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Diagnostic différentiel

1. Érythème toxique

Les principaux diagnostics différentiels, par ordre décroissant de fréquence, sont les suivants (17) :

 Mélanose pustuleuse néonatale transitoire :

- Le plus souvent observée chez les nouveau-nés de phototype foncé ; rare dans les autres phototypes.

- Pustules (sans érythème) ou pustules rompues qui se présentent sous forme de petites macules pigmentées ressemblant à des éphélides entourées par une collerette desquamative.

- Le liquide des pustules contient des neutrophiles.  Miliaire cristalline :

- Vésicules fragiles sans érythème périphérique.  Pustulose céphalique du nouveau-né :

- Papules et pustules typiquement limitées au visage (certains nouveau-nés peuvent avoir des lésions sur le cuir chevelu et la partie supérieure du tronc).

 Folliculite staphylococcique :

- Pustules blanches à légèrement jaunes avec pourtour érythémateux. - Un poil émergeant du centre peut être observé.

- La coloration de Gram ou une culture bactérienne mettra en évidence Staphylococcus aureus.

 Impétigo bulleux :

- Bulles flasques ou rompues formant des érosions croûteuses arrondies ou ovalaires ; vésicules parfois présentes.

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 Gale :

- Survient rarement au cours du premier mois de vie.

- Éruption généralisée ; peut présenter des vésicules, mais s'accompagne habituellement de papules ou nodules érythémateuses et de sillons.

- Atteinte palmoplantaire fréquente.

- L'examen d'une préparation d'huile minérale des produits de grattage des papules mettra en évidence des sarcoptes, des œufs ou des matières fécales.

 Infection néonatale à herpes simplex virus :

- Vésicules typiquement regroupées sur base érythémateuse (bien que des vésicules isolées surviennent parfois).

- Lésions prédominant sur la tête, en particulier aux sites de traumatisme (par ex. causé par une électrode du cuir chevelu).

- Les nouveau-nés peuvent présenter des signes de sepsis (en cas d'atteinte disséminée), des convulsions ou un coma (en cas d'atteinte du système nerveux central).

- Le cytodiagnostic de Tzanck, l'immunofluorescence directe, la culture virale ou la PCR (du liquide céphalorachidien) confirmeront le diagnostic.

 Candidose congénitale :

- Éruption diffuse faite de petites papules érythémateuses, de pustules et de squames.

- La préparation à l'hydroxyde de potassium d'une squame ou du toit d'une pustule mettra en évidence des pseudofilaments ou des spores.

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- Atteinte palmoplantaire fréquente.

- Des altérations unguéales (coloration jaunâtre, stries) peuvent être présentes.

 Acropustulose infantile :

- Débute habituellement au cours des premiers mois de vie (et non au cours des premiers jours).

- Vésicules ou pustules limitées aux mains et aux pieds, notamment les paumes, les plantes, les poignets et les chevilles.

- Les poussées durent 5 à 10 jours et réapparaissent toutes les 2 à 4 semaines.

 Incontinentia pigmenti :

- Des vésicules sur base érythémateuse apparaissent à la naissance ou dans les deux premières semaines.

- Disposées de façon linéaire sur les membres ou en tourbillon sur le tronc (le long des lignes de Blaschko).

 Folliculite pustuleuse à éosinophiles :

- Papules et pustules typiquement localisées sur le cuir chevelu. - Présente une évolution chronique par poussées intermittentes.

2. Mélanose pustuleuse néonatale transitoire :

Le diagnostic différentiel comprend la miliaire, la folliculite staphylococcique et la candidose congénitale (bien que ces maladies donnent des lésions avec érythème) ; l'AI (les lésions sont typiquement prurigineuses et limitées aux mains et aux pieds) ; et l'infection congénitale à herpès simplex virus (les lésions sont souvent regroupées et ne présentent pas d'hyperpigmentation) (23).

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3. Pustulose céphalique néonatale :

Le diagnostic différentiel comprend : (28)

 Miliaire rouge ou miliaire profonde (pustuleuse) :

- Papules érythémateuses (miliaire rouge) ou pustules (miliaire profonde) ; peut être difficile à différencier d'une pustulose céphalique néonatale.

- Souvent dans les zones d'occlusion (par ex. plis cutanés) ou les zones couvertes par les vêtements.

 Grains de milium :

- Papules blanches sans érythème périphérique.  Hyperplasie sébacée :

- Papules jaunâtres (non érythémateuses), en général sur le nez.  Dermatite séborrhéique :

- Plaques érythémateuses et squameuses (en général sans micropapules).

4. Acné infantile :

Les diagnostics différentiels comprennent toutes celles déjà listées pour la pustulose céphalique néonatale.

 Kératose pilaire :

- La forme inflammatoire peut mimer des lésions d'acné. - Les papules ont un bouchon corné central.

- Habituellement limitée aux faces latérales des joues. - Un terrain atopique peut être présent. (28)

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5. Miliaire :

 La miliaire cristalline peut parfois être confondue avec une infection à herpes simplex virus ; cependant, les lésions de miliaire cristalline ne sont pas érythémateuses.

