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Biais d'amplification dans les citations : l'exemple d'une revue systématique de la littérature sur l'efficacité de la thérapie comportementale et cognitive des symptômes psychotiques

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Cinthya VALERO

PROGRAMME DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS

INFIRMIERES HES

Biais d’amplification dans les citations : l’exemple d’une

revue systématique de la littérature sur l’efficacité de la

thérapie comportementale et cognitive des symptômes

psychotiques

Travail de Bachelor présenté à la

Haute Ecole de la Santé La Source

LAUSANNE

2012

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Nous souhaitons remercier notre directeur de travail de Bachelor, Mr Jérôme Favrod pour son accompagnement de qualité, sa patience et sa rigueur durant la réalisation de ce projet.

Merci également à tous les collaborateurs qui ont participé à ce travail :

Vanessa Baier, Shyhrete Rexhaj, Nataly Viens Python,Michel Jeanguenat ainsi que nos proches.

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Objectif : Le biais d’amplification dans le processus de citation d’un article consiste à exagérer les résultats d’une étude publiée. Cette étude cherche identifier la

présence d’un biais d’amplification dans la citation d’une revue systématique de la littérature sur l’efficacité de la thérapie comportementale et cognitive des symptômes psychotiques. En effet, si le biais d’amplification est bien connu dans le monde de l’industrie, il est peu étudié dans le domaine des psychothérapies.

Méthode : La recherche des articles citant une méta-analyse a été effectuée sur ISI Web of Knowledge © entre avril 2005 et février 2012. Les citations ont été

retranscrites et évaluées de façon indépendante par trois juges en fonction d’une grille de cotation développée pour l’occasion.

Résultats : La recherche a conduit à l’identification de 90 articles, 81 en anglais, 5 en allemand, 2 en français, 1 en italien et 1 en espagnol. Les accords de fidélités inter-juges entre les trois inter-juges qui ont coté les articles concèdent des kappas supérieurs à .81. Un biais d’amplification est observable pour 11% des articles.

Discussion : Le biais d’amplification obtenu dans cette étude reste faible et confirme les résultats d’une étude récente. Il est vrai que le champ de la thérapie cognitive et comportementale des symptômes psychotiques est à l’abri de conflits d’intérêt commerciaux. Toutefois, il n’est pas protégé des biais d’allégeance au modèle

thérapeutique. La revue par des pairs semble avoir un effet protecteur sur ce biais de citation dans le cadre du domaine étudié.

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Article de recherche……….. 1

Résumé………. 2

Abstract……… 3

1. Introduction………. 4

2. Méthode………... 8

2.1 Recherche de citations………... 8

2.2 Identification des citations………. 9

2.3 Evaluation des citations………. 9

2.4 Analyse statistiques………. 10

3. Résultats………. 10

4. Discussion………... 11

5. Références……….. 14

6. Tableaux………. 16

7. Feuille de perspective………. 17

7.1 Introduction ………... 17

7.2 Apport de ce travail en temps que futures infirmières………... 18

7.3 Lien avec la pratique clinique……… 18

7.4 Conclusion……….. 21

7.5 Bibliographie……….. 22

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Biais d’amplification dans les citations : l’exemple d’une revue systématique de la littérature sur l’efficacité de la thérapie comportementale et cognitive des

symptômes psychotiques

Amplification bias in citations: the example of a systematic review of the literature on the effectiveness of cognitive behavioral therapy of psychotic

symptoms

Lucie Nagloo, étudiante bachelor en soins infirmiers 1 Cinthya Valero, étudiante bachelor en soins infirmiers 1

Shyhrete Rexhaj, infirmière, maître d’enseignement et de recherche 1,2

Jérôme Favrod, infirmier spécialiste clinique, professeur de soins infirmiers 1,2

1. Institut et Ecole La Source, Haute école spécialisée de Suisse occidentale, Avenue Vinet 30, CH-1004 Lausanne.

2. Service de psychiatrie communautaire, Département de psychiatrie, Centre hospitalier universitaire vaudois, Site de Cery, bâtiment les Cèdres, CH-1008 Prilly. Pour correspondance : Jérôme Favrod Les Cèdres Site de Cery CH-1008 Prilly, +41 21 643 64 70. jerome.favrod@chuv.ch ou j.favrod@ecolelasource.ch

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Résumé

Objectif : Le biais d’amplification dans le processus de citation d’un article consiste à exagérer les résultats d’une étude publiée. Cette étude cherche identifier la

présence d’un biais d’amplification dans la citation d’une revue systématique de la littérature sur l’efficacité de la thérapie comportementale et cognitive des symptômes psychotiques. En effet, si le biais d’amplification est bien connu dans le monde de l’industrie, il est peu étudié dans le domaine des psychothérapies.

Méthode : La recherche des articles citant une méta-analyse a été effectuée sur ISI Web of Knowledge © entre avril 2005 et février 2012. Les citations ont été

retranscrites et évaluées de façon indépendante par trois juges en fonction d’une grille de cotation développée pour l’occasion.

Résultats : La recherche a conduit à l’identification de 90 articles, 81 en anglais, 5 en allemand, 2 en français, 1 en italien et 1 en espagnol. Les accords de fidélités inter-juges entre les trois inter-juges qui ont coté les articles concèdent des kappas supérieurs à .81. Un biais d’amplification est observable pour 11% des articles.

Discussion : Le biais d’amplification obtenu dans cette étude reste faible et confirme les résultats d’une étude récente. Il est vrai que le champ de la thérapie cognitive et comportementale des symptômes psychotiques est à l’abri de conflits d’intérêt commerciaux. Toutefois, il n’est pas protégé des biais d’allégeance au modèle

thérapeutique. La revue par des pairs semble avoir un effet protecteur sur ce biais de citation dans le cadre du domaine étudié.

Mots-clés: revue systématique, citation, biais de citation, thérapie comportementale et cognitive

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Amplification bias in citations: the example of a systematic review of the literature on the effectiveness of cognitive behavioral therapy of psychotic symptoms

Abstract

Objective: The amplification bias in the process of citing an article consists of exaggerating the results of a published study. This study seeks to identify the

presence of amplification bias in the citation of a systematic review of the literature on the effectiveness of cognitive behavioral therapy of psychotic symptoms. Indeed, if the amplification bias is well known in the world of industry. There is little study in the field of psychotherapy.

Method: The search of articles citing a meta-analysis was performed on ISI Web of Knowledge © from April 2005 to February 2012. The citations were transcribed and evaluated independently by three judges based on a rating scale developed for the occasion.

Results: The research led to the identification of 90 citations, 81 in English, 5 in German, 2 in French, one in Italian and one in Spanish. Inter-rater agreements between the three judges who assessed the citations measured with kappa are above .81. Amplification bias is observed for 11% of the citations.

Discussion: The bias of amplification obtained in this study is low and confirms the results of a recent study. It is true that the field of cognitive behavioral therapy of psychotic symptoms is free of commercial conflicts of interest. However, it is not protected through allegiance to the therapeutic model. The peer review seems to have a protective effect on the bias of citation in the studied area.

Key words: systematic review, citation, citation bias, cognitive and behavioural therapy

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Socrate: Dans cas, veux-tu que nous posions qu’il existe deux formes de persuasion, l’une qui procure une croyance sans le savoir correspondant, alors que l’autre procure la science?

Gorgias: Oui, tout à fait.

Socrate: Alors, de ces deux formes de persuasion, quelle est celle que la rhétorique produit, dans les tribunaux, ou partout ailleurs où la foule s’assemble, lorsqu’elle parle de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas ? Est-ce celle qui résulte du fait de croire sans savoir ? Ou est-ce celle de laquelle résulte le savoir ?

