La dénition d'une singularité implique que le orangest un invariantet, dans le as parti ulier où elui- i est nul, il la ara térise omplètement. Il existe une version gé-néraliséedu Lemme de Morse ([Mi 1963,Ar 1972℄)que l'on peut formuler de la manière suivante:unesingularité
[(f, 0)] ∈ Sn/Dn
de orangk
, orrespondàl'orbited'unefon tion detypeg(z1, ..., zk)+z2
k+1+...+z2
n
.On dénitunerelationd'équivalen eentresingularitésqui n'ont pas le même nombre de variables, en rajoutant des termes quadratiques. Ainsi ondira que
(f, 0)
et(g, 0)
sontstablement équivalentes.Un invariant essentiel dans l'étude des singularités est le nombre de Milnor,
µ
. Rap-pelons i i sadénition algébrique :Soit
IΛf = On< ∂1f, ..., ∂nf >
l'idéal gradient def
,alorsµ =
dimCOn/IΛf
Remarque 1.1.1. Pourune dénition et une appro he topologique de
µ
voir [Mi 1968℄. Il est bien onnu ([A-G-L-V1998℄) queµ(f, 0) < ∞ ⇔ (f, 0)
est une singularité isolée.Les singularités de Morse sont les singularités les moins omplexes que l'on puisse imaginer.Elles sont omplètement ara térisées par la hessienne d'un représentant de la lasseetformentuneorbitedenseparmilesautres lassesdesingularités.Enparti uliersi
(f, 0)
est un pointde l'orbitedes singularitésde Morse,un voisinagesusament petit de(f, 0)
dansSn
est toujours ontenu dans l'orbitede(f, 0)
.En d'autres termes,perturber(f, 0)
dansSn
ne hange pas la lasse de(f, 0)
. Lessingularités simplesausens d'Arnold sontlessingularités quipeuvent hangerde lasseaprès perturbation,mais seulement un nombre ni de fois.Dénition 1.1.2.
[(f, 0)]
est une singularié simple lorsque tout voisinage susament petit de[(f, 0)]
interse te seulement un nombre ni d'orbites dis tin tes de[(f, 0)]
.Il existe bien des façons de dénir etd'introduireles singularitéssimples ([Du 1979℄). Nousavons hoisi l'appro hed'Arnold ar nousutiliserons, lorsque nousproposeronsune nouvellepreuve du théorème de Knop,la ara térisationqu'il introduit dans [Ar1972℄.
En eet, Arnold lassie les singularitéssimples en montrant qu'être simple implique des restri tions sur
µ
, sur le orang deHess(f, 0)
et sur les termes ubiques de(f, 0)
. Plus pré isément ilmontre que :-
µ
doit être ni (aveµ < 9
lorsque le terme ubique est un ube).Ré iproquement Arnold montre queles germes ainsi ara tériséssont simples. Ce i onduit àla listedes formes normales:
An Dn E6 E7 E8
xn+1 xn−1+ xy2 x3+ y4 x3+ xy3 x3+ y5
µ = n n 6 7 8
Ces formes normalessont bien stablement équivalentes aux surfa es de Klein.
La dernière notion, que nous voulons rappeler, est elle de dis riminant d'une singu-larité. Soit
(f, 0)
une singularité etIΛf
son idéal gradiant. Notons parg1, ..., gµ
une base deOn/IΛf
. On peut déformernotre singularité de lafaçon suivante :F (x, λ) = f (x) + Σµi=1λigi(x)
Une telle déformation est dite miniverselle ([Ar 1975, A-G-L-V1998℄). Maintenant onsidérons
∆f(λ1, ..., λµ) = ∆(F (x, λ))
ledis riminantdeF (x, λ)
.L'hypersurfa edénie par∆f
paramétrise les déformations singulières de(f, 0)
et ara térise ainsi(f, 0)
(un résultat de Wirthmüller [Wu1980℄ montre qu'une singularité isolée d'hypersurfa e est déterminée, à transformation biholomorphe près, par le dis riminant de sa déformation miniverselle).Retenons l'exemplesuivant :Exemple 1.1.1. Soit
(f, 0)
une singularité simple de typeAn
. C'est à diref ∼ xn+1
.
O1/IΛxn+1 =< 1, x, .., xn−1 >
, don une déformation dexn+1
est
xn+1+ λ1xn−1+ ... + λn
. Son dis riminant est alors donné par l'équation :∆(xn+1+ λ1xn−1+ ... + λn) = 0.
