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Le riz mauritanien en forte progression

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Academic year: 2021

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Le riz mauritanien

en forte progression

L'avancée de la riziculture irriguée en M auritanie

est aujourd'hui une réalité. Les recherches à entreprendre

et la politique à mener doivent soutenir l'extension

et l'intensification de cette culture.

sés ou manuels sur des terrains en partie amé­ nagés, nécessite a u jo u rd 'h u i des recherches complémentaires : adaptation des variétés et des t e c h n iq u e s c u lt u r a le s a ux c o n d it io n s n atu re lle s de la région, a m é lio ra tio n de la qualité du grain et des procédés de transfor­ mation en réponse aux exigences de l'e n v i­ ronnement social, adaptation du système de production à l'environnem ent économ iq ue.

E

n Mauritanie, le long du fleuve Sénégal, la riz ic u ltu re irriguée connaît un essor r é c e n t (fig u re s 1, 2, 3). Le c o n t e x t e social et é c o n o m iq u e a été ju s q u 'à présent assez favorable à son extension pour a pprovi­ s ionner le m arché n a tio n a l. Le d y n a m is m e des r iz i c u lt e u r s in d é p e n d a n ts fa v o r is e le dévelo ppem ent d'u n important secteur privé. Cette culture, pratiquée en systèmes

mécani-C. POISSON, P. MARNOTTE CIRAD-CA, BP 5 0 3 5 , 3 4 0 3 2 Montpellier Cedex I , France H. OULD-DIDI MDRE, Nouakchott, Mauritanie

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Quel type

de riziculture ?

Le riz m auritanien couvre actuellem ent une su p e rfic ie d 'e n v ir o n 18 0 0 0 hectares p ou r une p r o d u c tio n p a d d y de 70 0 0 0 to nn es. Cette cu ltu re est pratiquée dans des casiers aménagés le long du fleuve Sénégal, irrigués

Figure 1. La vallée du fleuve Sénégal en M auritanie.

par p o m p a g e . O n d is t in g u e d e u x fo rm e s d 'e x p lo ita tio n s . La plus ancienne (quelques d é c e n n ie s ), de ty p e m a n u e l, se re n c o n tre essentiellement dans les régions du Corgol et du Brakna. Le repiquage y est traditionnel et les opérations culturales sont le plus souvent m a n u e lle s . La s u p e r f i c i e p a r e x p l o i t a n t dépasse rarement l'hectare et l'encadrem ent est assuré par une société d'Etat, la Société n a t i o n a l de d é v e l o p p e m e n t r u r a l (SONADER).

L'autre, plus récente, de type mécanisé, s'est d é v e lo p p é e à grande é c h e lle d ep u is 1985 dans la région du Trarza avec des p ro d u c ­ teurs privés q ui se sont lancés dans la p ro ­ duction de riz paddy. Des entreprises privées réalisent les aménagements à un co ût assez r é d u it. C e u x - c i s o n t g é n é r a le m e n t s o m ­ maires : correction rapide du planage naturel, c o n s t r u c t i o n de d ig u e t t e s et de c a n a u x d 'a m e n é e d 'e a u . L 'absence de c a n a u x de drainage ne permet pas une gestion facile du niveau d'eau dans les casiers.

14 S u 13 12 ^ 11 1 1 - 0) 10 = Années

Figure 2. La production de riz en Mauritanie. (Source : FAO, Annuaires de la production et du com m erce, l'aide alimentaire en chiffres. Rome, Italy, FAO).

Années

Figure 3. Le rendem ent en riz (m oyenne nationale, tous systèmes de culture confondus). (Source : FAO, Annuaires de la p ro du ction et du com m erce, l'aide alim entaire en chiffres. Rome, Italy, FAO).

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Riz en M a u rita n ie

Années

Figure 4. P roduction, im p ortatio n et con som m a tion nationale de riz en M auritanie. (Sources : FAO, Annuaires de la p ro du ction et du com m erce, l'aide alim entaire en chiffres. Rome, Italy, FAO ; base de données

inform atique OSIRIZ. M o n tp e llie r, France, CIRAD-CA).

