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INDICATEURS DE SUIVI DE L’AXE 7

Effectifs en dernière année de formation initiale en environnement

Nombre de projets d'éducation au développement durable dans les écoles, les collèges et les lycées Nombre de participants aux sciences participatives dans le domaine de la biodiversité

Évolution de la fréquentation du portail « Tout sur l’environnement » Consommation déclarée de produits écolabellisés

Indicateurs de 1er niveau en gras

AXE 7

La transition écologique vers un développement durable implique une manière renouvelée d’appréhender une nouvelle représentation du monde, du cadre et des modes de vie ainsi que de nouvelles temporalités.

Sa réussite suppose que les diverses composantes de la société s’approprient les enjeux et adoptent de nouvelles références et de nouveaux comportements individuels et collectifs pour y faire face. L’élévation continue du niveau global de formation de la population, observé en France, offre un contexte favorable pour avancer résolument en ce sens.

Investir pour l’avenir, en faisant de la transition écologique une perspective positive partagée par le plus grand nombre, s’appuie sur la sensibilisation, l’information, l’éducation et la formation de tous.

En aidant à formaliser une vision d’ensemble partagée par les différents publics, l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) donne à chacun des clés et des moyens d’appréhender l’évolution du monde et les enjeux de la transition écologique, pour y contribuer de manière active et réussie.

Il importe en cela d’agir de manière simultanée et convergente dans tous les champs et les étapes d’éducation et de formation, dont les effets s’inscrivent dans des temporalités différentes , afin d’assurer le continuum nécessaire à l’accroissement des capacités individuelles et collectives pour la transition écologique.

Cela suppose, en complémentarité de la formation tout au long de la vie au service de

l’emploi et des activités, telle qu’évoquée dans l’axe 5, de poursuivre et d’amplifier l’intégration des enjeux dans l’éducation scolaire, péri et extra-scolaire et la formation supérieure, et au-delà de mobiliser et de s’appuyer sur toute la diversité des approches éducatives (accueils et loisirs jeunesse, activités culturelles, artistiques et sportives, initiatives citoyennes, sensibilisation des consommateurs, etc.).

Une nouvelle ambition pour l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) est à mettre en œuvre. Cette politique s’appuiera sur l’action volontariste des pouvoirs publics et sur le développement concerté de projets multi-partenariaux impliquant la diversité des acteurs publics et de la société civile, à toutes les échelles des territoires.

Comme mis en évidence lors de la Conférence environnementale 2013, la mobilisation des différentes sphères d’acteurs implique la coordination des différentes politiques et initiatives dans ces domaines en :

- généralisant l’éducation à l’environnement et au développement durable de la maternelle à l’enseignement supérieur ; - promouvant le développement d’initiatives,

expérimentations et innovations citoyennes ;

- favorisant la diffusion et le partage de l’information ;

- aidant à la modification des choix et comportements individuels et des organisations.

L’accueil en France, en 2015, de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP21) donnera ainsi tout son sens à cette ambition éducative par la mobilisation de la jeunesse et plus largement de la société française.

Généraliser l’éducation à l’environnement et au développement durable de la maternelle à l’enseignement supérieur

Afin d’inscrire les dynamiques du développement durable et de la transition écologique dans la durée, il est nécessaire que les systèmes d’éducation et de formation initiaux, de l’enseignement primaire et secondaire général, technologique et professionnel, et de l’enseignement supérieur en intègrent les enjeux de façon généralisée.

Conformément à la loi de Refondation de l'École de la République, l’éducation à l’environnement et au développement durable est inscrite dans le Code de l’éducation. Les orientations définies par le Conseil Supérieur des Programmes visent à approfondir la généralisation de l’éducation au développement durable en intégrant les problématiques propres à ces enjeux transversaux dans l’ensemble des programmes d’enseignement. Cette démarche est mise en œuvre dans les formations et les diplômes des sections générales, technologiques et professionnelles de l’enseignement scolaire et de l’enseignement technique agricole, y compris dans l’approche des métiers auxquels elles préparent.

