HAL Id: jpa-00212798
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212798
Submitted on 1 Jan 1960
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Séparateur d’isotopes à double déflexion magnétique
pour la production d’isotopes de très haute pureté
R. Bernas, J.L. Sarrouy, J. Camplan
To cite this version:
SÉPARATEUR D’ISOTOPES A DOUBLE DÉFLEXION
MAGNÉTIQUE
POUR LA PRODUCTION D’ISOTOPES DE TRÈS HAUTE PURETÉ
Par R.
BERNAS,
J. L.SARROUY,
J.CAMPLAN,
Laboratoire de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences de Paris, Orsay (Seine-et-Oise).
Résumé. 2014 Le séparateur électromagnétique du Laboratoire de Physique Nucléaire d’Orsay est constitué par un analyseur magnétique à secteur de 60° en champ homogène suivi d’un
ana-lyseur semi-circulaire à champ inhomogène du type Svartholm-Siegbahn. Les coefficients
d’enri-chissement atteints sont de 10 à 100 fois plus élevés que ceux obtenus avec les autres types de séparateurs alors que l’intensité des courants ioniques utiles reste voisine d’un milliampère.
On donne une description de l’appareil ainsi que les premiers résultats obtenus lors de la sépa-ration des isotopes de quelques éléments : Cr, Sr, Yb, Hg, U, etc...
Abstract. 2014 The electromagnetic separator of the Nuclear Physics Laboratory of Orsay is
made up of a 60° sector homogeneous magnetic field analyser followed by a semi-circular inhomo-geneous field analyser of the Svartholm-Siegbahn type. The enrichment factors reached are from ten to a hundred times higher than those obtained with the other types of separators while the ion beam intensity remains in the neighbourhood of 1 milliampere.
A description of the instrument is given as well as the first results obtained in the séparation of the isotopes of a few éléments : Cr, Sr, Yb, Hg, U, etc...
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 21, NOVEMBRE 1960,
1. Introduction. -- La
production d’isotopes
sé-parés
enquantités
pondérables qui
s’étaitdéve-loppée
considérablementaprès
1945 a facilité ou arendu
possible
de nombreuses études dans des domaines variés allant de laphysique
nucléaire et del’optique jusqu’à
la chimie laplus classique,
grâce
à la méthode de dilutionisotopique.
Des réservesd’isotopes
enrichis de laquasi-totalité
des éléments ont été constituées dans les différentsgrands
centres deproduction (Oak-Ridge, Harwell,
Moscou)
et sont aisémentdisponibles.
Toutefois,
la méthode même depréparation
deces
isotopes
enquantités
de l’ordre du gramme parles
séparateurs
électromagnétiques,
a conduit dansune certaine mesure à sacrifier la
pureté
pouratteindre la
quantité.
Or,
dans de nombreusesétudes,
il est devenuindispensable
dedisposer d’isotopes beaucoup plus
purs que ceux actuellement
séparés.
-Ceci est notamment le cas
lorsque
deuxisotopes
voisins ont des sections efficaces très différentes
pour une même réaction
nucléaire,
oulorsque
leurs abondances sont dans desrapports
de l’ordrede,
ou
supérieurs,
à 100.En
spectroscopie
nucléaire,
il fautpouvoir
sépa-rer nettement des
isotopes
émettant desrayon-nements de même nature et
d’énergie
très voisineen des
proportions
trèsdifférentes ;
il en est de même enoptique
pour les étudesmettant en jeu
lesstructures
hyperfines.
Enfin,
la méthode dedosage
par dilutionisoto-pique
avec desisotopes
stablesreprésente
undo-maine d’utilisation
important
dont la sensibilitédépend,
dans unelarge
mesure, de lapureté
del’entraîneur
isotopique
disponible.
La
préparation
d’isotopes
très purs parrecyclage
d’unmélange
déjà
enrichi estprati-quement
exclue par le faible rendement dessépa-rateurs
électromagnétiques
(1
à 5%),
sauf dans descas
exceptionnels
de fonctionnementquasi-indus-triel et ceci à
grands
f rai s.Il nous a semblé
plus
opportun,
pour atteindredes
puretés isotopiques
trèsélevées,
deprocéder
àune double
dispersion
d’un même faisceauionique
par deux
analyseurs magnétiques
successifs. Leprincipe
de cette double déviationmagnétique
adéjà
été utilisé enspectrométrie
de masse parInghram
etHess,
en 1953[1]
et par White et Collins en 1954[2],
afin de déterminer avecpré-cision les abondances de certains
isotopes
rares.En
séparation électromagnétique, Cassignol [3],
aréalisé le
premier dispositif
à deux déviationssuc-cessives : un
étage-
électrostatique
succédant _à
unétage
magnétique classique.
