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Sur une extraction de 19880Hg formé dans l'or par irradiation aux neutrons lents dans la pile P 2 de Saclay

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00212724

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Submitted on 1 Jan 1958

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Sur une extraction de 19880Hg formé dans l’or par

irradiation aux neutrons lents dans la pile P 2 de Saclay

J. Beydon, G. Delmas, J. Druaux, P. Griboval

To cite this version:

(2)

144 A

SUR UNE EXTRACTION DE

19880Hg

FORMÉ

DANS L’OR

PAR IRRADIATION AUX NEUTRONS LENTS DANS LA PILE P 2 DE SACLAY Par J.

BEYDON,

G.

DELMAS,

J. DRUAUX et P.

GRIBOVAL,

Section des Réactions Nucléaires à Basse

Énergie, C.

E. N. Saclay Section des Réactions Nucléaires à Moyenne

Énergie,

C. E. N. Saclay

et Section des

Isotopes

stables, C. E. N. Saclay.

Résumé. 2014 Nous avons étudié l’extraction par distillation sous vide poussé de 198Hg obtenu

par irradiation de l’or par des neutrons lents. Les mesures du rendement de l’extraction et du flux de neutrons ont été faites par dosage du mercure 198 contenu dans l’or par la méthode de

dilution isotopique, qui consiste à effectuer une séparation chimique du mercure 198 contenu dans l’or après addition d’une quantité connue de mercure naturel servant d’entraîneur, puis à

effec-tuer une analyse isotopique du mercure obtenu.

Les résultats confirment la

possibilité

d’extraire le mercure de l’or à peu près totalement même

lorsque

la teneur initiale est aussi faible que 2.1020144. Le calcul du pourcentage de 199Hg dans 198Hg donne 3 p. 1 000 environ dans les conditions de l’irradiation. Il est possible d’obtenir plusieurs dizaines de mg de ce mercure au bout de quelques mois d’irradiation dans un flux de

2.1011n cm-2 S-1.

Abstract. 2014 We have studied the extraction

by

distillation under high vacuum of 198Hg

obtained from irradiation of Au with slow neutrons. The measures of efficiency of extraction and

of flux of neutrons have been made, by dosing 128Hg contained in gold, by the isotopic dilution method. This consists in carrying out a chemical séparation of 198Hg contained in Au after addition of

a known quantity of natural mercury used as carrier, then making an isotopic analysis of

the mercury obtained.

The results confirm the possibility of extracting the mercury from Au, quite

completly

even

when the initial content is as low as 2.1020144 . The percentage calculation of 199Hg in 198Hg

is 3 %o

approximately

under the conditions of irradiation. It is possible to obtain several tens

of mg of this mercury after some months of irradiation in a flux of 2.1011 n cm2 S20141. LE JOURNAL DE PIIYSIQUE ET LE RADIUM SUPPLÉMENT AU No 12

PIiYSIQUE APPLIQUÉE TOME 19, DÉCEMBRE 1958, PAGE 144 A.

La transmutation or-mercure a

déjà

donné lieu

à

plusieurs expériences [1], [2], [3].

Les sections efficaces de formation du mercure

dans l’or par les neutrons lents ont été mesurées. Les auteurs

[4]

et

[5]

ont établi que les processus de transmutations étaient les suivants :

Les calculs effectués par MM.

Fisher, Delattre,

Eckert

(note

intérieure CEA no

10)

et

nous-mêmes,

aboutissent aux conclusions suivantes :

10 Le

pourcentage

p de

199Hg

dans

198Hg,

fixé à

l’avance,

détermine le flux moyen maximum de

neutrons admissible au cours de l’irradiation.

N199Hg :

nombre d’atomes de

199Hg formés,

N198Hg :

nombre d’atomes de

198Hg

formés,

G198 : section efficace d’activation de l’or 198 par les neutrons

thermiques,

:

: constante radioactive de l’or 198.

20 La

proportion

ce de

198Hg

formé dans l’or détermine la durée minimum de l’irradiation t

9197 : section efficace d’activation de l’or 197 par les neutrons

thermiques.

3° La

quantité

de mercure 198 à obtenir déter-mine la

quantité

d’or à irradier dans la

pile :

Quatre

récipients

en aluminium contenant

cha-cun 70 g d’or ont été irradiés dans la

pile

de

Saclay pendant

6 mois sous un flux moyen de

2.1011 n. cm-2 s-1. La

période

d’irradiation a été suivie d’une

période

de décroissance radioactive de 8

semaines, période

au bout de

laquelle

nous avons

sorti l’échantillon de son

enveloppe

d’aluminium. L’or était constitué d’une feuille de 1 mm

d’épais-seur roulée sur un diamètre de 20 mm environ de telle sorte que l’effet d’atténuation du flux de

neu-trons dans

l’épaisseur

de l’or soit

négligeable.

