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Effet de l'éducation physique quotidienne au primaire sur la condition physique à l'âge adulte

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Academic year: 2021

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(1)

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À

L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES

COMME EXIGENCE PARTIELLE

DE LA MAÎTRISE EN SCIENCES DE L'ACTMTÉ PHYSIQUE

PAR

ROSINA ESPINDOLA

EFFET DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE QUOTIDIENNE AU PRIMAIRE SUR LA CONDITION PHYSIQUE À L'ÂGE ADULTE

(2)

Université du Québec à Trois-Rivières

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(3)

L'objectif de notre étude était de déterminer l'effet d'un programme d'éducation physique quotidienne au primaire sur la condition physique d'adultes ayant participé dans un tel programme étant enfants. L'échantillon étudié était constitué de sujets ayant participé à l'étude «Croissance et développement» de Trois-Rivières entre 1971 et 1978. Le groupe expérimental a bénéficié de 5 heures par semaine d'éducation physique pendant les six années du primaire, tandis que le groupe témoin recevait les 40 minutes par semaine du programme normal.

Nous avons émis l'hypothèse d'une meilleure condition physique chez les adultes du groupe expérimental car, selon les études, les comportements favorables et

défavorables ont une haute probabilité de persister tout au long de la vie s'ils sont établis à un jeune âge. Des études avaient aussi montré que les femmes appartenant à ce groupe expérimental ont un taux d'activité physique supérieur au groupe témoin, ce qui nous permettait d'espérer spécifiquement une meilleure condition physique chez les femmes du groupe expérimental.

Nous avons contacté 133 sujets (65 témoins et 68 contrôles) parmi les 546 qui avaient participé à l'étude, vingt ans auparavant. Les sujets ont passé une batterie de tests incluant les mesures anthropométriques, la flexibilité, l'équilibre, la force de préhension manuelle, la force abdominale et la capacité aérobie.

Finalement, nous avons trouvé un résultat supérieur chez les sujets du groupe expérimental des deux sexes seulement dans le test d'équilibre. Néanmoins, il y a eu

(4)

respiratoire.

Certaines variables de la condition physique (e.g. force musculaire, condition physique aérobie) doivent être stimulées tout au long de la vie pour se maintenir. Cependant la meilleure performance dans le test d'équilibre suggère que les qualités motrices peuvent se maintenir plus longtemps que les autres variables de la condition physique. Les résultats obtenus laissent néanmoins entrevoir une influence positive sur certains facteurs de la santé, même à l'âge adulte, du programme quotidien d'activité physique à l'école primaire.

(5)

Ma reconnaissance la plus profonde s'adresse à François Trudeau Ph. D., directeur de cette recherche. Sans son encouragement permanent et sa grande

disponibilité, ce mémoire scientifique n'aurait pas pu être réalisé. Je remercie également mon codirecteur Louis Laurencelle Ph. D. qui m'a dévoilé le monde des statistiques avec beaucoup de patience et de générosité. Je tiens à remercier aussi les sujets qui font partie du projet « Croissance et développement », sans lesquels cette recherche n'aurait pas eu lieu.

Tout au long de mon cheminement pendant ces deux ans passés à Trois-Rivières, j'ai reçu l'appui de plusieurs professeurs du Département des sciences de l'activité physique et du personnel de soutien; en particulier de Claude Paré Ph. D., Directeur du département, remarquable par sa bonhomie. Me permettant de l'assister dans son travail, il m'a transmis beaucoup de son savoir.

Un gros merci aussi à ma famille et mes amis Uruguayens qui m'ont soutenue à distance tout au long de ce défit, ainsi qu'à Henriette et Jean-Paul, un couple

extraordinaire. Enfin, une pensée spéciale pour mes bons amis Émilie, Isabelle, Mylène, Pilar et Pierre qui m'ont aidé de façon inconditionnelle.

(6)

RÉsuMÉ 1 REMERCIEMENTS ... III FIGURE ET TABLEAUX ...... VI CHAPITRES 1. INTRODUCTION ... . 1 Revue de la littérature ... . 4

Suivi de l'étude de Trois-Rivières ... . 5

Problématique ... . 9

Hypothèse de recherche ... . 9

II. MÉTHODOLOGIE ... . 11

Description des tests et mesures ... . 12

C onSl eratIons gener es ·d ' · " al ... . 12

Mesures anthropométriques ... . 12

Flexibilité ... . 13

Force de préhension manuelle ... . 14

Redressements assis ... . 15

Test sur bicyclette ergométrique ... . 16

Analyse des données ... . 16

(7)

Pression artérielle ... : ... . 17

Mesures anthropométriques ... . 18

Qualités neuromusculaires ... . 21

Endurance cardio-respiratoire ... . 22

N. DISCUSSION ... . 24

Réponse à notre hypothèse de recherche ... .. 24

Équilibre ... .

25

Maintien de la condition physique ... .

26

Aspects du programme qui ont pu affecter l'équilibre ... . 27

L,· Importance e eqUl d l" ·l·b 1 re vs sante ' ... .. 29

Différences entre les deux sexes ... . 30

Conclusion ... . 31

RÉFÉRENCES

32

ANNEXES A. Questionnaire sur l'aptitude à l'activité physique ... .... ... .... ... .... 35

B. Procédure d'évaluation de la condition physique ... 40

C. Synopsis des analyses de variance ... 42

(8)

Figure Page 1. Schéma de la composition de l'échantillon .... ... ... ... ... ... .... ... ... Il

TABLEAUX

Tableau Page

1. Âge et profil socio-économique ... 18

2. Pression artérielle des sujets ... 18

3. Mesures anthropométriques ... 20

4. Qualités neuromusculaires ... ... ... ... ... ... ... ... .... ... ... ... 22

5. PWC 170/kg et fréquence cardiaque de repos ... 23

6. Synopsis des analyses de variance pour toutes les variables étudiées en fonction des groupes (Expérimental, Témoin) et des sexes (Femmes, Hommes)... 42

(9)

L'activité physique est un des comportements étroitement liés à la santé (V.S.

Department of Health and Human Services, 1996). La dépense énergétique associée à une activité physique régulière produit plusieurs bénéfices: régularisation et

stabilisation du poids corporel, réduction des risques de plusieurs maladies

dégénératives, réduction du risque de mortalité et action positive sur la qualité de vie (Bouchard, Shephard et Stephens, 1994).

Des efforts pour prévenir les maladies cardio-vasculaires ont été dirigés dès le jeune âge vers la modification des comportement envers l'activité physique, le régime alimentaire et le tabagisme.

Ces efforts ont été basés sur quatre principes (Kelder, Perry, Klepp et Lytle, 1994; Porkka, Viikari et Âkerblom, 1991):

1.

Vne

certaine proportion d'enfants et d'adolescents présentent déjà des caractéristiques physiologiques et des comportements à risques.

2. Les facteurs de risques physiologiques se maintiennent de l'enfance jusqu'à l'âge adulte.

3. L'apparition des facteurs de risques physiologiques est étroitement liée à des comportements incompatibles avec la santé, tels le tabagisme, la sédentarité et une mauvaise alimentation.

(10)

4. La prévention primaire peut être conçue comme une modification des comportements à risques avant qu'ils ne deviennent des patrons de comportement, établis et difficiles à changer.

Kelder et al. (1994) ont étudié l'influence de la prévention des maladies cardio-vasculaires à un jeune âge. Les résultats obtenus indiquent une influence positive .de l'intervention auprès des jeunes au sujet des habitudes du tabagisme, de l' acti vité

physique et de l'alimentation. Les élèves étudiés entre la 6e et la 12e année ont maintenu des comportements positifs acquis à l'égard de la santé. Les populations considérées à risque ont aussi maintenu leur rang. Ceci suggère que les interventions en ce qui concerne la promotion de la santé doivent commencer avant la 6e année, c'est-à-dire avant que les comportements nocifs ne se consolident et soient plus difficiles à amender. Cependant, cette même étude a démontré la possibilité d'améliorer légèrement ces comportements lors d'interventions au secondaire (Kelder et al., 1994).