Gorgias: Il est évident, Socrate, que c’est celle qui résulte du fait de croire.

Socrate: La rhétorique est donc, semble-t-il, productrice de persuasion ; elle fait croire que le juste et l’injuste sont ceci et cela, mais elle ne dispense aucun enseignement [1].

1. Introduction

Citer un travail, c’est le fait de relier un énoncé à une référence de la littérature. La citation est souvent perçue comme une méthode scientifique impartiale. Cependant, elle peut également être une forme puissante de communication et devenir ainsi un outil de persuasion. Une citation est à même d'être détournée de sa signification originale, principalement par amplification [2].

La littérature a identifié une série de biais dans la manière de citer les travaux scientifiques. Par exemple, les biais d’omission ou de sélection. Les méthodologues ont appelé ce phénomène « biais de publication ». Le groupe Grading of

Recommendations Assessment, Development, and Evaluation (GRADE) développe

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recommandations dans les revues systématiques [3]. Dans le cadre de ces dernières, les membres du groupe GRADE soulèvent que les études non identifiées, les études non publiées, leurs résultats étant négatifs ou les études qui ne se sont pas soumises à un processus de revue par des pairs dans un journal reconnu (thèses non facilement accessibles ou publication dans une revue difficile à obtenir) sont celles qui posent le plus souvent des problèmes [4]. Une revue systématique a évalué comment la publication d’essais cliniques est influencée par la signification statistique ou la directions de leurs résultats [5]. Concrètement, il apparaît que les études avec des résultats significatifs ont davantage de chances d’être publiées que les études sans résultats significatifs (études négatives) [6]. De sorte qu'en termes absolus, 41% des études négatives sont publiées contre 73% d’études positives. De surcroît, les revues systématiques réalisées précocement alors que seules quelques études initiales sont disponibles risquent de surestimer les effets. Ce risque est d’autant important que les études avec des résultats négatifs rencontrent des retards de publication. Effectivement, les études avec des résultats positifs tendent à être publiées dans les quatre à cinq ans, alors que les études contenant des résultats négatifs tendent à être publiées après six à 8 huit ans. Ce biais de décalage [7] provoque des problèmes dans les revues systématiques effectuées trop précocement: elles vont en effet négliger les résultats négatifs. Par ailleurs, il peut également arriver que certains auteurs ne soumettent pas leurs résultats à un journal, parce qu’ils les jugent peu intéressants ou parce que leur soumission a été rejetée à plusieurs reprises. Dans ce dernier cas, les auteurs peuvent éventuellement publier leur résultats dans un journal non indexé. On a aussi soulevé la question que les auteurs n’étant pas de langue anglaise (biais de langue) risquent de soumettre leurs résultats négatifs dans les journaux locaux de leur langue d’origine [8]. Ces

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différents biais de sélection sont en mesure de conduire au risque de surestimer la taille d’effet des résultats. Il existe un autre biais: c'est au moment où un auteur publie une étude plusieurs fois avec différents auteurs et des modifications dans la présentation qui risquent de rendre difficile l’identification des duplications [9]. Ce biais va amplifier ou réduire la taille d’effet, si l’étude répétée est positive ou négative. En outre, les membres du groupe GRADE recommandent aux auteurs de revues systématiques de se montrer précautionneux quand les études sont uniformément petites et sponsorisées par l’industrie. L’omission fait référence au fait qu’un auteur peut oublier ou négliger de citer les travaux qui vont à l’encontre de son objectif dans le cadre d’une revue systématique de la littérature et donner ainsi au lecteur le sentiment qu’une intervention est efficace, alors qu’elle ne l’est pas. Avec le biais de surreprésentation, l’auteur est capable de citer de façon disproportionnée un groupe de travaux aux dépens d’autres. Cela pose un problème surtout si les travaux non cités sont difficiles à localiser. Dans le cadre de revues systématiques ou de méta-analyses, les auteurs peuvent regrouper des données d’études similaires. Ces regroupements nécessitent des recherches exhaustives pour trouver les études pertinentes sujettes à des biais de sélection importants. Ces différents biais ont été observés, par exemple, de façon très systématique dans la stratégie globale de Pfizer pour promouvoir les messages désirés sur l’efficacité du Neurontin [10]. Il s’agit là de vendre un produit, et le conflit d’intérêt est très apparent. Néanmoins, le monde scientifique n’est pas à l’abri de conflits d’intérêts plus subtils. En psychiatrie, les chercheurs dans le domaine clinique risquent les biais d’allégeance à leur modèle thérapeutique. On voit clairement que ces biais sont augmentés lorsque la qualité méthodologique des recherches est réduite [11]. On rencontre aussi des chercheurs qui vivent des conflits d’intérêts au niveau de leur index de citation et recourent de

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façon exagérée à l’autocitation [12, 13]. Par ailleurs, les chercheurs sont obligés de lever des fonds pour conduire leurs recherches et, dans ce contexte, de démontrer une grande rigueur scientifique sans oublier de mettre en avant les qualités et l’intérêt de leur champ de recherche. Ils doivent être aptes à communiquer sur leurs travaux pour trouver des financements et le soutien nécessaire et donc risquer de recourir à des stratégies de marketing basées davantage sur la persuasion que sur la vérité scientifique.

Afin d’étudier plus précisément le phénomène de la citation impartiale et de la citation partiale, ce travail porte sur la manière dont une méta-analyse quant à l’effet de la thérapie cognitive et comportementale sur les symptômes positifs des troubles du spectre de la schizophrénie est citée dans la littérature scientifique [14]. Cette méta-analyse comprend 14 études incluant 1484 patients. Elle conclut que, dans le cadre de la schizophrénie, la thérapie cognitive comparée aux autres traitements complémentaires conduisait à une réduction significative des symptômes positifs et qu’il y avait un plus grand bénéfice pour les patients en phase aiguë qu’en phase chronique (tailles d’effet de .57 versus .27). L’effet pondéré global moyen est de .37, ce qui est considéré comme modeste, élément guère surprenant étant donné la sévérité du trouble. Cette taille d’effet chutait à .29 quand on ne prend en compte que les essais pour lesquels les juges sont aveugles, mettant en évidence des biais méthodologiques dans l’évaluation des traitements. La taille d’effet de l’étude est plus petite que celle obtenue dans les méta-analyses plus anciennes [15-17]. L’objectif de cette recherche est d’étudier la manière dont cette méta-analyse est citée dans la littérature scientifique pour déterminer le pourcentage de citations partiales ou amplifiées.

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2. Méthode

2.1 Recherche de citations

La recherche des citations a été effectuée sur ISI Web of Knowledge© entre la publication de la méta-analyse en avril 2005 et fin février 2012. ISI Web of Knowledge© a été sélectionné parce qu’’il s’agit de la base de données qui référencie les journaux sur la base de leur facteur d’impact. En 1955, Garfield a suggéré que le nombre de fois qu’un article était cité pourrait être utilisé pour mesurer l’impact d’un journal [18]. Le terme de facteur d’impact (impact factor) a été introduit en 1963 par Garfield et Sher [19]. Le premier but du facteur d’impact était d’améliorer la gestion des collections des bibliothèques afin de choisir les journaux ayant le meilleur rapport qualité/prix. Le facteur d’impact d’un journal est souvent reconnu comme un symbole de son prestige scientifique et de sa pertinence, même s’il est largement influencé par le type d’article (revue de la littérature, travail original, spécialité clinique ou recherche) [20]. Le choix de revues avec un impact factor important augmente les chances qu’une méta-analyse soit citée au sein d'articles ayant suivi une revue de pairs et que le journal citant l’article soit considéré comme ayant bonne réputation par la communauté scientifique. Les textes citant la méta-analyse ont été obtenus par la fonction de recherche de texte du logiciel Endnote©. Les articles qui n’ont pas été téléchargés automatiquement ont été recherchés manuellement dans les autres bases de données ou obtenus auprès de bibliothèques.

