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Noyon, église Notre-Dame ………...……p. 667 Pierrefonds, chapelle du château………...………p. 669 Saint-Martin-aux-Bois, église abbatiale Saint-Martin ...……p. 682

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France Noyon (60) Église Notre-Dame (ancienne cathédrale)

Création Atelier 6 rue de la Grande-Chaumière Date(s) du chantier : 1870 Cartonnier(s) : Oudinot

Sources :

- Arch. Oudinot, liste des cartons de vitraux d’église. Styles XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles : « Noyon, architecture, vierge et grisaille XIIIe »

- Arch. Oudinot, cahier A4 relié. Casier n°6. Figures, scènes, ornements et architectures.

XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles : « 49. Noyon. Vierge, architecture et grisaille XIIIe » Bibliographie:

- Louis, Grodecki, Jean Taralon, Françoise Perrot, Les vitraux de Paris, de la région parisienne, de la Picardie, et du Nord-Pas-de-Calais, Paris, éd. CNRS, 1978, p. 202 et 203.

- Eugène Lefèvre-Pontalis, Histoire de la cathédrale de Noyon, Nogent-le-Rotrou, Impr.

De Daupeley-Gouverneur, 1900, p. 295.

L’église Notre-Dame de Noyon datant du XIe siècle est incendiée puis reconstruite plu-sieurs fois de suite. Transformée en magasin à fourrage à la Révolution, l’église retrouve ses fonctions cultuelles à l’aube du XIXe siècle. Une ambitieuse campagne de restauration est en-treprise. Plusieurs architectes de la commission des Monuments Historiques se succèdent et dès 1850 Aymar Verdier assure la conduite des travaux. Il n’est donc pas étonnant de retrouver le peintre-verrier Oudinot sur ce chantier, à la fois pour la restauration de vitraux mais aussi pour la création. Les deux hommes ont déjà collaboré ensemble pour la chapelle du château Touvent et pour la restauration des baies de l’abside de l’église abbatiale de Saint-Martin-Aux-Bois.

Aujourd’hui les baies hautes du cœur sont fermées par des vitreries de verre blanc. Le bombardement lors de la première Guerre Mondiale a soufflé un bon nombre des verrières hautes de l’église Notre-Dame dont celles d’Eugène Oudinot.

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Baie ? : Vierge

Dimensions : Non prises

Date : ?

Inscriptions : ?

Éléments constitutifs : Personnage en pied, architecture, grisaille

Montage : ?

Cvd 55

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France Pierrefonds (60) Chapelle du château de Pierrefonds

Création Atelier 6 rue de la Grande-Chaumière Date(s) du chantier : 1878-1879 Cartonnier(s) : Eugène Viollet-le-Duc

Sources :

- Arch. Oudinot, liste des cartons d’église. Styles XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles : « Cha-pelle du Château de Pierrefonds. Grisailles XIVe d’après Viollet-le-Duc »

- Arch. Oudinot, cahier A4 relié. Grands Cartons. Sujets, architectures, ornements XIVe siècle et modernes. Casier n° 1 : « 17. Château de Pierrefonds, grisailles XIVe d’après Violet (sic) le Duc »

- Arch. dép. 60 : 4Tp2 et 4Tp4 Cahiers de Wyganowski, journaux de 1862-1866 et de 1875-1885

Bibliographie :

- Louis Grodecki, « Pierrefonds : la restauration du château », Viollet-le-Duc, catalogue de l’exposition aux Galeries Nationales du Grand Palais, 19 février au 5 mai 1980, Paries, éd.

RMN, 1980, p. 130-133.

- Jean Mesqui, « Le château de Pierrefonds. Une nouvelle vision du monument », Bul-letin Monumental, vol. 166, 2008, p. 197-245, notamment p. 217-218.

- Robert Dulau, Le château de Pierrefonds, Paris, éd. du patrimoine, 2009, p. 37-39.

- Catherine Brisac, « Viollet-le-Duc, cartonnier de vitraux », Actes du colloque interna-tional Viollet-le-Duc. Paris 1980, Paris, éd. Nouvelles éditions Latines, 1982, p. 198-206.

- Eugène Viollet-le-Duc, « Vitrail », Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècles, Paris, éd. Bance-Morel, 1868, p. 373-462.

- Laurent Baridon, L’imaginaire scientifique de Viollet-le-Duc, Paris, éd. L’Harmattan, 1996, p. 89-99 et p. 209-216.

- Arnaud Timbert, Viollet-le-Duc et Pierrefonds. Histoire d’un chantier, habilitation à diriger les recherches, s. dir. de Nicolas Reveyron, Université Lille III-Charles-de-Gaulle, 2016.

Situé sur les hauteurs du village de Pierrefonds, le château restauré au XIXe siècle do-mine tous les alentours. En 1857, Napoléon III décide de faire reconstruire le château en ruine

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depuis le XVIIe siècle. L’empereur, sous les conseils de l’inspecteur des monuments historiques Prosper Mérimée, confie le chantier de Pierrefonds à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc. De 1857 à sa mort en 1879, Viollet-le-Duc s’applique à mettre en œuvre ses théories architecturales à Pierrefonds. C’est son gendre, l’architecte Maurice Ouradou, qui clos le chantier en 1885.

