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Théorie du claquage de l'argon sous l'effet du rayonnement d'un laser

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206531

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Submitted on 1 Jan 1967

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Théorie du claquage de l’argon sous l’effet du rayonnement d’un laser

F. Cernuschi, A. Rachman, H. Girotti, L. Bassani

To cite this version:

F. Cernuschi, A. Rachman, H. Girotti, L. Bassani. Théorie du claquage de l’argon sous l’effet du

rayonnement d’un laser. Journal de Physique, 1967, 28 (5-6), pp.401-405. �10.1051/jphys:01967002805-

6040100�. �jpa-00206531�

(2)

THÉORIE

DU

CLAQUAÇE

DE

L’ARGON

SOUS

L’EFFET DU

RAYONNEMENT

D’UN

LASER

Par F.

CERNUSCHI,

A. RACHMAN

(1),

H. GIROTTI et L.

BASSANI,

Département de Physique, Faculté d’Ingénieurs, Université de Buenos Aires, Argentine.

Résumé. - On

développe

une théorie

phénoménologique

de l’étincelle

qui

se

produit lorsqu’un

faisceau laser est concentré sur un volume de

petites

dimensions dans une cellule

qui

contient de

l’argon

à une

pression

Pa. Diverses théories essayent

d’expliquer

le

phénomène

de

rupture,

en se basant sur les différents mécanismes

microscopiques

de l’ionisation.

On essaye de donner une

explication théorique

des résultats obtenus par Minck [1] pour

l’argon, qui

donnent les

puissances

de seuil ou limite du laser nécessaires pour

produire

la

rupture,

en fonction de la

pression

Pa.

L’hypothèse

fondamentale de ce travail consiste à admettre que

lorsqu’un

faisceau de lumière cohérente et intense est concentré sur un volume de

petites

dimensions, afin d’obtenir de

grands champs électriques,

les résultats de l’interaction de la radiation avec le gaz

peuvent

être décrits

macroscopiquement,

moyennant un modèle

analogue

à celui utilisé pour l’étude des étoiles en

équilibre thermodynamique

local. Comme l’étincelle s’allume au bout de 9 ns

après

avoir concentré le laser

[7],

la durée de

l’impulsion

étant de 30 ns, nous supposons que toute

l’énergie

du laser est, au bout de 9 ns, totalement désordonnée, et que par

conséquent

l’étincelle rayonne comme un corps presque noir. Partant de ces

suppositions,

et utilisant les

équations d’équilibre

pour une étoile gazeuse, dans

lesquelles

on ne tient pas

compte

des effets

de

gravitation,

nous trouvons la distribution de la

température

à l’intérieur de l’étincelle.

En établissant une

hypothèse complémentaire

pour la condition de

rupture,

on détermine

quelle

est la

puissance

limite du laser en fonction de la

pression.

La

comparaison

des résultats

théoriques

avec ceux obtenus

expérimentalement

par Minck

[1] (tableau I)

montre que ces résultats s’accordent avec une

approximation

suffisante.

Abstract. 2014 A

theory

of the

spark

which is

produced

when a laser beam is concentrated in a small volume, in a cell

containing

argon at a pressure Pa, is

developed.

There are several

theories which

attempt

to

explain

the

phenomenon

of breakdown, based upon the different

microscopical

mechanisms of ionization.

We

attempt

to

give

a theoretical

explanation

of the results obtained

by

Minck

[1]

for

argon, which

give

the threshold power of the laser necessary to

produce

breakdown, as a function of the pressure Pa.

The fundamental

hypothesis

of this work consists in

admitting

that when a beam of intense coherent

light

is concentrated in a small volume, the results of the interaction of the radiation with the gas can be

macroscopically

described

by

means of a model

analogous

to that used

for the

study

of stars in local

thermodynamical equilibrium.

As the

spark

starts after 9 ns

after

focusing

of the laser

[7],

while the life of the latter

being

of 30 ns, we suppose that the energy of the laser concentrated in the

spark,

is

completely

disordered after 9 ns, and that

consequently

the

spark

radiates as a

nearly

black

body.