D'autres études ont aussi montré que les attitudes et les comportements envers l'activité physique, acquis pendant l'enfance, ont tendance à se maintenir pendant l'adolescence et l'âge adulte (Malina, 1996).

Dans sa rétrospective sur le maintien de l'activité physique et de la condition physique tout au long de la vie, Malina (1996) distingue l'activité physique (processus bioculturel) de la condition physique (l'adaptation). Le concept de condition physique inclut des composantes morphologiques, musculaires, motrices, cardio-vasculaires et

(11)

métaboliques, c'est-à-dire la condition physique et physiologique (Bouchard et al., 1994).

Trois études longitudinales sur l'éducation physique quotidienne ont été réalisées, à Vanves (France), à Adélaïde (Australie) et à Trois-Rivières (Québec, Canada). Les trois études ont constaté une activité physique et une condition physique plus élevées à la fin du programme ainsi qu'une meilleure performance académique (Shephard, 1997). Cependant, à notre connaissance, il n'y a pas eu d'étude ayant vérifié l'influence

lointaine de ces programmes sur l'âge adulte.

Trudeau, Laurencelle, Tremblay, Rajic et Shephard (1998) ont récemment fait une étude auprès des sujets qui ont participé à l'étude longitudinale de Trois-Rivières. Dans cette étude, les sujets du groupe expérimental avaient suivi lorsqu'ils étaient jeunes un programme d'éducation physique d'une fréquence de 5 heures par semaine, alors que les sujets du groupe témoin recevaient seulement 40 minutes par semaine.

Ils ont fait les constatations suivantes:

• les femmes appartenant au groupe expérimental s'adonnent à une activité physique plus fréquemment par rapport au groupe témoin (42,1 % vs 25,9 % au moins 3 fois/semaine),

• les sujets du groupe expérimental perçoivent leur santé comme étant très bonne ou excellente plus souvent que ceux du groupe témoin (69,7 % vs 50,0 %).

(12)

TI semble donc que des effets à long terme puissent être espérés sur la condition physique, étant donné les résultats obtenus notamment chez la femme.

Le but de notre recherche est justement de mesurer, 20 ans après, la condition physique des sujets qui ont participé à l'étude de Trois-Rivières, afin de comparer l'effet du programme expérimental d'éducation physique (5 périodes/semaine) avec le

programme normal (1 période/semaine).

Revue de la littérature

Les efforts des programmes d'éducation physique sont orientés non seulement vers le développement de la condition physique des élèves, mais aussi vers le développement d'attitudes positives en ce qui concerne l'activité physique, et ce, dans le but

d'influencer leur style de vie à l'âge adulte. TI semble qu'un des facteurs de réussite dans ce domaine réside dans le fait de commencer très jeune à pratiquer l'activité physique (Kelder et al., 1994).

L'étude réalisée à Trois-Rivières entre 1971 et 1978 représente une occasion de vérifier cette hypothèse (Lavallée, Shephard, Jéquier, Rajic, LaBarre, Volle, Goulet et Marchand, 1981). Cette étude quasi expérimentale a été faite auprès de 546 enfants de l'école primaire. Le groupe expérimental (n

=

272) a bénéficié de 5 heures par semaine d'activités physiques, dirigées par des éducateurs physiques diplômés, et cela pendant les six premières années du primaire. Le groupe témoin (n

=

274) a suivi le programme

(13)

de la Province de Québec sous la responsabilité des titulaires de classe, d'une durée maximale de 40 minutes par semaine.

Le programme d'activités physiques du groupe expérimental visait à augmenter la capacité physique et à étudier les paramètres de croissance et de développement des enfants. Les élèves étaient actifs pendant 20 à 30 minutes à chaque cours, la fréquence cardiaque en période d'activité se situant entre 157 et 175 battements à la minute (Shephard, 1985).

Les résultats de ce programme montrent à court tenne une augmentation accrue de la capacité aérobie et du PWC 170/kg, de la force d'extension dorsale, de la suspension à la barre et des redressements assis. D'autre part, on n'a pas constaté une diminution de la perfonnance académique malgré que les élèves aient subi une diminution de 14% du temps de cours académiques (Shephard, 1985; Shephard, 1997).

Suivi de l'étude de Trois-Rivières

TI n'existe aucune étude d'intervention parmi les trois précédemment mentionnées (Trois-Rivières, Adélaïde et Vanves), qui ait effectué un suivi de l'activité physique et de la condition physique de l'enfance à l'âge adulte.

Récemment Trudeau et al. (1998) ont invité les sujets qui ont participé à l'étude de Trois-Rivières il y a 20 ans à répondre à un questionnaire (entre le mois d'octobre 1995 et le mois de mars 1997). TIs ont contacté 178 sujets du groupe expérimental et 141

(14)

sujets du groupe témoin. Tous ceux qui ont accepté de participer par la poste à l'étape suivante de la recherche ont reçu un questionnaire sur les aspects socio-démographiques et sur l'activité physique.

Les résultats suivants ont été obtenus à partir de 103 (73%) questionnaires retournés par le groupe témoin et de 150 (84,2%) questionnaires par le groupe expérimental :

• Le niveau d'éducation atteint à l'âge adulte par les deux groupes était semblable.

• Parmi ceux qui s'adonnaient à l'activité physique, le pourcentage de ceux qui en faisaient trois fois ou plus par semaine était plus élevé chez les femmes du groupe expérimental par rapport aux femmes du groupe témoin (42,1 % vs 25,9 %). Ce phénomène ne s'est pas produit chez les hommes.

• Les hommes participaient plus fréquemment aux sports collectifs que les femmes, sans qu'il y ait de différences entre le groupe expérimental et le groupe témoin. Les chercheurs n'ont pas trouvé de différences significatives en ce qui concerne le choix des activités physiques entre les deux groupes.

• Les intentions de faire de l'activité physique étaient semblables d'un groupe à l'autre.

• Les sujets du groupe expérimental percevaient leur santé comme étant très bonne ou excellente plus souvent que ceux du groupe témoin (69,7 % vs 50,0 %). La

(15)

perception d'une bonne santé est souvent associée à un niveau plus élevé d'activité physique (Caspersen, Powell et Merritt, 1994).

• On n'a pas trouvé de différences significatives entre les deux groupes au sujet du tabagisme.

Un suivi (tracking) des habitudes d'activité physique chez les femmes peut être

suggéré, puisque les femmes du groupe expérimental ont maintenu leur niveau d'activité physique plus élevé que celui des femmes du groupe témoin, même à l'âge adulte. Ce phénomène pourrait s'expliquer par le contexte social et culturel dans lequel s'est déroulée l'étude. En 1976, les Jeux Olympiques se déroulaient à Montréal et

. coïncidaient avec le début d'une plus grande acceptation de la participation des femmes aux sports et à l'exercice. Même si les femmes du groupe témoin ont bénéficié du même contexte historique et sociologique que les femmes du groupe expérimental, ces

dernières étaient mieux préparées ayant plus d'habiletés et de connaissances dans différentes activités, ce qui leur permettait de mieux profiter de ce contexte favorable.

Les conclusions de cette étude sont les suivantes:

• n

semble y avoir un effet à long terme sur le style de vie et les indicateurs de santé parmi le groupe expérimental.

• Les femmes semblent avoir été plus influencées à long terme que les hommes par le programme. Ceci semble en accord avec la littérature, qui indique un plus grand

(16)

effet chez la femme de diverses interventions en éducation physique et à la santé (Stone, Baranowski, Sallis et Cutler, 1995).

Cependant, les données de cette étude ne nous indiquent pas si les variables de la condition physique ont été influencées par le programme expérimental.

