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MACO Ensemble d’équivalences

É VALUATION DE L ’ APPARIEMENT

Notre méthode d’appariement ne garantit pas que tous les couples calculés sont justes, c’est-à-dire que les objets sont bien appariés. Le critère de distance par exemple peut conduire à sélectionner plusieurs candidats, or un seul candidat correspond à l’objet homologue, lequel n’est d’ailleurs pas nécessairement le candidat le plus proche. Inversement, la distance fixée peut être trop courte pour sélectionner l’objet homologue et le lien calculé laissera supposer qu’une erreur de complétude ou d’excédent réside dans une des bases.

Pour évaluer le taux d’erreur introduit dans l’ensemble des couples d’appariement calculés, nous avons sélectionné au hasard un échantillon de 124 correspondances et déterminé si celles-ci étaient justes. Nous avons pu détecter interactivement 8% d’erreurs d’appariement.

Dans l’optique d’automatiser cette évaluation, nous avons alors décidé de mettre en œuvre une seconde méthode d’appariement automatique, celle proposée par [Devogele 1997] dans le cadre de sa thèse. Nous avons recalculé tous les couples de ronds-points et comparé les résultats des deux appariements. Les couples présentant la même réponse ont été jugés certains, les autres ont été qualifiés d’incertains.

La méthode proposée par [Devogele 1997] et redéveloppée dans la plate-forme OXYGENE par Sébastien Mustière est fondée sur d’autres critères que ceux retenus dans notre algorithme d’appariement. C’est une méthode plus complexe qui s’applique à l’ensemble du graphe routier et qui exploite en particulier les relations topologiques entre ses éléments. Cette méthode est exposée en annexe 3. La figure 111 illustre le processus dans son ensemble.

L’appariement mené en utilisant la méthode de [Devogele 1997] donne des résultats un peu moins bons que ceux obtenus avec la première méthode. Ceci s’explique par le fait que le processus de [Devogele 1997] est capable de traiter davantage de carrefours complexes (il permet par exemple d’apparier des pattes d’oie) mais n’est pas adapté spécifiquement aux ronds-points. Les erreurs d’appariement commises ne sont pas toujours les mêmes que celles obtenues avec notre méthode. Nous illustrons quelques exemples de correspondances erronées en figure 112.

Figure 111. Processus d’appariement des graphes routiers de la BDCarto et Géoroute (Source : [Devogele 1997]).

Figure 112. Résultats d’appariement selon les deux méthodes utilisées.

Les deux premiers exemples montrent que le calcul des liens 1-n n’est pas toujours efficace en suivant la méthode de [Devogele 1997]. La création d’un objet

Géoroute BDCarto Superposition Appariement

(notre méthode) (méthode de Devogele) Appariement

Ex1 Ex3 Ex4 erreur erreur erreur erreur Ex2 Ex5

rond-point surfacique rend le calcul des correspondances plus simple et souvent plus juste, surtout lorsque l’objet non détaillé intersecte le polygone.