Il a obtenu ainsi des résultatsintéressants ; toutefois,
l’analyseur
élec-trostati-que
nepouvant
eflectuer que ladispersion
des
énergies
ou des états decharge,
n’apporte
aucunedispersion supplémentaire
des masses et lapureté
finale est ainsi réduite. D’autrepart,
la finesse des raies est limitée defaçon
critique
par les effets de lacharge d’espace
du faisceau dans le secondétage.
PERFORMANCES LIMITES DES APPAREILS A UN SEUL ÉTAGE. - Dans le tableau
I,
nous avonsrassemblé les facteurs d’enrichissement obtenus
avec les
séparateurs
à très fort débit( >
100mA)
deHarwell ou
Oak-Ridge.
Nous les avons calculés(1)
séparément
pour chacun desisotopes
voisins de celui collecté etd’après
lesanalyses isotopiques
fournies par ces centres.
TABLEAU 1
1
COEFFICIENTS D’ENRICHISSEMENT DE DIVERS ISOTOPES PAR RAPPORT AUX ISOTOPES VOISINS DE MASSES
IMMÉDIATEMENT INFÉRIEURE OU SUPÉRIEURE
Sauf indication contraire (*) les isotopes voisins ont des masses 1. L’astérisque est relative aux cas 2. Les lettres 0 et H correspondent à Oak-Ridge et Harwell. Dans le tableau
II,
nous avons réuni les valeursdes facteurs d’enrichissements les
plus
élevés,
obte-nus dans les
appareils
à hautedispersion
et àcourants faibles les
plus
récemmentconstruits,
etnous y avons inclus pour
comparaison
leséparateur
à deux
étages
deSaclay.
On notera en
passant,
et nous reviendrons sur (1) Le facteur d’enrichissement étant défini par lerap-port des proportions relatives des deux isotopes dans les mélanges obtenus après et avant la séparation.
ce
point
que dans tous cesappareils,
lacontami-nation des
isotopes légers
par desisotopes
plus
lourds est nettement
prédominante.
Deplus,
les valeurs mêmes de ces facteurs d’enrichissement nedépassent
guère
quelques
centaines dans les cas lesplus
favorables,
lorsque
l’isotope
voisin est demasse
1ll ~
1.Ceci
justifie
pleinement
l’étude dedispositifs
nouveaux basés sur le
principe
de la doublemono-chromatisation ;
le choix dudispositif
permettant
d’atteindre lespuretés isotopiques
lesplus
élevées devant nécessairement tenircompte
de celui des processus de contaminationqui
estprédominant
dans unétage
magnétique
seul.Or,
si les causesprincipales
de contaminationpeuvent
se limiter auxquatre types
ci-dessous :1. Interactions des ions accélérés avec les molé-cules du gaz résiduel.
2. Défauts de focalisation
résultant,
soit del’op-tique ionique
employée,
soit d’une neutralisationincomplète
de lacharge
d’espace.
3.
Inhomogénéité
enénergie
des ions.4. Condensation dans les collecteurs de vapeurs
issues de la source,
les études
entreprises
au moment où nous avonscommencé notre travail ne
permettaient
pas depréciser
avec certitude celui des processusqui
étaitprépondérant.
Seuls des résultatspartiels
avaientété fournis sur les
appareils
à très fort débit[4].
Nous avons donc essentiellement tenu
compte
du fait que les résultats et la forme desspectres
demasse obtenus avec le
séparateur
construitprécé-demment par l’un d’entre nous
[5]
nous avaientconduit à considérer comme secondaire l’effet de
l’inhomogénéité
enénergie
des ions et notre choix s’estporté
sur undispositif comportant
ensucces-sion 2 filtres de
quantité
de mouvement. TABLEAU I IPERFORMANCES DES DIFFÉRENTS SÉPARATEURS ÉLECTROMAGNÉTIQUES A HAUTE DISPERSION
L’étude
systématique
effectuéedepuis
sur lesé-parateur
deSaclay [6]
a confirmé notrehypothèse,
tout au moins en
première approximation.