Le château de Pierrefonds adopte la forme « d’un quadrilatère irrégulier flanqué de huit tours de défense aux angles et au milieu de chacune des parois » (Dulau, 2009, p. 16). Dans la tour du nord-est, la tour Judas Maccabée, Viollet-le-Duc décide d’installer la chapelle du château. Les cahiers de chantiers tenus par Lucjan Wyganowski (1813-1886), architecte-délé-gué de Viollet-le-Duc, permettent d’avoir quelques renseignements quant aux commandes des vitraux de la chapelle.

Le 17 septembre 1866, Alfred Gérente vient sur le chantier, mais la nature de sa visite n’est pas précisée (Arch. dép. 60, 4Tp2). Peut-être est-il pressenti pour la réalisation des vitraux de la chapelle ? Toutefois, Gérente n’a pas été retenu par l’architecte. Ce dernier se rend sur le chantier en compagnie d’Eugène Oudinot dès le mois de juin 1870 (Timbert, Annexe I, p.

553) Le peintre-verrier parisien retourne également à Pierrefonds en 1872 (Timbert, Annexe I, p. 574). La commande des vitraux est passée à Eugène Oudinot en 1878 (Arch. dép. 60, 4Tp4).

Oudinot exécute les trois grandes lancettes du chœur qui a la particularité d’être surmonté par une tribune (Mesqui, p. 217). Le peintre-verrier exécute également les vitraux qui ornent le tympan de la façade ainsi que la grande rose et les verrières hautes de la nef d’après des cartons de l’architecte Viollet-le-Duc. Ces derniers ne semblent pas conservés contrairement à ceux du château d’Eu. Les 14 et 15 juillet 1878, Oudinot prends les mesures nécessaires à la création des vitraux sur le chantier de la chapelle (Timbert, Annexe I, p. 662). Les 8 et 9 août, il procède aux relevés des réseaux des fenêtres et de la rose de la façade (Timbert, Annexe I, p. 663). Les vitraux sont posés, par un « ouvrier vitrier » d’Oudinot, entre le 4 novembre 1878 et le 4 janvier 1879. à cette date, il ne manque que les quatre lancettes qui se situent sous la rose ; les archives ne précisent pas la date de leur pose.

Dessiner des cartons n’est pas un exercice inconnu pour Viollet-le-Duc. Son premier chantier est celui des vitraux de la chapelle royale de Dreux entre 1840 et 1843, chantier qu’il poursuit l’année suivante en fournissant de nouveaux ornements d’entourage de verrière. En 1844, il réalise les cartons de trois verrières pour une chapelle de la cathédrale de Saint-Flour, puis il dessine d’autres ornements pour onze verrières de la chapelle royale du château d’Am-boise de 1842 à 1847. Cette même année il exécute les cartons des vitraux réalisés par Antoine Lusson en l’église parisienne Saint-Germain-l’Auxerrois.

La théorie sur le vitrail n’est pas non plus étrangère à Viollet-le-Duc ; il rédige en 1868 dans son Dictionnaire raisonné un article sur le vitrail énnoncant ainsi ses idées sur cet art ancestral.

Le chantier de Pierrefonds est similaire à celui du château d’Eu, dans le sens où Viol-let-le-Duc crée une nouvelle architecture mais surtout un nouveau langage décoratif. Ainsi la création des cartons des vitraux semble logique : Viollet-le-Duc crée une unité stylistique totale.

Dans ces vitraux, nous retrouvons l’attachement de Viollet-le-Duc pour « l’organicisme végétal » ainsi que son souci de la précision botanique de ses décors (Baridon, p. 209-210).

L’iconographie végétale des vitraux renvoie à celle que Viollet-le-Duc applique discrètement aux supports (chapitaux, architraves) et frises de son architecture. Les ceps de vignes, dessinés par l’architecte, se déploient sur toute la hauteur de la structure architecturale de la chapelle : laissant alors l’impression d’une architecture maintenu par un réseau de vignes.

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Fig. 608 : Schéma de situation des verrières de la chapelle du château de Pierrefonds

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C

hœur

Baies 0 à 2 : Verrières ornementales

Dimensions : Non prises

Date : 1878-1882

Inscriptions : Aucune

Cartonnier : Eugène Viollet-le-Duc

Éléments constitutifs : Ornements

Montage : 11 panneaux

Les trois baies du chœur, d’une hauteur importante, sont toutes les trois réalisées avec la même compostion : une bordure alternant formes géométriques et fleurs de lys, et un fond composé de rameaux et de feuilles de vignes qui grimpent sur toute la hauteur de la baie. Ce motif ornemental est repris en 1881 par Eugène Oudinot pour les vitraux de la sacristie de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun. Le dessin si particulier de ces feuilles se retrouve dans les frises murales ainsi que dans les fausses fenêtres visibles de la salle des preuses du château.

