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Économie Poursuivre

Dans le document Histoire Géographie. Géographie (Page 111-119)

le développement du groupe en diversifiant les activités

© Éditions Magnard,2006

se déploie. Elle devient alors constitutive de l’économie et de la société locale et révélatrice d’un trait courant des économies régionales. Dans un second temps, la culture du maïs est envisagée à plus petite échelle. Il s’agit de montrer une filière qui intègre des acteurs nombreux, publics ou privés, touchant à tous les secteurs et dépen-dante d’un marché mondialisé. Enfin la question du maïs est placée au cœur des problématiques actuelles de l’agri-culture, mais aussi d’autres secteurs, à savoir le débat de fond entre rentabilité économique et enjeux à plus long terme de préservation des ressources et des écosystèmes.

• Approfondissement ou étude de cas? Quelques pistes pour organiser l’articulation du sujet d’étude avec les leçons.

Le sujet est proposé en approfondissement dans le prolongement des leçons 1 et 4 : Quels sont les facteurs de localisation de la maïsiculture ? Quels sont les acteurs de la filière ? Quelles menaces pèsent sur la filière et ses localisations ?

En étude de cas,le sujet peut permettre d’annoncer les principales problématiques : La maïsiculture s’est largement diffusée hors de son « berceau » aquitain : Quelles sont les grandes mutations de l’espace économique français ?(leçon 1, p. 184-185) ;la recherche scientifique, la PAC, le déve-loppement de la filière à toutes les échelles ont entraîné la diffusion de la maïsiculture : Quels sont les principaux facteurs d’évolution des localisations des activités ?(leçon 2, p. 186-187 ; leçon 3, p. 188-189 ; leçon 5, p. 192-193) ; la recherche d’une agriculture durable, la sensibilisation aux risques pèsent sur l’avenir de la maïsiculture : Comment les préoccupations environnementales interviennent-elles dans la localisation des activités ?(leçon 2, p. 186-187 ; leçon 4, p. 190-191 ; leçon 5, p. 192-193).

– Présentation des documents

Doc. 1 :Ce paysage témoigne de l’importance de la maïsi-culture en Aquitaine, notamment dans les Landes où elle peut-être pratiquée dans de grandes clairières. Elle rend compte aussi du recours à l’irrigation, indispensable l’été, ici sous forme circulaire à partir d’un forage dans la nappe phréatique. Dès l’étude de ce paysage le lien entre culture et industrie est posé.

D’après le recensement agricole 2000 la production de maïs grain dans les landes est passée de 720 000 t à 1 320 000 t entre 1980 et 2000 (maximum 1 390 000 en 1996) ; les surfaces de 122000 ha à 130 000 ha (maximum 154 000 en 1988).

Doc. 2 :Longtemps seul foyer maïsicole, l’Aquitaine est aujourd’hui une terre où le maïs tend vers la monoculture.

Le poids de l’irrigation est croissant et pose la question des effets sur l’environnement (voir la 3epartie du sujet d’étude, Une filière en question). Le document ajoute aussi une pièce à la filière avec l’élevage des volailles.

Doc. 3 : Situé à l’embouchure de l’Adour, à égale distance des ports de Bordeaux et de Bilbao (Espagne), le port de Bayonne est le 9eport français avec un trafic

1. Le maïs en Aquitaine,

p. 206-207

annuel de 4 millions de tonnes. C’est le débouché de la première région maïsicole européenne. 420 000 tonnes ont été exportées en 2005 mais ce chiffre est soumis à de forte variations annuelles (baisse de 24 % due à la mauvaise récolte de l’été 2003 liée à la canicule).

Doc. 4 :Agralia est une entreprise de négoce agricole.

Elle brasse un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros et travaille avec 4 000 clients locaux : les exploitants agri-coles. Elle fournit des semences, des engrais et des produits phytosanitaires. Enfin elle dispose de capacités de stockage qui permettent de répondre aux mouvements du marché. 95 % de la collecte porte sur des surfaces en maïs avec trois vocations principales : exportations communautaires 60 % ; amidonnerie 17 % ; alimentation animale régionale 23 %.

Doc. 5 :La carte révèle la forte implantation de culture du maïs dans les Landes en particulier dans la vallée de l’Adour. C’est dans les plaines, que se trouvent en majorité des systèmes intensifs basés sur une quasi mono-produc-tion du maïs. La tendance est à la diminumono-produc-tion du nombre des exploitations alors même que leur surface augmente.