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2.2 Identification des citations

Les citations de la méta-analyse ont été répertoriées dans chaque article et retranscrites dans un fichier-texte avec la référence de l’article les citant. Si l’énoncé faisait référence à la méta-analyse, se rapportant à une autre partie de l’article la citant, celle-ci était également retranscrite, pour éviter de perdre le contexte de cet énoncé. Dans le cas où l’article citait la méta-analyse à plusieurs reprises, les différentes citations ont été répertoriées.

2.3 Evaluation des citations

Une grille d’évaluation des citations a été élaborée par le dernier auteur de cet article. Cette grille comprenait sept catégories. Un premier test de fidélité inter-juges indiquait que trois catégories n’étaient pas complètement mutuellement exclusives. Une seconde grille a été développée comprenant cette fois cinq catégories. Les juges ont à nouveau évalué les articles de façon indépendante. Les items de la grille sont :

· L’article cite les résultats primaires ou secondaires de l’étude avec précision · L’article cite les résultats globalement

· L’article cite les résultats en amplifiant la taille d’effet décrite dans la méta-analyse

· L’article cite la méta-analyse pour des raisons méthodologiques

· L’article cite la méta-analyse pour évoquer la thérapie comportementale et cognitive

Lorsqu’un article cite la méta-analyse à plusieurs reprises, la citation principale a été sélectionnée. La notion de citation principale fait référence à la citation la plus précise.

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2.4 Analyse statistiques

La fidélité inter-juges est calculée avec la mesure d’accord Kappa, et les résultats sont présentés avec des statistiques descriptives et des X 2.

3. Résultats

La recherche a conduit à l’identification de 90 articles retenus citant la méta-analyse. Parmi ces 90 articles, il y eu 45 articles de recherche (études randomisées, études dans des conditions naturelles ou études de cas) et 45 articles théoriques (revue de la littérature, méta-analyse, éditoriaux détaillés introduisant un numéro spécial). Ces articles ont été écrits dans cinq langues: anglais (81), allemand (5), français (2), italien (1) et espagnol (1). Le tableau 1 présente les kappas entre les différents juges.

(Introduire table 1)

Les accords inter-juges sont supérieurs à .81 et donc excellents. La figure 1 présente la répartition des citations selon les catégories établies dans la grille d’évaluation. Ainsi, 36.7 % des articles citent la méta-analyse avec précision et 38.9 % globalement. En outre, 6.7 % des articles citent l’article pour des raisons méthodologiques et 6.7% pour parler de la thérapie cognitive et comportementale des symptômes psychotiques. Dans 10 articles retenus, un biais d’amplification est identifié, soit 11.% de notre échantillon.

(Introduire figure 1)

Finalement, un chi-carré a été effectué entre les articles citant l’efficacité avec précision et globalement, et le type d’articles réparti en article de recherche clinique

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versus revue de la littérature. Le résultat de cette analyse montre que les revues de la littérature citent la méta-analyse significativement avec une plus grande précision que les articles de recherche clinique qui citent davantage la méta-analyse globalement (X2 = 8.45 ; ddl (1) ; p = .004). Le tableau 2 présente les résultats de façon détaillée pour les 68 articles citant l’efficacité sans amplification.

(Introduire tableau 2)

4. Discussion

Cette étude qualitative a pour but d’étudier le biais d’amplification en utilisant une méta-analyse publiée en 2005. La grille d’évaluation construite pour l’occasion montre une bonne fidélité inter-juges. Le biais d’amplification indique que seuls 11% des articles amplifient les résultats publiés. Le biais d’amplification reste faible, ce qui est rassurant du point de vue scientifique en ce qui concerne les traitements psychosociaux de la schizophrénie et notamment la thérapie cognitive et comportementale des symptômes psychotiques. En fin de compte, les résultats prouvent que les revues de littérature citent l’article avec plus de précision que les articles de recherche clinique.

Une revue récente dans un domaine similaire [21] a étudié le degré et l’impact des biais de publication dans les méta-analyses sur l’efficacité des interventions psychothérapeutiques dans le domaine de la schizophrénie. Cette revue se centre sur le biais de sélection des études dans les méta-analyses. Un biais de sélection a été trouvé dans une minorité de cas. En dépit de ces cas, l’efficacité globale des interventions n’est pas changée. Les auteurs n’ont pas découvert de différences significatives entre les tailles d’effet originales et corrigées avec les données manquantes. Cette étude précise encore que la thérapie cognitive des symptômes

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psychotiques n’est pas plus efficace que les conditions-contrôles pour réduire les symptômes non psychotiques, limiter le risque de rechute ou un abandon précoce de l’étude. Une autre étude sur les biais de sélection constate une augmentation des mesures prises pour réduire et identifier les biais de publication dans les revues systématiques entre 1996 et 2006 [22]. Ce qui indiquerait une amélioration globale du processus de revues de pairs.

Dans notre étude, la principale stratégie d’amplification est un biais de surreprésentation consistant à grouper les résultats de la méta-analyse étudiée ici avec des méta-analyses antérieures qui ont trouvé des tailles d’effets supérieures. Cela permet d’élargir la taille d’effets sans prendre en compte l’augmentation des connaissances apportée par la dernière revue systématique qui porte sur un plus grand nombre d’études.

Le fait que les revues de la littérature citent la revue systématique de la littérature avec une plus grande précision que les articles de recherche clinique semble évident: la place pour la revue de littérature est généralement plus restreinte dans un article de recherche et une telle revue a pour fonction d’étudier la littérature avec précision.

Les limites principales de cette étude sont liées au fait d’avoir dû développer une grille de cotation ad hoc, puisqu'on n'a pas trouvé de grille validée. Cette limite est en partie compensée par une bonne fidélité inter-juges. Nos résultats se limitent également aux revues trouvées dans ISI Web of Knowledge©, sélectionnant ainsi des articles soumis à des revues de pairs exigeantes.

Finalement, le champ étudié a peu d’impact commercial. Effectivement, la plupart des programmes psychothérapeutiques concernant la schizophrénie sont publiés

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dans des ouvrages auxquels le lecteur peut avoir accès dans des bibliothèques ou qui sont le plus souvent diffusés gratuitement [23, 24]. Toutefois, il arrive que les modèles thérapeutiques soient soumis au biais d’allégeance. Les résultats de cette étude montrent que, du point de vue scientifique, le champ est relativement épargné pour les publications qui sont soumises à une revue de pairs dans des journaux exigeants. Les deux premiers auteurs qui ont coté les citations n’ont pas d’obédience à un modèle théorique. Le troisième auteur est davantage intéressé aux modèles familiaux. Le dernier auteur qui a publié dans le domaine de la thérapie comportementale et cognitive des psychoses est le promoteur de l’étude. Il a posé l’hypothèse de la présence d’un biais d’amplification suite à la lecture d’articles citant les résultats de la méta-analyse de façon exagérée.

Une prochaine étude dans ce domaine pourrait investiguer les différents biais dans les différentes bases de données. Une autre piste de recherche consisterait à comparer les articles ayant subi une revue par les pairs avec ceux dont la soumission des revues de pairs n’a pas été effectuée. Enfin, il semble important de comparer les différents types d’articles (revues systématiques, méta-analyses, revue de littérature, articles de recherche clinique) pour mesurer l’impartialité avec laquelle les preuves scientifiques sont citées.

Remerciements : Ce travail a été partiellement soutenu par un don du Dr Alexander Engelhorn.