From these

assumptions,

and

using

the

equilibrium equations

for a gaseous star,

withdrawing

terms

corresponding

to

gravitational

effects, we find the distribution of

temperatures

within the

spark. By establishing

a

comple-

mentary

hypothesis

for the breakdown condition, we détermine the threshold laser power as

a function of pressure.

By

comparing

theoretical results with those obtained

experimentally by

Minck

[1] (Table 1),

we find that our

theory explains

the

expérimental

data with an

acceptable approximation.

I. Introduction. - Le

phenomene

de rupture du gaz argon,

moyennant

l’action de faisceaux

optiques monochromatiques

intenses

(longueur

d’onde

À = 6 934

A)

a ete 6tudi6

expérimentalement

par Minck

[1]

et par

Meyerand

et

Haught [2].

Dans ces

(1) Corps

de Recherche

Scientifique

du Conseil Na-

tional de la Recherche

Scientifique

et

Technique

de

1’Argentine.

exp6riences,

les faisceaux de

frequence optique

sortant

de lasers de

rubis, 6quip6s

en

impulsions g6antes,

6taient concentr6s sur une

petite

cellule de

pression

dans

laquelle

se trouvait le gaz argon. Une fois fixes la

pression

initiale du gaz et le volume de concentra-

tion du

faisceau,

la rupture du gaz est

produite

pour

une valeur d6termin6e de la

puissance (puissance limite)

du laser.

Le

phenomene

de

rupture

se manifeste par

1’appa-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002805-6040100

(3)

402

rition d’une 6tincelle tr6s

lumineuse,

de

quelques

millimetres de rayon, autour du

foyer

de concentra-

tion

[1].

Ceci

indique

la

production

d’un

plasma

avec

un important degr6

d’ionisation. La relation

qui

existe

entre la

puissance

limite du laser et la

pression

de

1’argon

a ete 6tudi6e entre

0,3

et 100

atmospheres.

Il est evident que la rupture du gaz ne

peut

etre

produite

par

simple photo-ionisation : 1’energie

du

photon correspondant

a la

longueur

d’onde de 6

934 A

est de

1,8 eV,

tandis que

1’energie

d’ionisation de

1’argon

est de

15,8

eV. Il y a diverses theories

qui

tentent

d’expliquer

le

phenomene

de

rupture,

fond6es

sur differents m6canismes

microscopiques

d’ionisation.

D. D.

Ryutov [3]

assimile le processus de

rupture

dans la zone de

fréquences optiques

au

classique

processus de

rupture

par 1’effet de

champs 6lectriques

de radio-

fréquences

ou de micro-ondes

[4].

D’autres theories consid6rent des m6canismes quan-

tiques

pour

expliquer

l’ionisation :

a) l’absorption

de

photons

par des electrons libres

(bremsstrahlung

in-

verse) [5] ; b) l’absorption multiple

de

photons [6].

Dans ce

travail,

nous essayons de

justifier

theori-

quement les résultats obtenus

expérimentalement

par R. W. Minck

[1], qui

donnent les

puissances

limites

du laser n6cessaires pour

produire

une

d6charge

lumi-

nescente, sous differentes

pressions,

dans le gaz argon.

L’hypoth6se

fondamentale de notre travail consiste a admettre que

lorsqu’un

faisceau de lumiere cohe-

rente et intense est concentr6 sur un volume de dimensions reduites afin d’obtenir de

grands champs 6lectriques,

les résultats de l’interaction de la radiation

avec le gaz

peuvent

etre decrits

macroscopiquement

en utilisant un mod6le semblable a celui utilise pour 1’etude d’6toiles en

6quilibre thermodynamique

local.

Pour que ces

hypotheses

soient valables dans notre cas, il est n6cessaire que le «

temps

de vie » de la

pulsation g6ante

soit d’un ordre de

grandeur sup6rieur

au

temps

n6cessaire au gaz pour

s’ioniser,

seul cas

ou nous pouvons supposer que le

syst6me gaz-radiation

atteint un 6tat voisin de

l’équilibre.

