melilotus sulcata présentent la teneur la plus élevée en matière grasse (5.63%), contre (3.26 %) au niveau des feuilles. L’étude statistique montre qu’il y a une différence significative (p≤0.05).

La matière grasse des feuilles de cette plante est plus élevée que celle de Sueada .Cette dernière a présenté au mois de mars (1,60% MS) en MG (Yaakoub, 2006).

2.4. Cellulose brute :

Les tiges de Melilotus sulcata sont significativement (P0.05) plus riches en cellulose brute (18.02 %) par rapport au feuilles (11.32%).

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augmente avec l'âge (JARRIGE, 1981). Les feuilles sont plus riches en matières azotées et en cendres que les tiges comme rapporté par Andrieu et Demarquilly, (1987).

Les proportions de cellulose dans les parois sont également toujours plus élevées dans les tiges que dans les feuilles. Les résultats obtenus pour Melilotus sulcata suivent cette tendance.

2.5. Les éléments minéraux :

La composition moyenne des feuilles et des tiges de Melilotus sulcata en minéraux majeurs est représentée dans le tableau 15.

Tableau15 : Composition moyenne des feuilles et des tiges de Melilotus sulcata en minéraux majeurs (g/kg). Melilotus sulcata ___________________________ Feuilles Tiges Significativité des effets Ca (g/kg) 21.73±16.45 13.91±9.43 * P (g/kg) 14.44±01.87 06.14±2.02 Ns Na (g/kg) 08.70±0.53 07.76±1.05 Ns K (g/kg) 02.60±0.11 01.91±0.45 Ns

Significativité des effets : * = P0.05; ns = non significatif

Concernant le contenu minéral, Gueguen (1956) cité par Meschy et Gueguen (1995), a signalé, que la répartition des éléments minéraux dans les différents organes de la plante n'est pas homogène (probablement à cause de la différence de stade).

Pour le sodium, on ne note aucune différence significative entre les feuilles (08.70 g/kg) et les tiges de Melilotus sulcata (07.76 g/kg), toutefois ces dernières présentent un taux plus bas en potassium (01.91 g/kg) que les feuilles (02.60 g/kg), donc les teneurs en potassium sont les plus faibles des minéraux étudiés.

Pour le phosphore, les feuilles sont significativement plus riches (14.44 g/kg) que les tiges (06.14). (Tableau 15).

Par ailleurs l’étude statistique ne révèle aucune différence significative entre les feuilles et les tiges de Melilotus sulcata concernant les trois éléments minéraux suscités.

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Le calcium est l’élément le plus abondant dans la plante comparativement aux autres minéraux (P, K, Na).Les feuilles contiennent 21.73 g/kg de MS, et cette valeur est plus élevée par rapport à celle obtenue dans les tiges (13.91 g/kg de MS), on note aussi que la différence est significative (p0.05).

La teneur en minéraux d'une plante fourragère reflète la teneur et la disponibilité de ces mêmes éléments dans le sol qui l’a produit (Jean Blain et al.1992). D'après Riviere (1978) et Jarrige et al. (1995) la composition minérale d'un fourrage résulte de l'action combinée de plusieurs facteurs : la phase végétative de la plante, son appartenance botanique, les conditions de milieu et l'exploitation.

Bouchet et Gueguen (1981), mentionnent que la teneur en minéraux des fourrages est liée à l’espèce et la phase de développement.

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