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Montauban, cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption………..……p. 1309

France

- Arch. Oudinot, liste des cartons de vitraux d’église. Styles XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles : « Montauban. Ornements »

- Arch. Oudinot, cahier A4 relié. Sujets XVIe siècle et modernes / Casier n° 3 : « 38.

Jessé - L’Espérance. Grande Figure »

- Arch. nat. F/19/7758, Cathédrale de Montauban, 1809-1905 : lettre de l’architecte dio-césain Théodore Olivier en date du 13 juillet 1865.

Bibliographie :

- Dominique Letellier, La cathédrale de Montauban, Ministère de la culture et de la communication, 1989.

- Jean-Michel Leniaud (dir.), « Olivier, Théodore », Répertoire des architectes diocé-sains du XIXe siècle. http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/392.

Datée du dernier quart du XVIIe siècle et de la première moitié du XVIIIe siècles, la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption s’élève sur le point culminant de la ville de Montau-ban. Son imposante architecture classique est l’œuvre de trois architectes : François d’Orbais, Jules-Hardouin Mansart et Robert de Cotte.

Au XIXe siècle, la cathédrale de Montauban ne possède aucun vitrail. En juillet 1865, la demande de deux baies est formulée par l’architecte diocésain Théodore Olivier. En effet, les travaux pour la chapelle du transept sud viennent de s’achever et « il serait désirable qu’un vi-trail fut placé dans la grande fenêtre qui se trouve au-dessus de l’autel ». L’architecte demande aussi la confection d’un second vitrail, car la réalisation d’un seul vitrail serait « une chose trop incomplète ». Théodore Olivier poursuit son argumentaire en expliquant que même si la cathé-drale a été « construite sous Louis XV » et que c’est une époque où il n’y avait pas de vitraux, la cathédrale avec toutes ses grandes baies de verres blancs offre à l’édifice une « abondance de lumière et de soleil souvent intolérable ». Il conclut sa requête de la manière suivante : « Des vitraux en couleur auraient pour effet de diminuer le jour et la lumière, en donnant lieu à un système décoratif satisfaisant ». Le comité des inspecteurs généraux des travaux diocésains

accepte les travaux de vitrerie d’art au mois de mars 1866.

Le premier vitrail dont il est d’abord question est pris financièrement en charge par le Conseil de la fabrique de la cathédrale. L’architecte diocésain souhaite que le Ministère de la Justice et des Cultes prenne en charge le deuxième vitrail. Le devis établit pour la confection de ces deux vitraux, comprenant les honoraires de l’architecte, s’élève à 5589 Francs. La fabrique prend à sa charge 2794,50 Francs. L’État, lui, doit payer la somme de 2789,50 Francs. Le 8 mai 1866, la soumission du peintre-verrier Eugène Oudinot s’élève alors à 4800 Francs.

Fig. 1264 : Schéma de situation des verrières de la cathédrale Notre-Dame-de-l’As-somption

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ransept

Les deux vitraux d’Oudinot sont de composition identique. Il s’agit des représentations de l’Espérance et d’une des prophéties d’Ésaïe. Les personnages en pied sont positionnés sur un piédestal classique avec des pots à feu. Un bel ordonnancement de feuilles et de fleurs peints à la grisaille avec des pièces de verres violettes et bleues constitue le fond du vitrail. Une bordure colorée imitant des cartouches encadre les deux vitraux. Le fond de grisaille ainsi que la bor-dure sont exactement les mêmes que ceux des trois vitraux qu’Oudinot exécute à Dax d’après les cartons de Victor Livaché. Nous en déduisons alors que les cartons des vitraux de Montau-ban sont aussi de Livaché.

Baie 111 : Prophétie d’Ésaïe

Dimensions : Non prises

Date : 1866

Inscriptions : « ECCE VIRGO CONCIPIET, ET / PARIET

FILIUM, ET VOCABITUR / NOMENN EJUS EMMANUEL. ISAIE / CHAP. 7 / VERSET -14 »

Cartonnier : Victor Livaché

Éléments constitutifs : Personnage en pied, piédestal XVe siècle, grisaille, bordure

Montage : 40 panneaux

Sur le piédestal flanqué de deux pots à feux ornés, le prophète Ésaïe se tient fièrement, tendant la main gauche vers le spectateur et le fixant d’un intense regard. Nous pouvons remar-quer le reccourci du bras tendu en avant très bien exécuté. Autour de la tête du prophète, la grisaille est plus foncée suggérant la présence d’une auréole. De sa main droite, il tient une fleur stylisée sur laquelle sont inscrits les noms de Jessé, David et Salomon. Nous avons donc une représentation de la généalogie du Christ différente du traditionnel arbre de Jessé. L’inscription située dans le cartel dans la bordure inférieure, « ECCE VIRGO CONCIPIET, ET / PARIET FILIUM, ET VOCABITUR / NOMENN EJUS EMMANUEL. ISAIE / CHAP. 7 / VERSET -14 » (Aussi bien le Seigneur vous donnera-t-il lui-même un signe : Voici ce que la jeune femme est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel), vient justifier le choix iconogra-phique.

Cv 685

Fig. 1265 : Vue générale de la baie 111

Fig. 1266 : Jessé, détail de la baie 111

Baie 112 : L’Espérance

Dimensions : Non prises

Date : 1866

Inscriptions : Non lisibles

Cartonnier : Victor Livaché

Éléments constitutifs : Personnage en pied, piédestal XVe siècle, grisaille, bordure

Montage : 40 panneaux

Lors de notre prise de vue en mars 2013, le transept sud était en restauration. Les écha-faudages ainsi que les protections qui couvraient le vitrail ne nous ont pas empêché d’identifier l’œuvre. Il s’agit de la personnification de l’Espérance, vitrail auxquelles les archives font réfé-rence. La composition décorative de la baie est la même que pour la baie d’Ésaïe. L’iconogra-phie plutôt classique représente l’Espérance sous les traits d’une jeune femme accompagnée d’une ancre. Elle illustre le chapitre 6 versets 19 de l’Épître aux Hébreux : « Elle est pour nous comme une ancre de l’âme […] ».

Cv 686

Fig. 1267 : Vue générale de la baie 112

Fig. 1268 : L’Espérance, détail de la baie 112

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