Les p rin c ip a le s o p é ra tio n s c u ltu ra le s sont mécanisées : travail du sol, et récolte faite à la m oissonneuse-batteuse. Le semis, l'a p p o r t d 'e n g ra is et l'é p a n d a g e d 'h e r b ic id e s sont généralement manuels. Les exploitations du secteur privé sont membres de l'Association générale des gro up em en ts d 'e x p lo ita n t s et d'éleveurs pour l'étude et l'e m p loi des tech­ n iq u e s a m é lio r é e s a g r ic o le s et a n im a le s (AGETA), qui b énéficie d 'u n appui du g o u ­ ve rn e m e n t et de b aille u rs de fonds (Caisse fran çaise de d é v e lo p p e m e n t n o ta m m e n t). Cette association fo u r n it l'a p p u i te c h n iq u e pour la conduite des cultures (encadrement, fo rm ation, organisation semencière, etc). Le Centre national de recherche a gronom ique et de d éveloppem ent agricole (CNRADA) a en charge le v o le t recherche de l'a m é lio ra tio n de la r iz ic u ltu r e irriguée p o u r tous les sys­ tèmes de culture.

Le contexte

socio-économique

Com me dans la plupart dès pays producteurs de riz en Afrique de l'Ouest, la demande de consommation est supérieure à la production nationale. Le contexte social et é conom ique de la M a u r i t a n i e a p p a r a ît en o u tr e assez p ro p ic e à l'extension de la riz ic u ltu re pour plusieurs raisons (figure 4) :

- la production nationale est protégée par un système de prélèvement à l'im portation ; - la filière rizicole com porte un secteur privé dynam ique ;

- l'A G E T A est e ffic a c e p o u r l'o rg a n is a tio n semencière et la formation des exploitants ; - un système de crédit agricole autonome et m utuel a dm inistré par les producteurs eux- mêmes a été mis en place ;

- la réforme foncière a abouti à la reconnais­ sance de la propriété privée ;

- la transformation du riz a été privatisée. En r e v a n c h e , l ' a p p r o v i s i o n n e m e n t en engrais, p roduits pesticides et m atériels est aléatoire. La gamme de ces intrants est extrê­ m em ent lim ité e et la d if fic u lté d'a ccès aux d e v is e s é tr a n g è r e s en f r e i n e l ' e m p l o i .

Jusqu'à présent, ces circonstances favorisent le d é v e lo p p e m e n t des systèmes r iz ic o le s m é c a n is é s . M a is ces d e r n i e r s r e s te n t instables. L'irrégula rité des remboursements des prêts a llo u é s risque de c o m p ro m e ttr e l'accès au crédit de campagne qui avait favo­ risé l'e x te n s io n de cette c u ltu re . Les coûts d 'exploitation de ces systèmes de culture res­ tent élevés. Les seuils de rentabilité seraient de l'ordre de 3,5 à 4 tonnes de riz paddy par

L'engrais complexe correspondant à la fertili­ sation m inérale recom m andée et les p rin c i­ paux herbicides ne sont pas toujours disp o ­ nibles sur place.

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Recherche et développement

pour le riz mauritanien

En M au ritan ie, le Centre national de la recherche ag ro n o m iq u e et du déve­ loppem ent agricole (CN RADA) c o n d u it à Kaédi des recherches en riziculture. Un chercheur du Centre de coopération in te rnationale en recherche agrono­ m iq u e p o u r le d é v e l o p p e m e n t ( C IR A D , F rance ) est a ffe c té à K a é d i en M au ritan ie po ur apporter un appui à ces programmes de recherches.

En 1991, le CIRAD a participé, avec les bureaux d'études français BDPA-SCE- TAGRI et m auritanien AFRECOM, à l'exam en de l'itin éraire tech niq ue po u r la production, la récolte et la livraison du grain paddy dans la région du Trarza. Un diagnostic de la situation actuelle a été réalisé et des propositions d 'a m é ­ nagements et d'itinéraires techniques ont été faites (BDPA-SCETACRI, 1991, 1992).

En 1993, le CIR A D a égalem ent participé à une mission destinée à tracer les grandes lignes de la recherche a g ron om iq ue po u r l'a m é lio ra tio n variétale du riz et la lutte c on tre l'e n h e rb e m e n t (POISSON, 1993 ; M A R N O T T E , 1993). Elles ont pour o b je c tif d'in te nsifier la riz ic u ltu re irriguée aussi bien en système mécanisé de la région du Trarza q u 'e n système manuel dans les régions du G orgol et du Brakna. Un projet est en cours de m ontage po ur finaliser ces pro­ positions.