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5. Références

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6. Tableaux

Table 1 : fidélité inter-juges

Juges Juge 2 Juge 3

Juge 1 .91 .86

Juge2 .84

Figure 1 : Types de citations

0 5 10 15 20 25 30 35 40

cite avec précision cite globalement cite avec amplification

cite aspect méthodologique

cite l'intervention

Nombre de citations

Table 2 : Comparaison entre citation et type d’articles

Cite avec précision Cite globalement

Articles de recherche cliniques

11 24

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7. Feuille de perspective

7.1 Introduction

Le choix de notre sujet de travail de Bachelor a été soumis à un long chemin de réflexion. Notre difficulté principale a été d’adapter un sujet porteur d’intérêt à nos yeux, qui correspondait aux exigences de l’école. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressées à la prise en charge d'un patient ayant un comportement problématique, ce qui aurait comme impact des répercussions négatives sur l'équipe soignante. Par la suite, nous avons ciblé nos recherches sur le burnout cependant cela sortait du champ clinique, ce qui ne correspondait pas aux exigences de l'école. Nous avons donc décidé de modifier notre problématique en nous dirigeant sur la prise en charge d'un patient exprimant sa souffrance par une forme de violence. En effet, lors de nos précédents stages nous avons eu l'occasion d'être confrontées à des patients ayant un comportement agressif et nous nous interrogions sur l'origine de cette violence. Par la suite nous nous sommes recentrées sur l’accueil des personnes atteintes du trouble de la personnalité borderline lors d’hospitalisation somatique. Puis, nous avons changé de direction de travail de Bachelor.

En effet, les recherches débutées, nous avons rapidement réalisé avec l’aide des articles de recherche triés, que notre travail aurait comme conclusion le renforcement de la psychiatrie de liaison dans les services somatiques. L’envie d’appuyer cette conclusion par notre travail de Bachelor nous a semblé intéressante. La question du temps restant à disposition était également un centre de préoccupation pour nous, car nous étions en retard sur les délais. Nous avons soumis nos perspectives à notre directeur de travail, qui nous a alors proposé une étude qu’il avait dans l’idée d’effectuer depuis plusieurs années. Cependant, faute de temps, il n’avait pas pu la réaliser. Le thème nous a tout de suite intéressées, de plus, cela nous permettait de rester dans le domaine de la santé mentale tout en y travaillant des notions qui nous étaient relativement peu connues en lien avec le domaine des statistiques et de la recherche. Le sujet nous est apparu comme cohérent et intéressant à traiter. Ensemble, nous avons alors élaboré un plan de travail pour effectuer la présente étude.

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7.2 Apport de ce travail en temps que futures infirmières

Depuis la 1ere année Bachelor de notre cursus vers le diplôme, nous utilisons les evidence based nursing et la recherche pour appuyer nos travaux, apporter une réflexion nouvelle lors de situation de stage ou rechercher les dernières actualités pour un sujet.

Dans un premier temps, nous avons été sensibilisées à évaluer la pertinence d’une information. En effet, avec internet, les informations sont multiples et la justesse des données n’est pas toujours de vigueur.

Les bases de données en sciences infirmières nous ont été recommandées. Durant notre formation en soins infirmiers, nous avons pu découvrir plusieurs bases de données et nous avons appris à les utiliser selon notre axe de recherche. Il existe de nombreux critères permettant d'évaluer la pertinence des articles tels que la renommée du journal, le nombre de parutions, etc. Cette étape effectuée, c'est avec une « confiance aveugle » que nous utilisons les articles publiés pour nos recherches et le développement de nos connaissances en tant que futures professionnelles. Avant d’effectuer cette recherche, nous n’avions pas de notions sur les biais d’amplification et nous n’aurions pas pensé remettre en question les dires de certains auteurs. Toutefois, il arrive que les sources soient partiellement ou totalement erronées, ce qui a comme conséquence de fausser les données.

En tant que futures diplômées et ayant la possibilité d’effectuer de la recherche de manière professionnelle dans un domaine où le besoin est grandissant, il nous a semblé pertinent de réaliser un travail sur la manière de juger la cohérence des citations, et ainsi développer notre sens critique à ce sujet. Cela nous permet de développer notre jugement critique en lien avec la recherche.

7.3 Lien avec la pratique clinique

Le but de ce travail est d’évaluer la présence de biais d’amplification de citation à partir d’une méta-analyse portant sur les interventions cognitives et comportementales des symptômes positifs du spectre de la schizophrénie. Loiselle (2007), définit les résultats probants comme « des conclusions d’études rigoureuses

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qui peuvent le mieux aider les infirmières à prendre des décisions et à appliquer des mesures éclairées, pertinentes, économiques et susceptibles d’engendrer des résultats positifs pour les personnes qui reçoivent des soins ». (p.5). En effet, la recherche est impartiale. Toutefois, l’esprit n’est pas forcément rigoureux : il peut être dirigé par d’autres motivations comme l’atteinte de ses objectifs ou son avancement professionnel par exemple. C’est pourquoi, nous nous sommes intéressées à l'observation du phénomène du biais d’amplification dans les citations qui a peu été étudié.

Trente à quarante pour cent des personnes atteintes de schizophrénie ne répondent que partiellement au traitement neuroleptique (Zink, 2010). C’est pourquoi, les soins infirmiers psychiatriques se sont intéressés à l’utilisation des interventions cognitives et comportementales pour ce sous-groupe de patients. Ces interventions nécessitent d’être validées pour obtenir leur remboursement LaMAL. Elles comprennent la normalisation des symptômes psychotiques, la remise en question des preuves qui sous-tendent les croyances délirantes, des stratégies pour contrôler les symptômes et des tests dans la réalité. Ces dernières années, ces interventions ont été complétées par l’utilisation de la pleine conscience et des approches centrées sur la compassion. Cette étude a montré l'effet des TCC sur les symptômes psychotiques comme étant faible à modéré. Ce qui n’est pas étonnant vu la sévérité des troubles.

Nous avons sélectionné 90 articles citant l'étude de Zimmermann et nous avons réalisé que le biais d’amplification de notre échantillon était de 11 %. De ce fait, quel impact cela aura-t-il sur la pratique? Notre lien avec la pratique clinique se situe précisément dans cette question, au-delà de la recherche « littéraire», mais dans son application : quelles seront les conséquences si la recherche est elle-même retouchée, arrangée, trafiquée ?

En effet, elle représente « une investigation systématique reposant sur des méthodes rigoureuses, destinée à répondre à des questions ou à résoudre des problèmes […]. La recherche infirmière vise à mettre en lumière des résultats probants liés à des questions cliniques importantes, notamment en matière de pratique, d’enseignement et de gestion des soins infirmiers, ainsi que de santé des populations». (Loiselle, 2007, p. 4). Suivant son orientation, la recherche a donc un

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lien direct avec la clinique, car elle cherche à résoudre un problème. De plus en plus, les infirmiers se basent sur des résultats probants.

En effet, sensibilisés dès leur formation, ils sont encouragés à utiliser les EBN définis comme "l’utilisation consciente, explicite et judicieuse des meilleures données actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge personnalisée de chaque patient ». (Centre Cochrane Français, 2011).