Glenmark, Hedberg et Jansson (1994) ont suivi des sujets pendant une période prolongée. lis ont étudié de quelle façon les caractéristiques, la performance et l'activité physiques réalisées pendant l'adolescence peuvent prédire les patrons de l'activité physique à l'âge adulte (effet de suivi de la pratique de l'activité physique et aussi effet de suivi de la condition physique).

En 1974, ces auteurs avaient étudié 205 filles et 220 garçons âgés de 16 ans. Tous les sujets furent testés sur leur force physique (endurance dynamique, force maximale dynamique, endurance statique, force maximale statique) et leur endurance (9 min de course). De l'échantillon, 69 garçons et 47 filles ont accepté la biopsie musculaire et ils ont été évalués pour leur consommation maximale d'oxygène (\'02 max).

Onze ans plus tard et donc âgés de 27 ans, 91 % des sujets ont complété un questionnaire similaire à celui qu'ils avaient rempli en 1974; 72% du sous-groupe de l'échantillon qui avaient passé la biopsie musculaire ont été testés pour leur force maximale de préhension, le test de Sargeant et le lever à deux mains, pour leur

performance sur 9 minutes de course et, encore une fois, pour le \'02 max et la biopsie musculaire.

(17)

Les résultats des analyses de régression suggèrent qu'on peut prédire 82 % de la variance du niveau d'activité physique chez la femme adulte d'après les caractéristiques physiques, la performance et selon le niveau d'activité physique pendant l'adolescence;

la prédiction chez les hommes est moins intéressante, soit 47 %. Ceci nous indique que

les femmes actives et inactives de 16 ans tendent à rester respectivement actives ou inactives, à 27 ans. Ces résultats semblent aller dans la même direction que le suivi de l'étude de Trois-Rivières et appuyer un meilleur maintien des habitudes d'activité physique chez la femme. Par contre, d'autres études de suivi obtiennent des résultats de maintien (exprimés sous forme de coefficients de corrélation) plus faibles, lorsque les écarts de temps étudiés sont élevés, et des coefficients plus élevés lorsque les écarts de temps sont plus courts (Beunen, Lefevre, Claessens, Lysens, Maes, Renson, Simons, Vanden Eynde, Vanreusel et Van Den Bossche,1992; Malina, 1996; Twisk, Kemper et

Snel, 1995). Cependant, aucune de ces études n'a étudié l'effet à long terme d'une

intervention d'enrichissement en éducation physique.

Problématique

Le but général de cette recherche est de déterminer si l'éducation physique quotidienne à l'école primaire a une influence sur la condition physique à l'âge adulte. Selon certaines études (Kelder et al., 1994; Malina, 1996), les comportements positifs et négatifs pour la santé ont une plus grande probabilité de persister tout au long de la vie

(18)

s'ils sont établis à un jeune âge. On sait que l'éducation physique quotidienne produit des modifications sur la condition physique à un jeune âge (Shephard, 1985). L'étude de Trudeau et al. (1998) a démontré qu'elle a aussi modifié le niveau d'activité physique chez la femme adulte qui avait été soumise à un tel programme. Mais il reste à

déterminer si cela est accompagné d'une modification significative de la condition physique à l'âge l'adulte.

Hypothèse de recherche

Étant donné que les sujets du groupe expérimental ont eu un niveau d'activité physique plus élevé à un jeune âge pendant plusieurs années, nous croyons trouver un effet sur la condition physique chez ce groupe de sujets, plus précisément auprès des femmes. En effet, les données récentes indiquent que les femmes ayant participé au programme expérimental sont maintenant plus actives.

(19)

L'échantillon était composé de 133 personnes qui avaient participé à l'étude «Croissance et développement» (1971-1978). Des participants, 65 personnes faisaient partie du groupe témoin et 68 personnes, du groupe expérimental. Nous avons tenu compte du sexe des individus et du programme d'activité physique suivi à l'époque. Chaque sous-groupe était composé d'environ 30 femmes et 30 hommes provenant des cohortes de Pont-Rouge et de Trois-Rivières.

133 SUJETS

~

68 65

groupe expérimental groupe témoin

/\

/\

36 femmes 32 hommes 34 femmes

/\

/\

/\

25 11 23 9 24

P-R T-R P-R T-R P-R

Figure 1. Schéma de la composition de l'échantillon.

Note. P-R = Pont-Rouge, T-R = Trois-Rivières.

10 T-R 31 hommes

/\

22 P-R 9 T-R

(20)

Lors de l'évaluation de la condition physique, avant de passer les tests, les sujets remplissaient un formulaire de consentement et répondaient au questio~naire Q-AAP (annexe A). Nous avons mesuré aussi leur pression artérielle avec un

sphygmomanomètre (Tycos, Jewel Movement).

Description des tests et des mesures

Nous avons utilisé certains tests du programme Eurofit pour adultes 1995.

Considérations générales

Afin d'obtenir les meilleurs résultats possibles, les conditions pour tester les sujets ont été standardisées en tenant compte des recommandations d'usage (Eurofit, 1995).

Mesures anthropométriques

La graisse corporelle a été évaluée par différents indices et mesures :

Plis cutanés. Toutes les mesures ont été prises du côté droit du corps. La peau

était soulevée avec le pouce et l'index de la main gauche juste au-dessus (lem) ou à côté (lem) du pli localisé. La pince était positionnée au milieu du pli cutané, le bord le plus proche de la plaque de pression à environ 1 cm du pouce et de l'index qui tiennent la peau soulevée. La lecture était réalisée après 2 secondes, tenant la pince toujours à angle droit. De deux lectures, si l'écart était supérieur à 5 %, une troisième lecture s'imposait suivie d'une notation de la moyenne des deux nombres les plus proches.

Nous avons utilisé une pince de type Harpenden (John Bull, England) pour mesurer les plis cutanés.

(21)

Nous avons mesuré cinq plis cutanés, biceps, triceps, sous-scapulaire, supra-iliaque et abdominal. ils nous ont permis d'utiliser les équations de pré?iction de densité corporelle proposées par Jackson et Pollock (1977).

Poids. Nous avons utilisé la balance à fléau (Detecto-medic. Detecto Scales Inc.

Brooklyn, N.Y., U.S.A.) Le sujet portant un short et un T-shirt se tenait debout et immobile au centre de la plate-forme de la balance. Son poids a été enregistré aux lOO g près.

Taille. Nous avons utilisé un stadiomètre pour mesurer la taille du sujet. Ce dernier se tenait debout sans chaussures, le pied coulissant de la toise était appuyé fermement sur le sommet du crâne du sujet.

Indice de masse corporelle. Nous avons divisé le poids corporel par le carré de la taille (kglm2).

Indice taille-hanches. Le rapport entre le tour de la taille et le tour des hanches reflète l'adiposité intra-abdominale. Si l'indice est élevé, cela représente un facteur de risque cardio-vasculaire.

Flexibilité

Flexion avant en position assise. La validité de ce test pour mesurer la souplesse du tronc est controversée, mais il y a une tendance à ce que ceux qui obtiennent des scores médiocres sont aussi ceux qui risquent de souffrir de problèmes du dos. Ce test mesure aussi l'élongabilité des muscles postérieurs de la cuisse.

Le sujet assis sur le sol, jambes tendues, s'efforçait de s'étirer le plus possible vers l'avant. il avait fait au préalable un échauffement et il réalisait le test, étant déchaussé.

(22)

L'examinatrice faisait une démonstration du test et, après avoir fait un essai, le sujet

exécutait le mouvement le mieux possible, à deux reprises: seul le meilleur des deux

résultats était enregistré. Le sujet devait pousser le plus possible du bout des doigts la

règle vers l'avant et conserver cette position pendant deux à trois secondes sans faire de

mouvements saccadés.

L'appareil de mesure était une boîte de 32 cm de haut et de 50 cm de long

surmontée d'un plateau de 45 cm de large et 75 cm de longueur (Figure Finder

Flex-tester, Novel, Rockton, IL).

