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Réalisation d'un laser de laboratoire à argon ionisé

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00243298

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00243298

Submitted on 1 Jan 1969

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Réalisation d’un laser de laboratoire à argon ionisé

J. Moret-Bailly, H. Berger

To cite this version:

J. Moret-Bailly, H. Berger. Réalisation d’un laser de laboratoire à argon ionisé. Re- vue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1969, 4 (3), pp.379-380.

�10.1051/rphysap:0196900403037900�. �jpa-00243298�

(2)

379.

RÉALISATION D’UN LASER DE LABORATOIRE A ARGON IONISÉ

Par J. MORET-BAILLY et H. BERGER,

Laboratoire de Spectroscopie Moléculaire de la Faculté des Sciences de Dijon.

(Reçu le 18 décembre 1968, révisé le 14 mars 1969.)

Résumé. 2014 Nous proposons ici un type de construction de laser ionique de laboratoire,

de construction aisée et permettant de travailler dans des gammes de puissances variables.

Abstract.

2014

Description of a Laboratory Argon Ion Laser. Its realisation is easy and it can operate in a wide range of power.

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE Tome 4, SEPTEMBRE 1969, PAGE

Un laser à argon ionisé est constitué, comme tous

les lasers, par : a) une cavité (étalon de Fabry-Perot) ; b) un milieu amplificateur; ce milieu amplificateur est

un plasma obtenu par passage d’une forte densité de

courant électrique (106 à 101 A/m2) dans de l’argon

sous une pression voisine de cinquante pascals [1].

Le courant électrique est généralement un courant

continu passant d’une anode métallique à une cathode thermoélectronique. Le plasma est isolé du milieu extérieur par une enceinte comprenant :

a) Un tube capillaire dans lequel est confiné le

plasma. Son axe est normal à la surface des miroirs

qui constituent la cavité;

b) Deux bulbes renfermant les électrodes;

c) Deux fenêtres placées sous incidence brewsté- rienne.

Le système est habituellement réalisé en silice, à l’exception bien entendu des électrodes [2]. Bien qu’un champ magnétique d’un dixième de tesla environ confine le plasma dans la partie axiale du tube capil- laire, une puissance de plusieurs dizaines de kilowatts

est dissipée sur les parois de l’enceinte. En dépit d’un

refroidissement énergique, la durée de vie du tube

capillaire est assez limitée; son remplacement entraîne

la reconstruction complète d’une structure en silice

coûteuse : celle-ci comporte en effet des passages pour courants de forte intensité, des chemises d’eau, etc.

Pour éviter cet inconvénient, nous avons été amenés à

imaginer un système permettant de remplacer le capillaire tout en conservant les autres organes du laser. Après de nombreux essais, nous avons mis au

point un montage permettant de faire ce remplacement

à peu de frais, en respectant toutefois les deux condi- tions fondamentales suivantes :

a) Le capillaire qui supporte des chocs thermiques

et des gradients de température très élevés ne peut être soudé qu’à des pièces de silice.

b) L’étanchéité doit rester bonne : les joints d’étan-

chéité doivent travailler à froid.

L’organe essentiel est constitué par deux tubes de silice (1) sensiblement coaxiaux, raccordés en leurs extrémités, formant ainsi une enceinte étanche, apte

à être parcourue par une circulation d’eau. Dans la

partie comprise entre ces deux tubes, sur une structure

tubulaire intermédiaire, est enroulé un fil métallique verni, formant un solénoïde qui, muni de connexions

électriques, contribue à la striction du plasma. Béné-

ficiant du circuit de refroidissement du capillaire, il

peut être avantageusement constitué par une seule couche de spires et parcouru par un courant intense.

Cet ensemble constitue ce que nous appellerons le

« tube laser ». Les deux extrémités de ce « tube laser »

pénètrent dans deux enceintes métalliques refroidies

par des circulations d’eau. L’étanchéité est réalisée sur

le tube externe de silice par une jonction du type presse-

étoupe utilisant des joints toriques de caoutchouc. Une de ces enceintes constitue l’anode, la seconde assez

volumineuse renferme une cathode à oxydes de grande

surface. Une large ouverture permet d’extraire faci- lement et rapidement la cathode. Les deux enceintes

précitées supportent les fenêtres de silice, placées sous

incidence brewstérienne.

