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Possibilités de l’immunisation contre les stéroïdes pour
améliorer les performances ovulatoires et la taille de la
portée des ovins et caprins
M.A. Driancourt, P. Philipon, M. Terqui, G. Molenat, B. Mirman, C. Louault,
M. Avdi, J. Folch, Y. Cognie
To cite this version:
M.A.
DRIANCOURT,
P.PHILIPON,
M. TERQUI,
G. MOLENAT B. MIRMAN C. LOUAULTM. AVDI
J.
FOLCH Y.COGNIE.
INRAPhysiologie
de laReproduction
37380 Monnaie
(1)
INRA Domaine du Merle13300 Salon de Provence
(2J
INRA Domaine deBrouessy, Magny
les Hameaux 78470 StRémy-les-Chevreuse
(3)
Lyçée
Agricole
de Fondettes37230
Luynes
(4J
Université deThessalonique,
Grèce(5)
CENIA,Apdo
727,Zaragoza Espagne.
Possibilités
de l’immunisation
contre
les stéroïdes
pour
améliorer
les
performances
ovulatoires
et
la taille
de la
portée
des
ovins
et
caprins
Pour
obtenir
unetaille de
portée
aussi
proche
que
possible
de
deux,
l’éleveur
dispose
d’une nouvelle
technique
prometteuse :
l’immunisation
contre
unstéroïde
ovarien :
l’androstènedione.
Cette
technique
devrait
être
économiquement
rentable
car,
parallèlement
à
l’effet
bénéfique
surla taille
de la
portée,
aucuneffet
dépressif
n’a
été
véritablement constaté
parmi
les
caractères
zootechniques
étudiés.
Les
périodes
d’anoestrus saisonnier etpost-partum chez les ovins et
caprins
et la faibletaille de
portée
dans laplupart
des races ovineset chez certains
types caprins
(angora)
limitent l’efficacité de lareproduction
dans ces deuxespèces.
Chez les ovins, leprincipal paramètre
limitant la taille deportée
est le tauxd’ovula-tion. En
effet,
desexpériences
de transfertd’embryons
(Hanrahan
etQuirke
1985)
ont clairement mis en évidencel’aptitude
de l’uté-rus de la brebis à porter 2 voire 3embryons.
Depuis
longtemps déjà,
destechniques
ont étédéveloppées,
soit trèssimples
(suralimentation,
flushing)
soit trèscomplexes (sélection)
pour accroître le taux d’ovulation. Elles ont toutesdes limites
(tableau
1).
La découverte de l’effet de l’immunisation
contre les stéroïdes ovariens, en
particulier
l’androstènedione,
sur le taux d’ovulation fut le fait de Scaramuzzi(Scaramuzzi
et al1977),
qui,
immunisant des brebis contre l’oestradiol pour
produire
desanticorps
afin de réaliser desdosages,
observa que les brebis immuniséesprésentaient
un nombre anormalement élevéde corps
jaunes.
A la suite de cettedécouverte,
l’analyse
de l’effet de l’immunisation contre lesstéroïdes sur les
paramètres zootechniques
deproductivité
chez les ovins a été réalisée et latechnique
d’immunisation a étéperfectionnée,
notamment par utilisation
d’adjuvants
plus
doux. Les résultats d’immunisation chez les brebis en conditions australiennes(Scaramuzzi
et Hoskinson 1984, Crocker et al
1988)
etnéo-zélandaises
(Smith 1985)
ne seront pasdéve-loppés
ici, seuls les résultatseuropéens
serontprésentés
pour servird’illustration,
mais lesconclusions énoncées reposent et
s’appuient
sur les résultats tout à fait concordants de l’en-semble des
expérimentations entreprises
àtra-vers le monde.
1
/ L’immunisation - son principe
Deux
techniques
sontpossibles
pourimmu-niser
(c’est-à-dire
vacciner contre uncomposé
choisi)
un animal :1/ Soit réaliser une immunisation active où
l’animal est traité par une série de vaccins et
produit
lui même lesanticorps
contrel’anti-gène
contenu dans le vaccin ;Résumé
,! ._...!._.!_....r...!..m..y.!._ ..._.-H_.__L’immunisation active
(par vaccination)
oupassive
(par
injection
desérum)
contre un stéroïde
ovarien, l’androsiènedione, permet
d’améliorer lesperfor-mances de
reproduction
et deproduction
dans laplupart
des races ovines etcer-taines races
caprines.