Planage des parcelles en riziculture mécanisée.

Cliché C. Poisson

hectare. A titre indicatif, dans le cas d'u n sys­ tème à une seule culture par an, avec un ren­ dement de 6 tonnes de paddy par hectare, le prix de revient (hors frais financiers dus aux crédits) se s itu e ra it entre 1 3,7 et 16,6 U M (100 U M = 4,52 francs français ou 0,8 dollar) par kilogram m e de paddy, selon les options p rises p o u r le p la n a g e et l'a m é n a g e m e n t hydraulique (BDPA-SCETAGRI, 1991). De plus, le marché du riz évolue. Les im p or­ tations c o m m e n c e n t à fidéliser les c o ns o m ­ mateurs vers une q u a lité du grain q ui n'est pas toujours atteinte localement (propreté du grain, format, qualité culinaire). Producteurs et transform ateurs d o iv e n t s'adapter à cette évolution.

Des sols favorables

mais fragiles

Dans le Trarza, la majorité des terres en bor­ dure du fleuve Sénégal est de type h olla ld é (vertisols), à faible perméabilité, et adapté à la culture du riz. Dans les régions du Brakna et du Gorgol, de nom breux sols s'y prêtent par­ ticulièrem ent bien : ils représentent d'ailleurs un enjeu im portant pour l'agriculture m au ri­ t a n i e n n e . D e p lu s , le f a i b l e r e l i e f de

l'ensemble de ces terrains constitue un avan­ tage supplém entaire, par rap po rt aux coûts d'aménagement.

Par a illeu rs, la surface irrig a b le de la zone ouest du Trarza comprend 40 % de sols salés, qui demandent des techniques préalables de d ra in a g e et de lessivage p o u r être c u ltiv é s sans risque de salinisation excessive des par­ celles de riz. Mais l'absence généralisée de réseau de d ra in a g e c o n s titu e un o b s ta c le sérieux à leur mise en valeur.

Ces dernières années, la question de la fe rtili­ té des sols est bien souvent posée. O n assiste en effet à une certaine régression de la p ro ­ d u c tio n , n o ta m m e n t p ou r les e x p lo ita tio n s mécanisées les plus anciennes du Trarza. La baisse de fe rtilité b io c h im iq u e des sols n'en est pourtant pas la cause unique. La dégrada­ tion du planage, l'augmentation de l'emprise des mauvaises herbes, l'a c tio n répétée des façons culturales superficielles en sont sou­ vent les raisons essentielles. Néanm oins, la d im in u tio n réelle de la fe rtilité ne d o it pas être écartée, d 'autant que les exploitants ne restituent q u 'u n e partie des éléments m in é ­ raux exportés par la plante (seule la fum ure m inérale azotée est apportée). Le capital de fe rtilité n a tu re lle d o n t p ro fite n t les a g ric u l­ teurs après un aménagement récent n'est pas intarissable. Il doit être entretenu par une ges­ tion de la fum ure en rapport avec le niveau d'intensification.

Autre fait moins connu : celui de la dégrada­ tion des terres par les eaux d'irrigation et de la nappe, chargées en s o d iu m et en b ic a r b o ­ nates, qui peut p ro v o q u e r la sodisation des sols. Il a bo utit à la dissolution de la matière organique, à l'alcalinisation du sol (pH du sol s u p é rie u r à 7 ) et à la d é s tr u c t u r a t io n de l'h o r iz o n superficiel : ces terres devien ne nt très difficiles à labourer et le semis direct est quasi impossible. Le repiquage est une solu­ tion, mais inadaptée à la riziculture m écani­ sée du T ra rz a. Ce p h é n o m è n e est a pp aru dans des écologies voisines, après plusieurs années d'irrigation : il convient donc de s'en p ré o c c u p e r dès m a in te n a n t en M a u rita n ie . BERTRAND et al. (1993) suggèrent plusieurs solutions, en particulier :

- lim iter la remontée de la nappe par l'am é­ lioration des réseaux et un contrôle strict de l'irrigation ;

- restaurer la fe rtilité par certains a m e n d e ­ ments et par la gestion du drainage, adaptée au régime hydrologique des sols.