Ainsi, il est important que les soignants fondent leur pratique sur des preuves. Elles peuvent apporter des informations utiles concernant une situation de soin spécifique et ainsi orienter la prise de décision lors d'un choix thérapeutique. De plus, l'EBN privilégie les sciences valides et actualisées aux dépend des traditions orales et des habitudes cliniques qui représentent une variabilité des pratiques de soins non justifiées. D'autre part, les résultats d'études inappropriés peuvent avoir des conséquences sur la pratique. Ainsi, pour évaluer la qualité des preuves dans les articles le Peer Review ou l’expert review peuvent être utilisés. Le groupe GRADE édite des recommandations. Néanmoins, durant la réalisation de notre méta-analyse, les biais d'amplification étaient de 11 %. Dès lors, il est important d'avoir un regard critique sur les EBN car nous constatons que la science impartiale n'est pas toujours applicable dans le domaine de la santé. En effet, pour appliquer les EBN dans la pratique clinique, il faudra prendre en compte le caractère individuel de chaque patient. Ils peuvent être des outils pertinents pour améliorer la qualité, toutefois l'expérience clinique doit également être prise en considération.

Pour illustrer nos propos, nous prendrons l’exemple d’un infirmier en psychiatrie qui rencontre de la difficulté à prendre en charge un client avec des symptômes positifs psychotiques. Après avoir essayé sans succès de mettre en place différentes stratégies pour aider le client dans son évolution, il décide de s’en remettre aux evidence based nursing pour agrandir les perspectives de prise en charge. Il constate que les TCC apparaissent à plusieurs reprises dans ses recherches et que cette méthode est parfois citée avec un effet faible à modéré. Cela encouragera l'infirmier à l'utiliser dans sa situation en étant convaincu de son efficacité et il sera peut-être moins attentif à d'autres techniques. Les conséquences de l'utilisation de biais d'amplification aura un impact sur la qualité de la prise en charge du patient qui

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ne sera pas réellement adaptée. Les biais d'amplification compromettent l'efficience, la pertinence et la cohérence, qui sont les critères de la qualité des soins. En effet, il pourrait y avoir des écarts entre la théorie et la pratique ce qui influence la cohérence.

De plus, la prise en charge ne sera pas pertinente car les meilleures pratiques ne seront pas utilisées.

Il y aura également une perte de temps car le patient ne répondra peut-être pas de la manière attendue. De ce fait, l’équipe soignante devra à nouveau passer du temps à rechercher une pratique qui sera optimale pour répondre aux besoins du patient, ce qui influe sur l'efficience.

Ainsi, comme le décrit Loiselle (2007), « certaines pratiques reposent sur les habitudes plutôt que sur la recherche ; il ne s’agit pas toujours de la meilleure façon de procéder ». (p.5). Il s’agit de notre responsabilité professionnelle de prendre la bonne décision. L’intuition a également son importance.

7.4 Conclusion

La réalisation de cette étude nous a permis de nous sensibiliser quant à l'utilisation des evidence based nursing : si elles peuvent effectivement être un outil pour notre pratique, nous ne devons pas négliger notre jugement critique à leurs égards. En effet, des biais d'amplification peuvent être présents et nous conduire à une pratique influencée par le point de vue des auteurs. Ainsi, les EBN n’enlèvent en rien notre responsabilité d’évaluation et de réflexion afin de savoir si l’étude est pertinente pour la prise en charge du patient. L'évaluation faite à partir de la grille d'analyse n'a pas toujours été facile. En effet, cela nous a demandé d'être le plus impartiale possible.

De manière générale, ce travail de Bachelor a constitué pour nous une certaine prise de risque car nous nous sommes engagées dans un processus dont on ne connaissait pas le résultat au départ. De plus, effectuer une recherche dans le cadre de ce travail a été une opportunité qui est assez rare de réaliser durant la formation Bachelor. Aussi, nous avons eu beaucoup de plaisir à l'élaborer. Cependant, nous n'avions pas de points de comparaison avec nos collègues étudiants, qui eux ont effectué une revue de littérature.

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Le fait de travailler avec Jérôme Favrod faisait également partie de nos attentes pour ce travail de Bachelor du fait de son investissement et de sa passion pour le domaine de la santé mentale. Cependant, il était aussi question de prise de risque. En effet, à plusieurs reprises d'autres enseignants sont intervenus afin de s'assurer que nous restions dans notre champ de compétences.

Ce travail de Bachelor a parfois constitué un défi pour nous, notamment lors de notre présentation en l'honneur du Dr. Alexander Engelhorn. Nous avons également été surprises par l'intérêt que suscitait notre travail chez les autres étudiants, praticiens et chercheurs. Cela nous encourage à considérer la recherche durant notre futur parcours professionnel.

7.5 Bibliographie

Centre Cochrane Français. (2011). Centre Cochrane Français. Accès

http://tutoriel.fr.cochrane.org/fr/introduction-%C3%A0-levidence-based-nursing Loiselle, C., Profetto- McGrath, J. (2007). Méthodes de recherche en sciences

infirmières : Approches quantitatives et qualitatives. Québec : ERPI.

Zink, M., Englisch, S. & Meyer-Lindenberg A.-M. (2010). Polypharmacy in schizophrenia. Curr Opin Psychiatry, 23:103–111.

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8. Annexes

(Aleman & Laroi, 2011; Allott et al., 2011; Anderson et al., 2010; Barrowclough et al., 2006; Bechdolf et al., 2010; Bell, Halligan, & Ellis, 2006; Berry & Barrowclough, 2009; Brazo, Simonet, & Dollfus, 2009; Casstevens, 2011; Davidson, Drake, Schmutte, Dinzeo, & Andres-Hyman, 2009; Davis & Lysaker, 2007; Dickerson & Lehman, 2006, 2011; England, 2007, 2008; Erickson, 2010; Farhall, Freeman, Shawyer, & Trauer, 2009; Favrod, Giuliani, Ernst, & Bonsack, 2010; Favrod, Maire, Bardy, Pernier, & Bonsack, 2011; Flanders, 2007; Freedman, Hasson-Ohayon, & Roe, 2009; Freeman, 2011; Garety, Bebbington, Fowler, Freeman, & Kuipers, 2007; Garety et al., 2008; Gaudiano, Herbert, & Hayes, 2010; Goldberg, Wheeler, Lubinsky, & Van Exan, 2007; Granholm et al., 2007; Grant, Huh, Perivoliotis, Stolar, & Beck, 2012; Greenwood et al., 2010; Guttgemanns et al., 2011; Jackson et al., 2008; Kaiser, Heekeren, & Simon, 2011; Khazaal et al., 2011; Khazaal et al., 2006; Kingdon & Kirschen, 2006; Klingberg, Jakobi, & Wittorf, 2010; Klingberg, Wittorf, Fischer, et al., 2010; Klingberg, Wittorf, Meisner, et al., 2010; Klingberg et al., 2011; Knowles, McCarthy-Jones, & Rowse, 2011; Kuipers & Bebbington, 2006; Kuipers et al., 2006; Kuller, Ott, Goisman, Wainwright, & Rabin, 2010; Kumari, 2006; Larson, Walker, & Compton, 2010; Lecomte et al., 2008; Lincoln, 2010; Lincoln, Suttner, & Nestoriuc, 2008; Lynch, Laws, & McKenna, 2010; Mari, Razzouk, Thara, Eaton, & Thornicroft, 2009; Marois et al., 2011; Miles, Peters, & Kuipers, 2007; Moritz, Kerstan, et al., 2011; Moritz et al., 2009; Moritz, Veckenstedt, Randjbar, Vitzthum, & Woodward, 2011; Morrison & Barratt, 2010; Patterson & Leeuwenkamp, 2008; Patterson et al., 2006; Pernu, 2011; Peters et al., 2010; Pfammatter, Brenner, Junghan, & Tschacher, 2011; Pfammatter, Junghan, & Brenner, 2006; Politi, Fagiolo, & Delle Chiaie, 2008; Rathod, Kingdon, Phiri, & Gobbi, 2010; Rathod, Kingdon, Weiden, & Turkington, 2008; Rathod, Phiri, & Kingdon, 2010; Roder, Mueller, Mueser, & Brenner, 2006; Rollinson et al., 2007; Ross, Freeman, Dunn, & Garety, 2011; Sanjuan, 2006; Sarin, Wallin, & Widerlov, 2011; Schaub, 2010; Serruya & Grant, 2009; Shean, 2009; Sickinger & Klingberg, 2010; Smith et al., 2006; So, Garety, Peters, & Kapur, 2010; Steel, 2008; Tai & Turkington, 2009; Tandon, Keshavan, & Nasrallah, 2008; Tandon, Nasrallah, & Keshavan, 2010; Tarrier et al., 2006; Tsang, Leung, Chung, Bell, & Cheung, 2010; Turkington et al., 2008; van der Gaag, Stant, Wolters, Buskens, & Wiersma, 2011; Velligan, 2009; Velligan et al., 2009; Velligan & Gonzalez, 2007; Wykes, Steel, Everitt, & Tarrier, 2008; Zahodne & Fernandez, 2010)

