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L'activité des équipes dans la Maison de la télédétection, his-

5 Sur le site de la Maison de la télédétection

5.1 L'activité des équipes dans la Maison de la télédétection, his-

toire et futur

[Q] Une trame croisée entre un lieu, baptisé  de la télédétection , des équipes, en 2008 Tetis et Espace, des organismes, et tout ce qui gravite au- tour. Avec des tiraillements convergents, et contra- dictoires.

5.1.1 Des éléments sur l'histoire du lct, de la mtd

. . .qui évoquent la dynamique de développement des équipes, par bourgeonnements successifs.

En 19861988, le laboratoire d'ingénierie au Cemagref à Montpellier, est l'ancêtre lointain. Damien Lepoutre y développait des applications de traitement d'images, à partir desquelles il est parti en 1988 créer **, qu'il dirige toujours en 2008. Jusqu'en 1989, il a cependant encore participé à l'animation du lct : le laboratoire commun de télédétection,  commun , au Cemagref et à l'En- gref, créé le 21 avril 1988, avec 9 personnes dont 4 à temps partiel sous la direction d'Hervé Piaton.

André Miralles était à Toulouse, aux côtés d'une  unité de calcul  ou atelier de télédétection sous la direction de Jean Verdier, lié à l'équipe de télédétection de l'esa(école supérieure d'agri- culture) de Purpan, dont sont issus Pierre Maurel et Agnès Bégué, de même promotion. Dans cette unité, Damien Lepoutre avait été stagiaire, comme Alain Vidal (en 2008, chef du Srei du Cemagref).

Il y avait donc une initiation partie de Toulouse, où le cnrs et le Cnes portaient un laboratoire de télédétection, le Cesbio (avec qui la mtd entretient toujours des relations soutenues en 2008). Le Scot, où s'impliquaient notamment l'ign et le Cnes, avait une vocation de formation. Spot Image, enn, créé peu après le lancement du premier satellite Spot en 1976, complétait le tableau. Stéphane Dupuy tra- vaillait à Scot.

Un ingénieur général du Gref [Q] a porté la créa- tion d'une structure qui serait le pendant du pôle

toulousain, spéciquement sur les questions d'agri- culture et d'environnement. Les organismes sup- ports étaient l'Engref et le Cemagref, ce dernier se démettant de son site de Toulouse dépourvu de taille critique, les deux ayant des implantations à proximité immédiate l'une de l'autre à Montpellier. Sur ce site, de façon tout à fait parallèle au nid orig- inel toulousain, dont on s'était séparé sans cepen- dant en être trop éloigné, le lct formait un noyau entre l'atelier de télédétection transféré à Mont- pellier, chargé des applications et un département d'enseignement fondé à l'Engref, sur le même sujet. Des méthodes de traitement d'image et d'anal- yse des données permettaient des travaux origin- aux sur des applications de gestion de la ressource en eau et de la végétation, en espace rural. Typique- ment, un projet était valorisé en formation, plutôt que sous forme d'une publication scientique. L'En- gref (1990) assurait un cycle de niveau mastère en télédétection appliquée à l'aménagement rural et forestier en régions chaudes (elle possède une im- plantation à Kourou en Guyane), et des sessions de formation continue, pour un public de France et d'outre-mer.

Pascal Viné a mis en place et assuré très large- ment la formation. Avec Hervé Piaton, Pierre Bazile, il fait partie des héritiers direct de l'en- seignement des époux Girard, qui depuis de nom- breuses années ÷uvraient pour les applications de la télédétection dans le domaine des sols et de l'é- cologie végétale, à l'Agro de Paris-Grignon. Le mas- tère Silat (Systèmes d'information localisée pour l'aménagement du territoire) a été monté avec eux et Jean-Marc Robbez-Masson, un autre de leurs  enfants .

L'équipe a fonctionné de belle façon. Ils se sont employés à pouvoir être tous interchangeables pour assurer les cours ; de même, quand le patron, ame- nait sa moisson de projets, chacun pouvait pi- ocher ce qu'il voulait, en fonction de ses envies et de ses contraintes. Un esprit de commando, con- quérants, très cohésif. D'une certaine façon, le fonc- tionnement était celui d'une unité de service.

Il y a eu le Gutlar, groupe des utilisateurs de la télédétection en Languedoc-Roussillon, fondé en 1982, et un pôle de télédétection, né du premier contrat de plan État-région en 1984, dans lequel Gutlar et gsri(Groupement scientique régional de télédétection) cotoyaient un club informel d'étab- lissements, dont l'Inra, qui avait une équipe au

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château de Lavalette (un mas, de fait), puis à l'En- gref, quand le bâtiment a été construit, et nale- ment à la mtd, où elle occupait trois ou quatre bureaux. Par la suite il y a eu aussi Sig-LR (pour systèmes d'information géographique Languedoc- Roussillon) ; enfanté par les membres du Gutlar, il s'y est substitué. Tout ceci témoigne de la forte dynamique territoriale dans l'histoire de la télédé- tection dans la région, prenant le sillage de la métropole toulousaine, en pointe en aéronautique, et qui se développait naturellement dans l'espace, les satellites et les activités connexes.