Cv 254 à Cv 256

Fig. 609 : Intérieur de la chapelle

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Fig. 610 : Vue générale de la baie 1

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Fig. 611 : Bordure et grisaille XIVe, détail de la baie 1

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Baie 100 : Verrière ornementale

Dimensions : Non prises

Date : 1878-1882

Inscriptions : Aucune

Cartonnier : Eugène Viollet-le-Duc

Armoiries : Famille d’Orléans

Éléments constitutifs : Ornements

Montage : 14 panneaux

La baie 100 orne le tympan de la porte de la chapelle. Divisé en deux lancettes et deux demies lancettes, le vitrail reprend le système ornemental formé par les entrelacs des rameaux de vignes des baies du chœur. Toutefois, Viollet-le-Duc a dessiné des feuilles très différentes.

Moins stylisées, elles se rapprochent bien plus de la véritable feuille de vigne.

Contrairement aux baies du chœur, cette verrière est extrèmement colorée. Dans les deux lancettes centrales, Viollet-le-Duc place les armoiries de la famille d’Orléans qui est à l’origine de la construction du château au XVe siècle.

Cv 257

Fig. 612 : Façade de la chapelle

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Fig. 613 : Vue générale des baies 100, 200 à 202

Fig. 614 : Vue générale de la baie 100

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Fig. 615 : Lancette, détail de la baie 100

Fig. 616 : Armoiries de la Famille d’Orléans, détail de la baie 100

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Baie 200 : Rose ornementale

Dimensions : Non prises

Date : 1878-1882

Inscriptions : Aucune

Cartonnier : Eugène Viollet-le-Duc

Éléments constitutifs : Ornements

Montage : Plus de 60 panneaux

Pour cette rose de dimensions importantes, Viollet-le-Duc réutilise les ornements et les couleurs utilisés dans la baie précedente. Les feuilles dessinées sont similaires à celles des vitraux du chœur.

Cv 258

Fig. 617 : Vue générale de la baie 200

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Baies 201 et 202 : Verrières ornementales

Dimensions : Non prises

Date : 1878-1882

Inscriptions : Aucune

Cartonnier : Eugène Viollet-le-Duc

Armoiries : Famille d’Orléans

Éléments constitutifs : Armoiries, ornements

Montage : 34 panneaux

Ces deux grandes verrières sont composées d’un polylobe, de quatre trilobes et de quatre lancettes. Ces dernières reprennent les ornements et la sobriété des baies du chœur. La partie supérieure, comprenant les trilobes et le polylobe, est plus colorée, mais les couleurs sont moins vives que celles des vitraux de la façade de la chapelle.

Les armoiries de la famille d’Orléans sont remarquables au centre des quatre trilobes.

Cv 259 à Cv 260

Fig. 618 : Vue générale de la baie 201

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Fig. 619 : Lancette, détail de la baie 201

Fig. 620 : Grisaille colorée, détail de la baie 201

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Fig. 621 : Rinceaux, détail de la peinture murale de la salle des Preuses, Château de Pierrefonds

Fig. 622 : Rinceaux, détail de la maçonnerie de la salle des Preuses, Château de Pierrefonds

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France Saint-Martin-Aux-Bois (60) Église abbatiale Saint-Martin

Création Atelier 6 rue de la Grande-Chaumière Date(s) du chantier : 1879 Cartonnier(s) : Inconnu

Sources :

- Arch. Oudinot, liste des cartons de vitraux d’église. Styles XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles : « St Martin-aux-Bois. Grisailles XIIIe »

- Arch. Oudinot, cahier relié A4. Casier n° 6. Figures, scènes, ornements et architec-tures. XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles : « 22. St Martin (médaillon) »

- Base de données Palissy, IA60001566 Bibliographie:

- Chanoine E. Morel, « L’abbaye de Saint-Martin-Aux-Bois », Mémoires de la société archéologique et historique de Clermont, Clermont, Impr. Daix frères et Thiron, n.d., p. 36.

-Jean Vergnet-Ruiz et Jean Vanuxem, « L’église de l’abbaye de Saint-Martin-aux-Bois », Bulletin monumental, Paris, A. Picard, vol. 103, 1945, p. 137-173.

Vers la fin du XIe siècle, les chanoines réguliers de Saint-Augustin fondent leur abbaye.

L’église est édifiée entre 1245 et 1260. Après la Révolution, en 1793, l’abbaye est vendue puis finalement détruite. Seule l’église demeure. En 1841, elle subit les dommages d’un ouragan et les verrières du XIIIe siècle demandent alors de nombreuses réfections. Il faut attendre 1870, pour qu’une véritable campagne de restauration s’amorce. Aymar Verdier, alors architecte atta-ché à la commission des Monuments Historiques, dirige les restaurations. Verdier et Oudinot se connaissent déjà : ils ont travaillé ensemble pour la chapelle du château Touvent de la famille Thayer entre 1855 et 1857. Même si le chantier est repris en 1873 par l’architecte Edmond Duthoit, Oudinot est encore mandaté pour réaliser le panneau honorant la mémoire de l’abbé Carpentier.

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Fig. 623 : Schéma de situation des verrières de l’église abbatiale de Saint-Mar-tin-aux-Bois

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