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81 Introduction du chapitre III

L’écriture romanesque de l’espace oranais dans les textes du corpus : La Peste, Jeunes saisons et Un oued pour la mémoire, revêt, comme il a été montré dans le chapitre précédent, des genres narratifs différents : récit d’une chronique, récit autobiographique et récit des origines mythiques ; des écrits soumis aux contraintes des besoins d’écritures et des objectifs que les auteurs se sont fixés.

Cependant l’analyse de l’élément spatial est fondamentalement liée aux personnages ; sa construction et son organisation articulent l’évolution des protagonistes. L’importance est ainsi donnée non au lieu lui-même mais plutôt à la manière de le percevoir et de le rendre par l’écriture. Sa mise en scène permet une lecture d’une quête subjective reconnaissant sa particularité, ses significations. Aussi, pour prétendre à l’étude de l'organisation spatiale du corpus, il est nécessaire de joindre les personnages aux lieux qui les déterminent, cerner leur itinéraire, examiner les oppositions significatives et dégager le sens du parcours des personnages.

Dans ce troisième chapitre, il sera question de voir Oran comme espace romanesque et les intrigues qui s’y déroulent, en analysant les rôles que tiennent les personnages du corpus dans chaque intrigue et la manière dont cet espace humain et humanisé, prend vie ainsi que les itinéraires empruntés afin de montrer à quelle nécessité interne du roman répond l’organisation spatiale. En effet, en considérant l’espace au même titre que l’intrigue, au même titre que les personnages ou le temps, c’est-à-dire comme un élément constitutif du roman, le questionnement suivant s’impose : quels sont les rapports attachant l’élément spatial aux autres éléments constitutifs du roman ? Quelles sont les interrelations établies avec lui et en quoi contribue-t-il à créer dans le roman une unité dynamique ?

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3-1- Les structures narratives : situations et actions.

Tout Récit se définit comme transformation d’un état en un autre état. Cette transformation se constitue d’un élément qui enclenche le procès de transformation, de la dynamique qui l’effectue (ou non) et d’un autre élément qui clôt le procès de transformation. C’est ce que certains chercheurs - dont Greimas et Larivaille – ont tenté de rendre compte de toute intrigue en un modèle qui se fonde sur une super-structure que l’on appelle schéma canonique du récit ou schéma quinaire en raison de ses cinq grandes étapes. Ce modèle permet de construire des hypothèses interprétatives en comparant l’état initial et l’état final. Leur mise en relation met en lumière ce qui s’est transformé, ce qui était l’enjeu de l’histoire.

En outre, deux éléments narratifs constituent le récit : situations et actions. Ils introduisent puis développent un conflit, un combat. Mettre en exergue les conflits sociaux de chaque texte nous permettra de dégager une structure sémantique ; repérer la structure des textes de notre corpus d’analyse nous mènera à en circonscrire l’architecture et à en apprécier le rythme général. C’est le travail de base pour bien connaître le corpus que nous nous proposons d’étudier et c’est un moyen et non une fin, moyen efficace qui nous donnera la possibilité ensuite, lorsqu’on passera à une lecture interprétative, de le faire en respectant au maximum les niveaux d’importance et le volume textuel des réseaux qui tissent le texte : celui des actions et celui des personnages. Néanmoins, l’analyse structurale des fonctions et des actions nous amène à relever également le modèle actantiel des récits du corpus, et à constituer une structure narrative selon les travaux de A.J. Greimas. Ce dernier met en avant une catégorie plus large qui dépasse la notion de personnage en introduisant une autre, celle des actants où il y insère toutes sortes d’abstractions et d’idées.

Nous proposons donc à ce niveau de notre travail « Un ensemble de procédures descriptives pertinentes au niveau où elles se placent, celui des effets de sens tels qu’ils se manifestent dans le texte et non celui de leur production »89

83 3-1-1- La Peste d’Albert Camus.