Le taux d’ovulation est
augmenté
sans variabilité excessive(il dépasse
rarementdeux).
Cecis’accompagne
d’uneaugmentation
de la taille de laportée,
paraug-mentation du pourcentage de
jumeaux,
d’autantplus importante
que la race trai-tée est naturellement peuprolifique.
La fertilité n’est pas affectée si on respectestrictement
les conditionsd’emploi (délai
minimum de 3 semaines entre la deuxième vaccination et la mise à lalutte).
Lespoids
à la naissance ne diffèrentpas, à taille de
portée identique,
entre agneaux et chevreaux nés de mères immu-nisées ou non. Les croissances etl’apparition
de lapuberté
desjeunes
issus de2/ Soit réaliser une immunisation
passive
oùl’animal traité
reçoit
soit du sérum d’un autreanimal lui-même immunisé
(anticorps
polyclo-naux)
soit desanticorps
produits
par lestechniques immunologiques
modernes(anti-corps
monoclonaux).
Les deux
techniques
ont étéessayées
avecsuccès chez les ovins. Concrètement, les
diffé-rentes
étapes
sont les suivantes.Dans le
premier
cas, il fautd’abord,
préparer
la molécule contrelaquelle
on souhaite immu-niser pour la rendreimmunogène.
Dans le casdes stéroïdes
qui
sont de troppetites
moléculespour l’être
spontanément,
ceci est réalisé enaccrochant au stéroïde une grosse molécule
qui
est leplus
souvent l’albuminesérique
bovine(BSA)
ou humaine(HSA).
Ensuite, lemélange
stéroïde - BSA est mis en solution dans un
adjuvant
(mélange
qui
favorise laréponse
immunitaire et ralentit l’élimination de
l’anti-gène).
Finalement,
cemélange
estinjecté,
leplus
souvent par voie sous-cutanée ouintra-dermique,
au moins à deux occasions oujus-qu’à
ce que laréponse
immunitaireatteigne
leniveau désiré.
Pratiquement,
unepremière injection
devac-cin
(«
Fecundin »,
Glaxo)
est suivie 3 à 4semaines
plus
tard d’unrappel.
La mise à lareproduction
ne doitjamais
être faite avant 3 semainesaprès
lerappel (figure 1).
Après
ces 2vaccinations
initiales,
unrappel
par an, 3-4semaines avant la mise à la
reproduction
est nécessaire et suffisant. L’arrêt de laprocédure
d’immunisation une annéen’empêche
pas leredémarrage
avec uneinjection unique
l’annéesuivante.
La
technique
d’immunisationpassive
estencore
plus souple.
Une dose variable de sérumimmun
(selon
sa concentration enanticorps)
est
injectée
par voie intra veineuse et la mise àla
reproduction
peut être réaliséeimmédiate-ment
(figure 1).
Dans ce cas, l’effet
bénéfique
del’immunisa-tion ne
persiste
que tant que le tauxd’anticorps
est suffisant(donc
moinslongtemps
qu’en
immunisationactive).
Chaque
année, unenou-velle
injection
de sérum immun est nécessaire avant la mise à lareproduction.
2
/ Effet de
l’immunisation
sur
les
performances
de
reproduction
Les résultats d’immunisation
passive
étantrésultats
présentés
concernerontprincipale-ment
l’effet de l’immunisation active.Cepen-dant,
chaque
fois que des résultatscomparatifs
après
immunisationpassive
serontdisponibles,
ils seront
également présentés.
Alors que l’effet de l’immunisation
passive
aété surtout étudié en
Espagne
(brebis
Arago-naises)
et enGrande-Bretagne
(brebis
WelshMountain),
l’effet de l’immunisation active aété étudié dans un certain nombre de races
françaises
dans différentes zonesd’élevage
etdifférents
systèmes
de conduite(Philipon
et Driancourt1987).
Ellescomprenaient
desMéri-nos d’Arles conduites en
système
traditionnel avec unagnelage
par anaprès
une lutte àcontre saison
(Le Merle),
des Charmoises conduites en semibergerie
avec unagnelage
par an
après
une lutte de saison(Fondettes),
des
Préalpes
enbergerie intégrale
conduites en3
agnelages
en 2 ans(Brouessy)
ainsi que desIle-de-France et Romanov en conduite intensive
(Nouzilly).
2.