Force de préhension manuelle

Test de dynamométrie manuelle. Ce test nous a permis d'évaluer la force

musculaire générale, la force de la main étant un indicateur reconnu de celle-ci. La main

doit avoir une certaine force pour exécuter toute sorte de gestes ordinaires comme

dévisser un couvercle ou se tenir à une rampe d'escalier.

L'examinatrice a expliqué et démontré le test, après avoir ajusté la poignée du

dynamomètre (Jamar, Jackson, MI) à la main du sujet de façon à amener la deuxième

phalange du majeur plus ou moins à angle droit. Le sujet se tenait debout, le bras tendu

par-dessus sa tête, prenant le dynamomètre avec la main dont il se sert habituellement.

Le but était de serrer l'instrument le plus énergiquement possible pendant que la main se

déplaçait de haut en bas à un rythme soutenu jusqu'à la cuisse (les secousses n'étaient

pas autorisées). TI devait exercer une pression ferme et progressive et finir par serrer la

(23)

Le test se répétait deux fois, avec une pause de 10 secondes environ entre les deux essais. On enregistrait le meilleur des deux résultats en kilogrammes (degré de

précision: 1 kg). Nous avons prévu une serviette sèche au cas où le sujet aurait la main moite car cela aurait pu nuire au résultat.

Redressements assis (Faulkner, Springs, McQuame et BoU, 1989; Jetté, Sidney et Cicutti, 1984).

Le but de ce test était de mesurer la force musculaire et l'endurance du tronc. Le sujet devait réaliser le mouvement aussi longtemps qu'il pouvait en suivant le rythme d'un métronome à 50 cycles/min. Le sujet était allongé sur le dos, la tête au sol, le bout des doigts derrière la première ligne tracée sur le tapis, les genoux fléchis à 90°, les pieds à l'écart (15 cm). Le sujet glissait ses doigts jusqu'à une deuxième ligne tracée à 12 centimètres de la première, le dos arrondi.

Pendant le test l'examinatrice a: 1. encouragé intensément;

2. surveillé l'exécution du mouvement :

• les mains devaient glisser sur le tapis durant tout le test, • les épaules devaient être relaxées;

3. veillé à ce que le rythme soit suivi;

4. donné un premier avertissement si le rythme n'était plus suivi ou si l'exécution du mouvement était incorrecte. Si le sujet ne se corrigeait pas immédiatement, on arrêtait le test.

(24)

Test sur bicyclette ergométrique.

Nous avons utilisé la procédure d'effort sur vélo Eurofit (1995) pour estimer la puissance aérobie maximale.

Le sujet faisait un pédalage d'échauffement pendant deux à quatre minutes, sous une charge légère. Nous avons augmenté progressivement la charge à trois reprises et le sujet devait pédaler à chaque palier pendant quatre minutes. La troisième charge devait amener le sujet à environ 85 % de la fréquence cardiaque maximale prédite

correspondant à son âge. Nous avons déterminé alors la consommation maximale d'oxygène en calculant le rapport entre la fréquence cardiaque et les charges appliquées au cours du test. Le test était préparé selon les recommandations d'Eurofit (1995).

Dans le but de standardiser l'évaluation de la condition physique les sujets ont passé les tests dans une séquence identique (annexe B).

Analyse des données

Lorsque les données répondaient aux critères prescrits, les moyennes des quatre groupes ont été étudiées au moyen de l'analyse de variance (ANOVA), de type A (sexe féminin et masculin) X B (groupe expérimental et témoin), suivie d'un test a posteriori de Tukey. Les données ont été traitées avec le système SAS (SAS Institute, Cary, NC).

Ces différences ont été considérées significatives si elles atteignaient le seuil (a.) de 5 %. Les résultats sont exprimés sous forme de moyenne ± erreur type de la moyenne.

(25)

Le but de cette étude était de vérifier l'influence d'un programme quotidien d'éducation physique au primaire sur la condition physique à l'âge adulte.

, Nous étudions l'ensemble des 23 variables mesurées, par rubriques. Le tableau 5, en annexe C, présente un synopsis des analyses de variance effectuées sur les données, en appliquant pour chacune un plan d'analyse A (Groupes) x B (Sexes). Les tests F sont interprétés en appliquant les seuils de 0,05 et 0,01.

Caractéristiques générales des groupes

Considérant l'âge des sujets au tableau 1, nous constatons que les femmes du groupe témoin sont, en moyenne plus âgées d'un an que les autres sujets, comme le confirme l'analyse de variance (F = 6,474; dl = 1 et 129; p

<

0,05). Quant au revenu des femmes des deux groupes (4,91), il est significativement inférieur à celui des hommes (6,21), (F

=

17,886; dl

=

1 et 92; p

<

0,01). Nous ne constatons pas de différence significative dans le niveau de scolarité entre les hommes et les femmes. Le niveau de scolarité moyen correspond à un diplôme d'études collégiales.

Pression artérielle

(26)

deux groupes (114,50) est significativement inférieure à celle des hommes (124,00), (F = 41,332; dl = 1 et 129; p < 0,01), tout comme pour la pression artérielle diastolique (femmes 73,85; hommes 79,30) (F = 14,820, dl = 1 et 129; p < 0,0l).

Tableau 1

Âge et profil socio-économique (moyennes et erreur-type selon les groupes)

Témoin Expérimental Témoin Expérimental

femme femme homme homme

Âge 34,11 ± 0,25 33,42 ± 0,17 33,00 ±0,30 33,44 ± 0,16 (an) (n=35) (n=36) (n=30) (n=32) Scolarité 14,08 ± 0,28 14,38 ± 0,24 14,11 ± 0,37 14,60 ± 0,28 (an ) (n=24) (n=34) (n=19) (n=20) Revenu 4,67 ±0,28 5,00 ± 0,31 6,58 ± 0,35 5,85 ±0,29 (indice) (n=24) (n=34) (n=19) (n=20) Tableau 2

Pression artérielle des sujets (moyennes et erreur-type selon les groupes)

Témoin Expérimental Témoin Expérimental femme (n=35) femme (n=36) homme (n=30) homme (n=32)

PA systolique 112,46±1,13 116,94 ± 1,55 123,90 ± 1,25 123,59 ± 1,85 (mm Hg)

PA diastolique 72,06 ±1,35 75,56 ± 1,91 79,60 ± 0,92 78,97 ± 1,02 (mm Hg)

(27)

Mesures anthropométriques

Les résultats révèlent un poids (F = 90,873; dl = 1 et 129; p < 0,01) et une taille (F =146,400; dl = 1 et 129; p < 0,01) significativement plus élevés chez les groupes d'hommes (tableau 3) (61,85 kg et 1,63 m vs 80,88 kg et 1,74 m). En ce qui concerne l'indice de masse corporelle (23,25 vs 26,47), nous constatons aussi des résultats significativement plus élevés chez l'homme (F = 28,245; dl = 1 et 129; p < 0,01). Le ratio taille-hanches (0,77 vs 0,92) est significativement supérieur chez les hommes ainsi que chez les sujets du groupe expérimental (F = 4,531; dl = 1 et 129; p<O,OI et F = 268,449; dl = 1 et 129; p < 0,01). Le pourcentage de graisse (23,24 vs 18,10) est plus élevé chez la femme (F = 26,509; dl = 1 et 129; p < 0,01). Si nous comparons les plis cutanés, nous constatons que les femmes appartenant aux deux groupes présentent des plis du triceps (17,91

vs

II,18) (F = 49,526; dl = 1 et 129; p<O,OI) et du biceps (10,36 vs 5,81) (F = 30,311; dl = 1 et 129; p<O,OI) plus épais par rapport aux hommes des deux groupes tandis que, pour le pli abdominal, nous observons une supériorité chez les hommes (20,19 vs 29,35) (F = 30,097; dl = 1 et 128; p<O,OI). Nous n'avons pas trouvé de différences significatives pour le sous-scapulaire et le supra-iliaque.