Doc. 6 :Maïsadour est un autre acteur de la filière en Aquitaine. L’entreprise est issue d’une coopérative céréalière créée en 1936 pour apporter aux agriculteurs de la région débouchés et innovations techniques ; elle devient le groupe coopératif Maïsadour en 1973. Depuis 1962, elle est spécialisée dans la production et surtout la sélection de semences. Elle réalise également des productions animales, des productions de nourriture pour l’élevage, gère des points de ventes de matériel agricole, etc. C’est un groupe à implantation européenne.

– Réponses aux questions

1.La contrainte principale, sur des sols favorables est celle de l’eau et des besoins importants de la plante en parti-culier durant sa période de maturation l’été qui coïncide avec les faibles pluviométries.

2.Trois étapes sont à identifier : les débuts de la culture au XVIIe siècle sous l’influence du port de Bordeaux et de son commerce avec le Nouveau Monde ; l’expansion à des fins autarcique sous le Premier Empire en réponse au Blocus anglais et enfin le développement rapide depuis les années cinquante avec les premières productions des hybrides. On pourrait également souligner le développe-ment récent du maïs irrigué encouragé par la PAC.

3.Le maïs est devenu la culture dominante à la fois en raison d’aptitudes naturelles et surtout parce qu’une filière économique complète existe en Aquitaine, qui offre aux exploitants, sur place, l’ensemble des services néces-saires au développement de l’agriculture productiviste : fourniture de matériels, de semences et d’intrants, capacités de stockage et de transport, ouverture sur les marchés extérieurs.

4.Outre les exploitants agricoles eux-mêmes, la filière du maïs en Aquitaine est un des grands pourvoyeurs d’em-plois par l’étendue de ses activités. En amont se trouvent toutes les activités de services aux exploitations en terme © Éditions Magnard,2006

d’approvisionnement : semences, matériel, produits phyto-sanitaires ; en aval se développent toutes les activités nécessaires à la valorisation du maïs (amidonnerie, industrie de transformation) au stockage ou à la commer-cialisation. Initialement regroupées en coopérative, les entreprises qui gèrent ces différentes étapes sont devenues des entreprises capitalistes classiques.

5.Si la culture du maïs en Aquitaine a des origines à la fois historiques et naturelles liées à une situation climatique favorable, elle tire son importance d’une évolution écono-mique récente. Elle doit en effet son développement à l’im-plantation régionale de structures de services nécessaires à l’agriculture moderne dès les années trente. Elle le doit surtout à la capacité qu’ont eu ces acteurs du dévelop-pement à intégrer les évolutions scientifiques et techno-logiques des années 1950 (les hybrides) et à rechercher une dimension internationale aujourd’hui incontournable.

– Présentation des documents

Doc. 7 :45 % des 3 millions d’hectares de maïs sont destinés à la production de fourrage consommé sur l’ex-ploitation par les troupeaux (vaches laitières, viandes). 55%

ont d’autres utilisations industrielles (alimentaires ou non alimentaires) dont le document donne quelques exemples.

On peut utiliser un document plus ludique pour aborder cette question : « Bonjour je m’appelle Régis, j’ai 31 ans et je consomme du maïs depuis ma plus tendre enfance.

Ça a commencé dès le biberon puisque j’avais développé une allergie au lait de vache et au lait de soja. » Source : http://www.maisadour-semences.com/environnement.htm Doc. 8 :La carte (en milliers d’hectares cultivés par dépar-tement) montre la spécialisation de l’Ouest (Aquitaine, Pays-de-Loire, Bretagne : 40 % du maïs français), et la diffu-sion du maïs vers d’autres espaces autrefois destinés au blé ou à d’autres cultures industrielles. La production fran-çaise de maïs s’élève à 16 millions de tonnes environ, sauf aléas climatiques.

Doc. 9 :André Cauderon, membre de l’académie des Sciences, est un spécialiste de la génétique appliquée à l’agriculture longtemps directeur de recherche à l’INRA.

Le texte met ici en lumière le rôle des progrès scientifiques dans la diffusion de la culture du maïs.

Doc. 10 :Conformément à l’orientation générale de l’éco-nomie française, l’écol’éco-nomie du maïs est tournée vers l’ex-portation et essentiellement vers le marché européen. La concurrence des pays à grande SAU (surface agricole utile) reste forte hors du périmètre communautaire.