Aleman, A., & Laroi, F. (2011). Insights into hallucinations in schizophrenia: novel treatment approaches. Expert Review of Neurotherapeutics, 11(7), 1007-1015. doi: 10.1586/ern.11.90

"For instance, in the most recent meta-analysis that included 14 controlled studies (including 1484 patients) examining the effectiveness of CBT on the positive symptom of schizophrenia, Zimmerman et al. reported a mean weighted effect size of 0.37, representing a small-to-moderate effect size 55."

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ii

Allott, K., Alvarez-Jimenez, M., Killackey, E. J., Bendall, S., McGorry, P. D., & Jackson, H. J. (2011). Patient predictors of symptom and functional outcome following cognitive behaviour therapy or befriending in first-episode psychosis. Schizophrenia Research,

132(2-3), 125-130. doi: 10.1016/j.schres.2011.08.011

"Most meta-analyses of controlled trials of CBT for psychosis (CBTp) suggest signi cant! moderate! improvements! in! positive! and! negative! symptoms,! as! well as functional outcomes (Gould et al., 2001; Pilling et al., 2002; Zimmermann et al., 2005; Pfammatter et al., 2006; Wykes et al., 2008), but not all reviews have been positive (Jones et al., 2004; Lynch et al., 2010)."

Anderson, K. H., Ford, S., Robson, D., Cassis, J., Rodrigues, C., & Gray, R. (2010). An exploratory, randomized controlled trial of adherence therapy for people with schizophrenia. International Journal of Mental Health Nursing, 19(5), 340-349. doi: 10.1111/j.1447-0349.2010.00681.x

"Studies show!that!both!positive!and!negative!symptoms!are!signi cantly!reduced!by! using cognitive behavioural therapy (CBT) (Sensky et al. 2000; Zimmermann et al. 2005). CBT interventions address remediation of the psychological and social impact of schizophrenia."

Barrowclough, C., Haddock, G., Lobban, F., Jones, S., Siddle, R., Roberts, C., & Gregg, L. (2006). Group cognitive-behavioural therapy for schizophrenia - Randomised controlled trial. British Journal of Psychiatry, 189, 527-532. doi: 10.1192/bjp.bp.106.021386

"Meta-analytic reviews (Pilling et al, 2002; al, Tarrier & Wykes, 2004; Zimmerman et al, 2005) support the efficacy of cognitive-behavioural therapy (CBT) delivered on a one-to-one basis for people with persistent positive psychotic symptoms."

Bechdolf, A., Knost, B., Nelson, B., Schneider, N., Veith, V., Yung, A. R., & Pukrop, R. (2010). Randomized comparison of group cognitive behaviour therapy and group psychoeducation in acute patients with schizophrenia: effects on subjective quality of life. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 44(2), 144-150. doi: 10.3109/00048670903393571

"Meta-analytic! reviews! have! reported! signi cant! clinical! bene ts! for! persistent! psychotic symptoms in individuals with a diagnosis of schizophrenia who participate in individual cognitive behaviour therapy (CBT) 1–4."

Bell, V., Halligan, P. W., & Ellis, H. D. (2006). Explaining delusions: a cognitive perspective.

Trends in Cognitive Sciences, 10(5), 219-226. doi: 10.1016/j.tics.2006.03.004

"These in turn have informed cognitive behavioural therapy, which has been shown to be an effective therapeutic approach2."

Berry, K., & Barrowclough, C. (2009). The needs of older adults with schizophrenia implications for psychological interventions. Clinical Psychology Review, 29(1), 68-76. doi: 10.1016/j.cpr.2008.09.010

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"Randomised controlled trials (RCTs) of!CBT!for!schizophrenia!have!found!signi cant! improvements in symptoms with medium to large effect sizes (Dickerson, 2000; Gould, Mueser, Bolton, Mays, & Goff, 2001; Pilling et al., 2002a; Rector & Beck, 2001; Wykes, Steel, Everitt, & Tarrier, 2008; Zimmermann, Favrod, Trieu, & Pomini, 2005). However, as the majority of patients in these studies are under the age of 65 years,! it! is! unclear! whether! the! reported! bene ts! generalise! to! older! adults! with! schizophrenia."

Brazo, P., Simonet, M., & Dollfus, S. (2009). Cognitive-behavioural approach of patients presenting a first psychotic episode. Annales Medico-Psychologiques, 167(2), 158-166. doi: 10.1016/j.amp.2009.01.007

"Selon Turkington et al.46,!l’utilisation!des!thérapies!cognitives!dans!la!schizophrénie!a! été accueillie avec scepticisme. Les autres types de psychothérapies ayant échoué, paraissant même dangereux, la TCC a donc été appliquée avec précaution et contrôlée par de nombreux essais. Les!auteurs,!tout!en!défendant!la!spécificité!et!l’efficacité!de! cette approche, en montrent eux aussi les limites, les contre-indications et pointent les difficultés méthodologiques liées à la réplication des études. La méta-analyse de Zimmermann et al.50 fait écho à ces remarques. Elle confirme que, en comparaison à d'autre prise en charge, les TCC sont utiles (de façon statistiquement signi cative !) dans le soin des épisodes psychotiques aigus et dans la réduction des symptômes positifs. Mais les auteurs!soulignent! aussi!dans!leurs!conclusions!que,!d’une!part,!les! études!ne!prennent!pas!en!compte!certaines!variables!comme!l’alliance!thérapeutique! ou! les! posologies! des! médicaments! et! que,! d’autre! part,! le! poids! des! dé cits neuropsychologiques! n’est! pour! lors! pas! évalué.! Ils! suggèrent! donc! pour! l’avenir! d’étudier!les!effets!des!TCC!associées!à!une!remédiation!cognitive!ciblée."

Casstevens, W. J. (2011). A Family Group Work Application of Cognitive Behavioral Therapy of Psychosis for Community Mental Health Settings. Families in Society-the

Journal of Contemporary Social Services, 92(2), 199-202. doi:

10.1606/1044-3894.4099

"RCT outcomes engendered optimism supported by meta-analyses of RCT data

(Gould, Mueser, Bolton, Mays, & Goff, 2001; Pfammatter, Junghan, & Brenner, 2006; Zimmermann, Favrod, Trueu, & Pomini, 2005)."

Davidson, L., Drake, R. E., Schmutte, T., Dinzeo, T., & Andres-Hyman, R. (2009). Oil and Water or Oil and Vinegar? Evidence-Based Medicine Meets Recovery. Community

Mental Health Journal, 45(5), 323-332. doi: 10.1007/s10597-009-9228-1

"Adding cognitive behavioral therapy to medication, for example, may increase the rate of reduction of positive symptoms from 41 to 59% and appears to produce results which are sustained over time (Kingdon and Turkington 2005; Zimmermann et al. 2005)."