(28)

Tableau 3

Mesures anthropométriques (moyennes et erreur-type selon les groupes)

Témoin Expérimental Témoin Expérimental

femme (n=35) femme (n=36) homme (n=30) homme (n=32)

Poids 62,51 ± 1,94 61,19 ± 1,60 80,00 ± 2,50 81,75 ± 1,96 (kg) Taille 1,63 ± 0,01 1,63 ± 0,01 1,74 ±0,01 1,75 ± 0,01 (m) Indice de masse 23,43 ± 0,66 23,07 ± 0,58 26,26 ± 0,71 26,74 ±0,63 corporelle Ratio taille- 0,76 ± 0,01 0,77 ± 0,01 0,90 ± 0,01 0,93 ± 0,01 hanches % de graisse 23,85 ± 1,06 22,00 ± 1,23 17,87 ± 0,90 18,33 ± 0,89 Triceps 18,74 ± 1,02 17,08 ± 1,12 Il,38 ± 0,83 10,99 ±0,69 (mm) Biceps 10,57 ± 0,88 10,04 ± 1,15 5,77 ±0,46 5,84 ± 0,37 (mm) Sous-scapulaire 19,66 ± 1,52 18,34 ± 1,69 18,20 ± 1,57 19,90 ± 1,34 (mm) Supra-iliaque 14,07 ± 1,30 13,26 ± 1,43 14,11 ± 1,38 14,85 ± 1,20 (mm) (n=31) Abdominal 20,86 ± 1,70 19,51 ± 1,55 28,71 ± 1,62 29,99 ± 1,79 (mm) (n=31)

(29)

Qualités neuromusculaires

Nous avons analysé les données du test d'équilibre après application de la

transformation «log x », les données provenant d'une distribution de type géométrique (Sokal et Rohlf, 1981). En observant le tableau 4, nous constatons une différence significative en faveur des sujets du groupe expérimental (F = 7,303; dl = 1 et 129;

p < 0,01). Le nombre d'essais moyen chez les groupes expérimentaux pour réussir ce test a été de 2,67 contre 5,44 essais chez les groupes témoins. Les différences dans les résultats du test de flexibilité s'avèrent non significatives pour les quatre groupes. Les données du test de redressements assis ont été transformées selon « Fx », la

distribution de celles-ci s'apparentant à une loi de Poisson (Sokal et Rohlf, 1981). Les résultats révèlent une différence significative entre les deux sexes en faveur des hommes en ce qui concerne les redressements assis (43,55 vs 61,00), (F = 5,101; dl = 1 et 125;

p

<

0,05). C'est aussi le cas de la force de préhension manuelle droite (5,26 vs 6,91), (F =84,583; dl = 1 et 129; p < 0,01) et gauche (4,94 vs 6,72), (F = 120,987; dl = 1 et 129; p

<

0,01); nous avons constaté une différence entre les deux sexes en faveur des hommes et une interaction entre le sexe et le groupe uniquement dans le test de la force de préhension manuelle de la main gauche (F = 4,369; dl = 1 et 129; p

<

0,05), les hommes du groupe expérimental paraissant désavantagés par rapport aux témoins.

(30)

Tableau 4

Qualités neuromusculaires (moyennes et erreur-type selon les groupes)

Témoin Expérimental Témoin Expérimental

femme femme homme homme

Équilibrel 5,34 ± 1,37 3,36 ± 1,11 5,53±1,81 1,97 ± 0,53 (essais) (n=35) (n=36) (n=30) (n=32) Flexibilité 31,94 ± 1,48 34,25 ± 1,26 32,23 ± 1,58 29,20 ± 1,37 (cm) (n=35) (n=35) (n=30) (n=32) Redressements 40,03 ±7,09 47,06 ± 5,94 65,03 ± 10,77 56,97 ± 9,45 assis2 (nbre) (n=35) (n=33) (n=29) (n=32) Force de la 4,79 ±0,13 5,09 ± 0,17 6,90 ± 0,17 6,53 ± 0,18 main gauche (n=35) (n=36) (n=30) (n=32) (Nlkg) Force de la 5,09 ±0,13 5,44 ± 0,19 7,00 ±0,17 6,82 ± 0,21 main droite (n=35) (n=36) (n=30) (n=32) (Nlkg)

1 Les données de cette variable ont été transformées par «log x» pour leur analyse

statistique.

2 Les données de cette variable ont été transformées par «

Fx

»pour leur analyse

statistique.

Endurance cardio-respiratoire

Finalement, dans le tableau 5, nous observons que la moyenne des fréquences cardiaques (Fe) au repos des hommes (73,98) est significativement inférieure à celle des femmes (78,51), (F = 7,540; dl = 1 et 129; p < 0,01). Pour ce qui est de la

(31)

des femmes des deux groupes (27,01 et 114,81), ils sont tout deux significativement inférieurs à ceux des hommes (32,78 et 194,82), (F = 27,320; dl = 1 et ~29; p < 0,01 et F = 132,275; dl = 1 et 129; p<O,Ol).

Tableau 5

PWC 170lkg et fréquence cardiaque au repos (moyennes et

erreur-type selon les groupes)

Témoin Expérimental Témoin Expérimental femme femme homme homme

FC au repos 78,71 ± 1,46 78,31 ± 1,35 76,90 ± 2,04 71,06 ± 1,79 (bpm) (n=34) (n=36) (n=30) (n=32) Wmax 114,24 ± 4,76 115,37 ± 4,59 190,19 ± 8,21 199,44 ± 9,99 (watts) (n=34) (n=35) (n=30) (n=31)

V0

2max 26,78 ±0,97 27,25 ± 0,98 32,56 ± 1,01 32,99 ± 1,46 (ml.kg-1.min -1) (n=34) (n=35) (n=30) (n=31)

(32)

Réponse à l'hypothèse de recherche

Le premier point que nous voulions vérifier dans cette recherche porte

essentiellement sur l'hypothèse d'une meilleure condition physique potentielle parmi des sujets adultes ayant bénéficié d'un programme quotidien d'éducation physique à l'école primaire. D'après l'analyse de variance (ANOVA) appliquée aux résultats des mesures anthropométriques, l'endurance cardiorespiratoire, la pression artérielle, les tests de redressements assis et de la force des mains (tableaux 1,2,3,4 et 5), nous ne sommes pas en mesure d'affirmer un maintien à long terme des différences en faveur des sujets du groupe expérimental ayant bénéficié du programme quotidien d'éducation physique à l'école primaire. Rappelons qu'à la sortie de l'école primaire, les sujets expérimentaux avaient des résultats supérieurs dans les tests suivants:

\'0

2 max sur tapis roulant, PWC

170/kg, force d'extension dorsale, suspension à la barre et redressements assis (Shephard, 1985).

En contrepartie, nos résultats montrent qu'il y a une meilleure performance des sujets des deux sexes du groupe expérimental dans le test d'équilibre. Les résultats de ce test soutiennent donc partiellement notre hypothèse.

