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À quoi renvoie le mot « talisman GKÃUDژí » (tuoluoni fu 䰔㕙ሐヺ ) ?

Dans le document 7. Destinées individuelles et planètes (Page 26-34)

Pour en revenir à Ch.lvi.0033, à droite de la peinture, sous les SRUWUDLWVGH0HUFXUHHW.HWXȴJXUHQWGHVV\PEROHVWDR±VWHV¢OȇHQFUH rouge. À gauche, une prière explique que « ce talisman est un talis-manGKÃUDژí ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous pensons que c’est l’œuvre dans son intégralité, soit le texte et les portraits de Mercure et Ketu, qui est un talismanGKÃUDژí.

Les talismans taoïstes sont des symboles théologiques riches. Ils reposent essentiellement sur les concepts du yin et du yang, des cinq éléments, des cinq directions, des trois pouvoirs, des hexagrammes, des rameaux célestes (tiangan ໽ᑆ) et des branches terrestres (GL]KLഄᬃ), ainsi que sur des concepts philosophiques taoïstes.

Ces symboles peuvent se composer de pictogrammes, de caractères redoublés ᕽ᭛, de caractères en \XQ]KXDQ䳆㆚, de signes rappe-lant les hexagrammes et d’autres formés à partir de différents types d’écrit déformés ou décomposés63. Les symboles figurant Ŵ2SYWGMXSRWMGMPEVIXVERWGVMTXMSRHI(IRK;IROYER䛻᭛ᇀ(YRLYERKXMER[IRPMJE[IR\MER jijiao ᬺ✠໽᭛Ლ⊩᭛⥏䔃᷵8VEZEMPHIGSQTMPEXMSRIXHIVʣZMWMSRHIWGEPIRHVMIVWIXHIW HSGYQIRXWEWXVSRSQMUYIWHI(YRLYERK2ERNMRK.MERKWYKYNMGLYFERWLIT ,ES 'LYR[IR䚱᯹᭛=MRKGERK(YRLYERKWLILYMPMWLM[IR\MERWLMPY㣅㮣ᬺ✠⼒᳗⅋৆

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sur Ch.lvi.003 peuvent sembler à la fois longs et compliqués, mais reprennent certains des éléments décrits ci-dessus. On peut notam-ment reconnaître des versions déformées des caractères er Ѡ, fei 䴲, san ϝ, yi Э, men 䭔, hu ᠊, SLQJᑇ, an ᅝ, shen ⼲, ri ᮹, yue

᳜, shan ቅ, shi ⷇, kou ষ, tong ৠ, ye г, shangϞ, TLϗ, li 䞠, ཇ, etc., ainsi que des pictogrammes renvoyant à la Grande Ourse et aux Cinq planètes. Bon nombre de ces méthodes d’assemblage tirent leur origine ou sont observables dans les caractères tracés sur des vases funéraires conjuratoires, comme le caractère Ѡ tracé à l’encre rouge sur un vase de la famille Cao exhumé d’une tombe datant des Han à Huxian ᠊㏷ dans le Shaanxi 䰱㽓, et le caractère ϝ sur celui trouvé dans une tombe de la dynastie des Han orientaux (25-220) à Luoyang ⋯䱑 dans le Henan ⊇फ64.

Il est possible de suivre différentes traditions de recherche pour étudier un document religieux, comme par exemple la tradition de l’histoire de l’art. Mais se cantonner à cette approche peut se révéler problématique. Un des dangers serait de ne s’intéresser qu’à l’icono-logie et de délaisser les autres aspects des objets étudiés. Du point de vue de l’histoire sociale des religions, Ch. lvi.003 se compose de peintures de divinités et d’une prière. Il peut donc être décrit comme un document présentant images et incantations visant à favoriser la fortune et à conjurer le mauvais sort. Il illustre surtout la rencontre entre rituels tantriques, GKÃUDژí et talismans taoïstes.

