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Les actions féministes à travers le monde face à la réaction des hommes

I- Le féminisme et le machisme Introduction

1.1. Féminisme et machisme dans le monde

1.1.3. Les actions féministes à travers le monde face à la réaction des hommes

Le statut de la femme à travers le monde fait beaucoup parler : on dit souvent qu’elle est l’égale de l’homme et parfois on entend dire le contraire. « on ne fait rien pour améliorer la condition de la femme », « les hommes gagnent mieux que les femmes », « les femmes ne peuvent toujours pas occuper les mêmes postes que les hommes dans le monde du travail »,

« il n’y a toujours pas de parité en politique », « dans le monde, ce sont les femmes les plus pauvres »…ce sont des phrases récurrentes que l’on peut entendre un peu partout.

Mais si l’on veut que le monde change, il faut réagir, et c’est ce qu’on fait des milliers de femmes d’à travers le monde. Elles ont déballé ce qu’elles avaient sur le cœur en public, que ce soit lors de congrès, de conférences, dans les médias, par le biais de mouvements de femmes ou autres.

141 Mamadou Moustapha Wone « Faudrait-il supprimer la polygamie ? », Article publié dans le journal « Wal Fadjri », Dakar, 2005

142 Bénédicte Manier « Quand les femmes auront disparu : l’élimination des filles en Inde et en Asie », Editions La Découverte, Paris, 2006 (200 pages)

Dans les quatre coins du monde, les femmes sont sous l’emprise de la domination patriarcale.

Elles sont plus ou moins soumises à l’homme, suivant les pays. En Afrique143, par exemple, les femmes ont du mal à admettre qu’elles sont réellement opprimées, pour elles, c’est normal que les hommes les battent, ou qu’ils dirigent tout dans le foyer. Il existe tout de même, un grand fossé qui sépare les femmes des villes et les femmes des campagnes. Les femmes des villes sont plus éduquées donc plus évoluées, elles travaillent et sont plus indépendantes et donc moins sous l’emprise de l’homme, par contre, les femmes rurales, ne savent en grande majorité pas ni lire ni écrire, ce qui fait que les hommes les manipulent, et de plus, elles sont considérées comme des moins que rien aux yeux des gouvernements. On peut remarquer qu’il s’agit du même schéma concernant les sociétés indigènes en Amérique latine144. Elles ne reçoivent aucune aide de la part de leur gouvernement, mais heureusement que certaines personnes s’engagent pour faire valoir leurs droits. En effet, si personne n’était la à pour les soutenir, ce ne sont pas elles qui auraient réagi. Elles n’en auraient pas eu les moyens puisque elles ne sont pas ou peu éduquées.

En Europe, par contre, les femmes sont plus à l’aise de ce côté là, cela fait plusieurs années qu’elles militent pour défendre leurs droits et ce qu’elles cherchent à obtenir, c’est une amélioration de leur condition dans le but d’atteindre une l’égalité homme/femme. En Europe, c’est plus facile qu’ailleurs car au niveau de l’Union Européenne145, elles sont énormément aidées. L’Europe cherche à se donner bonne conscience, en faisant ressortir son image de société dans laquelle les droits humains sont bien défendus, elle aide par conséquent, sa population a évolué dans les meilleures conditions.

Au Proche-Orient et au Maghreb de nombreuses actions ont été faites, de façon à favoriser au mieux la condition de la femme. De plus, la naissance d’un féminisme musulman laisse espérer les femmes de pouvoir un jour avoir une place importante dans la religion tout comme les hommes146.

Mais face à tous ces efforts, qu’en pense l’homme ? Et que peut-il faire face à ce genre de situation ?