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Riz en M au ritan ie

Un climat contrasté

Le c l im a t m a u rita n ie n possède de grands atouts, l'e n s o le ille m e n t et l'a lte rn a n c e des tem pératures d iurnes et nocturnes, qui ont aussi leurs revers : les températures extrêmes, les vents secs et chauds et la p lu v io m é tr ie irrégulière. Il est possible de s'affranchir de ces in c o n v é n ie n ts en d é te rm in a n t pré cisé ­ ment les dates de semis pour chaque période de c u lt u r e (saison des p lu ie s ou p é r io d e sèche).

Soleil et alternance

des températures

En M a u rita n ie , les rives du fle u v e Sénégal b é n é f ic ie n t en m o y e n n e de te m p é ra tu re s d iu rn e s chaudes, de n uits plus fraîches et d 'un ensoleillement exceptionnel. Ces c o n d i­ tions rendent possible une production proche du potentiel des variétés. La plante atteint en effet un rendement photosynthétique optimal le jo u r et une respiration m in im a le la nuit, d i m i n u a n t a in s i au m a x i m u m les p e rte s énergétiques. O n retrouve là les co n d itio n s

Panicules c lim a tiq u e s des zones s e m i-a rid e s où des de riz irrigué. rendements très élevés peuvent être obtenus.

Cliché C. Poisson Par exemple, à Richard-Toll au Sénégal, et à Kaédi en M auritanie, des agriculteurs récol­ tent régulièrement 8 tonnes de riz paddy par hectare. Au Pakistan et en Egypte, des p ro ­ ductions de 10 tonnes par hectare ne sont pas ra re s . En C h i n e du S ud, d a n s le L ij i a n g (Yunnan), des rendements de 15 tonnes par hectare ont été atteints.

Froid, chaleur,

sécheresse de l'a ir

Les te m p é r a tu r e s basses r e p r é s e n te n t la c o n t r a in t e m a je u re dans d e u x s itu a tio n s . Pour une culture cond uite en période sèche froide avec semis de novembre à décembre, certains risques sont à craindre dans la région du Trarza où les froids nocturnes peuvent se prolonger jusqu'en mars ou avril. Le cycle de d é v e lo p p e m e n t est allongé, im p liq u a n t des coûts supplémentaires d'irrigation, et la per­ sistance des températures basses provoque la stérilité des épi I lets. Enfin, lorsque les semis de la culture de saison des pluies sont tardifs, (effectués en a oût ou septembre au lieu de j u in ou ju i l le t ) , les fro id s de n o v e m b re et décembre provoquent la stérilité des épi I lets. Le se u il m in i m a l de te m p é r a tu r e p o u r la germination est de 11 à 16 °C. Par exemple, la germination de la variété Jaya est possible à 12 °C alors que I Kong Pao ne germe qu'à p artir de 15 °C. A u x stades végétatifs u lté ­ rieurs, c'est la durée de la période froide qui agit sur le développem ent du riz : elle se tra­ d u it par l'a llo n g e m e n t du cycle (tableau 1). Les effets les plus graves du fro id to u c h e n t surtout la phase de m ontaison-épiaison : la sté rilité p a n ic u la ire apparaît dès 20 °C. La température critiq u e induisant la stérilité de 50 % des épi Mets est de 18 °C ; en dessous de 17 °C, la stérilité est de 100 % (tableau 2). Le remplissage des grains est également pertur­ bé par le froid à partir de 16 °C (D IN G K U H N , 1993a).

Tableau 1. L'allongement du cycle de la variété Jaya (groupe indica) sous l'effet du froid, pondéré par l'influence continentale : longueur du cycle en jours (DINGKHUN, comm. pers.).

Date de semis Kaédi Rosso Saint-Louis

juillet 115 115 115

février 125 145 160

novembre 145 170 190

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D 'un autre côté, la pluviom étrie annuelle ne dépasse guère 200 millimètres. Pourtant, les p lu ies p eu v en t être néfastes à la c u ltu re si elles coïncident avec la phase de maturation du grain. L'assèchement biologique du grain est perturbé, entraînant sa fissuration, préju ­ d ic ia b le à un b on re n d e m e n t à l'u s in a g e . Elles c o n s titu e n t é ga le m e nt une c o n tra in te pour la récolte m écanique des riz arrivant à maturité en juin-juillet.