Dans La peste de Camus le livre se compose de cinq parties correspondant aux cinq moments de l’épidémie. La première partie, après avoir situé l’action, relate le plus simplement possible, en chroniqueur et en témoin, l’apparition des rats qui meurent dans la ville d’Oran, décrit la montée de la tension et s’achève sur l’énonciation de l’événement.

« Déclarez l’état de peste. Fermez la ville. »90

Les personnages de La Peste sont présentés dans cette partie : le docteur Bernard Rieux accompagne sa femme malade depuis un an, à la gare pour une station de montagne. Le journaliste parisien Rambert vient enquêter à Oran sur la misère des Arabes. Ainsi que les autres personnages : Tarrou, Otahon, Grand, Cottard, le père Paneloux…

La deuxième partie, la plus longue du roman, montre l’installation et les progrès de la peste dans la cité désormais fermée sur elle-même, les efforts pour organiser la lutte contre le fléau, le crescendo de la peur, du sentiment d’exil, et de la révolte. Les décès dus à la peste se multiplient, toutes les classes sociales sont touchées. Les autorités religieuses décident une semaine de prières collectives qui s’achève par la prédication du jésuite célèbre, le père Paneloux. Il s’appuie dans son prêche sur de nombreux passages de l’ancien et du nouveau testament en multipliant les images et les grands exemples historiques et en faisant un tableau saisissant de la peste, châtiment de Dieu et instrument du salut. Des volontaires s’organisent en « formations sanitaires », ils apportent une aide au corps médical dépassé par l’événement, notamment au docteur Rieux, personnage principal du récit.

La troisième partie revendique sa place centrale tant en ce qui concerne le récit qu’en ce qui concerne l’action car la peste atteint son « sommet »91 au cœur de l’été.

90 CAMUS Albert, La Peste, Paris, Edition Gallimard, Collection Folio 1995.p.64

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« Le narrateur croit qu’il convient, à ce sommet de la chaleur et de la maladie, de décrire la situation générale »92

Cette partie est composée d’un unique chapitre, ce qui accentue son caractère particulier ; elle ne contient pas la relation d’événements nouveaux, mais affirme le règne de la peste et dépeint les « violences », les « enterrements » et la « souffrance des séparés » : les morts sont jetés dans un premier temps dans des fosses communes, plus tard ils sont brûlés dans un four crématoire.

Dans la quatrième partie, la montée de la maladie et de la terreur s’accentue et culmine dans la mort de l’enfant du juge Othon durant l’automne. Il en est de même du père Paneloux peu après qu’il ait prononcé sa deuxième prédication. Le nombre de décès, pourtant, n’augmente plus et un nouveau sérum spécifique paraît donner quelques résultats. Mais c’est la vie elle-même qui devient pour ceux qui restent, encore plus lourde, plus sinistre, plus injuste malgré la grande égalité irréprochable de la mort. La cinquième partie voit la peste décroître et règle le sort des personnages qui ont survécu jusque-là. Avec le froid de l’hiver, le bacille de la peste perd de sa virulence. Le sérum préparé par Castel obtient enfin un succès total et l’épidémie peut être considérée comme vaincue. Les portes de la ville s’ouvrent, rendant la liberté à Oran et ses habitants ; c’est la joie des retrouvailles pour les survivants.

La structure d’ensemble est ainsi fondée sur le mouvement qui anime la peste : approche, développement, apogée, décrue, disparition. Le fléau, élément central du drame, surgit, se développe, disparaît dans une enceinte limitée et dans l'espace de quelques mois. Le texte de La Peste est soumis comme une tragédie, aux trois unités de lieu, de temps et d’action.