Doc. 11 : Appartenant au premier groupe céréalier européen, Champagne Céréales, Champagne Maïs est une entreprise de transformation industrielle du maïs qui travaille 109 000 t de maïs par an. 29 % des produits sont vendus en France, 48 % dans l’Union Européenne et 23 % vers les pays tiers. Les clients sont donc mondiaux : des brasseurs, des fabricants d’ingrédients alimentaires, des

2. La seconde filière céréalière nationale,

p. 208-209

huiliers, des fabricants de snacks et de céréales pour petit déjeuner. 61 % des expéditions sont destinées à l’ali-mentation humaine et 39 % à l’alil’ali-mentation animale.

Doc. 12 : Le document permet de montrer la filière complète en ajoutant à ce qui a été repéré à l’échelle de l’Aquitaine les industries de transformation peu présen-tes dans la région mais fortement développées à l’échelle nationale.

– Réponse saux questions

1.Deux sources principales sont à relever pour expliquer l’extension actuelle de la culture du maïs : le rôle moteur des laboratoires de recherche dans la mise au point des hybrides depuis les années 1950, ce qui a permis d’étendre les cultures à des régions plus froides, ainsi que la multiplicité des débouchés du produit qui a incité à produire plus.

2.Outre l’alimentation animale par le maïs fourrage, le maïs est un composant important de nombreux produits alimentaires (huile, biscottes, confiture..), mais aussi, et de plus en plus, de produits industriels les plus divers (béton, peinture, pneumatique…).

3.La production est essentiellement tournée vers le maïs grain dans le cadre d’une filière commandée par les indus-tries agroalimentaires. Elle est prioritairement tournée vers l’exportation.

4.La mondialisation commande aujourd’hui l’activité maïsi-cole. La moitié de la production dépend des marchés étran-gers. Les exploitations sont intégrées à des systèmes industriels de transformation dont les clients sont dissé-minés sur le globe. La mondialisation est également sensible par la forte concurrence que connaît la France de la part des autres pays producteurs.

5.On repère différents échelons d’acteurs dans la filière du maïs. Au cœur, restent les exploitants agricoles, producteurs de la céréale. Ils ne peuvent désormais réaliser une production rentable qu’avec le secours des industries et des services en amont, notamment le recherche. Leur production est la matière première de groupes industriels d’échelle internationale. L’État, indirectement, par le finan-cement de la recherche publique mais aussi par sa poli-tique commerciale conditionne le destin de ces productions.

– Présentation des documents

Doc. 13 :La photographie montre la confrontation entre forces de l’ordre et Faucheurs volontaires. Il s’agit d’un mouvement de personnes opposées à l’utilisation des organismes génétiquement modifiés en agriculture. En France, il compte 5 000 à 6 000 militants qui agissent par destruction de parcelles d’OGM (organisme généti-quement modifié) au nom du principe de précaution, inscrit dans la charte de l’environnement. Ils reçoivent ponc-tuellement le soutien d’élus locaux qui tentent par arrêté municipal d’interdire ce type de culture. Ils

reven-3. Une filière en question,

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diquent les principes de non-violence et de désobéissance civile et se heurtent aux producteurs, aux laboratoires de recherche et aux multinationales qui réalisent des essais de plein champ en France. (Pour en savoir plus : http://www.monde-solidaire.org/spip/IMG/jpg/mais.jpg) Doc. 14 : Jean-Paul Charvet, professeur à l’Université de Paris X-Nanterre, spécialiste des questions agricoles et alimentaires se fait ici défenseur de la culture des OGM.

Ce texte a été repris par le site de Syngenta, une des multi-nationales les plus en pointe dans la recherche sur les OGM. Il dresse par conséquent un inventaire des avan-tages offerts par cette technologie.

Doc. 15 :Ce dessin de Plantu, publié à la une du Monde en août 2005, outre qu’il pose la question du partage de la ressource en eau en France témoigne de l’acuité du débat durant la sécheresse de l’été 2005, après plusieurs saisons de déficit pluviométrique. Une étude de l’UFC-Que Choisir (2005) dénonce la faiblesse du coût de l’eau qui incite à irriguer et non à économiser la ressource dans les régions les plus concernées.

Doc. 16 :Cet extrait pose le problème de la pollution des nappes phréatiques, ce que viennent confirmer de nombreuses études locales.