Pêche dans le fleuve Sénégal à Kaédi.

Au m om ent de la floraison, et plus précisé- Cliché C. Poisson ment au stade de l'anthèse, les fortes chaleurs

provoquent la stérilité mâle des épi I lets, qui peut être totale. Selon les variétés, le seuil c ri­ tique varie entre 32 et 39 °C. L'anthèse a lieu le p lu s s o u v e n t vers 10 heures du m a tin . L'analyse des courbes de températures jo u r ­ nalières p erm et de repérer les périodes de semis défavorables, en fonction du cycle de la variété et du lieu de culture. L'examen des te m p é ra tu re s m o y e n n e s m e n s u e lle s dans l'a n n é e est d é jà un b o n i n d i c a t e u r . Ces h au tes te m p é r a tu r e s t o u c h e n t s u r to u t la région de Kaédi en saison sèche, pendant les mois de mai et ju in . Les dates optim ales de semis peuvent alors être déterminées grâce à une expérimentation légère.

La faible hum idité de l'a ir et les vents secs et chauds aggravent l'effet des températures. Au cours de l'épiaison, les vents secs dessèchent les panicules et peuvent entraîner la stérilité des épi I lets. C e lle -c i est ca ra c té ris tiq u e en bordure de parcelles, sur une largeur de un ou deux mètres. Pour remédier à cet inconvé­ nient, il faut planter des haies brise-vent ou disposer de p arcelles s u ffisam m en t larges.

Tableau 2. La sté rilité p a n ic u la ire due au froid , p o u r u n e v a r i é t é d e 1 2 0 jo u r s s e m é e en s e p te m b re ( c u ltu r e de saison sèche), m esurée en p o u r c e n t d ' é p i l l e t s s t é r ile s p a r p a n i c u l e ( D IN G K U H N , c o m m . pers.).

Lieu d'essai Taux de stérilité

Saint-Louis 95 % Rosso 75 % Kaédi 6 0 %

L'enherbement,

seule contrainte

biologique forte

Les c a ra c té r is tiq u e s fa v o r a b le s du c l im a t m a u r it a n ie n , associées au bon c a la g e du c y c le selon les températures extrêmes et la p lu v io s ité , p erm e tte nt d 'o b te n ir th é o riq u e ­ m e n t des r e n d e m e n t s r e m a r q u a b le s . Les maladies et les divers ravageurs de la culture n'o n t pas, jusqu'à ce jour, de conséquences graves sur la p r o d u c tio n . Seules les m a u ­ vaises herbes peuvent être source de d iffic u l­ tés importantes pour les exploitations.

Les mauvaises herbes

Considérées par les agriculteurs com m e l'un des problèm es les plus graves, l'e nvahisse­ ment des parcelles par les mauvaises herbes s 'a m p lifie à la suite de q uelques cycles de c u lture, à cause de l'im p a rfa ite maîtrise de l'irrigation et des techniques culturales (figu­ re 5) : impossibilité d'ajuster la hauteur d'eau, p la n a g e i n c o r r e c t des p a r c e lle s , g ra in e s apportées par les eaux d 'irrigation et les lots de semences, semis à la volée, absence de rotation (MARNOTTE, 1993).

Les adve ntice s les plus fréquentes sont les c y p é ra c é e s (C yp eru s s p p .j, les g ra m in ée s ( E c h i n o c h l o a s p p . e t r iz s a u v a g e s j et q u e lq u e s d i c o t y l é d o n e s ( L u d w ig ia spp., Sphenoclea zeylanica).

Actuellem ent, la lutte n'est envisagée qu'en intervention directe en cours de culture, soit en entretien manuel, soit en désherbage c h i­ m ique (2,4 D et propanil seuls ou en m élan­ ge). Cependant, elle n'est pas toujours pos­ sible ou de bonne qualité. Tout dépend de la d i s p o n i b i l i t é en m a i n - d 'œ u v r e (sarcla g e manuel : 60 jours de travail par hectare), de l'a p p ro v is io n n e m e n t en herbicides et de la qualité des épandages.