(1.1) On noteraΣAn
l'hypersurfa e denie par∆xn+1
.1.1.2 Le théorème de Knop
La théorie des représentations des groupeset algèbres de Liea pour pendant géomé-trique l'étude des variétés homogènes. A
G
un groupe de Lie semi-simple omplexe de rangr
etVλ
une représentation irrédu tiblede dimension nie, dénie par le poidsλ
, on asso ieunevariétéproje tiveirrédu tibledelafaçonsuivante:notonsvλ ∈ Vλ
un ve teur de plus haut poids de lareprésentation, alorsG.vλ ⊂ Vλ
est une orbite fermée et onique ( es propriétés ara térisent l'orbite). On obtient ainsi une variété proje tive homogèneXλ = G.[v] = G/P ⊂ P(Vλ)
quine dépend que deg
, l'algèbrede Lie deG
.Lorsque
G
est un groupe de Lie simple omplexe etVλ = g
, i.e. on onsidère la représentation adjointe deG
, on obtient la variétéXG = G.[vλ] ⊂ P(g)
. Cette variété proje tiveest appelée variété adjointedeG
.y = x3
27λ2+ 4λ3
Fig. 1.1dis riminantpour la ourbe
y = x3
Soit
h0 ∈ g
un élément régulier nilpotent, 'est à dire un élément nilpotent tel que dimgh0 =
dim({Z ∈ g|[Z, h0] = 0}) = r
etsoitB(, )
laformedeKillingdeg
.On onsidère l'hyperplandeP(g)
déni ommesuit :H0 = {[u] ∈ P(g), B(u, h0) = 0}
On note enn
Γ
le typedeG
.Le théorème de Knop s'énon e alors : Théorème 1.1.1 (Knop [Kn 1987℄ Théorème 3.1). SoitΓ∗
le sous-diagramme des ra ines longues de
Γ
. La se tion hyperplaneXG∩ H0 ⊂ XG ⊂ P(g)
a un unique point singulier, et 'est une singularité simplede typeΓ∗
.
Enparti ulier si
G
est detypeAn
(resp,Dn, E6, E7, E8)
, alorslase tionhyperplane orrespondante a un unique point singulierde typeAn
(resp,Dn, E6, E7, E8)
. De plus Knopmontreaussi(théorème4.7)qu'ilexisteune orrespondan epréservantletype,entre les se tions hyperplanes deXG
dont les singularités sont isolées, et les sous-diagrammes deΓ∗
.
Knop prouve son théorème en introduisant des invariants qui ara térisent les singu-larités simples( aratérisationde Saïto[Sa 1971℄)et en al ulant au as par as lavaleur de es invariantspour lase tionhyperplane
X ∩ H0
.En essayant de donnerune nouvelle preuve de e théorème nous avionstrois obje tifs :1) prouveruniformémentle théorème, 'est à dire éviter le al ul au as par as.
2) omprendre géométriquement pourquoi
H0
est le bon hyperplan dans la onstru -tion de Knop.Comme nous le verrons notre preuve ne peut se passer du al ul au as par as dans sadernièreétape,maisnousavons purempla erl'utilisationd'invariantssophistiqués par des al uls élémentaires. De plus es al uls nous apportent des informations nouvelles sur lenoyaude la partiequadratiquede
X ∩ H0
. Pour e qui est du point 2),nousallons donner une onstru tion qui nous permettra d'interpréter géométriquementH0
. Enn à lan du hapitre nous ferons des ommentaires sur lepoint3).1.2 Variétés duales
Comme nous l'avons rappelé dans l'introdu tion, la variété duale est en général une hypersurfa e.Lorsque 'est le as, l'équation
∆X
qui dénitX∗
est appelée dis riminant de
X
([G-K-Z1994℄). Cetteterminologie met en avantle faitsuivant :lorsqueX
est une variété lisse, alorsX∗
paramétrise exa tement les se tions hyperplanes singulières de
X
. En eet par dénition deX∗
,
H ∈ X∗
implique que la se tion
X ∩ H
est singulière. Si on supposeX
lisse alors ommeH /∈ X∗
implique
H
interse teX
transversalement on obtientX ∩ H
est une se tion lissesi etseulement siH /∈ X∗
.
1.2.1 Dis riminants des variétés adjointes
Dans ettese tionnous allonsexpli iterledis riminantdesvariétésadjointes pour les algèbres de Lie lassiques. En parti ulier nous établissons pour les types
An
etDn
une relationentreXˆ∗
G
etΣG
(où parabusde notationΣG
est ledis riminantd'unesingularité simple de même typeque le groupe de LieG
).Le as
An
Dans le as où
g= sln+1C
la variété adjointeest :XSLn+1C= (Pn× Pn) ∩ H
tra e=0⊂ P(sln+1C).