Un autre document, proche par la date de Ch.lvi.0033, lui est comparable de par sa structure et sa fonction. Il s’agit d’une feuille xylographiée intitulée )RVKXRSXELDQJXDQJPLQJ\DQPDQTLQJMLQJ FKLVKHQJ VLZHL UX\L EDR\LQ [LQ ZXQHQJVKHQJ ]RQJFKL GDPLQJZDQJ

GDVXLTLXWXROXRQLԯ䁾᱂䘡ܝᯢ✄僬⏙⎼➒ⲯᗱᚳབᛣᇊॄᖗ⛵㛑

ࢱ㐑ᣕ໻ᯢ⥟໻䱼∖䰔㕙ሐ'KÃUDژíGH0DKÃSUDWLVDUÃ pour faire court). Elle a été imprimée pendant la dynastie des Song (1005 de notre ère) et exhumée d’une pagode du temple Ruiguang ⨲ܝ de Suzhou 㯛Ꮂ (Fig. 3).

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Fig. 3 'KÃUDژíGH0DKÃSUDWLVDUÃԯ䁾᱂䘡ܝᯢ✄僬⏙⎼➒ⲯᗱᚳབᛣᇊॄ

ᖗ⛵㛑ࢱ㐑ᣕ໻ᯢ⥟໻䱼∖䰔㕙ሐ, musée de Suzhou [Suzhou bowuguan 㯛 Ꮂम⠽仼].

On y voit, au milieu, Bouddha et les Neuf luminaires ; sur les côtés, les vingt-huit constellations et le dieu Lishi ; le reste de la feuille est couvert de GKÃUDژí en sanskrit et le bas de la page de

prières en chinois65. Michel Soymié avance que l’image n’a rien à voir avec la GKÃUDژí66, qu’il s’agit d’éléments distincts. Jean-Pierre Drège est de son avis67. Pour Ma Shichang 侀Ϫ䭋, les mandalas du GKÃUDژí GH 0DKÃSUDWLVDUÃ SHXYHQW ¬WUH ȴJXUDWLIV 6XU OȇLPDJH OH ERXGGKD7HMDSUDEKÃ&KLVKHQJJXDQJIR➒ⲯܝԯ) est entouré par les divinités correspondant aux Neuf luminaires, les douze signes du zodiaque et OHVYLQJWKXLWFRQVWHOODWLRQV/ȇDXWHXUGHFHPDژ٠DOD HQIDLVDQWȴJXUHUHQVHPEOHXQHYHUVLRQFKLQRLVHGXGKÃUDژí et une UHSU«VHQWDWLRQGXERXGGKD7HMDSUDEKÃDSURGXLWXQHYHUVLRQGHFH PDژ٠DOD à même de répondre à des besoins locaux68. Pour Li Ling ᴢ㖢, il s’agit d’un exemple de confusion iconographique. Pendant OD G\QDVWLH GHV 6RQJ GH QRPEUHXVHV WUDGXFWLRQV GX GKÃUDژí GH 0DKÃSUDWLVDUÃIXUHQWHIIHFWX«HVFHTXLHQFRPSOH[LȴDFRQVLG«UDEOH-ment les élé0DKÃSUDWLVDUÃIXUHQWHIIHFWX«HVFHTXLHQFRPSOH[LȴDFRQVLG«UDEOH-ments iconographiques. Ajoutons à cela la rencontre qui eut alors lieu entre le bouddhisme, le taoïsme, le bouddhisme tan-WULTXHHWOȇDVWURORJLHHWOHIDLWTXHOHFXOWHGXERXGGKD7HMDSUDEKÃ était très populaire ; des éléments furent ainsi ajoutés a posteriori à ces mandalas, ce qui déboucha sur des scènes comme celles où VHF¶WRLHQWGHVGLHX[GXGKÃUDژíGH0DKÃSUDWLVDUÃHWOHERXGGKD 7HMDSUDEKÃ69. Chen Wancheng soutient quant à lui que le texte et

