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CCP PC 2018 – Un corrigé

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

1

CCP PC 2018 – Un corrigé

Partie I : Quelques résultats généraux

Q1 – On a : U0 1 et donc L01 ; U1X21 et donc L1X et enfin U2X42X21 et donc : 2 1

12 2 4

L 8 X  et on retrouve bien 2 1

3 2 1

L 2 X  .

Q2 – On a en un premier temps deg

Un

2n et en dérivant 2n fois : deg

 

Lnn. Par ailleurs le terme de plus haut degré de Un est X2n, donc celui de Ln est 1

 

2 !

2 ! !

n n

n X n n et finalement :

 

 

2

2 !

2 !

n n

a n

n

 .

Q3 – Il résulte de Q2 que la famille

L0,...,Ln

est échelonnée en degrés, donc libre. C’est une famille libre de n1 vecteurs de Rn

 

X qui est de dimension n1 : c’est donc une base de

 

n X

R .

Q4 – On a Un

X1

 

n X1

n, ce qui montre que les racines de Un sont 1 et 1, toutes deux de multiplicité n.

Par suite, pour nN*, 1 et 1 sont racines de multiplicité n1 de Un' et Un' se factorise par

X1

 

n1 X1

n1 ; comme Un' est en outre de degré 2n 1 2

n1

1, le quotient de Un' par

X 1

 

n1 X 1

n1 est de degré 1 et Un' peut s’écrire sous la forme

  

1

 

1

' 1 n 1 n

Un   X X X   où  et  sont deux réels.

Par ailleurs Un est de classe C1 sur

1,1

et comme n1 : Un

 

1Un

 

10. De ce fait

n'

U s’annule sur

1,1

en un réel c. Or on a vu que les racines de Un' sont 1, 1 et . Donc nécessairement c  et donc   

1,1

.

Q5 – Quitte à réindexer, on peut supposer    1 1 ...  k 1 ; on pose en outre   0 1 et

1 1

k  . Comme nk1, Un k s’annule en 1 et 1 ainsi qu’en chaque i pour i

 

1,k .

Ainsi pour chaque i

 

0,k : Un k est de classe C1 (car polynomiale) sur

 i, i1

avec

 

 

 

1

k k

n i n i

U  U . Monsieur Rolle nous indique alors l’existence d’un réel i1  

i, i1

tel que Unk1

i1

0. L’enchevêtrement          0 1 1 1 2 ...   k k1 k11 montre que les i sont deux à deux distincts et appartiennent à

1,1

.

(2)

2

En outre, 1 et 1 étant racines de multiplicité nk1 de Un k , ils sont alors racines de multiplicité n k 1 de Unk1. On a trouvé au total k 1 2

n k 1

2n k 1 racines à

k 1

Un et deg

Unk1

2n k 1. Ainsi il existe un réel  tel que :

     

1 1 1

1

1

1 1

n k n k k

k

n i

i

U X X X

   

   

 

Q6 – Notons d’abord que L1X et que la propriété à montrer est vraie pour L1 : L1 a une unique racine à savoir 0, qui est bien dans

1,1

.

On suppose désormais n2 et on procède par récurrence finie : on appelle HRk la propriété supposée à la question Q5.

● D’après la question Q4, HR1 est vraie.

● D’après la question Q5, si pour k

1,n1

HRk est vraie, alors HRk1 est vraie.

Alors par récurrence finie :  k

 

1,n , HRk est vraie et en particulier HRn est vraie. Donc

 n 2n

n n

UL s’écrit sous la forme  

 

1 n n

n i

i

U X x

 

où les xi sont n réels 2 à 2 distincts dans

1,1

, ce qui constitue le résultat voulu.