XAn
s'interprète omme l'ensembledes matri esde tra e nulleetde rang1. Laforme de Killing est dénie parB(C, D) = tr(tCD)
. On identie ainsisln+1C
et son dual.Cher hons une expression du dual de
XAn
. Pour ela notonsx = e ⊗ f∗
un point de
Pn×Pn⊂ P(V ⊗V∗)
.La onditiondetra enullerevientàdirequef∗(e) = 0
.Maintenant que nous savons dé rireun point deXAn
nous pouvons al uler l'espa etangent deXAn
aupoint
x
en utilisantla règle de Leibniz :d(e ⊗ f∗) = v ⊗ f∗+ e ⊗ w∗
,où
v
estunve teurquel onquedeker(f∗)
etw∗
un ve teur quel onque de
e⊥ ⊂ V∗
x =
0 ... 0 1
0 ... 0 0
. ... . .
0 ... 0 0
ˆ
TxXAn =
a ... ∗ ∗
0 ... 0 ∗
. ... . .
0 ... 0 −a
H
tangent enx
, impose les onditions suivantes :trace(tHx) = 0
trace(tHy) = 0, ∀ y ∈ ˆTxXAn.
Enparti ulier si
H
est unematri ede tra enulleadmettantune valeur propredouble alorsH ∈ X∗
An
. Orl'ensembledes matri esde tra e nulleayantune valeurpropre double est une hypersurfa e : les valeurs propres deH
sont les ra ines du polynme ara téris-tiqueQH = det(H − λId)
, et e polynme a une ra ine double si et seulement si son dis riminantest nul,∆(QH) = ∆(det(λn+1Id + H)) = 0
.CommeX∗
An
est irrédu tible,les deux hypersurfa es oïn ident.Nousavons don pour équation deX∗
An
:∆XAn(H) = ∆(QH) = ∆(det(λn+1Id+ H))) = 0
e qui donne en développant
∆XAn(H) = ∆(λn+1+ P2(H)λn−1+ ... + Pn+1(H)) = 0
(1.2)oùles
Pi
sont les sommesdesi × i
prin ipaux mineursdeH
(P1
étant la tra e,i i nulle, etPn+1
le déterminant). Rappelons enn que lesPi
sont lesgénérateurs de l'algèbre des polynmesSLn+1
-invariants sursln+1
, i.e.C[sln+1]SLn+1 = C[P2, ..., Pn+1]
.Parlasuitenous allonsexploiterlaressemblan e entre lesexpressions (1.1)et(1.2). Plus pré isément nous remarquons la hose suivante, il existe une appli ation
SLn+1
-invariante(le quotient desln+1
par le groupeSLn+1
),Φ : sln+1 7−→ Cn= sln+1//SLn+1
dénie par lesgénérateurs de
C[sln+1]SLn+1
,
Φ(x) = (P2(x), ..., Pn+1(x))
ave
Le dis riminant des variétés adjointes (pour les groupes de Lie lassiques)
Revenons au as où
X = XG ⊂ P(g)
est une variété adjointe pour un groupe de Lie simple omplexeG
. I i nous suivons la présentation de [Te2004℄ pour dé rire le dis riminantdeXG
.Soitx ∈ g
,lepolynme ara téristiquedel'opérateuradjointad(x) =
[x, .]
est,Qx = det(tId − ad(x)) =
dim(g)
X
i=0
tiDi(x).
Si
r
est le rang deg
alors on a pour toutx
, dimgx ≥ r
. Don l'opérateurad(x)
admet
0
omme valeur propre ave multipli itéau moinsr
. En parti ulier ela impliqueD0(x) = D1(x) = ... = Dr−1(x) = 0
.Le premier polynmenon nulest donDr
.Nous avons
Dr(x) 6= 0
si et seulement six
est régulier semi-simple. Or un élémentx
semi-simple est régulier si et seulement∀ α ∈ R
on aα(x) 6= 0
, oùR
est l'ensemble des ra ines deg
. Ce i permet, sous l'isomorphisme de Chevalley,C[g]G ≃ C[h]W
, de re onnaître
Dr
ommele produit des ra inesDr|h= Y
α∈R
α = ±( Y
α∈R+
α)2
à s alairemultipli atif près.Sous l'a tion du groupe de Weyl,
W
, e polynme n'est pas irrédu tible lorsque le diagramme de DynkinΓ
deG
admet des ra ines longueset ourtes. On adonDr|h= Dl|hDc|h= Y
α∈Rl
α Y
α∈Rc
α
où
Rl
est l'ensembledesra ines longuesdeg
etRc
l'ensembledesra ines ourtes. Lelien ave ledis riminantdeXG
est lesuivantThéorème 1.2.1 (Tevelev [Te 2004 ℄, Omoda [Om 2000℄). Après avoir identié
g
et
g∗
viala forme de Killing, on a∆XG = Dl.