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Riz en M a u rita n ie

Les maladies

L 'e nso le ille m e nt et l'h y g ro m é trie des zones s e m i- a r id e s ne s o n t g u è re f a v o r a b le s au dévelo ppem ent de maladies cryptogamiques com m e la pyriculariose — la plus dangereuse pour le riz — , la cercosporiose et la ryncho- sporiose. Mais la variation d 'u n seul facteur clim atique peut être suffisante pour créer des c o n d i t i o n s é p i d é m i o l o g i q u e s p r o p r e s à l'e xplo sio n rapide de l'u n e d'e ntre elles. La recherche de variétés résistantes d o it d on c être maintenue dans ces régions.

A ucune maladie virale n'a été signalée sur le riz en M au rita nie . Il c o n v ie n t cependant de rester vigilant pour la panachure jaune du riz (Rice y e llo w m ottle virus), qui se développe s p ecta cula irem e nt en A friq u e de l'O u e s t et p articulièrem ent à l'O ffic e du Niger au M ali (NOTTEGHEM, 1993).

A u c u n e m a l a d i e b a c t é r i e n n e n 'a été observée, bien que certaines conditions éco­ logiques s oient fa vorab les au flétrissem ent bactérien (Xanthosomas campestris) com m e d a n s la p r o v i n c e de l 'E x t r ê m e - N o r d du Cameroun.

Les insectes

A c t u e l l e m e n t , les d ég â ts causés p a r des insectes ravageurs restent peu im p o rta n ts , sans doute parce que la riz ic u ltu re m aurita­ nienne est récente. C om m e dans la p lu p a rt des p é rim è tre s irrig u é s , on re n c o n tr e des insectes foreurs des tiges, mais leur incidence é conom ique est faible.

Les oiseaux

Les oiseaux sévissent surtout sur la culture de saison sèche : il n 'e x is te a u c u n e s o lu tio n satisfaisante dans ce cas. En saison humide, dans les régions à risque, il convient de faire plus ou moins coïncider le cycle du riz avec celui de la végétation spontanée.

La recherche

pour l'avenir

A fin de rendre la r iz ic u ltu re m a u rita nie nn e plus performante et davantage intégrée dans les systèmes de production, plusieurs axes de recherches peuvent être privilégiés, à travers

les grandes disciplines (D IN G K U H N , 1993b) : am élioration variétale, techniques culturales, fertilisation et transformation post-récolte. En m atière de recherche et d 'a p p lic a t io n , des a c q u is c e r ta in s e x is t e n t d é jà au Sénégal (JAMIN, 1986) et à l'A D R A O .

Cycle court et qualité du grain

Les critères d 'a m é lio ra tion variétale diffèrent pour la culture de saison des pluies ou de sai­ son sèche.

En p é r io d e h u m id e , les va rié té s a c tu e lle s (Jaya, IR 28, Taichung Native 1, I Kong Pao...) sont très productives mais lim ite nt l'étalement du cale nd rie r cultural à cause de leur cycle trop long (de l'ordre de 130 jours). L'objectif est d 'o bte nir des variétés à cycle court (moins de 100 jo u rs ) p o u r d im i n u e r les c o û ts de p om pa ge et p o u r é c h e lo n n e r les semis. En saison sèche, la recherche de cultivars à cycle c o u r t est b ien sûr p rim o r d ia le . Q u a n t à la résistance au froid, l'A D R A O (1993) c o nd uit déjà des travaux dans ce sens.

La q u a lité c u lin a ire des grains co ns titu e le second critère. Les références peu ven t être fournies, entre autres, par les riz d 'im p o r ta ­ tion.

Travail minimum du sol

La préparation des terres (labour à la charrue ou passage à l'o ffs e t) re p ré sen te une p art importante des coûts de production en c u ltu ­ re mécanisée. Des essais réalisés au Sénégal ont montré que la préparation profonde des sols n'est pas indispensable pour les cultures en s u b m e r s io n , sous réserve de m a îtris e r c o r r e c t e m e n t les m a u v a is e s h e rb e s . Les modalités de travail m in im u m sont également intéressantes parce q u 'e lle s p erturb en t peu le planage du sol et q u 'e lle s n 'e x ig e n t pas de m a t é r ie l de l a b o u r ; ces p r a t i q u e s s o n t d ' a i l l e u r s c o u r a n t e s au S é n é g a l (COURTESSOLE, 1991).