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Cahiers d’Extrême-Asie T:SMVRSXVIGSQTXIVIRHYMR(YRLYERK\YINMOER

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㍧ⱘ⌕㸠㟛೪ڣ0ETSTYPEVMXʣIXPIWMQEKIWHYHLʷVE˴˝HI1ELʷTVEXMWEVʷMRTangdai guojia yu diyu shehui yanjiu ૤ҷ೟ᆊ㟛ഄඳ⼒᳗ⷨおÉtudes sociales sur le pays et les localités pendant la dynastie Tang=ER=ES^LSRKಈ㗔ЁHMV7LERKLEM7LERKLEMKYNM GLYFERWLIT

l’illustration dépassent largement la traduction originelle et sont le résultat d’un mélange avec les croyances populaires liées au boudd-hisme tantrique. L’auteur a dû vouloir croiser les connaissances religieuses rudimentaires des populations et l’aspect utilitaire des croyances en mélangeant les dieux et les textes les mieux connus du plus grand nombre sur un seul et même document. Tant que les croyants étaient persuadés que ce papier pourrait leur porter chance et les protéger du malheur, le but premier de l’impression était atteint. Le fait que l’illustration n’entretienne aucun lien avec le texte montre d’autant mieux sa puissance religieuse et sa diffusion au sein de la société70.

Pour résumer, les théories présentées ci-dessus énoncent soit TXHOȇLPDJHȴJXUDQWVXUFHGRFXPHQWQȇHQWUHWLHQWDXFXQOLHQDYHF le texte, soit que les différents éléments iconographiques dont elle se compose sont un assemblage utilitariste. Nous nous propo-sons d’examiner d’autres explications possibles. Ces images sont rarement de simples illustrations des textes religieux. En effet, nom-breuses sont les illustrations de textes bouddhistes (bianxiang 䅞 Ⳍ¢QȇHQWUHWHQLUDXFXQOLHQDYHFOHWH[WHRUOHWH[WHGXGKÃUDژí GH0DKÃSUDWLVDUÃHVWWUªVFRPSOH[HELHQSOXVTXHFHOXLGHV«FULWV populaires de l’époque (bianwen 䅞᭛). Dans le Foshuo chisheng JXDQJ GDZHLGH [LDR]DL ML[LDQJ WXROXRQõLQJԯ䁾➒ⲯܝ໻࿕ᖋ⍜

♑ঢ়⼹䰔㕙ሐ㍧6RXWUDSURQRQF«SDUOHERXGGKDVXUOHGKÃUDژí GH7HMDSUDEKÃJUDQGHDXWRULW«TXL«ORLJQHOHVG«VDVWUHVHWDWWLUH la chance), la première ligne mentionne ensemble le bouddha ĜÃN\DPXQL OH ERXGGKD 7HMDSUDEKÃ GLII«UHQWV FRUSV F«OHVWHV OHV Neuf luminaires, les vingt-huit constellations et les douze signes du zodiaque71. Plusieurs exemplaires de ce sûtra RQW«W«LGHQWLȴ«V à Dunhuang : il s’agit des documents P.2194, P.2382, P.3920 et 48.18, conservés au musée de Shanghai Ϟ⍋म⠽仼72. Un exemplaire imprimé datant de la cinquième année de l’ère Kaibao 䭟ᇊ (972),

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pendant la dynastie des Song du Nord, a dernièrement été trouvé à Nara, au Japon73. Ces documents datent pour la plupart de la même période, ce qui montre que ce sûtra circulait beaucoup dans ces années-là à Dunhuang et ailleurs, et que les idées qu’il véhiculait, un mélange entre croyances populaires utilitaires et concepts tirés des classiques, étaient très en vogue.