Partie II : Étude des éléments propres de l’endomorphisme 

Q7 – Pour P Q, R

 

X et  R on a :

   

   

   

2

2 2

1 '' '' 2 ' '

1 '' 2 ' 1 '' 2 '

P Q X P Q X P Q

X P XP X Q XQ

P Q

         

 

       

   

Donc  est linéaire ; par ailleurs,  est clairement à valeurs dans R

 

X ce qui permet d’affirmer que  est un endomorphisme de R

 

X .

Q8 – Du fait de la linéarité de, il nous suffit pour prouver que Rn

 

X est stable par  de prouver que pour tout k

 

0,n on a :

 

Xk Rn

 

X :

● 

 

1  0 Rn

 

X .

● Si n1 : 

 

X2XRn

 

X .

● Si n2 et k

 

2,n :

 

Xk k k

1

X2 1

Xk2 2kXk k k

1

Xk k k

1

Xk2 k

 

X

         R .

A fortiori :

 

Xk Rn

 

X .

On a bien montré  k

 

0,n ,

 

Xk Rn

 

X et ainsi Rn

 

X est stable par .

Q9 – Il résulte des calculs ci-dessus que la matrice de  dans la base canonique est :

(3)

3

 

 

 

 

0 0 2 0

2 0

6 1

0 0

1

M n n

n n

 

 

 

 

  

 

 

  

 

Et les deux résultats voulus s’en trouvent démontrés.

Q10 – Par suite (matrice triangulaire) le polynôme caractéristique de n est

   

0

1

n

k

X k k

 

Le spectre de M et de n est donc

k k

1 ,

k

 

0,n

. Comme la suite

k k

1

 

kN est

clairement strictement croissante, ces n1 valeurs propres sont 2 à 2 distinctes ; comme en outre dim

Rn

 

X

n1, n est diagonalisable et ses sous-espaces propres sont des droites.

Q11 – Pour k 1 on a : Uk'2kX X

21

k1 , donc

X21

Uk'2kX X

21

k2kXUk. L’égalité

X21

Uk'2kXUk reste vraie pour k 0 : les deux membres sont nuls et on a bien pour k

 

0,n :

X21

Uk' 2 kXUk 0.

Q12 – Avec la formule de Leibniz, en dérivant k1 fois la relation ci-dessus lorsque k1 :

2 1

2 2

1

1 2 1   2 1 2

1

  0

2

k k k k k

k k k k k

X U k XU k U kXU k k U

         

 

Après rangement on obtient bien :

X21

Ukk22XUkk1k k

1

Uk k 0

Par ailleurs cette relation reste vraie pour k 0 (les trois termes du membre de gauche sont nuls) et on a bien le résultat voulu pour tout kN.

Q13 – Or Uk k 2kk L! k, donc la relation ci-dessus s’écrit en la divisant par 2kk! :

X21

Lk'' 2 XLk'k k

1

Lk 0

Ainsi n

 

Lkk k

1

Lk. Comme Lk n’est pas nul, on vient de montrer que Lk est vecteur propre de n associé à la valeur propre k k

1

.

Q14 – Soit  une valeur propre de  et P un vecteur propre associé. Soit ndeg

 

P ; ainsi

nN car P0 et   P

 

P  n

 

P . Or d’après la question Q10, les valeurs propres de n sont les k k

1

pour k décrivant

 

0,n , donc Sp

 

 

k k

1 ,

kN

.

Réciproquement, soit  un réel de la forme  n n

1

avec nN ; on sait que  est alors valeur propre de n et donc de  : on vient de montrer que Sp

 

 

n n

1 ,

nN

.

Toujours pour  n n

1

, soit P un vecteur propre associé, et N max

n, deg

 

P

. Alors

 

 

 

ker 1 Id

N N X

P  n nR et on a vu à la question Q10 que ker

 N n n

1 Id

RN X

est

(4)

4

une droite, qui contient Ln d’après Q13. Donc PVect

 

Ln la réciproque étant immédiate.

Donc le sous-espace propre associé à n n

1

est Vect

 

Ln .

Partie III : Distance au sous-espace vectoriel R

n

[X]

Q15 – Soient P Q R, , Rn

 

X et  R.