Doc. 17 :Le document met l’accent sur le rôle majeur de la politique agricole commune par le système des primes : 1 ha de prairie reçoit au maximum 45 euros de subvention, un hectare de maïs 330 euros, 200 euros de plus s’il est irrigué. Les nouvelles orientations « vers une agriculture durable » devrait remettre à plat ce système.

Doc. 18 :Ce graphique vient confirmer à échelle natio-nale ce qui a pu être observé à échelle de l’Aquitaine sur la part majoritaire du maïs dans les prélèvements en eau de l’agriculture.

– Réponses aux questions

1.Trois avantages sont présentés. D’abord un avantage économique en terme de rendement donc de rentabilité des exploitations agricoles. En second lieu, un avantage technique par la capacité d’adaptation des variétés trans-géniques aux besoins des industries. Enfin, réponse aux critiques actuelles, la science semble en passe de produire des maïs moins gourmands en eau et en produits phytosanitaires polluants.

2.La culture du maïs pose le problème du partage de la ressource en eau des sociétés (disponibilité mais aussi partage des coûts de traitement). Le maïs est la première production en terme de surfaces irriguées : presque 60 % de la consommation agricole totale. Cette forte consom-mation est liée au rythme de croissance de la plante qui nécessite beaucoup d’eau l’été, période de moindre pluvio-sité. Par ailleurs, la question de l’eau est aussi celle de la pollution des nappes par une culture qui est fortement consommatrice d’engrais et de pesticides, sans assurer de protection des sols et donc des nappes l’hiver.

3.L’Union européenne est un acteur majeur de la filière maïs par la Politique agricole commune. La forte crois-sance des surfaces en maïs est à rapprocher de la réforme

de 1992 qui avantage les surfaces irriguées ; le maïs étant grand consommateur d’eau, il en est un des principaux bénéficiaires. Le changement amorcé en 2003 par la dernière réforme en date pourrait bien remettre en cause cet avantage avec la prise en compte du critère envi-ronnemental.

4. Le débat est d’abord économique autour du choix agricole entre agriculture productiviste et agriculture durable. La société civile s’est également emparée du sujet par le biais d’associations de défense de l’envi-ronnement qui font du maïs le symbole des OGM et des pratiques nuisibles aux écosystèmes dans leur lutte pour un autre développement.

5.Sous l’effet de l’opinion publique et des associations de défense de l’environnement, les débats de société actuels portent de plus en plus sur la nécessité de préser-ver les écosystèmes. Cette tendance profonde rencontre également une réflexion économique qui vise à faire préva-loir un développement durable. Dans ce cadre, le maïs est un enjeu important. D’un côté les exploitants agricoles, mais aussi toute une filière industrialo-tertiaire, porteuse d’em-plois y voient une plante susceptible d’assurer la rentabi-lité économique au prix de choix productivistes ; d’un autre côté, consommateurs et associations stigmatisent cette culture, consommatrice d’eau et génératrice de pollutions.

BIBLIOGRAPHIE

– Cf. supra les ouvrages consacrés à l’agriculture – « Les OGM, richesses et servitudes »,TDC, n° 829, CNDP, février 2002

SITESINTERNET

– Pour la filière en Aquitaine : http://www.aquitaina-gri.org/ ; http://www.landes.chambagri.fr/ ; http://www.maisadour.com/ ; http://www.ports-basques.com/ports/bayonne/

– Le site de l’Association générale des producteurs de maïs : www.agpm.com/

– Le site du Groupement national interprofessionnel des semences, premier groupe céréalier européen : http://www.gnis.fr/ http://www.champagne-cereales.com/

– Pour le débat sur les OGM et plus généralement sur les questions environnementales : http://www.amis-delaterre.org ; le site des Faucheurs volontaires : http://www.monde-solidaire.org/spip/ ;

http://www.ogm.org/ ; le site de planète bleu info : http://eau.apinc.org/.

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Les pages Méthode du thème

Identifier le document

– La station de Mimizan est située sur la côte Aquitaine dans le département des Landes.

– La photographie est une vue aérienne oblique.

– La photographie a été prise en été. La plage est fréquen-tée par les touristes.

Analyser et exploiter le document

– Le 1erplan montre le cordon littoral. Le 2eplan présente la station balnéaire construite dans les années 1960 de part et d’autre du Courant de Mimizan. Enfin, la forêt des landes, formée de pinèdes, occupe le 3eplan.

