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4.5 Procédure de synthèse découplée de l’ensemble

4.5.2 Aide au choix des dtlm

La gestion manuelle des conflits peut être facilitée par un certain nombre d’aides ciblées. Ces aides n’imposent en aucun cas des règles de choix ou une quelconque expertise au concepteur. Elles ont pour seul but d’informer, de la façon la plus pertinente, sur l’état du processus de conception.

La première des aides que l’on peut apporter au concepteur concerne les sollicitations dans l’arbre. Lorsque le concepteur sélectionne un dtlm, il le sélectionne en fonction de la technologie de ses constituants. Cette technologie suppose des aménagements de forme dans les différentes pièces. Le choix d’une clavette ou d’un anneau élastique par exemple n’est pas innocent. Il doit tenir compte des accidents de forme (gorge dans le cas de l’anneau élastique) provoqués dans l’arbre qui, compte tenu des sollicitations de l’arbre, risquent de pénaliser le dimensionnement du dtlm. Nous pouvons, dès qu’elles sont disponibles, proposer au concepteur la visualisation de ces sollicitations. Nous avons retenu une modélisation graphique des moments de torsion et flexion de l’arbre, comme représenté sur la figure 4.27. Ces informations sont connues à l’issue de la détermination de la topologie de la liaison pivot ou du dimensionnement des dtlm de la pivot dans le cas de contacts obliques. Le concepteur a le loisir de consulter cette fenêtre pour repérer les zones fortement sollicitées et choisir en conséquence une technologie de dtlm adaptée. Ce type d’assistance ne propose pas de solution. Son unique but est de donner une représentation des résultats intermédiaires du processus de synthèse, en l’occurrence les sollicitations dans l’arbre, au plus tôt, c’est-à-dire dès qu’elles sont disponibles !

Moments de flexions

Moment de torsion

Fig. 4.27 – Diagrammes des moments.

Un autre type d’assistance est proposé au concepteur dans la phase de synthèse découplée. Nous avons discuté d’une méthodologie de travail (cf. §4.5.1) propre à la synthèse découplée. Nous y avons jugé de l’intérêt de la phase de synthèse découplée dans l’évaluation de l’ensemble des solutions concurrentes pour un même dtlm. Il est apparu que la possibilité de matérialiser les encombrements extrêmes de toutes les solutions d’un dtlm constituait un élément impor- tant de décision dans la recherche d’une solution globale. Nous avons donc imaginé une aide à la visualisation de ces solutions. Elle est rendue possible par l’emploi d’une procédure de recherche énumérative des dtlm solutions (cf. §2.3.1.4). L’assistance que propose la fenêtre sui- vante (figure 4.28) est destinée à la représentation, sous forme schématique, de l’encombrement de l’ensemble des solutions dimensionnelles de chacun des dtlm. Ceci s’explique de la façon suivante. Pour chaque dtlm choisi, un CdC local est établi. Au problème local ainsi formulé peut correspondre une multitude de solutions dimensionnelles, c’est-à-dire une multitude de dtlm technologiquement identiques mais présentant des dimensions différentes. Ces solutions respectent cependant toutes les limites imposées par les CdC. Bien entendu, une seule de ces solutions est optimale au sens de l’objectif qui aura été choisi (et c’est celle que le concepteur a le loisir de visualiser en représentation 3D). La fenêtre d’assistance présentée a pour but de reproduire rapidement l’ensemble de ces solutions. Le concepteur évalue alors facilement la quan- tité de solutions potentielles répondant au CdC. L’analyse de l’image proposée sur la figure 4.28 conduit aux remarques suivantes :

– Deux dtlm sont susceptibles de provoquer des interférences axiales (dtlm B et C). – Certains dtlm présentent de fortes variations de longueur et/ou de diamètre (dtlm B et

C).

– Pour chaque dtlm, il existe un nombre important de solutions réalisables (caractéristiques d’un domaine de solutions étendu). Le concepteur va donc pouvoir durcir les contraintes pour réduire le nombre de solutions réalisables et tendre vers une solution globale qu’il considérera comme optimale (les objectifs locaux pouvant être variés). On peut cependant

DTLM A DTLM B

DTLM C DTLM D

Fig. 4.28– Fenêtre de visualisation de l’encombrement de tous les dtlm solutions.

constater que certains dtlm présentent des solutions très proches (en terme d’encombre- ment) les unes des autres. C’est notamment le cas des dtlm A et D de notre exemple. Le concepteur aura donc le loisir de balayer plus finement l’espace des solutions réalisables en jouant sur les contraintes. Mais ce n’est vraisemblablement pas sur ces dtlm que le concepteur gagnera le plus d’espace en vue d’éliminer les conflits avec les dtlm voisins. Dans le même ordre d’idée, nous proposons une fenêtre d’aspect similaire qui autorise non plus la visualisation des encombrements, mais celle des diamètres d’arbre. Le concepteur peut ainsi évaluer les dtlm concurrents sur le critère des contraintes de montage. Il lui est alors

DTLM A

DTLM D DTLM C

DTLM B

Fig.4.29 – Fenêtre de visualisation des diamètres d’arbre de tous les dtlm solutions. facile de déterminer si les choix de chaque dtlm peuvent mener à une solution globale en respectant les règles de montage. On constate clairement sur la figure 4.29 que le dtlm C risque de provoquer des interférences de montage. On conçoit aussi rapidement que le point central de montage ne pourra se situer qu’entre les dtlm C et B (ceci semble confirmé par l’orientation des épaulements).

Ces éléments d’aide sont perfectibles, notamment sur le plan graphique. Ils ne sont pas indis- pensables au concepteur dans la démarche de synthèse découplée. Une partie des d’informations qu’ils fournissent au concepteur sont également accessibles par le biais des modèles 3D. De plus, l’information fournie est essentiellement qualitative, principalement à cause de la représentation

schématique adoptée. Cependant, ces éléments d’aide présentent l’avantage de centraliser les informations sur un même graphique afin que le concepteur puisse, d’un coup d’oeil, orienter sa stratégie de recherche de solution. En visualisant grossièrement l’étendue des domaines de solutions, le concepteur acquiert des informations qui lui permettent de modifier les contraintes là où il estime que le gain (en terme de réduction des conflits) sera le plus sensible.