On a clairement : P Q RP R   Q R , P QQ P et P P 0. De plus, si P P 0, alors 1 2

 

1P x dx 0

, et P2 est une fonction positive et continue sur

1,1

. Donc   x

1,1 ,

P2

 

x 0 et le polynôme P s’annule une infinité de fois. Donc P0 Il résulte de tous ces points que

P Q,

P Q est un produit scalaire sur Rn

 

X .

Q16 – Partons du membre de gauche et réalisons une intégration par parties :

                 

    

1 1 1

2 2 2

1 1 1

1 1

1 ' ' d 1 ' 2 ' 1 '' d

d

t P t Q t t t P t Q t tP t t P t Q t t

P t Q t t

 

       

 

 

 

En d’autres termes :

 

P Q  

11

t21

P t Q t'

   

' dt.

En échangeant les rôles de P et de Q on a également :

 

Q P  

11

t21

Q t P t'

   

' dt et

par commutativité du produit :

 

P Q  

 

Q P .

Q17 - Soit n et m deux entiers naturels distincts. Alors :

1

n m

 

n m n

m

 

1

n m

n nL L   L LLLm mL L Or n n

1

m m

1

donc L Ln m0. La famille

 

Ln nN est bien orthogonale.

Q18 – Pour n1, on a vu à la question Q3 que

L0,...,Ln1

est une base de Rn1

 

X or il résulte de la question Q17 que Ln est orthogonal à chacun des vecteurs de cette base. Donc Ln est orthogonal à Rn1

 

X et :  P Rn1

 

X , P Ln 0.

Q19 – On a n n

n

Q L

L et la famille

 

Ln nN est orthogonale, donc

 

Qn nN est une famille orthonormale.

Q20 – Rn

 

X étant un sous-espace vectoriel de dimension finie de R

 

X , le projeté orthogonal Tn de P sur Rn

 

X est bien défini et est l’unique vecteur de Rn

 

X vérifiant

     

d P,Rn X d P T, n .

(5)

5

En outre, comme

Q0,...,Qn

est une base orthonormale de Rn

 

X , on a

 

0 n

n k k

k

T c P Q

et

   

2

2 0 n

n k

k

T c P

. Enfin Tn et P T n sont orthogonaux et d’après notre ami Pythagore,

2 2 2

n n

TP T  P et en recollant tous les bouts on obtient bien :

   

2 2

 

2

0

d ,

n

n k

k

P X P c P

 

R

Q21 – Par suite on a pour tout n :

   

2 2

0 n

k k

c P P

 . Donc la série à termes positifs

n

  

2

n

c P a ses sommes partielles majorées par P 2. Donc elle converge et on a la majoration (parfois appelée inégalité de Bessel) :

   

2 2

0 n n

c P P

.

Partie IV : Fonction génératrice

Q22 – Soit x 

1,1

, fixé. On appelle HRn la propriété : L xn

 

rn.

● On a 0L x0

 

 1 r car r 1 2, donc HR0 est vraie.

● On a L x1

 

x  1 r donc HR1 est vraie.

● Soit nN* tel que HRn et HRn1 soient vraies. On sait que

     

1 1

2 1

1 1

n n n

n n

L x xL x L x

n n

  

  et donc Ln1

 

x 2L xn

 

Ln1

 

x , puis avec l’hypothèse de récurrence : Ln1

 

x 2rnrn1rn1

2r1

. Or on sait que r22r 1 0 donc 2r 1 r et 1

 

1

n

Ln xr et HRn1 est vraie.