Le second point de notre hypothèse, à savoir que nous constaterions une meilleure condition physique surtout chez les femmes du groupe expérimental, en raison de leur

(33)

activité physique plus assidue pendant les années qui suivirent après avoir quitté l'école, n'a pas répondu à nos attentes, malgré une tendance non significative à ?btenir de meilleurs résultats parmi les femmes du groupe expérimental, par rapport à celles du groupe témoin. Nous constatons que, pour la même taille moyenne, les femmes du groupe expérimental ont un poids inférieur et un pourcentage de graisse légèrement plus bas (tableau 3). Elles ont obtenu aussi des résultats légèrement supérieurs dans tous les tests qui vérifient les qualités neuromusculaires (tableau 4) et leurs valeurs du

V0

2 max et du Wmax prédits, sont légèrement supérieures (tableau 5). Les femmes du groupe expérimental sont plus actives (Trudeau et al., 1998). Par contre les variables de la condition physique ne démontrent qu'une tendance non-significative à être plus élevées que chez les sujets témoins. Cela peut être expliqué par le fait qu'un exercice plus intensif est nécessaire pour augmenter certaines variables de la condition physique comme le

V0

2max (Haskell, 1994). Ce n'est pas le cas en ce qui concerne les effets de l'exercice physique sur la santé (Haskell, 1994). Dans cette optique, nous croyons tout de même que les femmes du groupe expérimental sont favorisées en ce qui concerne leur santé par une pratique plus fréquente de l'activité physique (Trudeau et al., 1998).

n

faut considérer aussi que le peu de différences significatives entre les deux groupes adultes alors qu'à la fin du primaire ces différences existaient, pourrait être dû au fait que le maintien (tracking) des différences de la condition physique d'un jeune âge à l'âge adulte n'est pas très élevé (Kemper et Van Mechelen, 1995). En effet, pour ce qui concerne les variables de la condition physique aérobie (e.g.

V0

2max, endurance) et les variables musculaires (force), le maintien (tracking) diminue proportionnellement

(34)

avec le temps. En effet, le \'02 max des sujets de l'étude d'Amsterdam (Kemper et Van

Mechelen, 1995) affichait une corrélation de 0,49 et 0,61 (hommes et femmes) entre 13 et 16 ans, de 0,35 et 0,42 entre 13 et 21 ans et de 0,30 et 0,36 entre les âges de 13 et 27 ans (Twisk et al., 1995).

Le fait de ne pas avoir obtenu de résultats plus probants pourrait en partie s'expliquer par une influence de l'expérimentation, même parmi les sujets du groupe témoin. À chaque année, les sujets devaient passer une série d'évaluations très complète (examen médical et psychomoteur, tests physiques, etc.), ce qui pouvait impressionner favorablement les personnes en ce qui concerne l'importance de l'activité physique sur la santé.

Considérant d'autres résultats, soit ceux sur le tabagisme, les sujets ayant participé au projet« Croissance et développement» n'ont manifesté aucune différence

significative dans leurs résultats (Trudeau et al., 1998). Cependant, en comparant les sujets de notre projet à des Québécois de même âge et de même condition socio-culturelle il a été observé que l'usage du tabac parmi les premiers n'est pas aussi répandu que parmi les seconds (Trudeau, Laurencelle, Tremblay, Rajic, et Shephard, sous presse), ce malgré que nos sujets expérimentaux et témoins du même sexe ne sont pas différents du point de vue socio-économique (salaire et scolarisation).

Équilibre

Pourquoi constatons-nous des meilleurs résultats dans le test d'équilibre pour les groupes expérimentaux des deux sexes ? Les habiletés motrices se maintiendraient

(35)

peut-être mieux à travers le temps une fois acquises; cela expliquerait la meilleure

performance des sujets des groupes expérimentaux dans le test d'équili~re. Notre

hypothèse est que cette qualité a été plus stimulée à l'école primaire chez les sujets

expérimentaux, et ceux-ci ont maintenu leur supériorité dans cette performance. Cela

irait dans le même sens que l'étude de Kemper et Van Mechelen (1995), où les sujets plus actifs à l'âge adulte ont obtenu une meilleure performance dans le saut en hauteur sans élan (hommes et femmes). Beunen et al. (1992) ont trouvé une corrélation de 0,69 entre les âges de 18 et 30 ans pour le saut vertical, qu'ils considèrent être une habileté motrice.

Maintien de la condition physique

Pourquoi la meilleure condition physique à la suite du programme quotidien d'éducation physique au primaire n'a-t-elle pas été maintenue ainsi jusqu'à l'âge adulte?

À la suite de leur sortie du primaire, les élèves ont accédé au niveau secondaire. À partir

de ce moment, ils ont eu le même programme d'éducation physique que les sujets du groupe témoin. TI est donc admis que la condition physique aérobie et la force des sujets expérimentaux ont rejoint celles des sujets témoins par un effet de désentraînement. TI semble donc que les variables de la condition physique que nous avons mesurées auraient da être stimulées plus longtemps sinon tout au long de la vie, pour que les différences entre le groupe témoin et expérimental soient maintenues. Le meilleur résultat dans le test d'équilibre est probablement da à un maintien privilégié des qualités motrices. Dans le langage populaire on dit souvent qu'on apprend une fois à faire de la

(36)

bicyclette et qu'on ne perd jamais cet apprentissage. L'apprentissage des habiletés

motrices ou autres s'effectue grâce à un lent remodelage des circuits neuronaux

(Changeux, 1976). Ce remodelage du système nerveux persiste plus longtemps que

celui des systèmes impliqués dans l'augmentation de la condition physique aérobie et

musculaire, étant donné la faible plasticité relative du système nerveux.

Aspects du programme qui ont pu affecter l'équilibre

À notre connaissance, dans la première phase de l'étude, il n'y a pas eu de test

d'équilibre effectué chez les enfants. D'autres mesures de la psychomotricité ont été

effectuées. Les résultats de 1971-1978 suggèrent un impact du programme expérimental

sur l'image corporelle, incluant la perception des dimensions, le concept de verticalité et

la gnosie digitale (Shephard, 1985; VoIle, Tisal, LaBarre, Lavallée, Shephard, Jéquier et

Rajic, 1981).

« Du point de vue qualitatif, le programme d'activités physiques visait à développer: les qualités perceptivo-cinétiques (vg. rapidité de réaction), la

psychomotricité (vg. acquisition du schéma corporel, verticalité), la coordination

dynamique générale, la capacité aérobique, la force musculaire» (Lavallée et al., 1981).

Évidemment, une des activités qui pouvaient améliorer l'équilibre des enfants du groupe

expérimental était la gymnastique au sol et aux appareils, dans laquelle ils ont travaillé

sur la poutre d'équilibre et sur des matelas (Lavallée et al., 1981). Mais ils s'adonnaient

aussi à d'autres activités qui ont pu augmenter l'équilibre. Entre 5 et 7 ans, 90% des 5

heures/sem du programme étaient consacrées aux déplacements dans un environnement

(37)

ans, 80 %; entre 10 et 12 ans, les jeux collectifs d'opposition occupaient 30 % du temps des élèves. TI y avait aussi d'autres activités qui pouvaient améliorer l'équilibre comme le hockey sur glace pour les garçons et le patinage artistique pour les filles, et cela du

mois de novembre au mois de mars. Les sujets des groupes expérimentaux faisaient aussi des excursions sur terrain accidenté pendant les mois de janvier, février, mai et

JUIn.

L'importance de l'équilibre dans la vie vs. santé

Pour l'adulte, y a-t-il des avantages à tirer d'un meilleur équilibre? «L'équilibration est l'aptitude au maintien d'une posture en dépit des circonstances contraires. C'est donc le résultat de l'action de l'ensemble des

mécanismes qui visent à la conservation de la posture en dépit des causes qui tendent à la perturber lors de la station debout (équilibration statique) et lors de la déambulation ou de la gestuelle (équilibration dynamique) » (Pélissier, Brun et Enjalbert, 1993). La

position érigée de l'être humain résulte d'un équilibre entre les différents segments du corps. «Le maintien de l'équilibre chez l'homme en position debout est assuré lorsque la verticale passant par le centre de gravité se projette à l'intérieur de la surface d'appui au sol, c'est-à-dire la surface des pieds ... » (Perrin et Lestienne, 1994). Face à des situations déstabilisantes, les sujets ayant un meilleur équilibre sont en condition d'anticiper un mouvement ou d'exécuter des mouvements correcteurs pour maintenir une posture stable, ce qui leur permettrait d'éviter des chutes qui peuvent entraîner des traumatismes ou des fractures, surtout à l'âge adulte. «Plus un sujet est âgé, plus il y a

(38)

de risque qu'il ait été atteint d'une pathologie concernant l'un des capteurs ou

d'intégrateurs de la fonction d'équilibration» (Perrin et Lestienne, 1994). Ceci dit, le fait d'améliorer l'équilibre des sujets pourrait donc avoir une répercussion importante sur leur santé ou leur intégrité physique. Dans les années qui viennent, il sera nécessaire d'évaluer cet impact potentiel du programme quotidien d'éducation physique de Trois-Rivières sur le nombre des chutes et la condition physique, d'autant plus que les adultes chez qui on observe une diminution de l'équilibre ont tendance à restreindre leur activité physique (O'Neill et Reid, 1991).