Il est important que l'utilisation des résidus de récolte, le m ode de semis et la lutte contre l'e nherbem ent soient étudiés pour différents niveaux d'intensification de la culture, selon les régions et les systèmes de culture adoptés. Le C N R A D A et l'AGETA ont débuté un p ro ­ gramme d'essais sur les techniques culturales et l'efficacité des traitements herbicides avant le semis ou en post-levée.

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Figure 5. Enherbement des rizières et des canaux d 'irrigatio n, région du Trarza. Cliché C. Poisson

Le phosphore

La d é fic ie n c e de la c u ltu re du riz en phos­ phore risque d'apparaître rapidem ent si une fe rtilis a tio n n'e st pas ré g u liè re m e n t a p p l i ­ quée. Pour cela, il faut déterminer des doses réalistes du p oint de vue é conom ique et éco­ logique, en interaction avec l'alim entation en azote. Cette recherche a pp liq u é e d o it te n ir compte des types de sol et de la saison de c u l­ ture. En particulier, l'a pport d'azote se traduit par une plus forte sensibilité du riz aux varia­ tions de températures alors que la fertilisation en phosphore ou en potassium engendre une c e rta in e to lé r a n c e au fr o id . Des résultats spectaculaires o nt été obtenus à Madagascar en e x p lo it a tio n m a n u e lle , en e n ro b a n t les racines des plants de riz avant le repiquage d a n s u n e b o u e e n r i c h i e en p h o s p h o r e ; d 'a u tre s e x p é rim e n ta tio n s o n t m o n tré que l ' a p p l i c a t i o n de p o ta s s e ou de c e n d r e s avaient des effets positifs dans ce sens.

Transformation semi-industrielle

Actuellement, la rizerie industrielle de Rosso a b s o r b e la p r o d u c t i o n du T r a r z a , m a is les coûts de tran sfo rm atio n sont élevés. De nombreuses zones rizicoles se trouvent ainsi éloignées de l'usine, et les coûts du transport augmentent encore le prix de revient.

Les moulins villageois peuvent constituer une p re m iè re a lt e r n a tiv e à cause d 'u n p rix de revient assez faible. En revanche, leurs capa­ cités sont limitées, le p ro d u it obtenu est de qualité médiocre et ils ne peuvent pas va lo ri­ ser les s o u s -p ro d u its (m élanges de farines basses et de balles siliceuses).

La s e c o n d e a lt e r n a t i v e s e ra it la c r é a tio n d'unités semi-industrielles du type de celles récemment testées au Sénégal. Il s'agit d'u ne petite chaîne (capacité : 800 kilogrammes de riz paddy à l'heure) composée d'u ne unité de nettoyage, de décorticage, de bla nchim ent et de tr ia g e , d e s t in é e à l'u s a g e v i l l a g e o i s . L 'a daptation de cette chaîne en M a u rita n ie app ortera it une so lu tion à deux d iffic u lté s : dim in u e r les coûts de transformation et amé­ liorer le taux de grains entiers.

Conclusion :

soutenir l'effort

Les grands périmètres irrigués africains traver­ sent depuis plusieurs années une crise. Les

r a is o n s en s o n t m u l t i p l e s : c o û ts é le v é s d 'e x p lo ita tio n et de tran s fo rm a tio n , régime foncier peu favorable à l'investissement, lour­ d e u r des s truc tures d 'e n c a d r e m e n t, fa ib le m o t i v a t i o n des a g r ic u lt e u r s , i r r é g u la r i t é des a p p ro v is io n n e m e n ts , e n d e tte m e n t des p a y s a n s , a c c è s d i f f i c i l e a u x c r é d it s de c a m p a g n e ... A ces p ro b lè m e s s p é c ifiq u e s v ien ne nt se superposer le faible cours m o n ­ dial des prix du riz et le d y sfonctionnem ent quasi général des mécanismes de protection de la production locale.