La loi pour la refondation de l'École de la République donne aussi un cadre pour former les futurs enseignants aux enjeux majeurs que sont notamment le changement climatique, la biodiversité, la transition énergétique, la santé, les risques, la solidarité internationale, au sein des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education (ESPE) et des écoles doctorales en favorisant les approches interdisciplinaires.

Plus largement, il s’agit de faire des établissements scolaires de l’école au lycée, de l’enseignement supérieur, de l’enseignement technique agricole, des lieux d’apprentissage et d’expérimentation.

Pour y parvenir, les écoles et les établissements scolaires peuvent

développer des projets sous forme de démarches globales de développement durable (labellisation E3D), tout en multipliant les actions éducatives transversales (dont les sorties scolaires, les classes de découvertes, les sciences participatives, les projets éducatifs territoriaux, les initiatives académiques) et en développant des partenariats multiples avec les acteurs territoriaux, en lien notamment avec les enseignements disciplinaires.

Des outils de partage d’expériences et de ressources sur les projets pédagogiques de développement durable seront développés pour soutenir les équipes pédagogiques académiques et locales. Une attention particulière est accordée à la formation des personnels portant ces démarches globales, afin de soutenir leur développement, dans la durée, concourant ainsi à l’objectif d’engager 10 000 projets d’écoles et d’établissements mettant en œuvre ces démarches à l’horizon

Évolution du contenu des référentiels et de la formation des personnels enseignants, redéfinition du rôle des exploitations agricoles des établissements, renforcement 2014. Dans ce cadre, des projets innovants sont engagés par les établissements d’enseignement agricole pour développer des formes d’agriculture performantes sur les plans économique, social et environnemental, répondant aux principes de l’agro-écologie. Les changements ainsi observés sur le terrain sont évalués, décrits puis insérés dans des programmes pédagogiques dans lesquels les élèves s’impliquent activement.

PRIORITÉ 1

2017 tel que prévu dans la feuille de route pour la transition écologique de 2013.

En ce sens, il importe également de poursuivre et de renforcer l’intégration de l’environnement et du développement durable dans les cursus de l’enseignement supérieur par exemple en élaborant, en association avec les parties prenantes, un référentiel de compétences génériques et de connaissances en matière de développement durable, valorisant les compétences acquises par les étudiants, y compris dans le cadre d’engagements bénévoles.

La valorisation accrue des démarches d’exemplarité et de responsabilité sociétale des universités et des grandes écoles, notamment par la labellisation, ainsi que par l’intégration de critères liés au développement durable dans les mécanismes d’habilitation ou d’accréditation en matière de formations supérieures ou dans le cas d’une profession réglementée comme celle d’architecte par les compétences exigées par la directive européenne, seront mises en œuvre à partir de 2015 pour faire de ces établissements des

lieux de pédagogie intégrale au service de la transition écologique.

Accompagner le nouveau cap de ce champ éducatif, c’est aussi engager des actions volontaristes d’études et de recherches relatives à l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) s’appuyant notamment sur les recherches en sciences de l’éducation, en sciences humaines, sociales, économiques, etc. Il importe d’étudier, notamment par la recherche-action, les stratégies pédagogiques et les dispositifs didactiques susceptibles de donner plus de sens aux enjeux présentés et aux changements demandés aux citoyens, donc de mieux prendre en compte les résistances ou les inquiétudes pour les dépasser.

Le développement d’un tel champ de recherche en France est indispensable pour permettre l’enrichissement et la mise en œuvre accrue d’offres de formation appropriées sur les enjeux de l’environnement et du développement durable, et ce, pour tous les éducateurs, formateurs et professionnels œuvrant dans le champ de l’éducation formelle, de l’animation et du sport, et de la formation.