Cette

supposition

se voit

approximativement justi-

fi6e par 1’etude

exp6rimentale

du

plasma

r6alis6e par

Meyerand

et

Haught [7], lesquels

ont trouve que le

temps

n6cessaire a 1’etincelle pour s’allumer a

partir

de l’instant ou le laser est concentr6 sur le gaz, est

de 9 ns, tandis que le

temps

de vie du laser est de l’ordre de 30 ns, et la vie de 1’etincelle est d’envi-

ron 150 ns

[1], [2].

11 r6sulte de ce travail

[7]

que l’intensit6 pour le rouge transmis diminue

rapidement

a

partir

de 9 ns,

tandis

qu’on

observe au contraire une

augmentation

des intensités

correspondantes

a d’autres

longueurs

d’onde. Les résultats

exp6rimentaux [7]

corroborent donc notre

hypothese

de base 6nonc6e

plus

haut.

Ceci

permet

de supposer

qu’au

bout de ces 9 ns

le

plasma r6g6n6r6

et la radiation arrivent a un 6tat de

regime

stationnaire

analogue

a celui

qu’on

trouve

dans la

photosphère

des 6toiles gazeuses. Nous insistons

sur le fait que nos relations sont valables une fois que

le

syst6me gaz-radiation

a atteint

1’equilibre

thermo-

dynamique

local.

Nous devons remarquer que l’onde de choc

[11], [12], qui

est un des diff6rents m6canismes

ind6pen-

dants

qui expliquent

1’existence d’une onde

d’absorp-

tion et

chauffage (10,

p.

664)

est la

partie

transitoire du

phénomène.

La duree de cette

partie

transitoire

peut

etre estim6e a peu

pres

a 9 ns selon les mesures

d’absorption [7].

D’autre part, la velocite de l’onde de choc selon

[11]

est 107

cm/s.

Nous pouvons

adopter

cette valeur dans

notre mod6le de

sym6trie sph6rique.

Le front de l’onde de choc se trouvera

donc,

9 ns

apres

le d6but de sa

propagation,

a peu

pres

a 1 mm du centre de la

tache focale. Cette valeur est a peu

pres

4 fois

sup6-

rieure a celle du rayon de la couche dont la concen- tration des atomes une fois ionises est maximum.

Donc,

9 ns

apres

le d6but de la

propagation

de l’onde

d’absorption

et de

chauffage,

nous pouvons admettre raisonnablement que la couche dont la concentration des atomes une fois ionises est maximum et les couches voisines sont en

6quilibre thermodynamique

local.

Nous ne faisons donc ici aucune

hypothèse

sur les

m6canismes d’ionisation

(absorption multiple

de

pho-

tons,

rupture

par

micro-ondes,

interaction

photon- photon, etc.),

mais au contraire nous admettons que c’est l’action d’ensemble de tous, ou de

quelques-uns, qui

am6nent le gaz a un 6tat de

premiere

ionisation

presque totale

[1]

dans un intervalle de

temps

suffi-

samment

petit

par

rapport

a la duree de vie du laser.

II.

Équations

fondamentales. - Avec les

hypo-

th6ses

deja cit6es,

nous pouvons maintenant

appliquer

les

equations d’6quilibre [8],

pour une 6toile en

6quilibre

de

radiation,

avec la

simplification supple-

mentaire

qu’implique

le fait de supposer que la distribution de matiere est de

sym6trie sph6rique

et

que le terme de

gravitation

est nul.

Dans ce cas, nous pouvons admettre

l’hypoth8se

de

1’equilibre m6canique

sans

gravitation, puisqu’elle

est

comprise

dans

l’hypothèse

de

1’equilibre

thermo-

dynamique

local

[8,

p.

205].

ou pg : pression

du

gaz; Pr : pression

de

radiation;

Fr :

flux

d’6nergie rayonnante;

c : vitesse de la

lumiere; x :

coefficient

d’absorption

moyen de Rosse- land ou coefficient

d’opacite;

p :

densite; a :

constante

de

Stefan;

T :

temperature absolue; e :

chaleur

d6gag6e

par unite de masse et de

temps.