/
Taux d’ovulation
Les résultats de taux d’ovulation des brebis de ces différentes races sont
présentés
autableau 2.
L’augmentation
de taux d’ovulationproduite
par l’immunisation active varie de0,37
(Préalpes)
à 1,17(Ile-de-France)
sansqu’il
y ait de relation entre cette
augmentation
et letaux d’ovulation naturel de la race. Il n’existe
pas non
plus
de relation linéaire entre le titred’anticorps
et le taux d’ovulation. Mêmeaprès
immunisationpassive,
alors que le tauxd’anti-corps est
parfaitement
contrôlé,
il subsiste unecertaine variabilité dans le taux d’ovulation. Un traitement de
synchronisation
des chaleurs paréponge vaginale
peut êtreadjoint
au traitementd’immunisation sans affecter son résultat. Ainsi
les taux d’ovulation de brebis Mérinos d’Arles
immunisées ou non étaient
respectivement
de1,93 et 1,34 à l’oestrus suivant le retrait des
éponges.
Il en est de même pour l’ovulationinduite par effet mâle. Ainsi, chez des brebis
Ile-de-France,
les taux d’ovulation de brebisimmunisées ou non étaient
respectivement
de2,6 et de 1,5
(n
=20/groupe)
après
induction de l’ovulation enjuin
par effet mâle.2.
2
/
Oestrus
Quand
la mise à lareproduction
intervientau
plus
tôt 3 semainesaprès
la deuxième immunisation, l’oestrus n’est pas affecté.L’in-tervalle retrait des
éponges -
début d’oestrus estde 33,3 ± 9,4 h pour les immunisées et de 31,7 7
± 6,1 h chez les témoins. De
plus,
la durée de l’oestrus est la même chez les immunisées et lestémoins
(respectivement
36,0±14,5 h et 31,8± 11,0 h).
En
revanche,
un intervalletrop
bref entre le deuxièmerappel
et la mise à lareproduction
produit
chez les brebissynchronisées
unallon-gement de l’intervalle retrait des
éponges - pic
de LH.2.
3
/ Fertilité
et
mortalité
embryonnaire
Sous réserve d’un respect strict de l’intervalle de 3-4 semaines entre le
rappel
et la mise à laLe
gain
de
prolificité
estd’autant
tplus
élevé que laprolificité
naturelle
de la raceest faible,
reproduction,
la fertilité n’est pas affectée parl’immunisation
(tableau 3).
La fertilité des Mérinos d’Arles esttoujours supérieure
quand
l’intervalle
rappel -
mise à lareproduction
est de 4 semaines par rapport à 2 semaines(89
%vs 79 % en 1984, 83 % vs 79 % en
1985).
La mortalité
embryonnaire
augmente avec letaux d’ovulation
(Kelly
1984).
Aussi, l’ensemble dugain
en taux d’ovulationproduit
par l’immu-nisation ne se retrouve-t-il pas en nombre dejeunes
nés. Là encore, un strict respect du délaide 3-4 semaines entre
rappel
et mise à larepro-duction est
indispensable.
Une relation claireexiste entre les concentrations élevées
d’anti-corps et une forte mortalité
embryonnaire
(Folch
et al1988).
Chez des brebis Mérinos enconditions australiennes dont l’intervalle
rap-pel -
mise à lareproduction
variait de 4 à 2semaines, les pourcentages d’ovulations
repré-sentés par des
embryons
normaux étaient de40, 53 et 68 % pour les groupes 2, 4 semaines et témoin
respectivement
(Boland
et al1986).
2.
4
/ Prolificité
Le taux d’ovulation augmentant suite à
l’im-munisation et la mortalité
embryonnaire
n’en étant pasaffectée,
laprolificité
est presquetou-jours
augmentée
(seules
lesPréalpes
fontexception).
L’augmentation
deprolificité
varie de 0,22 à 0,56(tableau 3).
Cetteaugmentation
estgénéralement plus
marquée
chez les racesnaturellement peu
prolifiques (figure 2).
Larépétition
des traitements ne nuit pas àleur efficacité. La taille de
portée
de brebis charmoises immunisées 4 années consécutivesa été de 1,70 ; 1,76 ; 1,67 et 2,00.
De même, chez la chèvre laitière
rustique
grecque, la taille de
portée
passe de 1,25 ±0,43
(n
=40)
à 1,63 ± 0,64(n = 40)
après
immunisation. C’estégalement
le cas chez lachèvre angora
(Roberts
et Reeves1988).