143 Benedicta Tariere Peretu « Les africaines dans le développement : le rôle des femmes au Nigéria », L’harmattan, Paris, P.89 (244 pages)

144 « Centro de la mujer peruana Flora tristán », ( www.Flora.org.pe)

145 Mariette Sineau « Parité : le Conseil de l’Europe et la participation des femmes à la vie politique », Council of Europe, Strasbourg, 2004, P.21 (97 pages)

146 Marie Chatry-Komarek, Margot Badran, Sylvia Barack Fishman « Existe-t-il un féminisme musulman », L’harmattan, Paris, 2007, P.97 (126 pages)

La situation des européennes pourrait rendre envieuse la plupart des femmes du globe terrestre. Mais malgré tout, celles-ci ne vivent pas dans un monde parfait, même si de nouvelles lois émanent du parlement de l’Union Européenne, et que naissent de nouveaux mouvements de femmes, des détails restent encore à régler. Il est vrai que l’Union Européenne fait beaucoup pour les femmes, et surtout pour essayer de faire valoir les droits humains. Elle a instauré de nombreuses lois dans l’espoir de favoriser l’équité entre hommes et femmes. Ce fut le cas de la loi de la parité147, qui fut mise en place en 1999, elle voulait qu’il y ait dans le parlement européen, le même nombre d’hommes et de femmes, et cette action se répéta dans plusieurs pays d’Europe.

De plus, a été créé depuis la création de l’Union Européenne, le Lobby Européen des Femmes (LEF)148, qui est la plus grande organisation d’associations de femmes dans l’Union Européenne. Elle comprend des organisations membres dans 23 pays de l’Union Européenne.

Elle vise à promouvoir les droits des femmes et l’égalité entre être humains dans l’Union Européenne. Elle travaille dans différents domaines tels que la situation économique et sociale des femmes, les femmes dans la prise de décision, la violence envers les femmes,…le LEF travaille principalement avec les institutions de l’Union Européenne : le parlement européen, la commission européenne et le Conseil des ministres de l’Union Européenne.

L’organisation est composée de différentes associations de femmes de divers pays, et qui se battent pour de multiples raisons. Il est présent pour soutenir toutes les organisations dans leurs actions et par le biais d’un certain budget, de réaliser, les projets que des femmes ont longuement imaginé.

Le Lobby des Femmes est composé de membres effectifs qui se réunissent une fois par an lors de l’assemblée générale. Il regroupe une centaine de déléguées et décide du programme d’activité et élit tous les deux ans un Conseil d’Administration. Ce Conseil d’Administration élit tous les deux ans un Comité exécutif, qui le représente. Il se réunit régulièrement et exerce une pression en son nom lors des réunions et des conférences.

Depuis 2005, s’est créée la marche mondiale des femmes149. Elle a pour but de lancer dans le monde entier des actions et des programmes de réflexion sur les thèmes de la lutte contre la pauvreté et contre les violences faites aux femmes dans tous les domaines : violence

147 Catherine Genisson « La parité entre les hommes et les femmes : Une avancée décisive pour la démocratie : Rapport au Premier Ministre », La Documentation française, Paris, 2003, P.20 (237 pages)

148 Marie Ramot « Lobby européen des Femmes la voie institutionnelle du féminin », L’harmattan, Paris, 2006, P.15 (162 pages)

149 Site officiel de la marche mondiale des femmes :www.marchemondiale.org

conjugale, violence au travail,…la plupart des propositions émanent d’Espagne. De nombreuses associations féministes travaillent depuis longtemps sur des propositions de lois.

D’ailleurs, les espagnols ont voté en 2004 une loi à l’unanimité au parlement, qui sanctionne toutes les violences faites aux femmes très durement. C’est pourquoi, les femmes demandent à ce que des lois comme la loi espagnole soit instaurée dans toute l’Union Européenne pour lutter contre ce fléau. Au niveau européen, elles se battent pour l’élimination de la pauvreté, le droit au travail, l’égalité des salaires, pour une meilleure formation professionnelle, contre les discriminations dès l’embauche,…

L’avis des européens face à ce sujet est très partagé, il y a une majorité qui pense que la femme devrait rester chez elle, à s’occuper des enfants et du foyer, certains autres pensent qu’elles ont la chance de ne pas travailler et que c’est surtout une perte de temps. Et plus les années passent et, certains se rangent du côté des féministes, ils pensent qu’elles doivent s’accrocher et se battre pour obtenir gain de cause. Ces hommes sont plutôt optimistes et iront même jusqu’à aider leurs homologues en créant des mouvements ou en intégrant les différents mouvements féministes, ils sont encore minoritaires mais plus les années passeront et plus leurs mentalités évolueront dans le bon sens. En Belgique, il existe un congrès150 qui se tient chaque année dans plusieurs villes depuis sa création (Montréal, Bruxelles, Paris), dans ces congrès on discute des relations hommes/femmes dans le but de créer un terrain d’entente et d’évoluer ensemble dans de bonnes conditions. Si ce genre de congrès se développe, cela incitera peut-être les hommes à y participer et à enfin ouvrir les yeux sur la condition féminine.