/H WH[WH ILJXUDQW VXU QRWUH H[HPSODLUH GX GKÃUDژí GH 0DKÃSUDWLVDUÃ SU«FLVH FRPPHQW LO GRLW ¬WUH XWLOLV« LO VXɚW GH OH scander avec dévotion, de le porter autour de son cou ou à son bras ou encore de le réécrire et de le garder dans une pagode pour éloi-JQHUOHVPDOKHXUV&HGKÃUDژíTXLVȇLQVSLUHGHODYHUVLRQWUDGXLWH par Amoghavajra (Bukong ϡぎ, 705 – 774), a des fonctions plus étendues que celle d’un sûtra tantrique : il permet de garder à dis-tance les éventuels malheurs causés par les Neuf luminaires les années où ils apparaissent. Peindre le croyant au milieu des neuf luminaires et des vingt-huit constellations lui permettait de voir ses souhaits s’exaucer ; même les femmes stériles pouvaient ainsi tom-ber enceintes74. Il existe un dessin de ce type sur l’imprimé d’un GKÃUDژí en chinois trouvé en 1975 à Xi’an 㽓ᅝ dans une tombe datant des Tang75.

Ŵ;IM&MRK䶟݉m6MFIR\MRJE\MER&IMWSRK/EMFES[YRMEROIChishenguang foding daweide xiaozai jixiang tuoluonijing \MRKXYOES|᮹ᴀᮄⱐ⧒࣫ᅟ䭟ᇊѨᑈࠏLJ➒ⲯ ܝԯ䷖໻࿕ᖋ䢋♒ঢ়⼹䰔㕙ሐ㍧Lj᯳೪㗗ʈXYHIHIPEGEVXIHIWʣXSMPIW?HYWʲXVE TVSRSRGʣTEVPIFSYHHLEWYVPIHLʷVE˴˝HI8INETVEFLʷKVERHIEYXSVMXʣUYMʣPSMKRIPIW HʣWEWXVIWIXEXXMVIPEGLERGIAXVSYZʣIVʣGIQQIRXEY.ETSRHEXERXHIPEGMRUYMʢQIERRʣI HIPƅʢVI/EMFESHIPEH]REWXMIHIW7SRKHY2SVH>MVEROI\YIWLM]ERNMY㞾✊⾥ᅌ৆ⷨお RST:SMVEYWWM,IRVMO, 7‰VIRWIRm%WXVSPSK]ERHXLI;SVWLMTSJ XLI4PERIXW|MREsoteric Buddhism and the Tantras in East Asia'LEVPIW(3V^IGLet al.

HMV?0IMHIRż).&VMPPATSʰMPIWXUYIWXMSRHYHʣZIPSTTIQIRXHYGYPXIHI 8INETVEFLʷHERWPIWVS]EYQIW0MESIX/SV]˻催呫.

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Au moins vingt-trois exemplaires imprimés de neuf versions dif-I«UHQWHVGHFHGKÃUDژíRQW«W«UHWURXY«V¢'XQKXDQJ76. Dans l’une des versions, on peut lire les mots « caractères sculptés par Wang Wenzhao » (:DQJ:HQ]KDRGLDREDQ ⥟᭛⊐䲩ᵓ), « le donateur est Li Zhishun » (VKL]KX/L=KLVKXQ ᮑЏᴢⶹ䷚), et « Notes manuscrites réalisées après sculpture le 25e jour du 6e mois de la 5e année du Taipingxingguo [980] » (7DLSLQJ[LQJJXR ZXQLDQ OLX\XH HUVKLZXUL GLDREDQ EL VKXML ໾ᑇ㟜೟Ѩᑈ᳜݁ѠकѨ᮹ˈ䲩ᵓ⬶᠟㿬)77. L’inscription précise également que si quelqu’un retient et applique OHV PRWV GX GKÃUDژí LO JDJQHUD HQ P«ULWH 1RXV SRXYRQV QRXV demander comment il était précisément porté. La réponse nous a