3
/ Effet
surla
production
laitière
et
les
performances
des
jeunes
3.
i
Production
laitière
des
mères
Très peu d’études ont
porté
sur les effets del’immunisation sur la
production
laitière.Que
ce soit sur la lactation en cours ou sur lalacta-tion consécutive au
traitement,
aucun travailn’a encore été
publié
et les résultats obtenusrestent à confirmer. En
effet,
chez la brebisencore en lactation
(fin
delactation),
nous avons trouvé un effetdépressif
sur laquantité
de lait trait, en
partie
compensée
par uneaug-mentation de sa
qualité. Cependant
cet effet n’a pas été retrouvé chez la brebisPréalpes
du sudavec
pourtant
un intervalle immunisation-début de traite
beaucoup plus
court(75 jours).
Par contre, les effets sur la lactation future
sem-bleraient
plutôt
favorables. Une étude a montréque des chèvres
rustiques
grecques immuni-séesproduisaient plus
de lait que les témoins. Ceci était lié àl’augmentation
de laproportion
de chèvres mettant bas des doubles et ayant donc uneproduction
laitièreplus
élevée.C’était aussi dû à une
production plus
impor-tante des chèvres immunisées mettant bas des chevreaux
simples (figure 3).
3.z
/ Mortalité
post natale
et
poids
des
jeunes
L’immunisation
n’augmente
pas la mortalitédes
jeunes
entre 0 et 10jours après
la mise bas. Ainsi, en Mérinosd’Arles,
cette mortalité sechiffre à 5,7 % et 5,7 % pour les brebis immuni-sées et témoins
respectivement.
A taille de
portée identique,
lespoids
à 10jours
des agneaux nés de mères immuniséessont similaires à ceux des mères témoins
(tableau 4).
De
même,
chez la chèvrerustique
grecque, lespoids
des chevreaux sontidentiques
(simple
2,85 ± 0,31
kg
et 2,92 ± 0,46kg
pour ceux nésde mères immunisées ou témoins ; doubles 2,56 ± 0,31 et 2,57 ± 0,45
kg
pour les issusd’immunisées et témoins
respectivement).
3.
3
/ Croissance
et
puberté
Les
gains
moyensquotidiens d’agneaux
mâles et femelles issus de mères Mérinos
d’Arles immunisées ou non ne sont pas forte-ment modifiés par l’immunisation
(tableau
4).Cependant,
chez les agneaux comme chezles chèvres grecques, les
gains
depoids
desanimaux les
plus
performants potentiellement
(mâles
néssimples)
sontsystématiquement
légèrement
réduits chez lesjeunes
issus demères immunisées.
L’âge
à lapuberté,
c’est-à-dire
l’apparition
dupremier
corpsjaune
fonc-tionnel,
n’est pas modifié chez lesagnelles
néesde mères immunisées. Les
proportions
d’agnelles
pubères
chez des croisées Romanovx Charmois à 200, 210, 220, 230 et 240
jours
étaient de 28, 50, 78, 88 et 92 % chez les issuesd’immunisées et de 0, 30, 75, 90 et 100 % chez les issues de mères témoins.
4
/ Mécanisme
d’action
de l’immunisation
&dquo;-!_!_’L !!--!&dquo;!&dquo;&dquo;’_&dquo;’&dquo;&dquo;Y!&dquo;&dquo;&dquo;&dquo;--&dquo; -.&dquo;. -&dquo;.q- .. - -!..>==-,!&dquo;,,=!-!---,-!--,,&dquo;’-!’C!!-n&dquo; ’’’.
Le nombre d’ovulations chez la brebis
dépend
de l’interaction entre 3 niveaux derégulation :
la concentration d’hormonesgona-dotropes
circulantes(principalement
laFSH),
laréponse
des follicules ovariens à ceshor-mones, et des
régulations
internes àl’ovaire,
soitparacrines
(entre follicules)
soit autocrines(à
l’intérieur d’unfollicule).
Ces différentsniveaux ont été étudiés pour identifier le site
d’action de l’immunisation
(Philipon
et al1989).
FSH
circulante
Que
ce soit en fin dephase
lutéale ou enjamais
de concentrations de FSHplus
élevéesque les brebis témoins
(tableau 5).
Elles sont même souventplus
faibles. Il est donc peupro-bable que les concentrations de FSH soient
res-ponsables
del’augmentation
de tauxd’ovula-tion des femelles immunisées.