On propose unenouvellepreuve de e théorèmequel'on déduitdu lemmesuivant.Ce lemmesimplielesargumentsde[Te 2004℄et[Om 2000℄,etdonneenplusdesinformations supplémentaires pour lesautres orbites nilpotentes :
Lemme 1. Soit
v ∈ g
un ve teur nilpotent, on noteXv = P(G.v) ⊂ P(g)
. Après avoir identiég
etg∗
par la forme de Killing, on noteY ⊂ P(g∗)
l'hypersurfa e dénie parDr= 0
, alorsX∗
v ⊂ Y
.Démonstration.
g = h ⊕α∈R gα
, et soitv
un élément nilpotent. A onjugaison près on peut supposerv ∈ ⊕α∈R+gα
, oùR+
est l'ensemble des ra ines positives. Don il existe des ve teurs propres{Zαi}i∈I
pour des ra ines positives,αi
, tels quev = P
i∈IZαi
. Soiti ∈ I
,alors[Z−αi, v] ∈ ˜TvXv
.Cetélémentdeg
apourpartiesemi-simplehαi = [Z−αi, Zαi]
. SoitH ∈ X∗
v
, alorsT˜vXv ⊂ H
et don[Z−αi, v] ∈ H
. En notantH = B(h, .)
, il vientB(h, [Z−αi, v]) = 0
. Pour les parties semi-simples deh
et[Z−αi, v]
, la dernière égalité impliqueαi(hs) = 0
, e qui signieDr(hs) = 0
,i.e.H ∈ Y
.2
Démonstration. (du théorème) On applique le lemme à l'orbitedénie par le ve teur de plus haut poids,
v = Zα˜
. Don on obtientα(h˜ s) = 0
. Le plus haut poids est une ra ine longue, d'où ette foisDl(hs) = 0
. Enn pour les variétés adjointes on sait queX∗
G
estune hypersurfa e, don
X∗
G ⊂ Y
implique l'égalité.2
Déduisons de e théorème une expression du dis riminant de
XG
, lorsqueG
est une algèbrede Lie lassique.Les algèbresde Lie lassiques peuvent se dé rire omme suit :
slnC= Mat0n(C) := {A ∈ Matn(C)|
tra eA = 0}
so2n+1C= {
A B G
C −AT H
E F 0
∈ Mat0
2n+1(C)
|A, B, C ∈ Matn(C), BT = −B, CT = −C, ET = −G, FT = −H}
sp2nC= {A B
C −AT
∈ Mat02n(C)|A, B, C ∈ Matn(C), BT = B, CT = C}
so2nC= {A B
C −AT
∈ Mat0
2n(C)|A, B, C ∈ Matn(C), BT = −B, CT = −C}
On peut don parler de la restri tion des
Pi =
somme desi × i
prin ipauxmineurs. Pour haque algèbre de Lie lassique es polynmes engendrentC[g]G
(voir [Po 2002℄). Dans le as parti ulier de
Dn
,P2n
le déterminantn'est pas irrédu tible,P2n = P f2
et le polynme
P f
est appelé Pfaen.On obtient alors,
Proposition 1.2.1. Une équation pour le dis riminant de
XG
est : TypeAn
,∆XAn(x) = ∆(tn+1+ P2(x)tn−2+ ... + det(x)) = 0
Type
Bn
,∆XBn(x) = ∆(tn+ P2(x)tn−1+ ... + P2n(x)) = 0
Type
Cn
,∆XCn(x) = ∆(t2 + det(x)) = 0
Démonstration. Le as
An
aété traité, voirl'équation (1.2).Le as
Cn
setraiteaisément.Eneet,soitV
unespa eve toriel omplexededimensionn
, alorssp2n ≃ S2(V )
. Sous et isomorphisme, la variété adjointeXSp2n
s'identie àv2(Pn−1)
lavariété des matri essymétriques de rang1
. Savariétéduale orrespond alors àlavariétédes matri essymétriquesde rangauplusn
dontune équationest donnée par le déterminant.Or∆(t2 + det(x)) = 0
est une autre façond'é riredet(x) = 0
.Pour le as
Bn
nous adoptons les notations de [Fu-Ha 1991℄. SoitM ∈ so2n+1
, à onjugaison près,onpeut par ladé ompositionde Jordané rireMs
lapartiesemi-simple deM
sous la forme,Ms= {
A 0 0
0 −AT 0
0 0 0
∈ Mat02n+1|A ∈ Matn, A = diag(λ1, ...λn)}.