«W«IRXUQLHSDUXQGKÃUDژíGH0DKÃSUDWLVDUÃ en forme de bracelet de bras trouvé en 1983 dans une tombe datant de la dynastie Tang située dans la banlieue ouest de Xi’an. Le bracelet, en cuivre doré, mesure 1 cm de large et 7,9 cm de long. Il est riveté à la droite d’une boîte en cuivre haute de 4,5 cm et large de 2,4 centimètres. Le côté où boîte et bracelet sont en contact est rectangulaire, l’autre semi-FLUFXODLUHOHWRXWHVWIHUP«SDUXQFRXYHUFOH/HGKÃUDژí présent dans cette petite boîte était une peinture sur soie de forme ovale, de 26,5 cm2 après restauration78. C’est sans doute pour des raisons de ce W\SHTXHFHVGKÃUDژíPHVXUHQWVRXYHQWHQWUHHWFHQWLPªWUHV

2XWUHODSHLQWXUHGHGLYLQLW«VRXOHSRUWGHGKÃUDژíXQHDXWUH forme de pratique religieuse courante consistait à organiser men-suellement ou à la faveur d’occasions spéciales des cérémonies de prières. Quelques documents de Dunhuang regroupent des prières DXWRXUGXGKÃUDژíGH0DKÃSUDWLVDUÃ spécialement conçues pour ce

Ŵ8EM,YMPM䚄ᚴ㥝m(YRLYERKFERLYE\YPY|ᬺ✠⠜⬿ᬬ䣘)WXEQTIWXVSYZʣIWʚ (YRLYERK(YRLYERK]ERNMYᬺ✠ⷨおRST

Ŵ-PIRI\MWXIXVSMWI\IQTPEMVIWż'L\PMMM)3IX4XGSRWIVZʣWVIWTIGXMZIQIRX EY &VMXMWL 1YWIYQ EY QYWʣI +YMQIX IX ʚ PE &MFPMSXLʢUYI REXMSREPI HI *VERGI 'J 1EXWYQSXS)MMGLMᵒᴀᾂϔ8SRO˹KERSOIRO]̗ᬺ✠⬿ȃⷨおÉtudes des peintures de (YRLYERK8˹O]˹8˹L˹FYROEKEOYMROIRO]̗NSTƁ

Ŵ0M=Y^LIRKᴢඳ䣮IX+YER7LYERK\M䮰䲭୰m<MƅER\ˤMESGLYXY8ERKHEMWLSY\MI NMRK^LSYNYERLYE|㽓ᅝ㽓䚞ߎೳ૤ҷ᠟ᆿ㍧੦㍍⬿4IMRXYVIWYVWSMIEZIGTVMʢVIWIX MRZSGEXMSRWQERYWGVMXIWHEXERXHIPEH]REWXMIHIW8ERKI\LYQʣIHERWPEFERPMIYISYIWX HI<MƅERWenwu ᭛⠽RST

genre de cérémonies79. Comme nous l’avons déjà mentionné dans notre passage sur les Sept et les Neuf luminaires, dans le culte des divinités astrales, les offrandes accomplies dans la bonne direction et de la bonne manière étaient considérées comme une méthode HɚFDFHSRXU«ORLJQHUOHVPDOKHXUV/H)DQWLDQKXROXRMLX\DRfour-nit une liste précise des dates et des directions à choisir et du type GH VDFULȴFHV ¢ DFFRPSOLU 'DQV OH FDV GH 0HUFXUH SDU H[HPSOH

« Au mois de la mi-été, il faut offrir de l’huile et faire ses offrandes en direction du Nord80. » Dans le 4L\DR UDQJ]DL MXH, les offrandes VRQWSOXVYDUL«HVRQSHXWU«FLWHUOHPDQWUD%KDLڴDM\DSVDOPRGLHU OHVURXOHDX[RXGXV½WUD%KDLڴDM\DEU½OHUGHOȇHQFHQV¢EDVH d’opercule de mollusque, de dryobalanops aromatica ou de lysima-chia foenum-graecum) ou encore s’habiller en vert81.