– C’est un paysage d’aménagement littoral touristique.

– Plages de sable fin sur plusieurs dizaines de kilomètres, air vivifiant, forêts de pins maritimes attirent les touris-tes en quête d’activités sportives. Petite station, Mimizan a su préserver un cadre de vie paisible.

– Pour accueillir les touristes a été construite une station balnéaire dans les années 1960. La photographie aérienne ne permet pas de distinguer les aménagements balnéaires ou équipements de loisirs.

– L’océan représente un premier danger : la baignade y est rendue dangereuse par de puissantes lames de fond et de violents courants. Il faut aussi préserver le littoral de la construction immobilière.

Identifier le document

– La carte couvre un espace plus vaste (au moins 15 km vers l’intérieur d’après l’échelle) et apporte davantage de précisions (espaces naturels et aménagements).

– D’après les indications de la carte, environ 6 km séparent Mimizan-Plage de Mimizan-Bourg par la route.

– La légende n’est pas présente ce qui gêne la lisibilité de la carte.

Réponses aux questions,

p. 213

Réponses aux questions,

p. 212

Analyser et exploiter le document

– La commune de Mimizan s’est développée entre mer et forêt. Les pointillés de couleur rouge représentent le massif dunaire, les pointillés bleus, la plage de sable qui peut être couverte par la mer par rapport au niveau moyen (0).

– Le tourisme et l’exploitation de la forêt sont les activi-tés principales. L’agriculture peut exister dans les clai-rières.

– Mimizan-Plage dépend de la commune de Mimizan. Le bourg plus ancien se présente plutôt sous la forme de village en tas, plus ramassé. La station, nouvellement construite, a adopté un plan géométrique et s’étire le long du front de mer et de la route départementale 626, aménagée en voie rapide qui permet d’y accéder.

– Mimizan est un village plus ancien doublé d’une station plus récente.

– Située sur le littoral atlantique, à proximité de la forêt, la station de Mimizan propose un environnement séduisant.

Mimizan invite à la baignade, à la pratique d’activités nautiques (surf, planche à voile, voile...) sur l’océan mais aussi sur le lac d’Aureilhan. Balades à pied, en VTT, à cheval sont aussi proposées en forêt. Il a fallu aménager : base nautique, pistes cyclables, centres équestres.

Croiser les informations fournies par les deux documents

La côte landaise offre des ressources touristiques variées.

Les informations apportées par la photographie : Belles plages, forêt landaise. Les informations apportées par la carte : Lac d’Aureilhan, pistes cyclables, maison forestière.

– Les causes et les conséquences du dédoublement de Mimizan.

Les informations apportées par la photographie : Aménagement récent d’une station en bord de mer. Station très fréquentée l’été. Les informations apportées par la carte : Mimizan est situé à 6 km de la côte. Le dédou-blement par l’aménagement d’une station en bord de mer, reliée par une voie rapide au village ancien, a permis de diversifier les activités touristiques en alliant les ressour-ces balnéaires à celles du tourisme vert.

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Cordon de dunes littorales

Forêt des Landes

Littoral de type « landais » : structure très discontinue, avec dédoublement des sites résidentiels traditionnels.

Étang

Route

Ville ancienne et doublement récent (ex. : Mimizan et Mimizan-Plage)

Les pages Horizon Bac du thème

• La première partie de l’épreuve écrite évalue la capacité des candidats à cerner une question et son intérêt historique ou géographique. Le candidat doit être en mesure, à partir du libellé, de formuler une problé-matique à la fois simple et pertinente. Dans cette optique, les quatre questions proposées, en exemples traités ou en exercices, abordent quelques unes des grandes problématiques du thème 2 : la reconversion économique (question traitée 1); la politique d’équipement et d’aménagement du territoire (question traitée 2); la poli-tique d’aménagement tourispoli-tique (question à traiter 1a); la déprise et la reconversion agricoles (question à traiter 1b); les mutations récentes des localisations industrielles (question à traiter 2).