Les personnages sont enfermés entre les murs de la ville d’Oran ; une cité qui tourne le dos à la mer et qui est entourée de gardes. Ils sont coupés du monde et sont prisonniers de la peste. Séparés des êtres chers, ils sont victimes d’une situation imposée par le sort et découvrent que leur mémoire n'est d'aucun secours ; les Oranais sont ainsi placés dans un dénuement extrême qui les force à appréhender lucidement leur existence. Cet enfermement permet à l’auteur de les analyser en « vase clos », autrement dit, sans

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qu’ils aient une quelconque influence extérieure. Cet emprisonnement serait le symbole de l’impossibilité de fuir à sa condition humaine mais la peste est également l’allégorie

du mal politique, la métaphore de toutes les formes de totalitarisme. La Peste est ainsi une chronique de la lutte contre la violence politique et l'oppression collective. Nous pouvons réduire ce récit, en un schème simple :

Dans La Peste, les personnages, prisonniers dans la ville d'Oran essaient de trouver un terrain où les hommes puissent exister. Le docteur Rieux (actant-sujet) fait face activement à la peste et accomplit son devoir de médecin; Tarrou devient adjuvant de Rieux et organise les équipes sanitaires; Rambert, journaliste et étranger à Oran, rejoint la lutte contre la peste, renonçant à la vie privée; le Père Paneloux seul dit que la peste est un châtiment et prêche le repentir plutôt que la lutte; le petit employé, Grand se donne aux recherches sur l'évolution de la peste; le juge Othon, lui aussi, change d'attitude et se met à combattre l' épidemie. Leur réveil à la réalité de la condition humaine aboutit à un humanisme.

Notre lecture sociologique s'inscrira dans le schéma suivant. L'action centrale est la lutte contre la peste. La solidarité (D1) est l'idée que s'en font Rieux et ses adjuvants.

Conflit combat élimination A ≠ B

l'homme ≠ l'épidémie de peste ( ≠ Le mal politique) La solidarité l'humanité Fonction (lutter) Rieux la peste

Tarrou le Père Paneloux Rambert

Grand Othon

86 3-1-2- Jeunes saisons d’Emmanuel Roblès.

Comme nous l’avons montré dans le chapitre précédent, c'est le jeune Emmanuel Roblès, orphelin d'une famille pauvre, d'origine espagnole d'Oran, qu’on retrouve, à partir de son propre témoignage donné dans Jeunes Saisons, récit autobiographique, publié en 1961. Il se situe dans un Oran strictement hiérarchisée et cloisonnée des années 1925-1930. Il évoque ses souvenirs de jeune garçon entre douze et quatorze ans, élevé par sa mère qui travaille durement pour subvenir aux besoins de sa famille, comme ouvrière blanchisseuse, et sa grand-mère, une Grenadine venue jeune d'Espagne avec son mari. Il parlait espagnol avec sa grand-mère qu'il appelait "madre" et à qui il disait "vous", et parlait français avec sa mère qu'il appelait "mamica", petite mère, "une sorte de grande sœur avec qui il pouvait se montrer volontiers insolent. Réparti en onze petits chapitres, le livre nous dévoile le jeune garnement qui participe, avec sa bande de copains, à des jeux de garçons qu'il évoque avec plaisir : les billes, les "pignols" (noyaux d'abricot), les "canutos" ou tricotins pour fabriquer des guides avec des bouts de laine, les "carricos", voiturettes à roues basses et les lance-pierres :

« Nous dévalions la rue de Salles ou la rue de Lourmel, en faisant un raffut du diable, ce qui, invariablement, nous attirait les cris des ménagères dont "nous cassions les oreilles »93

« Nous attaquions les porteurs d'eau arabes en faisant sonner leurs bidons sous nos cailloux. Nous tirions sur les vitres des becs de gaz... »94

Le jeune Roblès, d’un tempérament turbulent, passait ainsi son temps entre les jeux et les courses vers la mer avec ses camarades européens, d’origine espagnole ou juive (le jeune Kalfon). Le patronage Jeanne d’Arc où sa mère l’avait inscrit et les heures solitaires consacrées aux lectures, le font rêver de voyages et d’aventures lointaines.

