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Des virus dans le génome des plantes : l'ennemi intérieur

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Academic year: 2021

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Des virus dans le génome des plantes : l’ennemi intérieur

ISKRA-CARUANA M-L

CIRAD département AMIS /UMR BGPI TA 41/K

Campus International de Baillarguet F-34398 MONTPELLIER Cedex 5 Tel : +33 (0)4 99 62 48 13

Fax : +33 (0)4 99 62 48 08

E-mail : marie-line.caruana@cirad.fr

Les pararétrovirus (PRV) sont des virus à génome ADN double brin, responsables de maladies des plantes, tempérées et tropicales, pouvant être économiquement importantes. Dernièrement l’accès aux génomes a révélé la présence de séquences virales intégrées dans le génome de nombreuses plantes correspondant à ce jour principalement à des virus à ADN dont les pararétrovirus. Rien n’est actuellement connu sur l’origine de ces fragments ; les pararétrovirus n’ont besoin à aucune étape de leur multiplication d’intégrer le génome hôte et ne développent aucune forme « provirale » connue pour les rétrovirus animaux. Les EPRV, dont l’origine semble relever d’une co-évolution des génomes viraux et de ceux de leurs plantes hôtes, ont la capacité pour certains d’être à l’origine de la restitution de virions infectieux responsables de l’apparition soudaine de maladies. Ce phénomène incontrôlé à ce jour affecte les programmes d’amélioration génétique de nombreuses espèces d’intérêt agronomique. C’est le cas du Petunia vein clearing virus PVCV pour le pétunia, du Tobacco

vein clearing virus TVCV sur tabac et du Banana streak badnavirus – BSV sur bananier. Ce

dernier, responsable de la maladie en tirets des bananiers, est devenu ces dernières années la contrainte majeure de la filière banana du fait de la présence dans le génome des bananiers de l’espèce Musa balbisiana (notée B) d’EPRV infectieux. Il a été démontré que sous l’action de stress biotique et abiotique (culture in vitro et croisements génétiques), ces bananiers à l’origine sains, restituent des virions infectieux et développent la maladie (Dallot S., Acuña P. et al. 2001; Lheureux, Carreel et al. 2003). Les principales hypothèses expliquant l’origine de ces intégrations se basent sur de possibles recombinaisons illégitimes dues à l’accumulation d’ADN viral dans le noyau des plantes hôtes tolérantes au virus. Ainsi une tolérance de l’espèce M. balbisiana au BSV serait à l’origine de l’accumulation d’ADN dans le noyau, l’intégration serait la conséquence d’une pression continue de la maladie sur une même espèce. Au cours du temps et afin de préserver leur biologie propre, les bananiers de l’espèce M. balbisiana auraient développé un système de régulation empêchant toute nouvelle intégration fatale, et par la même un mécanisme de défense vis-à-vis des EPRV et PRV BSV. Des résistances naturelles aux majeures souches virales de BSV ont été observées pour deux bananiers diploïdes BB, Pisang Klutuk Wulung (PKW) et Pisang batu (PB). Les principaux résultats obtenus sur la caractérisation des EPRVS BSV J. Safar, J.C. Noa-Carrazana, et al. 2004), leur rôle potentiel et leur phylogénie parmi le germplasm Musa seront abordés au cours de la présentation.

Dallot S., Acuña P., et al. (2001). "Evidence that the proliferation stage of micropropagation procedure is determinant in the expression of Banana streak virus integrated into the genome of the FHIA 21 hybrid (Musa AAAB)." Arch Virol 146 (11):: 2179 - 2190.

Lheureux F., Carreel F., et al. (2003). "Identification of genetic markers linked to Banana streak disease expression in inter-specific Musa hybrids." Theor. Appl. Genetic 106: 594-598.

J. Safar, J.C. Noa-Carrazana, et al. (2004). “Creation of a BAC resource to study the structure and evolution of the banana (Musa balbisiana) genome” Genome 47, pp.1182-1191

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