On vient de démontrer par récurrence avec deux prédécesseurs que :  n N, Ln

 

xrn. Q23 – Soit t un réel vérifiant 1

tr. Alors pour tout entier n : L x tn

 

nrtn ; or rt 1 donc la série géométrique n

n

rt converge et par suite la série n

 

n

n

L x t

converge pour tout réel t vérifiant 1

tr . Ceci montre que R x

 

1

r . Q24 – Pour t R x

 

et a fortiori pour 1

tr on a :

(6)

6

       

     

         

   

         

     

2

2 1

1 0

1 1

0 1 2

1

1 0

1 1

2

0

1 2 1

1 2 '

1 2

1 2 1

1 2 1

2 2

x x

n n

n n

n n

n n n

n n n

n n n

n n

n n

n n

n

n n n

n

tx t S t t x S t

tx t nL x t t x L x t

n L x t x nL x t n L x t

L x t x L x t

n L x n xL x nL x t

L x L x xL x L

   

    

    

 

      

   

 

  

 



     

 

0 0 1

2 2 2

3 1 2 1

x xL x xL x

x x x x x

 

      

Et finalement on a bien pour tout t  R x R x

 

,

 

et a fortiori pour 1 1 , t r r

 

  

 

:

1 2 tx t 2

Sx'

  

t tx S t

  

x 0

Q25 – Cette équation différentielle s’écrit : ' 2 1 2

y x t y

tx t

 

  . Notons que le discriminant du dénominateur est 4

x21

, et donc soit le dénominateur ne s’annule pas, soit il s’annule en 1 lorsque x1, soit il s’annule en 1 lorsque x 1. Dans tous les cas, il ne s’annule pas sur

1 1, r r

 

 

  et la solution générale de l’équation sur cet intervalle est :

2

exp 1ln 1 2

y A  2 tx x

    

  , AR, ce qui peut aussi s’écrire :

1 2 2

y A

tx x

  . Comme Sx est solution de l’équation sur 1 1

r r,

 

 

 

et vérifie en outre Sx

 

0 L x0

 

1 on a :

1,1 ,

1 1,

 

1 2

x 1 2

x t S t

r r tx x

 

       

   

Q26 – Il ne s’agit pas ici de mener à bout le calcul mais juste d’indiquer une méthode.

D’après les formules de Taylor MacLaurin et de Taylor-Young, le développement limité à l’ordre 2 de Sx est : S tx

 

L t0

 

tL t1

 

t L t2 2

 

o t

 

2 . Il suffit alors de réaliser le développement limité à l’ordre 2 de

2

1 1 2 t

tx x

 

 et d’identifier ces deux expressions d’après l’unicité du DL à l’ordre 2.

Partie V : Expression intégrale des polynômes de Legendre

Q27 – Tout d’abord il convient de voir que la variable de la fonction est u et que t et  sont des paramètres fixés. On a pour u  

,

:

(7)

7

         

   

 

2 2 2 2

2 2 2

1

cos sin cos

cos sin

n n

n

n n

v u t u

t u

   

  



On a donc la majoration indépendante de u : v un

 

tnet la série géométrique n

n

t est convergente car t 1. Donc la série de fonctions n

n

v converge normalement sur

 ,

.

Q28 – On remarque que pour t 1 :

 

1

 

d

2

n

n n

w t v u u



 



 . Or on vient de voir que la série de fonctions n

n

v converge normalement sur

 ,

et il en va de même pour 1

2 n

n

v

. Donc la série numérique n

 

n

n

wt

converge, de somme :

   

0 0

1 d

2

n

n n

n n

w t v u u



 



Reste à calculer la somme de la série qui est en fait une série géométrique :

         

0

1

1 cos i cos sin

n n

v u t u

    

Et on obtient bien :

   

     

 

0 0

d

1 cos i cos sin

n

n n

n n

w t v u u

t u

 

  

   



 

Q29 – Avec le changement de variable proposé :

 

 

 

 

 

 

0

2 2 2 2 2 2

0 0

cos d cos d cos d

1 cos 1 cos 1 cos

u u v v v v

a u a v a v

    

  

  

  

  

Et on en déduit :

 

2 2

 

0

cos d 1 cos 0

u u

a u

 



.