Dans le cas d’une

étoile, 1’energie d6gag6e

par unite de masse et de

temps, e,

est

produite

comme on

(4)

le sait par des reactions

nucl6aires,

tandis que dans

notre cas

1’energie

totale par unite de

temps

au centre de 1’etincelle est

6gale

a la

puissance

du laser.

III. Distribution des

tempdratures

a l’intérieur de 1 ’étincelle. - Le

premier

pas de notre travail consiste a trouver la distribution des

temperatures

à l’intérieur de 1’etincelle dans des zones

6loign6es

du volume de concentration du laser ou, pour etre

plus precis,

dans

ces zones de 1’etincelle

qui jouent

le role de

photo- sph6re

de notre 6toile

hypoth6tique.

Si nous

d6signons

par re le rayon du volume sur

lequel le

laser a 6t6

concentré,

nous voyons que pour tout r > rP on obtient :

ou

Pz

est la

puissance

du laser.

Nous admettons de

plus

que, dans la zone dans

laquelle

nous avons intérêt a connaitre la distribution des

temperatures, l’opacit6

est constante.

D’autre

part,

de

(1)

on deduit que :

La valeur de la constante

peut

etre facilement

d6duite,

vu que pour r

>> re

la radiation est

d6jh

tr6s diluee

et par

consequent

les valeurs

de pg

et

pr

pour cette

zone sont :

Pg == Pal pression

du gaz avant

l’allumage

du

laser;

pr

==

1/3. a. T.4,

ou

Ta,

est la

temperature

du gaz avant

1’allumage

du laser.

La valeur de la constante est donnee par :

Comme

Ta ~

300 OK et

pa

>

0,1 atmosphere

pour tous les cas

[1],

il est evident que :

Nous pouvons alors écrire

l’équation (6) :

Si maintenant nous

remplaçons (5)

dans

(2),

nous

pouvons obtenir la valeur de

dT/dr,

ce

qui

donne :

ou il faut tenir

compte

du fait que p aussi bien que T

sont des fonctions de r.

De

(8)

nous d6duisons :

Si nous admettons la validite de

1’6quation

d’6tat

des gaz

parfaits,

nous obtenons :

ou H : masse du

proton,

p- :

poids

mol6culaire moyen du gaz

ionis6,

k : constante de Boltzmann.

En

remplaçant (11)

dans

(9)

nous obtenons :

Comme le

poids

mol6culaire moyen est une fonction du

degr6 d’ionisation,

et que ce dernier

depend

de

la

temperature

et de la

pression, 1’equation (12)

est

insoluble,

a moins

qu’on

ne connaisse

a priori u

=

u(r).

Nous avons

d6jh

dit que nous désirons connaitre la distribution des

temperatures

dans la «

photosphere »

de

l’étincelle, ou,

selon les donn6es

expérimentales,

le

gaz est

simple

et presque totalement ionis6.

Avec cette

approximation,

on

peut

poser :

ou

Az : poids atomique

de 1’element dont le nombre

atomique

est Z.

En d6finissant les constantes :

1’6quation (12)

se r6duit a :

Il est evident dans ce mod6le que la

temperature

doit diminuer

depuis

le centre

jusqu’a

la

p6riph6rie

de

1’etincelle,

et par

consequent

pour tout r > re, il faut que

Pour que cette

6galit6

soit

satisfaite,

d’accord avec

(15)

il faut que :

B1/T4> B2,

et par

cons6quent :

En tenant

compte

de

(14 a)

et

(14 b) :

Donc,

pour la zone ext6rieure au volume de concentra- tion

(r

>

re),

nous pouvons dire en maniere d’6nonc6 :

une fois fixee la

pression Pa,

la

temperature apres

l’ionisation ne

peut

etre en aucun

point sup6rieure

à

la valeur donnee par

(17).

En d’autres mots, si l’on

modifie la

pression

du gaz avant que celui-ci n’entre

en interaction avec la

radiation,

la

temperature

maxi-

mum

qu’on

peut atteindre

apres

l’interaction varie

proportionnellement

a la racine

quatri6me

de ladite

pression.