En Mauritanie, les coûts d'aménagement sont assez réduits. Une politiqu e de libéralisation de la filière riz a été mise en œuvre à partir de 1988 ( O U L D - D I D I , 1990) : p rix in c ita tif et garanti au producteur, protection de la p ro ­ d uction nationale, prom otion du secteur pri­ vé pour la transform ation et la c o m m e rc ia li­ s a tio n , r é d u c tio n du r ô le des in s t it u tio n s publiques. Cette libéralisation, c onjuguée à l'a pplication de la réforme foncière intro du i­ sant la propriété individuelle et la forte m o ti­ vation des opérateurs privés, a permis l'essor du riz mauritanien ces dernières années. Bien sûr, des d iffic u lté s persistent : les sols sont fragiles, les seuils de rentabilité restent élevés, les marges sont étroites et les fluctua­ tions de l'environnem ent é conom ique néces­ sitent un réajustement p erm anent des itin é ­ r a ire s t e c h n i q u e s . D ' u n a u tr e c ô té , les exigences des c o ns o m m ateu rs ch an ge nt et demandent aussi une évolution de la p roduc­ t i o n et de la t r a n s f o r m a t i o n d u g r a in . L'ensemble de ces problèmes pris en compte, les recherches à entreprendre et la p olitiqu e à m ener s o u tie n d ro n t d 'a u ta n t m ie u x l 'e x ­ tension et l'in te n s ific a tio n de la r iz ic u ltu re mauritanienne.

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■ C. POISSON, H. OULD-DIDI, P. MARNOTTE - Le riz ^ mauritanien en forte progression.

g En Mauritanie, dans la vallée du fleuve Sénégal, la riziculture 3 irriguée connaît un essor récent, lié à un contexte social et éco- »<D nomique favorable à son extension pour approvisionner le mar­ f i l ché national. Le système d'exploitation le plus ancien, dans les

régions du Gorgol et du Brakna, est de type manuel. Chaque exploitant dispose en moyenne d'un hectare. L'encadrement est assuré par la société d'Etat SONADER. Depuis 1985, dans la région du Trarza, se développe une riziculture entièrement mécanisée, avec des producteurs privés membres de l'AGETA. Les conditions naturelles sont particulièrement propices à cette culture. Seuls l'enherbement et une certaine fragilité des sols constituent les contraintes majeures. Des recherches complémen­ taires sont aujourd'hui nécessaires : adaptation des variétés et des techniques à ces conditions naturelles, amélioration de la qualité du grain et des procédés de transformation, adaptation du système de production à l'environnement économique. Mots-clés : riz irrigué, système de production, travail du sol, fer­ tilisation, variété, technologie, socio-économie, Mauritanie.

■ C. POISSON, H. OULD-DIDI, P. MARNOTTE - Sharp increase in rice production in Mauritania.

g Irrigated rice growing has recently increased substantially in the ¿ Senegal River valley of Mauritania. The current social and economic conditions favour this extension to supply domestic ^ markets. This cropping system is run manually in the Gorgol and Brakna regions, with each rice grower cultivating one hectare on average. The slate-owned company SONADER oversees the industry. In the Trarza region, fully mechanized rice production has been developed since 1985 by private producers who are members of AGETA. The natural conditions are especially suitable for rice growing. The only major constraints are weeds and the relatively fragile soils. Further research is now necessary, on varietal and technical adaptation to local natural conditions, improvements in grain quality and milling techniques, farming system adaptation to the economic environment.

Key words: irrigated rice, farming system, tillage, fertilization, variety, technology, socioeconomy, Mauritania.

■ C. POISSON, H. OULD-DIDI, P. MARNOTTE-El arroz £ mauritano en alta progresión.

(I) En Mauritania, en el valle del rio Senegal, el cultivo del arroz £ de regadio m anifiesta un reciente auge, vinculado a un 5) contexto social y económico favorable a su extensión para £ abastecer el mercado nacional. El sistema de cultivo más antiguo, en las regiones de Gorgol y Brakna, es de tipo manual. Cada cultivador dispone de una hectárea por término medio. El encuadramiento lo efectúa la sociedad estatal SONADER. Desde 1985, en la región de Trarza, se efectúa un cultivo de arroz completamente mecanizado, con productores privados miembros de AGETA. Las condiciones naturales son muy propicias para este cultivo. Los únicos límites mayores son el enyerbamiento y cierta fragilidad de los suelos. Se precisan hoy investigaciones complementarias: adaptación de las variedades y técnicas a estas condiciones naturales, mejoramiento de la calidad del grano y procedimientos de transformación, adaptación del sistema de producción al entorno económico.

Palabras clave : arroz de regadío, sistema de producción, tra b a jo del suelo, fe rtiliz a c ió n , variedad, tecnologia, socioeconomía, Mauritania.

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