FIGURE5.4 – Diagramme de dispersion des débits observés et
simu-lés au pas journalier avec la deuxième version
Les figures 5.6 et 5.7 nous montrent les observations et les simulations de débit
au pas horaire avec les versions 2 et 3, c’est à dire avec ou sans représentation du
ruissellement en surface. Ces figures mettent en évidence l’apport de ces fonctions
de transfert, même si elles ne permettent pas de réduire de façon complètement
sa-tisfaisante l’amplitude du cycle diurne et si elles n’arrangent évidemment rien à un
problème de bilan qui a lieu sur un plus long terme, comme cela est visible sur la
figure5.7.
5.2 Évaluation des sorties intermédiaires
Il est indiqué en 3.1.4.2 qu’il est important d’avoir un niveau d’évaluation du
modèle qui est en rapport avec sa complexité et son niveau de détail. La simulation
102 Chapitre 5. Résultats des simulations en réanalyse
FIGURE5.5 – Diagramme de dispersion des débits observés et
simu-lés au pas journalier avec la troisième version
du couvert nival et glaciaire représentant une partie importante du modèle
hydro-logique développé, et ayant une influence majeure sur les résultats finaux, ces deux
compartiments sont évalués de façon individuelle à l’aide des bilans de masse
gla-ciaire fournis par le service GLACIOCLIM ainsi que les cartes d’enneigement
déri-vées des images satellites provenant du capteur MODIS. Ces données sont décrites
en2.5dans le chapitre2.
5.2.1 Bilans de masse glaciaire
Nous montrons dans la figure 5.8 la comparaison du bilan de masse glaciaire
annuel simulé par le modèle avec celui qui est estimé par GLACIOCLIM suivant la
méthodologie décrite en4.2.1 consistant à comparer à l’échelle annuelle
l’intégra-tion sur tout le glacier du bilan de masse mesuré en plusieurs points avec celui qui
5.2. Évaluation des sorties intermédiaires 103
FIGURE5.6 – Visualisation des résultats de simulation au pas horaire
obtenus avec les versions 2 (sans transfert) et 3 (avec transfert), avec
représentation de la période de calibration des fonctions de transfert
indiquée au chapitre4.
est simulé par le modèle. Il apparait sur cette figure que le modèle reproduit
cor-rectement la tendance du bilan de masse à l’échelle annuelle, avec une très bonne
adaptation avec les observations la plupart des années. On note toutefois une
sous-estimation pour les deux glaciers étudiés, particulièrement marquée pour certaines
années comme 1995 et 1996. On note également une certaine différence entre les
ob-servations respectives des deux glaciers lors de l’année 2013. Cette différence n’est
pas visible dans la simulation.
Une étude détaillée des résultats de simulation de bilan de masse glaciaire à l’échelle
saisonnière et pour chaque tranche d’altitude a été réalisée par REVUELTO et al.,
(2018) (l’article est visible en annexe A). Il y est remarqué que sur les hautes
alti-tudes (au dessus de 3000 m), l’accumulation hivernale de neige sur les glaciers est
sous-estimée par le modèle, et la fonte glaciaire estivale est sur-estimée. Un lien de
causalité est envisagé entre ces deux observations : la sous-estimation de
l’accumula-tion hivernale provoque une sous-estimal’accumula-tion de la période pendant laquelle la glace
est couverte par la neige. La neige ayant comme effet de protéger la glace de la fonte,
notamment en raison de son albédo plus élevé, cette sous-estimation est donc une
cause tout à fait envisageable de la sur-estimation de la fonte glaciaire estivale. Une
sur-estimation de l’accumulation hivernale et une sous-estimation de la fonte
esti-vale apparait en revanche sur les altitudes plus basses.
Enfin, les bilans de masse individuels pour chaque tranche d’altitude visibles dans
cette étude nous permettent de remarquer que la différence déjà signalée de bilan
de masse à l’échelle annuelle entre les deux glaciers lors de l’année 2013 provient
104 Chapitre 5. Résultats des simulations en réanalyse
FIGURE5.7 – Visualisation des résultats de simulation au pas horaire
obtenus avec les versions 2 (sans transfert) et 3 (avec transfert) sur une
période temporellement éloignée de celle de calibration des fonctions
de transfert.
essentiellement des basses altitudes lors de la période estivale.
5.2.2 Extension du couvert nival
Les résultats de l’évaluation de l’extension du couvert nival simulé par le
mo-dèle, suivant la méthodologie décrite en4.2.1.3 à partir des cartes d’enneigement
observées décrites en2.5.4, sont également décrits dans REVUELTOet al., (2018).
Rap-pelons que cette méthodologie consiste à projeter les résultats de la simulation
semi-distribuée sur une carte, ce qui donne une carte d’enneigement simulée qui peut
être comparée aux cartes d’enneigement observé qui sont dérivées des informations
fournies par le capteur MODIS. Nous reproduisons sur la figure5.9la comparaison
de l’évolution au fil du temps de l’extension du couvert nival simulé par le modèle
et observé sur les cartes d’enneigement, visible dans cet article.
Cette comparaison montre que l’évolution au fil du temps de l’extension du
cou-vert nival est reproduite par le modèle de manière globalement correcte. Toutefois,
l’observation détaillée de ces résultats de comparaison montre une tendance à la
si-mulation d’un déneigement précoce. Cela est visible sur la comparaison de l’aire
d’enneigement simulée et observée. L’observation des valeurs moyennes prises par
les deux indicateurs utilisés (voir 4.2.1.3) lors des mois de mai, juin et juillet par
rapport aux moyennes faites sur toutes les saisons montre que la simulation de la
période de fonte est de moins bonne qualité que la simulation des autres périodes.
Dans le document
Modélisation à bases physiques de l'hydrologie de l'Arve à Chamonix et application à la prévision des crues
(Page 112-116)