•Cette épreuve a également comme finalité de mesurer le degré de connaissance d’une question, c’est-à-dire la capacité à mettre en relation des données étudiées durant le déroulement complet de la séquence consacrée au thème 2. Les sources données pour chaque question visent à inciter les élèves à se référer de façon raison-née, avec une problématique précise, à l’ensemble des leçons. Il s’agit enfin pour le candidat de produire un écrit de qualité, c’est-à-dire une réponse courte mais organi-sée. Les deux exemples traités offrent une piste d’or-ganisation par thèmes : question traitée 1: reconversion des régions industrielles ; reconversion des régions agri-coles ; question traitée 2: la Politique agricole commune ; la politique d’aménagement du territoire.

Localisez la ville de la Grande-Motte

•Les pistes proposées pour « cerner la question » incitent l’élève à relier le sujet de la localisation de la Grande-Motte à celui plus large des régions touris-tiques. Il peut retrouver dans la leçon 5la notion de

« ressource » : la Grande-Motte combine la situation sur le littoral et les avantages du climat méditerranéen. Dans cette même leçon sont également traitées les politiques d’aménagement qui ont permis la valorisation des ressources du patrimoine naturel : infrastructures de transport et équipements nécessaires à l’économie touristique (hébergements, structures de loisirs).

• Une réponse possible :La Grande-Motte est une ville de la région Languedoc-Roussillon, située dans la Petite Camargue. Proche de Montpellier, elle est située sur le littoral méditerranéen et bénéficie d’un climat chaud et sec en été. Créée au milieu des années 1960, elle est l’un des symboles des grandes opérations régionales d’aménagement du territoire français.

Le développement du tourisme de masse durant les années de la prospérité fait du patrimoine naturel du littoral

Questions à traiter,

p. 215

Questions traitées,

p. 214

Sud une ressource essentielle. L’État se lance dans une politique d’équipement et de construction. Les voies auto-routières permettent une desserte rapide en prove-nance de Paris ou des pays du Nord de l’Europe. La ville, novatrice dans sa conception en grands immeubles, est construite en intégrant les hébergements et les services nécessaires à l’activité touristique.

Localisez le Jura.

Les pistes proposées pour « cerner la question » incitent l’élève à la réflexion qui met en jeu un espace qu’il faut délimiter et définir avec précision. C’est l’opportunité de réfléchir sur la notion complexe de région qui peut être administrative, naturelle mais qui n’a de sens géogra-phique qu’en tant qu’unité socio-spatiale différenciée. Plus simplement, le sujet permet d’aborder la notion de déprise économique. La comparaison des différentes cartes-clés, p. 180-183montre un Jura qui glisse d’une agriculture traditionnelle d’élevage et d’une industrialisation diffuse à une orientation plus touristique.

• Une réponse possible: Le département du Jura, qui tire son nom du massif montagneux à la charnière entre France, Allemagne et Suisse, est l’un des départements qui composent la région Franche-Comté. C’est donc une région de moyenne montagne qui culmine à 1 720 m d’altitude en périphérie Est du territoire français et s’abaisse en plateaux vers l’Ouest.

Le Jura dispose d’atouts indéniables : la proximité de l’espace européen, de la métropole lyonnaise, du Rhône comme du Rhin. Les autoroutes A 36 et A 39 permettent une facilité de liaison vers l’Allemagne et vers les grandes métropoles françaises. Toutefois l’absence de métropole de taille nationale a longtemps cantonné cet espace dans une activité restreinte : agriculture tournée vers l’élevage bovin et industrie diffuse en milieu rural. Récemment le Jura bénéficie du développement des nouvelles formes de tourisme, tourisme hivernal et tourisme vert estival.

Peut-on déterminer une période à partir de laquelle la localisation des activités industrielles connaît de fortes mutations ?

Les pistes proposées pour « cerner la question » incitent l’élève à la réflexion sur les rythmes mais également sur les causes des évolutions des localisations industrielles.

Les trois leçonscitées en référence, mais également le sujet d’étude sur l’industrie automobile, permettent de recenser les causes des évolutions des localisations indus-trielles : déclin de l’importance des ressources naturel-les et de la quantité de main-d’œuvre dans le choix des implantations, poids croissant des technologies pour produire et transporter, ouverture de l’économie nationale sur l’Europe et sur le monde, tertiarisation de l’économie et politique volontariste d’aménagement. Ces muta-tions donnent aux littoraux, aux grandes aggloméramuta-tions et aux régions transfrontalières un attrait croissant pour l’industrie.

•Une réponse possible :Issue de la première révolution industrielle, la géographie de l’industrie en France s’est longtemps confondue avec les régions du Nord et de l’Est, © Éditions Magnard,2006

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