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iv

Davis, L. W., & Lysaker, P. H. (2007). Therapeutic alliance and improvements in work performance over time in patients with schizophrenia. Journal of Nervous and Mental

Disease, 195(4), 353-357. doi: 10.1097/01.nmd.0000261954.36030.a1

"In discussing their metaanalysis of 14 studies of CBT for psychosis which showed significant positive symptom reduction, Zimmerman et al. (2005) pointed out that variables that may modify results, such as TA, have not yet been adequately examined. Therefore, the relationships found in this study between TA and work performance may have been mediated by other factors not measured, including domains of neurocognition such as verbal and visual memory."

Dickerson, F. B., & Lehman, A. F. (2006). Evidence-based psychotherapy for schizophrenia.

Journal of Nervous and Mental Disease, 194(1), 3-9. doi:

10.1097/01.nmd.0000195316.86036.8a

"The mean effect size for the reduction of positive symptoms was .37 (SD =.39, median = .32). Another recent meta-analysis performed with 14 studies, many of which were also included in the Tarrier and Wykes (2004) analysis, also found a mean effect size for reduction of positive symptoms of .37 (95% CI, 0.23, 0.52; Zimmermann et al., 2005). The results of these meta-analyses indicate an overall modest effect size for CBT in reducing positive symptoms in comparison to either standard psychiatric practice or another intervention assumed to be inactive for the main outcome."

Dickerson, F. B., & Lehman, A. F. (2011). Evidence-Based Psychotherapy for Schizophrenia 2011 Update. Journal of Nervous and Mental Disease, 199(8), 520-526. doi: 10.1097/NMD.0b013e318225ee78

"Cognitive behavior therapy (CBT) was originally crafted for the treatment of depression and! anxiety! (Beck,! 1976)! and! has! been! modi ed! for! the! treatment! of! schizophrenia, largely by clinical investigators in the United Kingdom. Several recent reviews are available, including those by Tarrier and Wykes (2004), Tarrier (2005), Gaudiano (2005), Zimmermann et al. (2005), and Wykes et al. (2008). Cognitive behaviour therapy is usually conducted in a one-on-one therapy relationship. An empathic and nonthreatening relationship is built, during which thepatient elaborates his or her experiences with schizophrenia.! Speci c! symptoms! are! identi ed! as! problematic by the patient and become targeted for special attention."

England, M. (2007). Efficacy of cognitive nursing intervention for voice hearing. Perspectives

in Psychiatric Care, 43(2), 69-76. doi: 10.1111/j.1744-6163.2007.00114.x

"Research in the past 15 years reveals evidence that CBT can help people with a schizophrenia spectrum disorder to manage symptoms more effectively (Turkington et al., 2006). Zimmermann, Favrod, Trieu, and Pomini (2005) conducted a meta-analysis of 14 randomized controlled trials of CBT, specifically targeting the positive symptoms and faulty thinking of individuals with schizophrenia or a schizoaffective disorder. Zimmermann et al. (2005) concluded that 14 other randomized controlled

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v

trials of CBT revealing no change in positive symptoms would have to have been added to the meta-analysis in order to trivialize the findings they obtained, in other words, a reduction in mean ES from 0.33 to 0.20."

England, M. (2008). Significance of cognitive intervention for voice hearers. Perspectives in

Psychiatric Care, 44(1), 40-47.

Erickson, D. H. (2010). Cognitive-behaviour therapy for medication-resistant positive symptoms in early psychosis: a case series. Early Intervention in Psychiatry, 4(3), 251-256. doi: 10.1111/j.1751-7893.2010.00184.x

"More than 30 controlled trials have shown that cognitive-behaviour therapy (CBT) for schizophrenia-spectrum disorders, when added to medication, is effective for reducing the severity of remaining psychotic symptoms.1"

Farhall, J., Freeman, N. C., Shawyer, F., & Trauer, T. (2009). An effectiveness trial of cognitive behaviour therapy in a representative sample of outpatients with psychosis.

British Journal of Clinical Psychology, 48, 47-62. doi: 10.1348/014466608x360727

"Recent reviews of cognitive behaviour therapies for psychosis (CBTp; Gaudiano, 2005; Zimmerman, Favrod, Trieu, & Pomini, 2005), concur that it is an efficacious approach to treatment, particularly when compared with treatment as usual (TAU). The weight of evidence has led to the inclusion of CBTp for persisting positive symptoms as a recommended evidence-based treatment in some recent Clinical Practice Guidelines."

Favrod, J., Giuliani, F., Ernst, F., & Bonsack, C. (2010). Anticipatory Pleasure Skills Training: A New Intervention to Reduce Anhedonia in Schizophrenia. Perspectives in

Psychiatric Care, 46(3), 171-181. doi: 10.1111/j.1744-6163.2010.00255.x

"Meta-analyses of cognitive behavioral therapy (CBT) for positive symptoms of schizophrenia have demonstrated its effectiveness in reducing hallucinations or delusions (Tarrier, 2005; Zimmermann, Favrod, Trieu, & Pomini, 2005). However, much less attention has been given to the psychological treatments of negative symptoms.! In! schizophrenia,! “negative! symptoms”! refer! to! a! reduction! of! normal! functioning,! and! it! encompasses! apathy,! anhedonia,! "at! affect,! avolition,! social! withdrawal, and, sometimes, psychomotor retardation."

Favrod, J., Maire, A., Bardy, S., Pernier, S., & Bonsack, C. (2011). Improving insight into delusions: a pilot study of metacognitive training for patients with schizophrenia.

Journal of Advanced Nursing, 67(2), 401-407. doi: 10.1111/j.1365-2648.2010.05470.x

"From a broader point of view, meta-analyses! of! the! ef ciency! of! cognitive! and! behavioural therapies for psychotic symptoms in patients with schizophrenia indicate a moderate, positive, yet robust and sustained effect on these symptoms (Zimmermann et al. 2005). The moderate effect is not surprising, given the severity of the condition; however,! it! is! sustained! because! the! bene ts! are! upheld! over! time.! The! results! are! robust; numerous invalidating studies would be required to reduce this moderate effect size."

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vi

Flanders, S. E. (2007). Delusions incorporating cannabis use in dually diagnosed patients with a primary psychotic disorder. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry,

41(11), 934-936. doi: 10.1080/00048670701634994

"CBT has been found to be effective in the management of positive symptoms of schizophrenia5. Dually diagnosed patients with a primary psychotic disorder and drug-related delusions might benefit from CBT that preferentially addresses the drug-drug-related delusional content."

Freedman, S., Hasson-Ohayon, I., & Roe, D. (2009). Cognitive Behavioral Treatment for Persons with Psychosis: A New Direction in Psychological Intervention. Israel

Journal of Psychiatry and Related Sciences, 46(4), 298-303.

"A previous meta-analyse conclued that CBT was more effective for acutes episodes that chronics one (Zimmerman), althougt a recent study (Jackson, 2009) showsed that while cognitive therapy with acutes psycosis accelerates recovery in initial stages, it was no more effective than befriending by one-year follow up."

Freeman, D. (2011). Improving cognitive treatments for delusions. Schizophrenia Research,

132(2-3), 135-139. doi: 10.1016/j.schres.2011.08.012

"The! rst! generation! of! cognitive–behavioural treatments for psychosis have demonstrated!ef cacy for treating delusions and hallucinations (see meta-analyses by Gould et al., 2004; Zimmermann et al., 2005; Wykes et al., 2008; NICE, 2009). A shift has occurred from encouraging patients not to talk about their psychotic symptoms to an appreciation that,!if!done!in!the!correct!way,!it!can!be!bene cial."