En Afghanistan, l’association RAWA151 est la seule association féministe dans le pays, elle a été fondée en 1977 par Meena, une opposante et martyr, décédée en 1987. L’association regroupe des femmes de toutes les catégories qui luttent pour l’amélioration des droits des femmes et de leur situation face aux talibans. Malgré tout, l’association a mené de nombreux combats, elle a organisé des cycles de différents cours d’alphabétisation pour les femmes adultes. Elle a créé des écoles primaires à domicile pour les enfants. Elle a fait de même au Pakistan. Elle organise régulièrement des projets d’insertion pour les femmes comme par exemple, la fabrication de produits artisanaux ou la confection de confitures. Elles ont créées des équipes sanitaires mobiles, mais l’hôpital que l’association avait ouvert a du fermer ses portes par faute de moyens financiers.

150 www. Parolesdhommes.com

151 Isabelle Nataf « Le combat de Mastura pour la liberté », Article paru dans le figaro, Paris, 2002

Cette association fait beaucoup pour les femmes qui subissent quotidiennement l’oppression des Talibans152. Tout cela leur permet de s’évader et de faire de nouvelles rencontres. C’est beaucoup pour un pays qui connaît une situation perpétuelle de guerre. Les femmes afghanes doivent quand même faire attention car les Talibans désapprouvent leurs actions, ils leurs ont même laissé entendre que s’ils les retrouvaient ils les arrêteraient toutes, et qui sait ce qu’elles deviendront ?

La Turquie est un pays laïc, mais la majorité de la population est musulmane. Par conséquent, la situation de la femme y est plus juste. La Turquie est laïque depuis 1928, ce changement est en partie due à un chef d’état : Mustafa Kemal Atatürk.

Mustafa Kemal Atatürk153, de son vrai nom Mustafa Riza fut élu président de la République Turque le 29 octobre 1923, pour une durée de quatre ans. La République Turque se construisit autour de principes inspirés de la Révolution française, l’unité de la République, la sécularisation mais aussi l’occidentalisation et la modernisation du pays.

Après la chute de l’Empire Ottoman, le régime kémaliste voulut recréer une nouvelle identité nationale, étatiste et laïque, sur le modèle de la République Française. Le président dut supprimer les derniers principes de l’ancien Empire Ottoman.

L’unité nationale était une priorité, par conséquent, les minorités durent quitter le pays d’une manière ou d’une autre. Les arméniens furent exterminés, les grecs expulsés et les kurdes déportés.

Le 3 mars 1924, le Califat fut supprimé, selon Atatürk, il était un frein au bon développement du pays. Le système de la laïcité française fut adopté, la religion n’était pas contestée mais elle se limitait à la sphère privée.154

Le statut de la femme était un point essentiel, il décida alors de leur donner la même place que celle des hommes au sein de la société. Les femmes ont donc acquis dès 1926 leurs droits sociaux, civiques et politiques. En 1934, la femme reçut le droit de vote et d’être élue. Aux élections de 1935, il y eut 17 femmes députées. De plus, elles eurent accès à l’éducation et au travail, mais elles furent aussi affranchies du port du voile en 1925, ce dernier ne fut pas interdit mais fortement déconseillé. La répudiation et la polygamie furent interdites, les hommes et les femmes devinrent égaux en droits. Ces principes représentaient les derniers

152 Julie Gagné, Jean-Sébastien Rioux « Femmes et conflits armés : réalités, leçons et avancement des politiques », Presses Universités Laval, Québec, 2005, P.161 (257 pages)

153 Lors de la promulgation de la loi concernant les noms de famille, en 1934, la grande Assemblée Nationale, donna à Mustafa Kemal le surnom d’Atatürk, qui signifie « le père des Turcs ».