Différences entre les deux sexes

Dans l'ensemble, nous constatons des valeurs plus élevées dans les résultats des groupes masculins pour la pression artérielle ainsi que pour le poids, la taille, l'indice de masse corporelle, le ratio taille-hanches, la force de préhension manuelle (droite et gauche) et les redressements assis. En ce qui concerne les plis cutanés, les femmes ont obtenu des résultats plus élevés pour le triceps et pour le biceps, tandis que ce sont les hommes qui ont le pli abdominal le plus épais. Pour ce qui est du

V0

2 max prédit, nous avons trouvé une différence significative entre les deux sexes. Les femmes (33 et 34 ans) ont un

V0

2 max prédit, inférieur à celui des hommes. Glenmark (1994) avec les sujets suédois, avait constaté pour le

V0

2 max des valeurs plus fortes que les nôtres et

semblables pour les deux sexes à 27 ans elle avait aussi remarqué que ses sujets

(femmes et hommes) avaient probablement un niveau d'activité physique plus élevé que celui des Suédois moyens.

(39)

Pour le test d'équilibre où les deux groupes expérimentaux (hommes et femmes) ont obtenu un meilleur score par rapport aux groupes témoins correspondants, nous constatons une tendance à une meilleure performance aussi des hommes du groupe expérimental par rapport aux femmes du groupe expérimental.

Finalement, nous avons remarqué les différences typiques hommes-femmes en ce qui concerne certains facteurs de risque de la maladie coronarienne. La pression

artérielle et le rapport taille-hanche sont plus élevés chez l'homme et le pourcentage de graisse est supérieur chez la femme.

Conclusion

Cette recherche visait à étudier la possibilité de constater une influence positive sur la condition physique à l'âge adulte parmi les bénéficiaires d'un programme quotidien d'éducation physique au primaire. Nous pouvons dire qu'une telle

constatation est très complexe, étant donné que souvent nous avons observé des résultats favorables aux groupes expérimentaux, surtout parmi les femmes, mais avec de très faibles différences. Néanmoins, le seul fait d'améliorer l'équilibre produirait de bénéfices potentiels sur la santé de l'adulte. Par contre, certaines variables de la condition physique (e.g. force musculaire, condition physique aérobie) doivent être stimulées continuellement pour se maintenir parce qu'elles sont plus sensibles au desentraînement. Cependant la meilleure performance dans le test d'équilibre suggère que les qualités motrices peuvent se maintenir plus longtemps que les autres variables de la condition physique.

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(43)
(44)

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Si WQI .,,~ modIIeI vos ~ _ vie pour devenW un peu plu. acIIf(w), conwencu .... "ponch . . . 7 queaIIona cp lUhIenI. Si voua .... ao'(e)

en 151. '8 ana. le Q-AAP voua Indiquera si voua dewz ou non c:onauIIer un m6dec:1n avant ct.",.prandre votre noweau programme cracwi... SI vous

av IZ pU. de 88 . . . 1 ne par1lclpez pas d'une façon r'gü"". 1 des ac:tJvillis physique. axlgean .... vous devriez c:onsuIlar votra rMdec:in avanl

d'anlntprendr. c:es .c:livllés. .

Ueez ... el r'pondez honnteemenel chIIcune du quesIIone . . .

La'"

bon . . . . ..,. Wh meilleur guide pour "pondre c:on'8Ctament l ces que.lIona. Cochez OUI ou NON.

OUI NON

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SI VOUS

Bve:'!

répondu

1. 2. 3. 4. 6. 8. 7.

Vatre médecin voua ... .JI d'Il dt que voua .autfrtez d'Un ~me caRi.qu. al que vau. n. devl.z p.rticiper qu'aux activit. physique. prescrite. el approwées par un médecin?

Ressentez·voua une douleur • la poitrine Iotaque voua fa!les de I·activité physique?

Au c:oura du demier mois, avez-vau. resaenli de. doul.u .... I.a poitrine Ior. de périodes autres que celles où vous participiez. une activilé physique? .

Éprouvez.vous des problème. d'équilibre rel • • un étoUrdissement ou vaus arrive·I-1! de perdre connaissance? Avez-voua des problèmes OU8UX ou artic&.daires qui pourraiena s'aggraver par une modification de votre niveau de participation à une activité physique?

Dea médicamenta voua aona-ila aclUalamanl ~lCrita pour c:ontl6lar voire lenslon artérielle ou un problème cardiaque (par exemPle. des durétiques)?

Connaiaaaz·\IaUa

un. ''''ra

,,1100 pour

"''''18

voue ne devriez pu faire de

racdvilé

physique?

Consultez votrelMdec:ln AVANr cr.ugmenter yon nive., de pu1IcIpadon 1 une .~ physique et AVANr de laite 'valuer votre c:oncidon physique. Olln 1 yon mHec:In que voua I\MI c:ornpW" le queatloMalr. lU' raptltude l rlc:tlvitt physique at expllquez-lul

IridMrnenl 1 que'" questions voua IWZ "ponclJ

-our.

1

-1 .. paul que voua n'ayu 8UIU'8 COI . . . bll'llctlvM phraIque'" la ... oCI voua , dez ... prownalve·

meN. Par ... poasIbIe que voua ne puUIez laIre que c:ertIIIna IVPU ct.trorta adepiH l VOir. 'lal de BanI'. Indiquez. votra m6dec:1n le type ctec:dvltt physique que voua c:ompdez falra .. suivez . . . rec:ammandatlona.

-loIonnez-voue quanI . . . pnagramrnn cr ... llf*:laI ... adapIH 1 vos beeoIne. 0 . . . . dana yon toc:.N.

luite i Il PlII' .ulvant . ...

lM

(45)

SI, .n taule ~"". voua avez "pondu

'N<»r'

tau ... lu que.dona

du ().AAP. Voua .... dans &nt cenaJne me ... ua&ri(.) que:

- voua powez eugmenI8f VOh praIIque ~ d'1IC:IIvU.

phyaiques .n c:ommençanllenlement .1 en augmentant

progr . . . . menll'InIe ... des aCllvlan pradqul... c· ... la moyen la pU aImpIe .1 la pU Mc:uritaIre d'y arrive,.

- voua powez .... ."..., VOIre condIIIan phpIque. C' ... la

me.w moy.n de connahr. vo ... nIve.u de concilion phyaIque de

baH .fin de mieux planifiel voire pardc:lpadon • un programma

d'a~. ~quea.

REIIEnRE A PLUS TARD L'AUGIiENTAnON DE VOTRE PARTICIPATION ACTIVE:

- al voua eouffrez tri ... de Mvre. d'ww grippe ou d'une aulr.

alactlon puaagèra. a~nd8z d"It. I.mla(.); ou

- ai voua . . . enceInIe ou croyez , ... c:onaUliIZ voire nWdec:In

avant de mocIl., von nIv •• u de pralique apor1iY. r'gulillr •.

VeuIllez n ... que al votre .... de aaru6 .. Irouve mocIN de aorte que

voua deviez "JICHIIh "OUI- • rww ou raulre de. queallona

pr.cldan-.... ~Z un prafualonnel de la . . . . ou de la condition ~que.

sin de cM .. ,...., ... wu. fauI mocIIat von programma d'.cdvl ....