Nous

appelons temperature limite, TL,

la valeur

donnee par le membre de droite de

(17),

c’est-a-dire : Nous pouvons maintenant écrire

(15) :

(5)

404

et en

s6parant

les variables :

Nous verrons que dans les zones de 1’etincelle 6tudi6es la

temperature

est

plus

basse que

TL.

Par

consequent,

pour ces

couches, 1’6quation (18)

peut etre

remplacee

par

1’expression approch6e :

et en

integrant

les deux

membres,

nous obtenons :

Comme

Ta

est

beaucoup plus petit

que la

temp6ra-

ture de

n’importe quelle

couche ext6rieure de l’étin-

celle, (19) peut

s’ecrire : T =

[5B2 Ttlr]1/5,

en rem-

plaqant B2

de

(14 b)

et en utilisant

(14 b) :

L’expression (21)

nous donne la distribution de

temperature

dans les couches ext6rieures de 1’etincelle pour une

puissance

donnee du

laser,

une valeur

donnee

de pa = aTLj3

et un gaz donne

(x).

L’exp6rience

montre

[1]

que, pour un gaz donne

et une

pression

donnee du meme gaz, l’ionisation se

produit

a

partir

d’une certaine valeur de la

puissance

du

laser;

nos calculs sont valables seulement pour les valeurs de

P, qui d6passent

cette

limite,

et notre

objectif

est de calculer la valeur limite

(ou

de

seuil)

de

PL

pour

F argon

a differentes

pressions.

IV. La condition de

rupture

du gaz. - L’6tablis-

sement de la condition de

rupture requiert

une

hypo-

th6se

complémentaire.

Minck

[1]

dit dans son travail

que les

lignes spectrales

observ6es

expérimentalement correspondent

fondamentalement a la

premiere

ionisa-

tion,

et il

n’y

a

pratiquement

pas de

lignes qui

indi-

quent

la

presence

d’une

quantite significative

de ions

a double

charge.

Cette observation se

justifie

dans notre modèle en

analysant

la variation de p et de T en fonction de r.

Dans les zones interieures de

1’etincelle,

la

temperature

atteint des centaines de milliers de

degres;

de

plus,

dans

ces zones, la

pression

du gaz est

basse,

vu que la

pression

est presque totalement due a la

pression

de

radiation;

par

consequent,

la densite du gaz est

petite, compar6e

avec celle des couches ext6rieures

(p

=

[1.HPg/kT).

Dans ces

couches,

les

ph6nom6nes

sont

inverses,

la

pression

du gaz est presque

6gale

a

pa,

la

temperature

est d’un ordre inferieur a celle

qui correspond

aux

zones interieures et la densite de gaz est

beaucoup plus grande qu’a

l’int6rieur de 1’etincelle. Dans les couches

ext6rieures,

a cause de leur

température,

l’ordre d’ionisation est

plus important

que le

premier;

dans les couches

interieures,

les

pourcentages

d’ionisa- tion les

plus importants

sont ceux d’ordre

sup6rieur

au

premier, mais,

vu que la densite de gaz dans les couches ext6rieures est

plus grande

que dans les

interieures,

la

quantite

totale d’ions a

charge unique

d6passe largement

la

quantite

d’ions d’ordre

sup6rieur.

En

conclusion,

pour 6tablir la condition limite

(de seuil)

dans notre cas, on

peut

fixer le rayon ri de la

zone

qui joue

le role de

photosphère,

dans

laquelle

le

pourcentage de

premiers

ions est maximum.

La m6thode

d’analyse

utilis6e nous a conduits à

6tablir la condition de

claquage

d’une couche ext6- rieure a la tache focale. Cela

signifie

que la

puissance

laser

qui produit

le

claquage

de la tache focale d’un volume donne

produit

en meme

temps

une concen-

tration maximale d’atomes une fois ionises dans la couche

mentionnee;

en

consequence,

si l’on

change

le

volume de la tache

focale,

le rayon de la couche dans

laquelle

la concentration des atomes une fois ionises

est maximum doit

changer

en meme

temps.