154 Jean-Pierre Touzanne « L’islamisme turc », L’harmattan, Paris, 2001, P.149 (273 pages)

vestiges de l’obscurantisme religieux. Mais tout ne s’arrêta pas là, il interdit les musiques et les danses orientales. A partir de 1934, la radio n’émettait plus que des rythmes occidentaux.

Il favorisa le développement d’une culture occidental et investit à l’opéra le ballet et la musique classique. En 1928, l’alphabet arabe fut remplacé par l’alphabet latin, le calendrier arabe par le calendrier grégorien. En 1934, une loi obligea le peuple à avoir un nom de famille. L’école primaire devint obligatoire et de nouvelles écoles s’ouvrirent dans tout le pays. Elle devint mixte, républicaine et laïque selon le modèle français de Jules Ferry. La scolarisation des filles fut une priorité nationale.155

Pour Atatürk, ces mesures étaient le fondement d’un état moderne. Même si aujourd’hui, cette époque à changé, la Turquie à conservé sa laïcité, et cela ne peut être qu’un pas en avant pour un pays à dominance islamique et par extension pour la condition féminine.

Les mouvements féministes maghrébins sont apparus dans les années 70 en Tunisie, dans les années 80 en Algérie et dans les années 90, au Maroc. Les femmes, épuisées d’attendre des promesses jamais tenues réagirent et la montée d’une contestation sociétale et politique favorisa la mise en place de ces mouvements. Ces féminismes sont tous dépendants de la politique.

La Tunisie

Un Code du statut personnel révolutionnaire fut mis en place par Habib Bourguiba, devenu président de la République tunisienne. Son but était de construire un système politique moderne, appuyé sur les classes moyennes dans le but de combattre la domination religieuse.

Dès 1956, il interdit la polygamie, légalisa l’avortement, autorisa le divorce judiciaire et proclama l’égalité juridique, excepté pour l’héritage qui sera définitivement mis en place au milieu des années 90. La situation des tunisiennes ressemblent à quelque chose près à celles des femmes occidentales, c’est étonnant pour un pays musulman. Malheureusement, tout n’est pas si simple, le président de la République tunisienne ne comptait pas laisser les femmes s’émanciper trop vite alors il fonda l’Union Nationale des Femmes Tunisiennes, (UNFT)156, chargée de mener la propagande en faveur de sa politique féministe. Lors d’un discours tenu le 26 décembre 1962, il déclara : « Le travail contribue à l’émancipation féminine. Par son

155 Georges Daniel, Jean-Louis Bacque-Grammont « Atatürk-Une certaine idée de la Turquie », L’harmattan, Paris, 2000, P.305 (439 pages)

156 Ilhem Marzouki « Le mouvement des femmes en Tunisie au 20e siècle : féminisme et politique », Maisonneuve et Larose, Paris, 1994, P.162 (310 pages)

travail, une femme ou une jeune fille assure son existence et devient consciente de sa dignité. » et il ajouta lors du troisième Congrès de l’UNFT (20-29 décembre) : « Il faut protéger la famille en préservant le privilège de l’homme d’en être le chef »157

A la fin des années 70, l’islamisme fit son entrée sur le territoire tunisien. La situation n’était plus la même, émeutes et grèves de la faim secouèrent le pays. Les mouvements islamistes très conservateurs souhaitaient un rétablissement de la situation et le firent par le biais d’une circulaire qui refusait les mariages entre musulmanes et non musulmans. De plus, aux yeux de la loi, ces mariages mixtes étaient considérés comme nuls, si l’un des deux conjoints n’étaient pas convertis. Les tribunaux, qui approuvaient ce choix, s’en accomodèrent.

Radhia Haddad, démissionna en 1973, en raison de son opposition au président concernant le choix des membres du bureau politique du parti-état.

En 1976, lors du 6e Congrès de l’UNFT, Bourguiba déclara : « Il n’est pas nécessaire que la femme exerce des activités rémunérées hors de son foyer »158. Le libérateur de la femme tunisienne avait manifestement cédé à la demande des conservateurs et de ce fait, il décida de modifier certains points de sa politique. Sa maladie et son âge avancé ne lui permettait pas de tenir tête à de telles pressions. Et pourtant, selon lui, l’émancipation de la femme aurait pu développer l’économie du pays.