La

quantité

de mercure 198

prévue

correspondait

à 2.10-4

partie

de mercure dans

l’or,

soit 14 mg

de

198Hg

par

récipient.

La

pureté prévue

N199Hg/N198Hg

était de

2,8

pour 1 000.

L’extraction du mercure contenu dan la massé

(3)

145 A

de l’or

présentait quelques difficultés,

entre

autres,

du fait que les atomes de mercure étaient

dissé-minés dans l’or en

proportion

très faible

(2.10-4).

Un

premier

échantillon d’or irradié

(A)

a été conservé comme témoin. Un deuxième échantillon

d’or

(B), d’épaisseur

1 mm, a été chauffé sous vide

dynamique

(voir

dispositif

d’extraction

fig. 1)

à

FIG. 1. Four électrique. - 2. Autotransformateur de réglage du chauffage du four. - 3. Thermocouple. -4. Tube de quartz. - 5. Or activé, laminé (3/100 mm).

-6. Chaîne de soudures raccordant le quartz au pyrex. -7. Dewar. - 8.

Azote liquide. - 9. Tube en U

(verre pyrex). - 10. Feuille d’or vierge. -11. Points de scel-lement du tube en U. - 12.

Jauge

à ionisation. - 13.

Vanne de la pompe secondaire. - 14.

Pompe

à diffusion d’huile. - 15. Pompe primaire.

Extraction du mercure contenu

dans l’or activé aux neutrons.

L’or activé est laminé (3/100 mm) et introduit dans le tube de quartz

(4) ;

celui-ci est soudé sur la canalisation

de verre aux points

(11).

La canalisation est vidée jusqu’à 10-5 mm Hg environ. L’or est chauffé par le four (1) et

le tube en U est

plongé

dans l’azote liquide. L’opération dure de 5 à 6 heures à 900 °C environ, contrôlée par le thermocouple

(3).

Le mercure est recueilli dans le tube de

pyrex

(9)

qui

contient

une feuille d’or vierge (10) sur

laquelle s’amalgame le mercure 198.

900 °C

pendant

3 heures. L’extraction du mercure étant demeurée très

faible,

cet échantillon a été

laminé de manière à réduire son

épaisseur

ini-tiale - 1 mm -

jusqu’à

0,03

mm environ

puis

chauffé à 850 °C

pendant

5 h dans le même appa-reil.

Enfin,

un troisième échantillon

(C)

a été

laminé

jusqu’à 0,03

mm environ

puis

chauffé à 750 °C

pendant

4 heures.

Pour déterminer la

quantité

de mercure 198

formé dans l’échantillon d’or irradié ainsi que le rcndement des méthodes d’extraction de ce mer-cure, nous avons dosé le mercure dans ces trois

échantillons d’or par la méthode de dilution

iso-topique.

Nous avons

procédé

de la manière

sui-vante :

séparation

chimique

du mercure

après

addi-tion d’une

quantité

connue de mercure naturel

servant

d’entraîneur,

puis analyse

isotopique

du

mercure obtenu.

La méthode

chimique

était la suivante : l’or était mis en solution par

chauffage

à reflux avec un

mélange

de

N03H

et HCI

concéntré

(1/8) puis

extrait par l’acétate

d’isoamyle après

avoir dilué la solution de son volume d’eau et

ajouté

30 mg

de mercure naturel. Le mercure resté en solution aqueuse était alors

précipité

par

SH2

à l’état de

sulfure

qui

était

séché,

transformé en métal par

chauffage

avec du fer en

poudre,

distillé et recueilli

dans l’eau.

Ensuite,

ce mercure est

analysé

au

spectromètre

de masse suivant la méthode

exposée

ci-après.

On mesure au

spectromètre

de masse les

rapports

des nombres d’atomes de chacun des

isotopes

d’un

échantillon de mercure au nombre d’atomes de

l’isotope

204 de cet échantillon.

Les

isotopes

autres que le 198 sont fournis par le mercure entraîneur.

L’isotope

198 est constitué d’une

part,

par le mercure formé par

irradiation,

et,

d’autre

part,

par le mercure 198 de l’entraîneur.

Nous avons

vérifié,

comme il fallait

s’y attendre,

que le traitement

chimique

n’a pas introduit de fractionnement.