Sept manuscrits de Dunhuang sont des copies d’un ouvrage d’astrologie aujourd’hui perdu datant de la dynastie des Tang, le

;LTLQ ZX]KRX ]KDQ㽓⾺ѨᎲऴ. Ils auraient été copiés entre 800 et 871, une période pendant laquelle Dunhuang est occupée par le Tibet puis soumise à l’armée Guiyi ⅌㕽䒡. L’ouvrage en question consigne des phénomènes astronomiques dont il se sert pour pré-dire le sort des cinq États des Qin occidentaux 㽓⾺, à savoir Wuwei

℺࿕, Zhangye ᔉᥪ, Jiuquan 䜦⊝, Jinchang ᰝᯠ, et Dunhuang ᬺ✠. Il s’agit d’un ouvrage d’astrologie local, écrit pour la région du Hexi

⊇㽓, qui fait correspondre les cinq États avec les cinq planètes. Sous OHQRPGHFKDTXH«WRLOHȴJXUHQWGHVWDOLVPDQVDFFRPSDJQ«VGȇLQV-tructions et de mantras. Voici la retranscription des insOHQRPGHFKDTXH«WRLOHȴJXUHQWGHVWDOLVPDQVDFFRPSDJQ«VGȇLQV-tructions :

Ces talismans doivent servir à tenir à distance les mauvais portants des éclipses, des jours sans soleil, des parhélies, des vapeurs, des halos et des catastrophes naturelles. Ceux qui savent interpréter les portants doivent se servir des talismans des Cinq planètes [pour dé-vier leurs effets]. Les talismans doivent être écrits en rouge et inscrits sur des bouts de bois de pêcher longs de sept pouces qui seront pla-cés aux quatre portes de la ville. [Avant] d’accomplir cette tâche, le

*UDQG*«Q«UDOGRLWVHSXULȴHUHWUHY¬WLUGHVKDELWVQHXIV,OSUHQGUD

Ŵ4Foshuo dasuiqiu zhenyan qiqing ԯ䁾໻䱼∖Ⳳ㿔ଧ䂟IX7LERKLEM1YWIYQ (EWYMUMYUMUMRK໻䱼∖ଧ䂟IRWSRXHIY\I\IQTPIWX]TMUYIW

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ensuite les talismans, les clouera aux quatre portes et les enterrera à deux pouces de profondeur à l’intérieur de l’enceinte de la ville82.

ℸヺˈ᠔᳝᮹᳜亳ǃᱜǃ㘇ǃ䭟ǃ᭫ঞ⑳䳆⇷ˈ㞼ජᚵ

♑ˈऴП㗙े䷜⫼Ѩ᯳ヺˈᴅ᳌ˈḗ᳼ϗᇌˈ᳌ℸヺᅝП ঢ়DŽ>Ă@ 㕂ಯ䭔ঁ⾇DŽ໻ᇛ䷜⏙唟≤⍈ˈ㨫ᮄޜ㸷ˈ᠟㞾 ᠻヺϕ˄䞬˅೼ಯ䭔ϞˈܹೳѠϝᇌDŽ

Cet extrait donne à voir une méthode de conjuration du mauvais sort plutôt taoïste. Nous n’y voyons aucune trace d’astrologie non chinoise83.

Notre texte principal, Ch. lvi.0033, obéit lui à une structure plus complexe et comporte des éléments occidentaux, ce qui ne l’em-pêche pas d’obéir à une logique tout à fait cohérente. Les talismans WDR±VWHV WRXW FRPPH OHV GKÃUDژí bouddhistes sont des formules magiques visant toutes deux à éloigner les désastres, aussi peuvent-elles être associées.

Dans le document 7. Destinées individuelles et planètes (Page 26-34)

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