Réponse
ovarienne à FSH
(et LH)
(figure
4)
La
réponse
ovarienne aux hormonesgonado-tropes a été testée en comparant les taux d’ovu-lation induits par une
préparation
de FSH(FSH/LH
=1)
chez des brebis immunisées ou non. Les courbes dose -réponse
des 2 types de brebis étant exactementparallèles (figure
4),
ilest très
probable
que laréponse
ovarienne auxhormones
gonadotropes
n’est pas affectée par l’immunisation. Ceci a été confirmé in vitro(Philipon et al 1989).
L’interleukine
1 :
la clé du
mystère ?
L’interleukine 1 est une
protéine
sécrétée parles
macrophages
dusystème
immunitaire et dont laproduction
est modulée par lessté-roïdes
(Flynn 1986).
Leblocage
des stéroïdespar la
production d’anticorps
suite à l’immuni-sation réduirait laproduction
d’interleukine 1. Or, l’interleukine 1 est inhibitrice de ladiffé-renciation des
récepteurs
à LH sur lagranulosa
et seuls les follicules
possédant
cesrécepteurs
ovulent
(Gottschall
etal 1987).
L’immunisation contre lesstéroïdes,
en réduisant laproduction
d’interleukine 1,
permettrait
ainsi àplus
de fol-liculesd’acquérir
desrécepteurs
à LH et donc d’ovuler.Conclusion
L’ensemble des résultats
obtenus,
tant enEurope
que dans le reste dumonde,
montre que l’immunisation active oupassive
est unetechnique
efficace pour augmenter le tauxd’ovulation et la taille de la
portée
sans induirede
réponses
excessives.Qu’elle
soit active oupassive,
sasimplicité d’emploi
et sasouplesse
d’utilisation sont intéressantes
particulièrement
pour des troupeaux conduits en conditionssemi extensives
(troupeaux
de semiplein-air
conduits en lutte naturelle durant la saison
sexuelle). Cependant
le respect d’un minimumde
précautions
estimpératif.
Eneffet,
àl’in-verse des traitements
progestagènes -
PMSG,l’immunisation n’induit pas l’ovulation hors
saison sexuelle. Cette
technique
doit donc êtreassociée, à cette
période,
à un effet mâle ou àun traitement d’induction de l’ovulation
(Cognié 1988).
Deplus,
il estindispensable
de respecter un délai detrois-quatre
semainesentre le
rappel
et la mise à lareproduction.
Sinon on se heurte à des
problèmes
de fertilitéet de mortalité
embryonnaire.
S’il est évident
qu’un
certain nombre de résultatsscientifiques
doivent encore être obte-nus pour conclure sur l’innocuité duproduit
(pour
l’animal traité et pour le consommateurde viande ou de
lait),
économiquement, compte
tenu du
gain
en agneaux et en chevreaux(à
confirmer avec les races
françaises),
l’immuni-sation serait sans doute une
technique
rentablesi... elle était commercialisée en France
(la
Fecundin est vendue en
Grande-Bretagne
et enEspagne ;
la commercialisation de sérum pour réaliser des immunisationspassives
n’est pasréalisées à l’heure
actuelle).
Principales
références
bibliographiques
fla liste complète des références utilisées est disponible
auprès des auteurs)
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Summary
- &dquo;’’’’’’’’’’---!’’’---,.,
-Active or
passive
immunizationagainst
anovarian
steroid, androstenedione,
toimprove
reproductive performance
insheep
and goats. Ovulation rate isincreased,
although
seldomover two. It results in an increase in litter size
through
an increasedproportion
of twin born. This increase isusually higher
when thetreated ewes are of poor natural
prolificacy.
Fertility
is not affectedby
immunization pro-vided the booster tomating
time interval is atleast three weeks. When
analyzed
for agiven
litter
size,
birthweight
is unaffectedby
immunization. Thegrowth
rates of youngborn from immunized or control ewes are
usually
close. The onset ofpuberty
is also unaffectedby
immunization. Hence immuni-zation may be a valuabletechnique
forsheep
breeders.DRIANCOURT M.A., PHILIPON P., TERQUI M.,
MOLENAT G., MIRMAN B., LOUAULT C., AVDI M., FOLCH J., COGNIE Y., 1990. Possibilites de l’immunisation contre les st6roYdes pour am6liorer les