Soit

p-le poids

du mercure 198 existant dans la

feuille d’or

et q

le

poids

de mercure entraîneur

ajouté.

Appelons

a198, a199, a200, ...

(a196

étant

négligé),

les

rapports

des nombres d’atomes de chacun des

isotopes

à

l’isotope

204 du mercure entraîneur et

b198, b199, b200,

les

rapports

similaires pour le

mélange.

L’application

de la loi des

mélanges

donne :

Le facteur

0,987

est le

rapport

de la masse

atomique

du mercure 198 à celle du mercure entraîneur.

L’analyse

a été réalisée au

spectromètre

de

masse. Dans les conditions de

l’expérience,

le

pou-voir

séparateur

du

spectromètre

était de l’ordre de 200. Chacun des échantillons de mercure à

ana-lyser

a été introduit dans une

ampoule

à queue de

cochon

préalablement

vidée

puis

scellée. Ces

am-poules

ont été ensuite soudées directement sur le

tube

prévu

pour l’introduction de la vapeur de

mercure dans la source d’ions du

spectromètre.

La mesure

s’opère

en

réglant

la

température

de

l’échantillon pour obtenir successivement le

spectre

Hg++

de

l’échantillon, puis

le

spectre

rési-duel

d’hydrocarbures

et de mercure issu des

pompes à vide. Les

températures

de référence ont été de + 3 OC pour l’admission de l’échantillon et de - 80 °C

pour l’observation du résidu. La

(4)

146 A

sur

chaque

échantillon

est,

en moyenne, de

0,3

à

0,4

%.

Nous avons obtenu les résultats suivants :

Les échantillons d’or

A,

B et C

pesaient

chacun

9,92 g.

Conclusion :

1)

la

quantité

de mercure 198

produite

dans

9,92

g d’or est

2,08

mg ;

2)

l’extraction a été à peu

près

totale pour

l’échantillon B et

incomplète

pour l’échantillon C

qui

a conservé environ 10

%

du

poids

du mercure

198 initial. En ce

qui

concerne l’efficacité d’extrac-tion du mercure, le fait d’avoir laminé l’or a

mul-tiplié

sa surface par un facteur 30

environ ;

cepen-dant,

on ne

peut

pas dire que ce soit là le seul effet

bénéfique

du

laminage.

Lors de la distillation sous

vide d’une feuille d’or de 1 mm

d’épaisseur,

nous avons constaté

l’apparition

d’une très faible

quan-tité de mercure à 800 °C suivie d’un arrêt total de

l’apparition

du mercure. Ceci semble prouver que

ce n’est pas la vitesse de diffusion

qui s’oppose

seule à la sortie du mercure de l’or. Il semble

qu’il

faille diminuer

l’épaisseur

de

l’or,

au-dessous d’une certaine valeur pour que le mercure

puisse

en

sor-tir

plus

facilement.

3)

Les résultats

précédents

nous

permettent

de

calculer

Or al97 est

égal

à 96.10-24 cm2 et la durée réelle d’irradiation à 2 811 heures soit t = 107 s.

La valeur du flux moyen par seconde était donc :

La valeur du flux moyen de

P2

estimé

pendant

la

période

d’irradiation des

récipients

était :

Dans ces conditions la

pureté

de

198Hg

était :

Cette

pureté

n’a pas été vérifiée

expérimenta-lement par

analyse isotopique

directe.

De toutes

façons,

on

peut

dire que la méthode

d’extraction

envisagée

a donné des résultats

pra-tiques

encourageants

dans le cas

particulier

consi-déré et que cette méthode

peut

être retenue pour

l’instant,

pour fournir des échantillons de mercure

isotopiquement

purs obtenus par transmutation de l’or par irradiation

neutronique.

La méthode de dilution

isotopique

suivie

d’analyse isotopique

nous a

permis

d’autre

part

de suivre nos essais et

de doser la

quantité

de mercure obtenu.

Manuscrit reçu le 3 juillet 1958.

(*) Ce flux est donné à 2Qo/o près.

RÉFÉRENCES

[1] WIENS (J. H.) et ALVAREZ (L. W.), Phys. Rev., 1940, 58, 1005.

WIENS, (J. H.), Phys. Rev., 1946, 70, 910.

[2] MEGGERS, J. Res. Nat. Bur. Standards, 1950, 44,

447.

[3] BEDFORD

(R. E.)

et CROOKER (A. M.), Can. J. Phys.

1955, 33, 25.

[4] HILL (R. D.), MIHELICH (J. W.), Phys. Rev., 1950, 79, 275.

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