Il saisit l’occasion pour évoquer également les différentes communautés qui vivaient à Oran à l’époque et dépeint des scènes pittoresques ; hormis le quartier espagnol, il se rappelle le quartier arabe :

93 ROBLÈS Emmanuel, Jeunes saisons, Paris, Éditions du Seuil , 1995.p.26

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« Ce Village Nègre était pauvre et triste, mais à certaines heures il s'animait et nous nous mêlions à la foule qui entourait les conteurs chevelus ou les montreurs de singes ou les jeunes acrobates marocains, le crâne rasé, avec une seule mèche au sommet de la tête et qui étaient vêtus de costumes bariolés. »95

Il se remémore également le quartier juif où :

« Nous rencontrions, à notre ébahissement, de vieux juifs à calotte noire et à papillotes, le sarouel retenu par une large ceinture multicolore »96

Les Français quant à eux habitaient le centre-ville, quartiers chics de la cité de l’ouest.

Dans Jeunes Saisons, Emmanuel Roblès révèle son art d'écrivain, et sa capacité à évoquer merveilleusement les odeurs, les parfums, mais aussi les couleurs si diverses et les bruits de toutes sortes sur le port. C'est un plaisir de tous les sens que sa plume traduit, y compris le goût, les plaisirs du palais.

« Les marins nous lançaient des régimes avariés. Mais il y avait toujours des bananes saines que nous partagions sur le champ. Ah, la saveur, le délice de la chair farineuse et douce, ce miel, ce lait... »97

Son récit de vie est ancré dans son expérience personnelle, il s’agit d’un récit global et rétrospectif de ce qu’a été la jeunesse de l’auteur et où il suggère son action propre dans le passé. De ce fait, l’auteur-narrateur-personnage à savoir, Emmanuel Roblès, construit une structure propre à sa narration où le fil conducteur, tout au long de son récit, est l’ensemble de ses expériences vécues qu’il considère socialement significatives. Par le fait de choisir des moments particuliers vécus pour raconter de façon compréhensible aux lecteurs, Roblès, non seulement, explore sa mémoire mais il

95 ROBLÈS Emmanuel, Jeunes saisons, Paris, Éditions du Seuil , 1995.p.31

96 Ibid., p.35

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explore aussi un contexte socioculturel dans lequel ces expériences acquièrent un sens en provoquant la connexion des événements et des situations.

Roblès est donc l’organisateur du récit, il en oriente la vision ; il en est également l’un des participants et distribue les voix dans le récit. Il est l’agent de tout le travail de construction ; il est un faisceau de marques d’énonciation : il choisit la progression narrative, les modes du discours ; il choisit aussi de centrer l’intérêt dans telle ou telle séquence sur tel ou tel personnage ou tel ou tel événement.

Néanmoins, il s’agit d’un discours construit dans un contexte socioculturel particulier relatant une situation particulière qui correspond à Roblès parlant de soi-même : un héros d’origine méditerranéenne, orphelin, un être incomplet hanté par la quête du père et une soif des ailleurs. Issue d’une lignée brisée par la mort, avant même sa naissance, il se veut restaurateur d’un père dont il valorisera toujours l’image. C’est le point crucial dans ce récit d’apprentissage où les racines hispaniques se recoupent au confluent du roman des origines familiales. L’adolescent refait sa généalogie fabuleuse, remontant jusqu’aux rois catholiques, rêvant sur la reconquête par ses ancêtres pénétrant dans les villes arabes. Ainsi s’instaure une structure en miroir, le « dominé » « algérien » devenant le « dominateur » castillan dans ces Andalousies heureuses et perdues. Cette histoire fantasmatique des origines est évidemment la quête du père et le fantasme se fait d’abord sur le nom : Roblès c’est-à-dire chêne et on notera la curieuse homologie en rapport avec le père qu’il n’a pas connu :

« De ma vie je n’avais vu de chêne ailleurs que dans les livres…mais je dessinais cet arbre sur la couverture de mes cahiers et il me plaisait que sur les képis des généraux, on brodât des feuilles de chênes, symbole de la force. »98

Une diversion humoristique qui vient trahir un sentiment d’angoisse autour du triangle œdipien Espagne-France-Oranie.