Soit
α
unera inelongue,d'aprèsladés riptiondonnée deso2n+1
et elledesesra ines donnée dans [Fu-Ha1991℄, onaα(Ms) = λi± λj.
Don l'équationdu dis riminantque l'on a par le théorème est
Dl(Ms) = Y
1≤i<j≤n, i6=j
(λi± λj)2.
Considérons maintenant
PM
le polynme ara téristiquedeM
:det(M + tId) = t2n+1+ P1(M)t2n−1+ P2(M)t2n−2+ ... + Pn−1(M)t
(rappel
trace = 0
, etPn = det = 0
). Ce polynme admet0
omme ra ine puisquedet(M) = 0
.Si on onsidèret2n+ P1(M)t2n−2+ P2(M)t2n−2+ ... + Pn−1(M),
on obtient un polynme qui a omme valeurs propres
λi, −λi
. Faisons le hangement de variableT = t2
,on obtient un nouveau polynme,
Tn+ P1(M)Tn−1+ P2(M)Tn−2+ ... + Pn−1(M)
qui a omme valeurs propres
λ2
i
, et don si on onsidère son dis riminant (produit duarré de la diéren edes ra ines), onobtient
∆(Tn+ P1(M)Tn−1+ P2(M)Tn−2+ ... + Pn−1(M)) =
Y
1≤i<j≤n, i6=j
(λ2i − λ2j)2 = Y
1≤i<j≤n, i6=j
(λi± λj)2 = Dl(Ms).
Pour
M ∈ so2nC
, onnoteMs
sapartie semisimple,Ms = {A 0
0 −AT
∈ Mat02n|A ∈ Matn, A = diag(λ1, ...λn)}.
Soit
α
une ra ine,d'après ladés ription donnée deso2n
,on aα(Ms) = λi± λj.
Le théorème implique,
D(Ms) = Y
1≤i<j≤n, i6=j
(λi± λj)2.
Considérons maintenant
PM
le polynme ara téritisquedeM
:det(M + tId) = t2n+ P2(M)t2n−2+ P4(M)t2n−4+ ... + P f2(M)
(naturellement pour
i
impair on aPi(M) = 0
). Ce polynme a pour valeurs propresλi
et
−λi
.Enfaisant lemême hangement de variablesque pré édemmentona un nouveau polynme,Tn+ P2(M)tn−1+ P4(M)tn−2+ ... + P f2(M),
dont lesra ines sont
λ2
i
, d'où∆(Tn+ P2(M)Tn−1+ P4(M)Tn−2+ ... + P f2(M)) = Y
1≤i<j≤n,i6=j
(λ2i − λ2j)2
= Y
1≤i<j≤n,i6=j
(λi± λj)2 = D(Ms).2
Le asDn
Nous voulonsfaire i iles mêmesobservations pour les dis riminants (au sens d'équa-tion d'une variété duale et au sens de dis riminant d'une singularité) de type
Dn
que pour lesdis riminantsde typeAn
.Nousallons mettreen éviden eune appli ationSO2n
-invariantedeso2n
dansCn
ave les propriétés voulues.Ledis riminantde
XSO2n
estd'après equipré ède∆(tn+P2(x)tn−2+...+P2n−2(x)t+
P f2(x)) = 0
où lesP2i
,0 < i < n
etle PaenP f
sont lesgénérateurs deC[so2n]SO2n
.
L'appli ation
Φ
devient,Φ(x) = (P2(x), P4(x), ..., P2n−2(x),1
2P f (x))
L'image par
Φ
deXˆ∗
SO2n
est une hypersurfa eΣ
déne par∆(tn+ a1tn−1+ ... + an−1t + (1
2an)
2) = 0.
Ainsi
Σ
est ara tériséepar,(a1, a2, ..., an) ∈ Σ ⇔ ∃ t
tel que(
tn+ a1tn−1+ ... + an−1t + (12an)2 = 0
ntn−1+ (n − 1)a1tn−2+ ... + an−1 = 0
(1.3) Une singularité de typeDn
a pour forme normalexn−1 + xy2
, et une déformation miniverselle est donnée par,
F (x, y, a1, ..., an) = xn−1+ xy2+ a1xn−2+ ... + an−2x + an−1+ any
don une équation pour
Σxn−1+xy2
est∆(xn−1+ xy2+ a1xn−2+ ... + an−2x + an−1+ any) = 0.
On obtient ainsi omme ara térisationde