Garety, P. A., Bebbington, P., Fowler, D., Freeman, D., & Kuipers, E. (2007). Implications for neurobiological research of cognitive models of psychosis: a theoretical paper.

Psychological Medicine, 37(10), 1377-1391. doi: 10.1017/s003329170700013x

"In!a!fruitful!interplay,!cognitive!models!have!been!both!a!stimulus!for,!and!in"uenced! by, developments in psychological therapy. Cognitive behavioural therapy for psychosis shows promising results for positive symptom reduction and a range of other outcomes, and is complementary to pharmacotherapy (van der Gaag, 2006). But there is still considerable room for improvement (Jones et al. 2004 ; Zimmermann et al. 2005)."

Garety, P. A., Fowler, D. G., Freeman, D., Bebbington, P., Dunn, G., & Kuipers, E. (2008). Cognitive-behavioural therapy and family intervention for relapse prevention and symptom reduction in psychosis: randomised controlled trial. British Journal of

Psychiatry, 192(6), 412-423. doi: 10.1192/bjp.bp.107.043570

"The population for which the evidence for the effectiveness of CBT is most robust comprises patients in a stable phase of illness selected by referrers for the presence of persistent, medication un- responsive and distressing positive symptoms. However, even for positive symptom reduction, effect sizes were small, at only 0.35 and 0.37 in recent meta-analyses.8,15"

(33)

vii

Gaudiano, B. A., Herbert, J. D., & Hayes, S. C. (2010). Is It the Symptom or the Relation to It? Investigating Potential Mediators of Change in Acceptance and Commitment Therapy for Psychosis. Behavior Therapy, 41(4), 543-554.

"INCREASINGLY, COGNITIVE-BEHAVIORAL THERAPIES (CBT) are being used as adjuncts to medications for patients with psychotic disorders. Research shows that these interventions produce large and clinically significant effects on outcomes compared with treatment as usual (Gaudiano, 2006; Gould, Mueser, Bolton, Mays, & Goff, 2001; Zimmermann, Favrod, Trieu, & Pomini, 2005). CBT is not a static field, however."

Goldberg, J. O., Wheeler, H., Lubinsky, T., & Van Exan, J. (2007). Cognitive coping tool kit for psychosis: Development of a group-based curriculum. Cognitive and Behavioral

Practice, 14(1), 98-106. doi: 10.1016/j.cbpra.2006.11.001

"Formal evaluations of the effectiveness of CBT for schizophrenia highlight the methodological limitations that exist in this research area, including small sample sizes (Dickerson, 2000), differential curriculum emphasis of CBT used such as belief modification and normalization coping approaches, the lack of consistency in the type of control condition (Dickerson, 2000; Zimmermann, Favrod, Trieu, & Pomini, 2005), and the diversity in outcome measures employed (Zimmermann et al., 2005)."

Granholm, E., McQuaid, J. R., McClure, F. S., Link, P. C., Perivoliotis, D., Gottlieb, J. D., . . . Jeste, D. V. (2007). Randomized controlled trial of cognitive behavioral social skills training for older people with schizophrenia: 12 month follow-up. Journal of Clinical

Psychiatry, 68(5), 730-737.

"Randomized controlled trials of CBT for schizophrenia have found significant improvements in both positive and negative symptoms, as well as in anxiety and depression among individuals with psychotic disorder.1–10 Several reviews and meta-analytic reports11–14 of CBT trials have found medium to large posttreatment effect sizes for positive and negative symptoms when compared with standard treatment and supportive contact control conditions."

Grant, P. M., Huh, G. A., Perivoliotis, D., Stolar, N. M., & Beck, A. T. (2012). Randomized Trial to Evaluate the Efficacy of Cognitive Therapy for Low-Functioning Patients With Schizophrenia. Archives of General Psychiatry, 69(2), 121-127. doi: 10.1001/archgenpsychiatry.2011.129

"Cognitive therapy (often labeled cognitive behavior therapy) has an extensive empirical basis in theory11 and has been successfully applied to a wide range of psychiatric problems.12 It was initially applied to schizophrenia by investigators in the United Kingdom,13and results demonstrated success at reducing positive and negative symptoms.14-17"

Greenwood, K. E., Sweeney, A., Williams, S., Garety, P., Kuipers, E., Scott, J., & Peters, E. (2010). CHoice of Outcome In Cbt for psychosEs (CHOICE): The Development of a

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viii

New Service User-Led Outcome Measure of CBT for Psychosis. Schizophrenia

Bulletin, 36(1), 126-135. doi: 10.1093/schbul/sbp117

"Measurement of outcome in cognitive behavior therapy for psychosis (CBTp) has so far focused on psychotic symptom reduction and improved function as primary outcomes. Indeed, all the randomized controlled trials (RCTs) of CBTp selected in recent meta-analyses reported symptom reduction, and most reported global function as primary outcomes.1,2,3,4,5,6"

Guttgemanns, J., Buch, A., Sevecke, K., Dopfner, M., Lehmkuhl, G., Herrlich, J., . . . Bechdolf, A. (2011). Early Onset Psychosis: Rationale and Concept of a Cognitive-Behavioral Intervention. Fortschritte Der Neurologie Psychiatrie, 79(9), 524-530. doi: 10.1055/s-0031-1281615

"Neben pharmakologischen Behandlungsstrategien sind in den letzen Jahren verstärkt psychotherapeutische Interventionen in den Fokus der Aufmerksamkeit gerückt. Diese Entwicklung gilt jedoch nur im Erwachsenenbereich, für den die Frage nach der generellen Wirksamkeit psychotherapeutischer Behandlungsstrategien in der Behandlung psychotischer Symptome mittlerweile als beantwortet gelten darf. Es konnten so viele überzeugende Befunde (z. B. 28 – 32)"

Jackson, H. J., McGorry, P. D., Killackey, E., Bendall, S., Allott, K., Dudgeon, P., . . . Harrigan, S. (2008). Acute-phase and 1-year follow-up results of a randomized controlled trial of CBT versus Befriending for first-episode psychosis: the ACE project. Psychological Medicine, 38(5), 725-735. doi: 10.1017/s0033291707002061 "An increasing number of studies of cognitive behaviour therapy (CBT) have reported on positive outcomes for people with schizophrenia. Zimmerman et al. (2005) in a meta-analysis of 14 studies of CBT for psychosis conducted between 1990 and 2004 concluded!that!CBT!showed!signi cant!bene ts!in!reducing!positive!symptoms." Kaiser, S., Heekeren, K., & Simon, J. J. (2011). The Negative Symptoms of Schizophrenia:

Category or Continuum? Psychopathology, 44(6), 345-353. doi: 10.1159/000325912 "Such an approach has been an important condition for developing cognitive-behavioral therapy for persistent positive symptoms, which are thought to be caused among other things by variations in attributional style, attention allocation and mental state attribution 83, 84."

Khazaal, Y., Favrod, J., Azoulay, S., Finot, S. C., Bernabotto, M., Raffard, S., . . . Pomini, V. (2011). "Michael's Game," a card game for the treatment of psychotic symptoms.

Patient Education and Counseling, 83(2), 210-216. doi: 10.1016/j.pec.2010.05.017

"The!major!impact!of!the!‘‘Michael’s!Game’’!program!seems!to!be!the!improvement! of the PDI-21 on the preoccupation and conviction scales and on both BCIS subscales. The effect sizes are moderate but quite similar to those previously observed in CBT for psychotic symptoms 19. These results can be considered as satisfactory, because ‘‘Michael’s!Game’’!is!a!relatively!brief!group!game!intervention.!In!fact,!‘‘Michael’s! Game’’! was! conceived! to! introduce! patients! and! staff! to! cognitive! therapy! for!

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Table 1 : fidélité inter-juges

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