Les avantages d’un tel laser tiennent en la possibilité

de désolidariser facilement les différents organes qui le

constituent. Il est notamment possible de travailler à des régimes de puissances variables en changeant uniquement le « tube laser » (variation de sa longueur

ou du diamètre du capillaire) tout en conservant les

autres organes. De plus, si le tube vient à se détériorer,

il peut être facilement remplacé. Le prix de ce tube

est très bas, du fait que la quantité de silice utilisée est

faible et que le travail du verrier se ramène à la soudure de deux tubes concentriques; il est même possible dans

certains cas de remplacer uniquement le capillaire. Il

faut noter la possibilité d’extraire la cathode sans

dérégler l’antiparallélisme des fenêtres de silice. Au

(1) Une matière réfractaire plus résistante pourrait

être utilisée.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196900403037900

(3)

380

FIG. 1.

cours du fonctionnement des lasers ioniques utilisant

une cathode à oxydes, on observe fréquemment la pollution des lames de silice, atténuant ainsi la puissance

du faisceau laser; en utilisant le système de porte-lames précédent avec étanchéité par joint torique, le rempla-

cement de ces lames ou leur nettoyage est immédiat.

Il va de soi que la désolidarisation des différents organes entraîne une étanchéité un peu moins bonne que dans les lasers habituels réalisés en une seule pièce.

Pour pallier cet inconvénient, le tube laser est alimenté de façon permanente en argon pur. Le débit est extrêmement faible et la pression de fonctionnement

est maintenue par un pompage primaire. Lorsque le

laser ne fonctionne pas, la pompe est arrêtée et la

pression d’argon à l’intérieur du tube prend la valeur légèrement supérieure à la pression atmosphérique,

sous laquelle l’argon est fourni en permanence; nos

expériences ont montré que, de cette façon, la protection de la cathode est bien assurée. L’enceinte

métallique renfermant la cathode est isolée de cette

dernière et constitue une électrode auxiliaire refroidie;

ainsi, d’une part la formation de la cathode est achevée par une décharge électrique d’intensité croissante, sous

une faible différence de potentiel [3], d’autre part en fonctionnement normal, la différence de potentiel entre

la cathode et son enceinte repère l’émissivité de celle-là.

Décrivons plus précisément le laser à argon ionisé

construit dans notre laboratoire. Le « tube laser » est

constitué par deux tubes en silice (l, 2). Le solénoïde (3)

en fils de cuivre isolés est bobiné sur un tube en acier

inoxydable (4). Ses connexions électriques (5) passent dans les orifices (6) du circuit de refroidissement du

capillaire et sont réalisées en tresse de cuivre étamée.

Un remplissage poreux (7) entre le tube de silice

externe (1) et le solénoïde (3) permet de centrer ce dernier sur l’axe du capillaire (2) et de créer un chemin préférentiel pour l’eau, refroidissant ainsi énergique-

ment les deux extrémités. L’enceinte (8) contenant la

cathode (9) est en acier inoxydable, refroidie par un

serpentin d’eau (10). L’anode (11) en même matériau possède une double paroi (12) assurant son refroidis-

sement. Les enceintes (8, 11) sont prolongées par un tube en acier inoxydable (13) terminées par un mé-

plat (14) sur lequel s’applique une lame de silice (15).

Une pièce métallique (16) comprime la lame de silice

sur un joint torique (17) assurant ainsi l’étanchéité du laser. La lame de silice étant fragile, un joint de caout-

chouc (18) est interposé entre elle et la pièce métal- lique (16). Des conducteurs (19) refroidis et isolés de

la pièce métallique (20) assurent les connexions élec-

triques de la cathode.

Pour que, en dépit du pompage ionique de l’argon

dans le tube capillaire [4], les pressions régnant dans

les enceintes (8) et (11) restent voisines, celles-ci sont

reliées par un circuit (21) réalisé en matériau isolant

et comprenant une partie souple; celle-ci permet d’écarter les enceintes (8) et (11) lors du remplacement

ou de l’allongement du tube laser.

BIBLIOGRAPHIE

[1] LABUDA (E. F.) et GORDON (E. I.), I.E.E.E. J.

Quantum Electronics, 1965, QE 1, 6.

[2] CONVERT (G.), Onde électrique, avril 1966.

[3] PONCHON (P.), Thèse 3e cycle, Lyon, 1963.

[4] BLOOM (A. L.), Appl. Optics, 1966, 5, 1500.

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