En 1992, une évaluation (positive) des quatre ans du lct (rattaché pour le Cemagref au département d'hydraulique agricole) préconisait de centrer la recherche sur quelques sujets précis permettant une maîtrise complète jusqu'à la partie opérationnelle des applications ; de coopérer avec d'autres équipes du Cemagref en leur apportant les techniques de télédétection, et de même en formation avec les écoles d'ingénieurs du ministère de l'agriculture ; de s'investir dans la simulation couplée à partir de données de télédétection et les systèmes d'informa- tion géographiques (sig).

Peu après le mastère de télédétection, désaecté, devenait  Silat . Hervé Piaton appelé à de plus hautes fonctions, Gilles Lechapt reprend le am- beau, avec une convention révisée où les rôles re- spectifs de pilotage scientique et de formation étaient encore plus tranchés, avec un comité bipar- tite pour les grandes orientations.

La construction de la Maison de la télédétection s'est inscrite dans le second contrat de plan État- région (1989-1993), pour donner à la structure de collaboration informelle du pôle, l'assise structurée d'autres pôles technologiques français. Après que la Région n'ait pu mener à bien son projet initial d'as- surer la maîtrise d'ouvrage, c'est le Cemagref qui devait le faire, armé d'une convention impliquant Engref, Gutlar, Orstom, Cirad, Ensam(-Inra). La Maison de la télédétection est érigée en 1994, et regroupe en un seul site, les deux pans du lctet les quelque cinquante personnes actives en télédé- tection et sig des organismes voisins (Cirad, Inra, ird), avec les moyens de fonder une bibliothèque, de se doter en moyens de calcul, et de mener une animation scientique renforcée.

En 1996 la convention du lct le rattache pour le Cemagref au département de gestion des terri- toires, et inéchit ses orientations en fonction de

son plan stratégique 19951998. Elle énonce : le lct contribue au développement des approches spatial- isées par l'utilisation privilégiée des données de la télédétection, et leur intégration avec des modèles et des systèmes de gestion de l'information géo- graphique numérique. Il a une mission d'animation scientique et de diusion auprès des autres unités du Cemagref. Le programme de formation continue est l'expression de la valorisation des travaux de recherche ; la participation au mastère Silat corre- spond à une volonté de reconnaissance et d'impli- cation du laboratoire dans le secteur professionnel de l'information géographique numérique.

L'évaluation 19921997 préconise de plus s'orien- ter vers les applications (eau, forêts, aménagement des territoires), et une meilleure insertion dans les réseaux universitaires, eau, et surtout géographie. L'équipe se rapproche alors de l'école doctorale  Structures et dynamiques spatiales en géogra- phie , principalement ancrée en Avignon.

Avec plan stratégique quadriennal du Cemagref 19992002, le lctdevient l'umr 3S, une unité mixte de recherche,  3S  pour structures et systèmes spatiaux, désormais rattachée à la direction scien- tique, s'inscrivant dans deux thèmes de recherche,  Transfeau  (approches spatiales de l'hydrologie), où elle implique quatre de ses chercheurs, et où trois autres unités en apportent une trentaine, et  Géosystèmes , dont elle est la seule composante (analyse spatiale et information géographique).

La nouvelle convention ajoute à la recherche et l'enseignement, une mission d'appui au ministère de l'agriculture, au nom de laquelle il fera héberger à la mtd de 2000 à 2002 le tout nouveau dé- partement information géographique (Dig), pour son projet Sig-Map.

En juin 2000, Sylvain Labbé succède à Gilles Lechapt.

Positionnement du laboratoire, de l'unité : Le lct a été créé comme une tête de pont, pour que le ministère de l'agriculture s'approprie les technologies des images de satellites. Toute la suite de son histoire s'inscrit dans cette continuité : la dynamique de l'équipe a toujours été tractée par l'extérieur, sous la forme d'un appel d'appui tech- nique et de formation. Ainsi, solidement ancrée et puissamment remorquée, l'équipe, dans son attache Cemagref, a-t-elle fait partie de celles qui se sont abstenues d'eectuer une analyse interne des com- pétences, en première phase du plan stratégique du

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Cemagref de 199*. Sa légitimité allait de soi. Mais on ne peut pas sufer éternellement sur une vague d'étrave. Et les temps sont probablement ar- rivés où la navire, à bon port, fera relâche.

5.1.2 Les projections dans le futur

Projets de développement (les stratégies glob- ales des organismes impliqués, la stratégie des unités dans la Maison (projection dans le futur des unités).

Il y a la recherche, l'enseignement. 5.1.2.1 Cemagref

5.1.2.2 Cirad

5.1.2.3 AgroParisTech (Engref) : l'en- seignement mastère Si2g3t

5.1.2.4 ird

5.1.2.5 us Espace us Espace [Q].

5.1.2.6 Tetis umr Tetis, née le [Q], nouvelles orientations.

Les quatre axes de recherche de l'umr Tetis. Sa stratégie.

5.1.2.7 Projet Campus, etc.

5.2 Le bâtiment : la Maison de la