Q30 – La fonction varctan

 

v est de classe C1 et bijective et strictement croissante de

0,

dans 0,

2

 

 

 , donc :

 

   

2 2

2 2 2 2 2 2

2 0 0

0 2 0 2

d d d d

1 cos 1

1 1 1

1 tan 1

u u v v

a u a a v a

u v v





  

    

      

 

   

   

  

On continue alors le calcul :

(8)

8

 

2

2 2 2 2 2 2

0 0

0 2

d 1 d 1

arctan

1 cos 1 1 1

1 1

u v v

a u a v a a

a

 

  

    

        

  

  

 

 

 

Et on obtient bien :

 

2

2 2 2

0

d

1 cos 2 1

u

a u a

 

 



 Q31 – On a :

     

 

     

       

     

       

2 2 2 2

2 2 2 2

1 cos i cos sin

d d

1 cos i cos sin 1 cos cos sin

1 cos i cos sin

d

1 cos cos sin

t t u

u u

t u t t u

t t u

u

t t u

 



   

        

   

   

 

 

 

Comme t 1 on a 1tcos

 

 0 et en notant R et I les parties réelles et imaginaires de cette intégrale on a :

 

   

2 2 2

 

1 cos d

1 cos

1 cos

t u

R t a u



 

   



 , avec

 

   

2 2

2

2

sin 1 cos a t

t

 

 

Et par parité, on obtient avec le résultat de la question Q30 :

     

   

     

2 2 2 2 2

2

1

1 cos 1 sin 1 cos sin

1 cos

R t t t t

t

 

 

       

 

Et finalement on obtient :

 

2

1 2 cos R

t t

 

  

On regarde maintenant la partie imaginaire :

 

   

 

2 2 2

 

sin cos d

1 cos

1 cos

t u u

I t a u

 

 

  



, la valeur de a étant inchangée ; cette intégrale est alors nulle d’après la question Q29, et on obtient finalement :

     

   

2

d

1 cos i cos sin 1 2 cos

u

t u t t



 

      



Q32 – On reprend le résultat de la question25 en posant xcos

 

, ce qui est licite car

   

cos   1,1 :

   

 

0 2

1 1 1

, , cos

2 cos 1

n n

n

t L t

r r t t

 

   

     ; or en combinant cette égalité avec les résultats des questions Q21 et Q28 on obtient :

     

0 0

1 1, , n cos n n n

n n

t L t w t

r r

 

   

 

Et par identification (formule de Taylor-MacLaurin) on obtient bien :

     

, n cos n

n L w

 N   

(9)

9

Q33 – Soit x 

1,1

; on pose alors  arccos

 

x de sorte que xcos

 

. Ainsi

   

, n n

n L x w

 N   , et en appliquant successivement les résultats des questions Q28 et Q31 on obtient le résultat voulu.

Q34 – Ce dernier résultat montre que R x

 

1 puisque la série converge pour tout t 

1,1

.

Posons alors pour z complexe tel que z R x

 

:

   

0

n n n

z L x z

 

.

Par produit, la fonction z

1 2 xzz2

2

 

z est développable en série entière de rayon

 

R x

 ; soit

c zn n son développement ; ainsi pour tout z complexe vérifiant z R x

 

on

a :

2

2

 

0

1 2 n n

n

xz z z c z

   

(égalité notée (*) pour la suite). Or le résultat de la question Q33 montre que

 

0

1,1 , n n 1

n

t c t

  

 et ainsi par unicité du développement en série entière que c0 1 et que cn 0 pour n1. En reportant dans l’égalité (*) on obtient que pour tout z complexe vérifiant z R x

 

on a :

1 2 xzz2

2

 

z 1.

Or le trinôme 1 2 xzz2 s’annule en zxi 1x2 , qui sont tous deux de module 1. Donc si R x

 

1, L’égalité

1 2 xzz2

2

 

z 1 est donc valide pour zxi 1x2 et fournit 01 ce qui est plutôt ennuyeux ! On a donc R x

 

1 et on avait montré R x

 

1. Finalement

 

1

R x  .