C’est de

cette mani6re

quelque

peu indirecte que notre th6orie considère la variation de la

puissance

de seuil avec

la tache focale.

V. Le coefficient

d’absorption

moyen de Rosseland.

- La valeur du coefficient

d’opacit6 qui

convient

pour notre cas est difficile a determiner.

L’expression

du coefficient

d’opacit6

en fonction de la

temperature

et de la densite est

[8] :

Nous utilisons une valeur de x

qui

est la valeur

moyenne obtenue en faisant la moyenne dans

(22)

entre

TL

et

TL/n,

ou

TL/n

est la

temperature qui correspond approximativement

a la couche de gaz dont le pourcentage de

premiers

ions est maximum.

En

remplaqant

la valeur p de

(11)

en

(22),

et en

calculant la moyenne pour 1’etendue des

temperatures correspondantes,

on obtient :

pour des valeurs de n >

10,

et tenant

compte

du fait que la

pression

la

plus

basse utilis6e dans le travail de Minck

[1]

est

plus grande

que

0,1 atmosphere, 1’expression (23) peut

se reduire a la forme :

C’est la valeur

de x

que nous utiliserons dans notre

travail.

VI. Rdsultats. - En

remplaqant

la valeur

de x

donnee par

(24)

en

(21),

et choisissant n = 10 et

donnant a la constante les valeurs

num6riques

corres-

pondantes,

on

obtient,

pour la loi de distribution de

temperatures

dans les couches de l’étincelle autour

de la couche de

premiere

ionisation

maximale,

1’expression :

(6)

Les

grandeurs qui

interviennent dans

(25)

sont

donn6es avec les unites suivantes :

T

[OK] ; PL [watts];

r

[cm] ; pa [atmospheres].

K. S.

Drellishak,

C. F.

Knopp

et Ali Bulent Cam- bel

[9]

ont tabul6 la

composition

du

plasma d’argon

en

6quilibre thermodynamique

en fonction de la

temperature

et de la

pression.

Par

consequent,

nous pouvons, a

partir

des dites

tables

[9],

determiner pour

chaque pression

la

temp6-

rature du

plasma d’argon

en

6quilibre thermodyna- mique

pour

laquelle

le

pourcentage

de

premiers

ions

est maximum. Nous

appelons Ti

cette

temperature.

Comme 1’etendue de

pressions

couvertes par les ta- bleaux

[9]

est

comprise

entre

0,1

et 5

atmospheres,

et

que nous avons besoin de

Ti jusqu’a

des

pressions

de 100

atmospheres,

nous

acceptons,

en

premiere approximation, d’extrapoler

lin6airement les donn6es des tableaux

[9],

en utilisant

1’expression approxima-

tive

suivante,

obtenue par la m6thode des moindres carrés :

ou

Ti : temperature

du

plasma

en OK pour

laquelle

le

pourcentage

de

premiers

ions est maxi-

mum,

quand

la

pression

est

Pa;

p : pression

du

plasma

en

atmospheres.

La valeur

de ri

est choisie de

façon

a obtenir la meilleure concordance entre les valeurs

th6oriques

et

expérimentales

de la courbe

P, == f(Pa).

En

adoptant

pour ri une valeur de

0,228

mm, et

en

remplaçant

les valeurs de

Ti,

pour

chaque pression,

dans

(25)

l’on obtient les valeurs limites

(de seuil)

de la

puissance

laser

qui provoquent

la

rupture

du

gaz en fonction de la

pression :

P,

est mesure en watts,

Ti

en OK

et pa

en

atmosphères.

Les valeurs

th6oriques

obtenues par notre th6orie

et les valeurs

expérimentales correspondantes

obtenues

par Minck

[1]

pour differentes

pressions

du gaz argon sont

indiqu6es

dans le tableau I.

TABLEAU I

FIG. 1. - Puissance limite

(seuil)

en fonction de la

pression

initiale du gaz argon.

Sur la

figure 1,

on a

represente graphiquement

les

valeurs

expérimentales

et la courbe

th6orique

obtenue.

Manuscrit reçu le 26 aout 1966.

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