Le troisième exemple illustre également une erreur dans le couple calculé par la deuxième méthode mais ce type d’erreur est relativement rare. Elle semble même étonnante car l’appariement est réalisé avec un nœud incomplet alors que le nœud qui aurait dû être choisi est complet. On dit que le nœud est complet dans le processus de [Devogele 1997] si chaque tronçon communicant du nœud de la BDCarto s’apparie au moins avec un tronçon communicant de Géoroute. Dans ce cas-ci, il est probable que tous les nœuds aient été jugés incomplets lors du processus et, de ce fait, c’est le nœud le plus proche qui a été choisi. Ceci peut s’expliquer par l’écart angulaire trop important entre deux tronçons homologues. Si l’écart angulaire dépasse un certain seuil (paramètre de l’appariement), les tronçons ne sont pas pré-appariés et ceci a des conséquences sur la qualification des nœuds lors de la validation de l’appariement. L’exemple suivant illustre une erreur d’appariement dans la première méthode. Cet erreur intervient en raison d’une erreur sémantique d’un nœud dans Géoroute. En principe, si le nœud de Géoroute non apparié (celui à la pointe du triangle qui aurait dû être choisi) avait été bien codé en rond-point simple, le nœud aurait été sélectionné pour être candidat à l’appariement. Dans ce cas, le nœud est codé en intersection simple et, de ce fait, il n’a pas été pris en compte dans le calcul des correspondances. Seuls les objets ronds-points sont sélectionnés pour l’appariement dans la première méthode. Dans le processus de [Devogele 1997], tous les nœuds routiers sont par contre exploités. De ce fait, les objets ont été bien appariés dans ce cas (le nœud étant complet). Ceci montre que la prise en compte de l’ensemble des nœuds routiers rend possible l’appariement de ronds-points dont la sémantique est erronée (incohérence). Mais l’exemple 3 montre également que la sémantique (quand elle est exacte) permet aussi d’éviter des erreurs d’appariement. Cette sémantique n’est pas exploitée dans la méthode de [Devogele 1997]. En fait, nous pensons qu’en couplant les deux méthodes (donc en exploitant tous les nœuds routier, la représentation surfacique des ronds-points, la sémantique des nœuds et les relations topologiques entre les éléments du graphe), le processus d’appariement serait sensiblement plus performant.

Pour conclure, il existe des cas où il est difficile de considérer qu’une des deux méthodes d’appariement a tort bien que les résultats soient différents. C’est ce qui apparaît pour le dernier exemple. D’un point de vue topologique, l’appariement de [Devogele 1997] est juste et donc la correspondance peut être jugée exacte. Mais le lien défini dans la première méthode pourrait également être validé en considérant que le nœud de la BDCarto représente les deux nœuds et le tronçon du carrefour dans Géoroute.

Rappelons que la méthode de [Devogele 1997] a été exploitée dans le but d’évaluer les correspondances calculées avec notre méthode et de détecter les éventuelles erreurs d’appariement. Dans ce sens, tous les couples d’appariement définis dans les deux méthodes ont été comparés automatiquement et les différences ont été notifiées. Un attribut « comparaison des méthodes d’appariement » a été défini à cet effet dans la classe CoupleAppariement.

Au total, 690 couples ont été calculés. Parmi ceux-ci, 613 couples sont identiques dans les deux appariements (89%) contre 77 couples différents. Nous avons fait le choix de ne garder que les couples identiques pour la suite du processus bien que dans la liste des couples incertains, beaucoup d’entre eux soient justes (ceux définis par notre méthode). La répartition des couples retenus est donnée dans le tableau ci- dessous. La suite du processus est consacrée au contrôle inter-bases.

Tableau 4. Couples d’objets appariés retenus Nature du couple Nombre de couples

Lien 1-1 255 couples 16 1 80 158 Lien 0-1 354 couples 40 314 Lien 1-0 4 couples 3 1

E.3.7 C

ONTROLE INTER

-

BASES

Le contrôle inter-bases a pour objectif d’étudier la cohérence inter- représentations. C’est à ce niveau que nous avons classé l’ensemble des correspondances calculées en incohérence et en équivalence en analysant conjointement les représentations des deux bases. Il s’agit de la 4ème étape de la

méthode MECO.

E.3.7.1 DEVELOPPEMENT D’UNE BASE DE REGLES ISSUES DES SPECIFICATIONS

Pour mener ce contrôle, des connaissances sur les bases ont été utilisées comme ce fut le cas aux étapes précédentes. Les premières règles que nous avons développées ont été déduites des spécifications. Les spécifications relatives aux ronds- points sont suffisamment claires et exhaustives dans les documents. De ce fait, nous avons pu écrire les règles manuellement. Celles-ci ont été introduites par la suite dans le système-expert (cf. E.3.3. - étape d’analyse des spécifications).

BDC Géo BDC Géo BDC Géo BDC Géo Géo BDC Géo BDC BDC GéoGéo BDC