Par sa structure, l’œuvre révèle un texte éminemment hispanique, une hispanité qui est la médiation littéraire de l’algérianité ; signe d’une identité dans la différence et

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inséparablement d’une différence dans l’identité française, dans le mouvement de diastole et systole qui est cet « entre-deux algérien », à l’horizon de cette émergence d’une spécificité « algérienne » avortée. Miroir d’une société stratifiée où signes de classes et signes de races s’identifient, .mais peuvent aussi circuler.

3-1-3- Un oued pour la mémoire de Fatima Bakhaï.

Deux histoires se construisent et se nouent dans Un Oued pour la mémoire : La première est celle de Madame Boissier qui symboliserait le colonisateur débarquant sur une terre nouvelle et s’installant en dominateur, la seconde est vécue par le personnage principal Aïcha symbole de tout un peuple : l’aborigène, l’Algérien autochtone qui a vécu depuis des générations sur cette terre et qui y vit en dominé. Les deux histoires se nouent mais ne se confondent pas. Si nous prenons l’histoire de Madame Boissier comme objet d’analyse, il est possible de proposer le schéma quinaire suivant.

Etat initial : Le rêve- ambition de Madame Boissier est de construire un immeuble sur une terre nouvelle afin de vivre dans ce pays de paix dans lequel elle a été expulsée à vie et d’assurer désormais sa continuité à travers le temps progéniture.

Complication : Elle apprend par son architecte Monsieur Weber, l’existence d’un oued dans les fondations de son immeuble qui risquerait d’entraver l’accomplissement de son rêve.

Dynamique : Elle ne prend pas en considération les avertissements de Monsieur Weber et finit par construire sur cet oued son immeuble qu’elle lègue à son fils après sa mort en lui faisant promettre de ne jamais s’en défaire. Ce dernier tient sa promesse par intérêt mais ses enfants finissent par le vendre à un docteur d’Indochine qui tentait de trouver le soleil, la chaleur, les couleurs, le parfum loin, de la neige et le froid de sa région natale. Mais voulait renouer avec ses racines, il décide de le revendre à qui il revient de droit : aux véritables habitants de cette terre ; aux aborigènes : à Aïcha sa patiente depuis toujours.

Résolution : Aïcha finit par récupérer l’immeuble de Mme Boissier mais un sentiment de tache inachevée s’installe : l’oued n’est toujours pas là.

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Etat final : Le rêve de Mm Boissier s’effondre et l’oued resurgit des entrailles de la terre pour reprendre son droit de cité au plus grand bonheur d’Aïcha qui meurt après avoir transmis l’histoire et la mémoire de son peuple.

Si nous suivons plutôt l’histoire d’Aïcha et des autres personnages mis en scène parallèlement ; des personnages originaires du pays qui revendiquent leur droit de vivre, de posséder et de jouir de leur terre natale ; l’histoire collective de ces aborigènes, nous obtiendrons le schéma quinaire suivant légèrement différent du premier :

Etat initial : Djaffar qui débarque d’Andalousie par hasard sur une rive inconnue et déserte, découvre l’oued et rencontre des lionceaux. Ils construisent tous ensemble un monde de bonheur près de l’oued, espace de liberté. Ils cohabitent harmonieusement. Complication : L’arrivée intempestive de Mme Boissier et le projet de la construction d’un immeuble sur l’oued interrompt cette harmonie initiale.

Dynamique :

- Mme Boissier construit un immeuble citadelle et étouffe le cours normal de l’oued. - Grand-père descendant de Djaffar raconte l’histoire de Djaffar et des lionceaux à sa

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