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3. Méthodologie

3.8. Approche intégrée

3.8.4. Analyse économique

L’approche économique se précise par les données particulières nécessaires à l’étude et à l’organisation du calcul, sous forme d’une matrice. Nous terminerons par la démarche suivie mettant en relief deux aspects : le plan des résultats et le couplage du volet économique et du volet technique. L’aspect novateur est d’utiliser l’économie comme bras de levier pour améliorer les technologies employées.

3.8.4.1. Description de l’étude économique

Nous allons surveiller l’évolution des paramètres en fonction des critères financiers dans un cadre fixé. Le cadre nous amène à choisir des valeurs de référence pour mener l’étude sur le taux d’actualisation et l’horizon de projet.

La valeur du taux d’actualisation t choisie provient des capitaux comme les emprunts des banques, les dividendes des actionnaires, le taux d’intérêt. Elle sera prise égale à 5 % pour l’ensemble des calculs sur la Valeur Actualisée Nette (VAN).

La durée de vie moyenne du matériel reconnu par le constructeur est de 7 ans. L’influence de chacun des paramètres (le coût d’élimination, le volume de déchet, le facteur de concentration,…) va permettre à l’industriel de prendre une décision pour l’investissement.

L’objectif est de comparer économiquement les deux possibilités de traitements : le traitement individuel et la filière d’élimination par Évapo-Incinération.

Le coût de la filière d’élimination sera comptabilisé au niveau de la partie recette de fonctionnement du projet, puisqu’il génère une économie de traitement.

La VAN se définit comme la somme d’argent potentiellement économisée par rapport à la filière d’élimination. La valeur de la VAN permettra de sélectionner le projet le plus rentable (la VAN la plus élevée).

La comparaison de projets fait intervenir la remarque suivante : avec un DRI rapide, le risque est moindre mais le projet n’est pas forcément plus rentable. C’est pour cette raison qu’il faut étudier ensemble ces deux notions : rentabilité et risque.

En ce qui concerne le TIR, le capital investi n’est pas récupéré pour notre projet. Le calcul s’effectue avec des valeurs de dépenses, prises constantes dans le temps, mais il serait possible de les faire varier ou de les « actualiser ».

3.8.4.2. Matrice de calcul

La matrice de calcul est élaborée dans le but d’évaluer le domaine de rentabilité économique auquel se rapporte les conditions opératoires du projet (performances du procédé, coût d’élimination, volume de déchet) traduites en flux monétaires et éléments chiffrés (VAN, DRI, TIR).

Le tableau de calcul présente les données technico-économiques, il se décompose :

– horizontalement en 5 parties, investissement, fonctionnement, amortissement, flux nets de trésorerie et critères financiers (VAN, DRI, TIR) ;

Le bilan de la matrice de calcul économique donne l’évolution de la VAN sur l’horizon de projet.

Les entrées dans la matrice de calcul sont de trois ordres :

– paramètres procédés : consommation spécifique, facteur de concentration, débit ;

– investissements : prix du matériel, compléments techniques, génie civil ;

– fonctionnements : dépenses (énergie, élimination du résidu, maintenance) et recettes (économie liée à la filière d’élimination directe).

Les paramètres procédés ne figurent pas dans le tableau mais sont pris en compte pour déterminer les différents coûts. Notamment dans le coût de fonctionnement de la partie dépense, le coût énergie électrique est calculé avec sa consommation spécifique. Le coût d’élimination du résidu est calculé en fonction du volume et du facteur de concentration.

Une fois les valeurs des parties investissement et fonctionnement entrées, le calcul économique débute par la dotation aux investissements. Celui-ci réduit la valeur comptable de l’investissement par un amortissement linéaire sur une période de 3 ans particulier au contexte fixé par la Fédération des Industries Mécaniques pour du matériel d’usine [De Montaudie, 1996].

Ensuite la partie calcul des flux nets de trésorerie donne le flux brut, somme de l’activité de fonctionnement dépenses et recettes. Il est souhaitable de prendre en compte l’aspect fiscal. La base imposable est le flux brut diminué de la dotation d’amortissement du matériel. Le montant des impôts se calcule sur 42,16 % de la base imposable. Le flux net est la somme du flux brut et du montant des impôts. Enfin, pour un taux d’actualisation t égal à 5 %, nous obtenons annuellement en finalité le Flux Net Actualisé (FNA). L’évolution de la VAN donne la somme des FNA sur l’horizon de projet moins l’investissement initial I0.

Les critères financiers sont calculés. La valeur de la VAN, c’est la valeur atteinte à l’horizon de projet. Le DRI est donné lorsque la valeur de la VAN devient nulle. Le TIR est calculé sur le projet.

La résultante recherchée est pour un projet, une VAN positive et un DRI de courte durée.

Le détail des diverses étapes et des critères financiers est présenté dans le chapitre Résultats.

3.8.4.3. Démarche économique suivie

Nous nous sommes mobilisés pour cerner la faisabilité technico-économique d’un procédé tel que l’évaporation sous vide. Nous allons tenter de répondre à combien est estimé le délai de retour sur investissement d’une unité par l’étude du calcul du risque. A l’aide des critères financiers décrits dans le cadre de l’étude, nous débuterons par les résultats des diverses technologies utilisées. Dans le paragraphe estimation-économique, nous aborderons l’influence des paramètres (coût d’élimination, volume de déchet,…) et l’étude du risque pour une technique. L’étude de la performance économique va décrire l’influence de chacun des paramètres pour permettre à l’industriel de prendre une décision sur l’investissement. À cet effet, nous présenterons le retour d’information de quelques cas d’exploitation du secteur industriel. Nous ferons une comparaison des divers procédés d’évaporation sous vide. Nous allons par la suite identifier les coûts qui vont donner les perspectives de l’amélioration des procédés pour diminuer à nouveau les dépenses engendrées. L’économique décrit le contexte de rentabilité et de risque du projet pour devenir le bras de levier dans l’amélioration des technologies existantes.

En résumé

La méthodologie de sélection intégrée passe en revue les facteurs mis en œuvre en vue d’évaluer la qualité de la phase aqueuse au rejet ou à la réutilisation, le rendement de séparation pour le transfert de matière, le comportement du fluide pour le transfert de chaleur et la rentabilité du procédé. La meilleure façon de transférer la connaissance vers le milieu industriel serait de développer une procédure conviviale adaptée au contexte de chaque PME à partir de la méthodologie établie.