Partie VI : Applications à l’approximation d’intégrales

Q35 – On montre en un premier temps de façon analogue à la question Q5 que si une application f de classe C1 s’annule au moins k fois sur Ravec k2, alors sa dérivée f ' s’annule au moins

1

k fois sur R.

Puis en un second temps on montre par récurrence finie en utilisant cette propriété pour l’hérédité que pour tout k

0, 2n1

, h k s’annule 2nk fois. La propriété au rang 2n1 fournit alors le résultat voulu.

Q36 – Soit

1,...,n

Rn tel que

1

0

n k k k

 

. Ainsi pour tout PRn1

 

X on a

 

1

0

n

k k

k

P x

 

. Regardons en particulier pour le polynôme

 

1 n

i j

j j i

P X x

 . On a bien

 

1

i n

PR X et pour ki : P xk

 

i0 ; on obtient ainsi :

 

0 iP xi i 0

  et donc  i 0 et ce pour tout i

 

1,n : la famille

1,...,n

est donc libre.

(10)

10

Q37 – Ainsi

1,...,n

est une famille libre de n vecteurs de L

Rn1

 

X ,R

. Or

   

1

 

1

 

dim L Rn X ,R dim Rn Xn. Donc

1,...,n

est une base de L

Rn1

 

X ,R

et

donc :

1

  

1

1

, , ! ,..., ,

n n

n n k k

k

X

 L R R    R  

.

Q38 – On applique le résultat précédent à l’application

 

1 1

1

:

n X

P P

 

 



R R

 qui est bien linéaire de Rn1

 

X dans R :

1

1

! ,..., ,

n n

n k k

k

   R  

, ce qui s’exprime aussi sous la forme :

1

1

 

11

 

1

! ,..., , ,

n n

n n k k

k

P X P P x

   R  R

Q39 – Soit PR2n1

 

X . On appelle Q et R les quotients et restes respectifs de P par Ln. Comme deg

 

Lnn on a deg

 

Q n1 et deg

 

R n1, ainsi que PQLnR.

De là : 1 1 1

1P 1QLn 1R

  

. Or 11QLn

Q Ln

. Or avec la question Q18 on a

Q Ln

0 et il reste avec la question Q38 : 1 1

 

1 1

1 n

k k

k

P R R x

 

 

. Or pour 1kn :

         

0

k n k k k k

P x L x Q x R x R x

  



Et l’égalité 1

 

1 1

n

k k

k

P R x

devient 11

 

1 n

k k

k

P P x

. CQFD.

Q40 – Soit  l’application linéaire proposée par l’énoncé, et soit Pker

 

. Alors

 

deg P 2n1 et pour tout k

 

1,n : P x

 

kP x'

 

k0. Donc chaque xk est racine double de P et P a ainsi au moins2n racines comptées avec multiplicités alors que deg

 

P 2n1.

Donc P0 : on vient de montrer que ker

   

  0 . Or dim

R2n1

 

X

dim

R2n

, donc  est bijective de R2n1

 

X dans R2n. Par suite le 2n-uplet

f x

 

1 ,..., f x

 

n , f '

 

x1 ,..., f'

 

xn

a un unique antécédent Hn par , ce qui traduit le résultat voulu.

Q41 – Considérons pour KR fixé la fonction g définie par l’énoncé :

● Pour k

 

1,n , f x

 

nH x

 

n et A x

 

n0 donc g x

 

n0.

● Comme x est distinct des xi, on a A x

 

0 et il est possible de choisir pour K :

 

 

2

     

2 !

n n

K n f x H x

A x

 

Et ainsi on a aussi g x

 

0.

x1,...,x xn, sont n1 nombres distincts de

1,1

. En les classant on obtient n1 nombres distincts de

1,1

notés y1...yn1 qui tous annulent g.

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