 La miliaire rouge et profonde peut mimer une folliculite staphylococcique ; cependant, la coloration de Gram du contenu d'une pustule ne mettrait en évidence aucun micro-organisme et la culture bactérienne serait stérile. (35)

6. Acropustulose infantile :

 La plupart du temps, l'AI est confondue avec la gale ; cependant : - Chez les nourrissons, la gale entraîne une éruption généralisée qui ne

se limite pas aux mains et aux pieds et qui est peu susceptible de récidiver plusieurs fois.

- L’examen d'une préparation d'huile minérale des produits de grattage des papules dans la gale mettra en évidence des sarcoptes, des œufs ou des matières fécales.

 L'AI peut aussi être confondue avec l'eczéma dyshidrosique, mais cette affection survient rarement chez le nourrisson (cette affection est caractérisée par des vésicules récidivantes profondément enchâssées prédominant sur les bords latéraux des doigts). (48)

7. Folliculite pustuleuse à éosinophiles :

La folliculite pustuleuse à éosinophiles peut être confondue avec l'AI, l'ET et la mélanose pustuleuse néonatale transitoire, bien que sa localisation sur le cuir chevelu permette de la distinguer de ces maladies (52).

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8. Incontinentia pigmenti :

Les principaux diagnostics différentiels, par ordre décroissant de fréquence, sont les suivants :

 Érythème toxique :

- Vésicules ou pustules isolées sur base érythémateuse.  Miliaire cristalline :

- Vésicules fragiles sans érythème périphérique.  Impétigo bulleux :

- Bulles flasques ou rompues formant des érosions croûteuses arrondies ou ovalaires ; des vésicules sont parfois présentes.

- La coloration de Gram ou la culture bactérienne mettra en évidence Staphylococcus aureus.

 Gale :

- Survient rarement pendant le premier mois de vie.

- Éruption généralisée ; peut présenter des vésicules mais seront associées à des papules ou nodules érythémateux et des sillons.

- Atteinte palmoplantaire fréquente.

 Infection néonatale à herpes simplex virus :

- Typiquement, vésicules regroupées sur base érythémateuse (bien que des vésicules isolées surviennent parfois).

- Vésicules prédominant sur la tête, en particulier aux sites de traumatisme (par ex. lié aux électrodes du cuir chevelu).

- Les nourrissons peuvent présenter des signes de sepsis (en cas d'atteinte disséminée), des convulsions ou un coma (en cas d'atteinte du système nerveux central).

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 Acropustulose infantile :

- Débute habituellement dans les premiers mois de vie (et non dans les premiers jours).

- Vésicules ou pustules récidivantes limitées aux mains et aux pieds, notamment les paumes, plantes, poignets et chevilles.

 Folliculite pustuleuse à éosinophiles :

- Papules et pustules typiquement localisées sur le cuir chevelu. - Prurit intense présent.

- Évolution chronique par poussées.

Dans aucune de ces affections, les vésicules ne sont distribuées de façon linéaire ou en volutes comme dans l'IP (62).

9. Histiocytose langerhansienne :

Les diagnostics différentiels comprennent : (72)  Dermatite séborrhéique :

- Le plus souvent limitée au cuir chevelu (« croûtes de lait »), au visage, à l'ombilic ou à la région des couches.

- Absence de papules, d'érosions, de croûtes et d'hémorragies.  Gale :

- Sillons habituellement présents. - Prurit sévère fréquent.

- Les sujets contacts signalent souvent un prurit/des lésions cutanées. - L'examen d'une préparation d'huile minérale des produits de grattage

des lésions cutanées montre la présence de sarcoptes, d'excréments et d'œufs.

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 Dermatite atopique :

- Zone des couches épargnée.

- Les lésions cutanées sont plus souvent des plaques avec lichénification que des papules.

- Chez les nourrissons, l'atteinte se situe volontiers sur les faces d'extension (plutôt que dans les plis de flexion).

- Pas d'hémorragie.

- D'autres manifestations atopiques (kératose pilaire, ichtyose vulgaire, rhinoconjonctivite allergique, asthme, allergies alimentaires) ou des antécédents familiaux d'atopie sont souvent présents.

 Intertrigo :

- Bien qu'il y ait un érythème dans les plis cutanés, les papules, les croûtes et les hémorragies sont habituellement absentes.

- En cas d'infection secondaire par un champignon (Candida), se présente avec une couleur rouge vif et des papules et pustules satellites périphériques.

- En cas d'infection secondaire par des bactéries (Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus), des érosions peuvent être présentes, mais sont généralement diffuses, plutôt que des érosions ponctiformes observées dans l'HL.

 Dermatose du siège :

- Dans la dermatite de contact d'irritation, les plaques rouges touchent le bas de l'abdomen, les fesses et les cuisses, et épargnent les plis inguinaux.

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 Dans la candidose du siège, l'érythème peut toucher les plis inguinaux mais les croûtes, les érosions et les hémorragies sont habituellement absentes.

 Des papules et des pustules satellites (périphériques à l'érythème primaire) peuvent être notées.

 Dans la dermatite papulo-érosive de Sevestre et Jacquet, des ulcérations peu profondes bien limitées ou des nodules ulcérés sont présents mais le plus souvent limités à la région périanale.

10. Syndrome hyper-IgE autosomique dominant ou syndrome

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