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L’APPROCHE MULTI-AGENTS EN GÉOGRAPHIE

6- Il compare les intentions de la collection

4.4. Méthodologie orientée agent en géographie

4.5.4. AGENT : un modèle de généralisation cartographique

La généralisation cartographique consiste à transformer de l’information géographique qui correspond à un certain niveau de représentation, en une information (une carte) généralisée qui correspond à un autre niveau de représentation plus abstrait ou schématique.

L’objectif du projet AGENT est de produire un logiciel novateur de conception de carte basé sur la technologie multi agents [Lamy et al., 1999 ; Duchène et Cambier, 2003] reposant sur des interactions bilatérales entre ‘‘agents géographiques’’ (routes et bâtiments) qui sont des objets en provenance d’une base de données géographique.

Les données généralisées sont extraites de zones rurales de la BD Topo, base de données de résolution métrique de l’IGN pour la production des cartes topographiques à des échelles allant de 1 : 25 000 à 1 : 50 000. Le modèle est implémenté de façon à pouvoir traiter les conflits de superposition et proximité entre les routes et les bâtiments, et entre les bâtiments entre eux. Les routes sont fixes, seuls les bâtiments sont mobiles. Trois types de contraintes relationnelles sont considérés : non superposition entre une route et un bâtiment ou entre deux bâtiments, un seuil de proximité (paramètre du modèle) entre deux agents et une contrainte topologique entre un agent route et un agent bâtiment (un bâtiment ne doit pas sauter par-dessus une route). De plus une contrainte interne de précision planimétrique empêche les bâtiments de trop s’éloigner de leur position initiale. Pour atteindre leurs buts (respecter leurs contraintes relationnelles), les routes ont pour comportement de « pousser » les bâtiments, en leur demandant de bouger pour résoudre le conflit. De la même manière, un bâtiment, pour résoudre ses conflits avec les autres bâtiments, les « pousse » en leur demandant de bouger. La priorité est donnée aux conflits de superposition entre routes et bâtiment. Autrement dit, un bâtiment acceptera de s’écarter d’une route même s’il doit pour cela empiéter sur un autre bâtiment (il résoudra ce nouveau conflit dans un deuxième temps en poussant l’autre bâtiment). En revanche, un bâtiment n’accepte jamais de résoudre un conflit avec une route (ou avec un autre bâtiment) si cela suppose de créer un conflit avec une autre route. Les illustrations ci- contre, extraites des articles de Duchène et Cambier [Duchène et Cambier, 2003, op. cit. ; Duchène, 2003] dont le premier à fait l’objet d’un prix de la conférence JFSMA’0316, résument assez bien le comportement des agents du système.

Figure 4.6 : Interaction entre agents route et bâtiment (Extrait de [Duchène et Cambier,

2003, op. cit.])

Figure 4.7 : Généralisation cartographique d’une base de données géographique

L’investissement des SMA dans le monde de la simulation rejoint un courant scientifique beaucoup plus ancien, qui retrouve une nouvelle façon de s’exprimer et de s’actualiser. Ce courant consiste en une approche de la modélisation qui considère directement les entités élémentaires d’un certain niveau d’organisation, pour en décrire les interactions et recomposer à partir d’elles, les dynamiques de niveaux d’organisations supérieurs. En effet, il s’agit des approches particulaires en sciences physiques [Hockney et Eastwood, 1998], de modélisations individus-centrées en écologie [Grimm, 1999], ou de microsimulation en démographie ou en géographie [Van Imhoff et Post, 1988] ou d’individualisme méthodologique en sociologie [Dupuy, 1992]. La popularité de ce courant scientifique attentif aux interactions entre entités et aux articulations entre échelles spatio-temporelles est en partie liée aux possibilités simulatoires de l’informatique. Elle bénéficie également des acquis mathématiques et d’un ensemble de réflexions théoriques propres à chaque discipline.

Aussi, l’avantage du recours au paradigme multi agents en simulation urbaine, repose d’abord, sur l’adéquation de la structure des agents avec la conceptualisation de la réalité sous forme d’entités et de processus en interactions. Dans le cadre de notre travail de recherche, la dimension spatiale est modélisée par des agents réactifs que nous assimilons aux automates cellulaires présentés au prochain chapitre.

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