• Aucun résultat trouvé

Les acteurs de la Gestion Officinale

Dans le document Les clefs de l’officine de demain (Page 38-41)

PARTIE I : LA PHARMACIE D’OFFICINE D’AUJOURD’HUI

D. Les acteurs de la Gestion Officinale

Dans cette partie, nous allons aborder les acteurs incontournables de la gestion officinale. Néanmoins, je ne pourrai pas être exhaustif compte tenu de la diversité des officines. Je me concentrerai sur les principaux, soit parce qu’ils participent à la réalisation des tâches quotidiennes de l’officine, soit car ils accompagnent le chef d’entreprise dans sa gestion (comptabilité, ressources humaines, etc.).

1. Les LGO

Les Logiciels de Gestion d’Officine sont essentiels au bon fonctionnement d’une officine. Sur une même interface sécurisée le pharmacien peut tout contrôler. En effet, il peut aussi bien gérer ses stocks et ses commandes, que la délivrance et la consultation du Dossier Pharmaceutique.

Il en existe un certain nombre malgré les multiples contraintes réglementaires encadrant le développement de tels logiciels. Leurs différences s’observent notamment au niveau de l’ergonomie, de leurs capacités, de leur fluidité d’utilisation mais aussi des prestations annexes réalisées par l’entreprise comme la maintenance informatique. Les 3 principaux logiciels du marché sont LGPI®, Smart Rx® et Winpharma®. Ils présentent tous des avantages et des

inconvénients mais les critères de choix sont très variables et « titulaire dépendant ». Les jeunes titulaires reprennent le LGO présent lors du rachat et les titulaires chevronnés déploient les logiciels qu’ils ont l’habitude de manipuler.

Toutefois, ils ont tous un défaut majeur : l’absence interopérabilité avec les logiciels métiers des autres professionnels de santé, en particulier les médecins, freinant ainsi le développement de la coopération interprofessionnelle.

2. Les Syndicats

Les syndicats étudient et défendent les intérêts professionnels, ils veillent à leur sauvegarde morale et matérielle, guident et assistent les confrères affiliés en cas de difficultés relatives à l'exercice de la pharmacie. Ils s'intéressent aux initiatives professionnelles susceptibles d'améliorer la situation du pharmacien.

Actuellement, il existe uniquement deux syndicats pharmaceutiques représentatifs auprès du Ministère du Travail : la FSPF et l’USPO. Ces derniers représentent et défendent la profession auprès de multiples organismes officiels, tels que les ministères du Travail et de la Santé ou encore l’Assurance Maladie.

3. Les Experts Comptables

« Depuis l’introduction des honoraires de dispensation en 2015, le modèle de rémunération officinale évolue d’une marge commerciale vers le paiement d’actes officinaux. » (8) Le modèle économique de l’officine évolue rapidement et il est nécessaire d’être attentif à

que le titulaire soit accompagné d’une équipe de professionnels qualifiés et clairement au fait des mutations qu’observent sa profession.

4. Les Avocats

De même que pour l’expert-comptable mais dans une moindre mesure, le choix d’un bon avocat est essentiel lors de l’achat d’une pharmacie mais également pour la gestion des ressources humaines car le droit du travail se complexifie. Effectivement, le monde officinal est si particulier que des erreurs d’ordre juridique peuvent rapidement survenir.

Par exemple, lors d’une vente d’un fonds de commerce officinal ou d’une société détenant ce fonds, on peut observer des clauses dites suspensives. L’inscription au tableau de la section A auprès de l’Ordre Régional des Pharmaciens en est une. Ce simple détail peut mettre à mal des mois de travail et faire échouer cette vente. Il est donc primordial d’être accompagné par des personnes les plus spécialisées de ce secteur.

5. Les Assurances

Un titulaire doit souscrire à de nombreuses assurances, autant pour garantir les locaux de l’officine, la sécurité de ses salariés, sa capacité de remboursement de l’emprunt, mais également une responsabilité civile professionnelle liée aux risques inhérents à son exercice. De plus, le ou les titulaires n’appartiennent pas par définition au régime des salariés. Tous les avantages liés à ce statut ne leurs sont pas accordés, sans être exhaustif comme par exemple la complémentaire santé de l’entreprise et les arrêts maladie. Ils doivent par conséquent souscrire à des assurances personnelles comme des prévoyances ou des mutuelles.

Les adjoints peuvent souscrire également à ce type d’assurances complémentaires afin d’améliorer leur couverture de garanties s’ils le souhaitent. Néanmoins, un pharmacien adjoint, qui a pris des parts dans une officine, perd les avantages que lui accordent le statut de salarié et doit par conséquent souscrire par lui-même à ces assurances.

6. Autres

On voit arriver de plus en plus de prestataires qui interviennent dans l’amélioration de la performance du back office. Telles que les entreprises proposant des automates/robots afin d’améliorer la performance et l’optimisation du stock. On retrouve également des organismes qui aident au suivi et à la gestion des télétransmissions et des rejets comme les entreprises : Résopharma® et AGETIP®.

A ce propos, Résopharma® est un concentrateur de mutuelles, qui est une mutation majeure de

la gestion officinale créée par les officinaux en 1991 (21) (22). Cette fabuleuse adaptation nous rappelle à quel point notre profession peut se mobiliser quand elle en a besoin.

Afin d’être le plus complet possible dans cet écrit, les titulaires devront également prendre en compte d’autres prestations fondamentales comme l’électricité, la sécurité des locaux, etc.

V. Économie de l’officine

L’économie de l’officine est une « science » assez complexe faisant référence à une expertise comptable spécialisée dans ce domaine. La bonne santé financière de celle-ci nécessite une gestion fine des passifs et des actifs. D’une pharmacie à une autre les bilans comptables seront différents, notamment au niveau des proportions de données. En effet, une pharmacie de centre commercial n’observera pas les mêmes montants qu’une pharmacie de quartier. Toutefois, nous allons pouvoir observer une base commune afin d’approfondir notre étude. En effet, les sources de financement, qui génèrent la marge brute annuelle, sont assez lisibles. On peut ainsi identifier 4 types de ressources dans une officine : l’Assurance Maladie, les complémentaires santé, les patients et les fournisseurs.

Dans le document Les clefs de l’officine de demain (Page 38-41)