Certaines femmes voulaient devenir indépendantes, c’est à dire évoluer seules sans dépendre d’aucun parti politique. L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), et l’Association des Femmes Tunisiennes Universitaires pour la Recherche et le Développement (AFTURD) virent donc le jour. Quant à l’UNFT, elle se remit en question et se lança dans la défense du Code, menacé par les islamistes.159

L’Algérie

L’Algérie fonctionne de la même façon que la Tunisie, le mouvement féministe est une organisation annexe du Front National de Libération (FLN), le parti unique. L’Union Nationale des Femmes Algériennes (UNFA) est la seule à pouvoir gérer la question féminine, qui est un sujet rendu sensible par l’opposition des religieux et des traditionnalistes. La femme

157 Michel Camau, Vincent Guesser « Habib Bourguiba : la trace et l’héritage », Karthala Editions, Paris, 2004, P.109 (663 pages)

158 Sophie Bessis « Le féminisme institutionnel en Tunisie », Revue Clio, N°9/1999, Le 22 Mai 2006

159 Christiane Veauvy, Marguerite Rollinde, Mireille Azzoug « Les femmes entre violences et stratégies de liberté : Maghreb et Europe du Sud », Editions Bouchene, Paris, 2004, P.351 (392 pages)

algérienne est toujours comparée à une domestique comme au temps du colonialisme. Le pouvoir algérien est dirigé par les islamistes.

Le 9 juin 1984, sous la présidence de Rabah Bitat, on décida d’octroyer à la femme un statut de mineure. Le contenu du texte a été tenu secret ainsi que son adoption. De tous les textes législatifs, seule la loi n°84-11 du 9 juin 1984, portant sur le Code de la famille dénie la pleine égalité entre les sexes, notamment en matière de mariage, divorce ou tutelle des enfants. Basé sur la Charia et les fondements théologiques, le Code de la famille est en contradiction avec l’article 29 de la Constitution qui reconnaît l’égalité entre hommes et femmes. La contestation et la mobilisation des femmes ne se firent pas attendre, des groupes de femmes de certains partis clandestins, d’organisation de masse, étudiantes et universitaires parrainées par des moudjahidates160 ont crié au scandale. C’est l’origine du mouvement féministe algérien.161 Beaucoup d’algériennes sont cadres ou ont des postes à hautes responsabilités dans des entreprises, dans l’administration ou au sein de l’Etat, mais ces mêmes femmes sont incapables de consentir à leurs propres mariage, il faut toujours qu’il y ait la présence d’un tuteur matrimonial. Cette mentalité est contradictoire chez les musulmans.

Les événements de 1988 firent disparaître le FLN, et les islamistes en profitèrent pour imposer leur politique. C’est à ce moment là qu’apparurent au grand jour des associations de femmes comme l’Association pour l’Egalité et la Liberté entre Hommes et Femmes (AELHF), l’Association pour l’Emancipation de la Femme (AEF), l’Association pour la Défense et la Promotion des droits de la Femme (ADPF), l’Association Indépendante pour le Triomphe des Droits des Femmes (AITDF),…Ces associations ont toutes un point commun, elles revendiquent toutes l’abrogation du Code de la famille et la promulgation de lois égalitaires. En 1992, les femmes se retrouvèrent dans la rue pour protester et tenter d’obtenir du pouvoir algérien la modification de certaines lois et l’annulation du Code de 84.

Malheureusement, ces protestations n’aboutirent à rien.162

Il est vrai que la violence se développe de plus en plus dans ce pays et il a pour conséquence de ralentir l’avancée des mouvements de femmes, d’une part parce qu’il perd de son unité et d’autre part parce que l’action politique empêche sa croissance. Mais aujourd’hui, il tend à se

Il est vrai que la violence se développe de plus en plus dans ce pays et il a pour conséquence de ralentir l’avancée des mouvements de femmes, d’une part parce qu’il perd de son unité et d’autre part parce que l’action politique empêche sa croissance. Mais aujourd’hui, il tend à se