~~---

-fmD'" dt """ . . . dy Q.W· La 8oc:IN . . . III~ III r ... CIMda Il _ ... ~ ... _

,...viI ....

dlllII:ddeIà . . pour, ...

... k "lIIl'IcIIwNp/IyIIque. SI. .... avaIr~ le queIIIonnIft CkIIIIIa.1II claulepellllte . . . . 1ICIIre _ _ ... unedlUp/IrIIque. CIIIIIuhz wcr. m6decIn lVIfII cie VOUI rengager.

[Noua

voua 8nCOur.geon. • copi ... Q-AAP dana a. 101.111'

1

o.n. le "... CIl) le

Q.AAP..,,,,.,.,."

avant que la peraontW ". .'*1Q8Qe

œn.

~ J1IOIIIUIIM rI.aJvi . . ou qu'elle ... ~v"'r .. condifion physique.

la sec:tlon su/v.",. cons.tue un docurnfInt ayant une valeur MgalIJ .t actn.i1isIl'aM.

Je IOUS-slgn'(e) aftIrme avoir lu! CO...,... et co"""'6Ia ""alllomalre a. avoir reçu Wla ripan.e .atllfaJaante l c:haama de me. questions.

NOM __________________ ~~ __________________ _

~TURE ______________________________________ __

~TUP.~D·UNPARENT ________________________________ __

ou Tl.ITEU~ (pour le. minawa)

C Soc:iM' canadien". de physiologie de rexeteice

Canadian Society lor Exereise Physiology

DATE ____________________________ ~ __ __

TS,OIN ______________________ _

Avec rappul de:

1'

·

"1

Sant. Canada

Health

Canada

lUIte • la pag' 'lùivante ...

Vl

(46)

Q -

AAP

et

VOUS

(V ... 1Dn ,.., ... en 11194)

• est bien connu qu"'" physiquement ac:li' est bon pow la unlé. L.:1nac1Iv1t6 physique (au même titre que l'hypertension att6rielle. r6lévallon du taux de c:holes1érol sangoo et .. tabagisme) est rac:onnue par la Fondation c:anadlenne des maladI . . du coeur c:omme l'un des quatre 'ac:leurs de risque primaires et modifiables de la maladie c:oronarienne. Une Ioule ~ ral800S peuvent Atrelnvoqu6n pour 'aire de l'ac:tlvi'' physique, par exemple 't' simple plaisir du Jeu, du plein air ou de la cr6aIMt6, le lait d'A.,. en meilleunt unt6, de mieux travailler ou .. IaIl crêtre avec des amis.

1 I! ci oIx d'I.,. ac:lvI" ~a donc de l'habllet6 physique et des .".I6rences de chac:un. Peu Importe la raison pour laquelle on entreprend un

programme d'ac:tivlt . . physiques ou le choix de c:ene ac:tM", une pattlc:Ipadon "sIuIltnt ac:IIve peut entralner une am6lloratlon de la qualilé de la vie et un sentiment de bien .. .,.. Ce sentiment sara d'autant pIua renlorc:é par c:e qui c:onstItue'" troI. facteurs de VrrALlT~ soit: l'adoption

- ,

d·habilUdes alimentaires saines, une allltude positive vls-'-vl. de son Image de sol 81 , par le lait même, vI .... -vt. de 80n Image c:orporelle. Adoptez,

vous aussi, une nouvelle attitude. Menez an pratique les conseils suivants de VITAUT~. ~.". IICU.,.",.nt:

• Ac:c:umulez 30 minute. d'ac:tlvlt6 physique au plus, toua les jours de

la semaine au presque.

• Emprunlez l'escaliar plut6t que l'ascaller mobile ou rasc:ansaur. • Descendez de l'autobus avant votre

destination at 'aitas le raste du trajet

• pied.

• Jr.ignaz-I/OUS' vos amis pour faire du lport.

• Trans'ormez la 80rlIe quotidienne du c:hIen en promenade d'agrément.

• Entreprenez un programme

d'acUYités physiques.

u.ng., Ninem . . ,:

• Suvaz les rec:ommandallona du Guide aIImentaInt C318dJan. • Sachez introduira de la varié" dans .. choix de vos aliments, .

• Augmentez votra c:onsommation de c:éréales, de paln, de légumas at de fruits.

• Optez pour la. produits laitiers et ... allm .... pr6par6. l

'aible teneur an gras ainsi qua ... viande. maigra •• • Altalgnaz at malntenaz votre pold. ·sant'· an f.l . . nt

régulll)remant de l'ac:tlvlt6 physique et an adoptant de bonnes habitudes aIImentalra ••

• Limitez votra c:onsomma1lon de sai, de caféine et de bol ... alc:oolia6es.

• Ne vous privez pas de vos aliments prM.,.., consommez-les plutOl avec: modération et en variant votre manu quollc:tlen.

Image corporelle et Image de soi

posiUve.:

• Acceptaz qui vous êtas ainsi qua l'Image c:orporelle que vous projetez.

• Souvanez-vous que le poids de sanl6

an ast un qui tiant c:ompte de votra Iypa physl~ (la poutc:antage de grals~ ne doit être nI.ttop haut, ni trop bas). • Soyaz' la ,ac:harc:he d'un nouv.au

d611.

• Sachez vou. faire plaisir -et vous réc:ompenser.

• Adoptez une attilUde positive quant

a

vos c:apac:ités.

• Riez souvent.

.,.e • Il ptge IUlvant •...

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(47)

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Mangez bon, mangez bien. Bougez. Slryez bien

dam

fIOtre

peau. C'est ça la

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AUX ,.. 'OFESSIONNELS DE LA CONDn10N PIfYSIQUE ET DE LA SANTt:

La formulaircl compl6mcnWres luinnlS IOnt auui diaPlniblca. Veuillez en faile la demando auprà de la Soci~~ canadienne de physiologie de

l'exercice. ~ l'adresse ci-desIOUI. .

L'Évaluatloa mfdlcale de l'aptitude ll'actI.aa. ,laJllqae (pARmed-X). PonnuIaiIe conçu pour le m6lec:in Irai~ de la ~nne ayant

r~p»ndu "OUI" ~ lU moins une des questiolll du Q-MP.

L'Évaluatloa mfdlcale de l'aptitude ll'acaMU pllJSlque pour la pa

Il._

(PARmed-X pour 'emmes eacelntca). Fomulain: conçu

pour le m6dcc:in dont les patientel enceintes veulent faire de .'acùvi&4 physique.

R6I4reac:es: ~

Amill, G.A., Wi",! D.T .. MIO, Y. (1992). Risk AII .. Imca& ol PbyâCll Acûvity ad PbyâCll Fi ... iD .... Caaada HeaJab Survcy FoIIow-Up Saudy. J. CU •• Epld_loI. 45:4, 419-421.

MouoIa, M., Wolfe. LA. (1994). Ac:dw UvÎII . . . PrcpIac:J, la: A. Quimaey, L

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Po"," corn ",and ... wuUlez oo .... ct.r la :

&c::t't6 canaeleme de phyaiolOgle de 'ex8lClce Le O-AAP original. '" conçu par la mlnla ••• d. la Sant' d. la

1600, promo Jamea-Nalsmith, bureau 311 Colombie-Britannique. Il a

't'

révis' par un comité consultatif Gloucester (Ontario) CANADA K1 B 5N4 d'experts mis sur pied par la Soc:iét, canadienne de phySiologie Tél. : (613)748·5768 T6I6c.: (613) 748-5763 de l'exercice et Condition physique Canada (1994).

Avallable ln EngUsh und. the tille ·Physlcal ActtvIty Raadne .. Cuestlonnalr. -PAR-Q and YOU (nwlsed

1994)-. 0 $ociM' canadienne de physiologie de/'exercice

Canadian Society for Exsrciss Physiology

Aveol'~de: \]+~ Santé Canada Heallh Canada W \0

(48)

Références

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