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Introduction
Au cours de l'ère industrielle, les sociétés ont permis la diffusion de grandes quantités de contaminants dans l'environnement sans contrôle. En raison de cette négligence, l'incidence des sites contaminés a été à la hausse. (SUCCURO et al, 2009). Cette pollution des sols est généralement le fait de l’activité minière, pétrolière ou d’autres activités industrielles comme la sidérurgie, la cokerie, la fabrication de peinture. Le recensement des sites et sols pollués et la caractérisation des polluants met en évidence la contamination par les métaux (cuivre, zinc, plomb, cobalt, Chrome, nickel, arsenic, cadmium), les hydrocarbures légers (fuel, essence, gazole) et lourds (lubrifiants, huiles lourdes, pétrole brut), les solvants halogénés, et d’autres molécules complexes encore (hydrocarbures aromatiques polycycliques, etc.) (A.E.M.E, 2006). Le résultat est que des zones disgracieuses sont laissées sans traitement (SUCCURO et al, 2009).
Actuellement de nombreuses méthodes de dépollution sont disponibles. Les méthodes physico-chimiques comme l'incinération, l'extraction ou la photo-oxydation, sont très coûteuses et nécessitent souvent un traitement ex-situ des sols et peuvent produire de nouveaux déchets ou bien des gaz à effet de serre. L'excavation du sol, souvent préalable à ces traitements, est une étape limitant car elle déstructure les sols et augmente l'érosion. De plus, elle limite l'implantation ultérieure d'une activité biologique en raison de la suppression de la terre arable qui contient les éléments nutritifs essentiels aux végétaux. Les alternatives récentes aux méthodes classiques de dépollution des sols font appel à des processus biologiques (VILA, 2006).
La bioremédiation, c'est-à-dire l’emploi de procédés biologiques pour éliminer les polluants industriels qui contaminent le cycle biogéochimique des substances naturelles, est une option avantageuse pour diminuer la pression exercée sur l’environnement. (ABDELLY, 2007). Parmi les techniques de la bioremédiation les plus courantes on trouve la phytoremédiation qui est un concept très large qui recouvre une gamme de technologies relativement différentes, mais toutes basées sur l’utilisation des plantes pour réduire les risques éco-toxicologiques liés à la contamination des sols (MOREL, 2012).
Un certain nombre d’arbres, d’arbustes, des herbes, aquatiques et terrestres, ont été découverts pour leurs propriétés prometteuses de restauration de l'environnement. Les Amaranthaceae (Ex Chénopodiacées) représentent une famille d’halophytes
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Introduction
hyperaccumulatrices très importante qui mérite une attention toute particulière. A cette famille appartiennent l’espèce Atriplex halimus L. qui fait l’objectif de ce travail afin d’explorer sa contribution à la dépollution des sols chargé en métaux lourds précisément le chrome hexavalent.
Notre étude est inscrite dans le cadre du projet de recherche CNEPRU intitulé
"Ecophysiologie et valorisation des plantes extremophiles dans la réhabilitation des sols salins et pollués. Code : D04N01UN170120140017 ". Elle vise les objectifs suivants:
Explorer l’effet de chrome hexavalent sur les modifications et les réponses d’ordre morphologique, nutritionnel et anatomique de la plante.
Détermination de la capacité d’accumulation du chrome hexavalent dans les parties aérienne et racinaire.
Contribution des solutés organique tel que la proline à la tolérance vis-à-vis de ce métal.
Le présent manuscrit est divisé en trois grandes parties :
Une première partie présente l’état actuel des connaissances sur les contaminations en Métaux lourds et leurs effets sur les organismes vivants puis s’intéresse à la description des techniques existantes en remédiation des sols pollués pour terminer par présentation de l’espèce utilisée. La deuxième partie décrit le matériel et les méthodes utilisés au cours de ces travaux pour répondre aux questions posées. Enfin, une troisième partie donne ensuite les résultats et une discussion générale synthétique qui met en relation les principaux résultats obtenus dans les différentes expériences et débouche sur une conclusion et les perspectives de cette étude.