Toutefois,
lesperformances
ultimes d’un teldis-positif
pourraient
être limitées par les trois facteurssuivants :
1 ° la
présence
éventuelle d’ions ralentis oun’ayant
pas subi l’accélérationtotale ;
20 les chutes brutales de la tension d’accélé-ration lors de
claquages ;
30 les défauts dus à l’aberration d’ouverture du 1er
étage.
On
peut
démontrer en effet dans ce dernier casque
l’emploi
de deuxétages
magnétiques identiques
ne
permet
pas d’éliminer lesimpuretés
provenant
des aberrations d’ouverture du
premier
étage.
T~lest toutefois
possible
d’éliminer les effets despoints
2 et 3 d’unepart,
en introduisant unconden-sateur
électrostatique qui
interdira aux faisceauxl’entrée du 2e
étage
en cas de chute brutale de lahaute tension
et,
d’autrepart,
en choisissant pourle 2e
étage
unanalyseur plus
dispersif
que lepremier.
II. Détermination des
caractéristiques.
-- Lechoix des
caractéristiques
du secondanalyseur
aété dicté par le désir de réaliser simultanément une
dispersion
élevée et unelongueur
minimum destra-jectoires
ioniques.
Or,
ces deux conditionspeuvent
être satisfaites par
l’emploi
d’unchamp
magnétique
inhomogène
desymétrie
cylindrique,
tel celuipro-posé
par Svartholm etSiegbahn.
Eneffet,
cechamp
est_défini
par la relation :ou est l’intensité du
champ
sur le rayon r,ro est le rayon moyen des
trajectoires,
oc l’indice du
r0
dH
est
compris
entre 0 et1,
et ladispersion
est donnée par :[Gr,
legrandissement
radial estégal
à l’unité dans tous les cas oùobjet
etimage
sontdisposés
symétriquement
parrapport
àl’analyseur]
de sorteque dans ce cas, et pour oc =
1/2
parexemple,
ladispersion
est double de celle duchamp homogène
(oc
=0)
de même rayon.De
plus,
lechamp
défini par la relation(1)
pos-sède despropriétés
de focalisationaxiale,
qu’il
est intéressant de mettre àprofit
pour accroitre latransmission de
l’appareil.
On sait en effet quesi,
pour une source
ponctuelle,
l’image
radiales’obtient
après
une déviation del’image
axialepeut
être obtenueaprès
unedévia-tion de
Dans les
dispositifs
usuels axés sur l’obtentiond’une luminosité
maximum,
onprend oc
.-=1/2
cequi
conduit àOr
=Oz :
c’est-à-dire à la doublefocalisation.
Dans notre cas, le choix d’un indice sera dicté
davantage
par les considérations mentionnéesplus
FIG, 1. - Deux
dispositions possibles de la cascade magnétique : ,
A : les centres de courbure sont situés de part et d’autre des trajectoires. La dispersion résultante est la somme
FIG. 2. 1 Schéma d’ensemble du séparateur :
1. Alimentation du four. - 2.
Alimentation du filament. - 3. Source d’ions. - 4. Électrode accélératrice. - 5. Isolants.
- 6. Commande de l’électrode. - 7. Hublot
transparent. - 8.
Pompage. - 9. 1 er analyseur magnétique. - 10.
Hublot axial. - 11. Raccord métallique souple. - 12. Commande du diaphragme mobile. - 13. Verrins
verti-caux. -14. Chariot mobile. -15. Vérin angulaire. - 16. Bâti support de l’aimant. -17. Diaphragme supérieur. -18. Aimant. - 19. Commande du diaphragme supérieur. - 20.
Collecteur. - 21. Hublots
transparents. - 22.
Pompage. - 23.
Diaphragme inférieur. - 24. Enretoise
en acier inoxydable située dans la chambre à vide repré-sentée en coupe entre les pôles du second analyseur.
haut que par le désir de réaliser le
stigmatisme.
En
effet,
lepremier
étage
magnétique astigmatique
fournira au second
analyseur
deuxobjets
différentssuivant que l’on considérera les focalisations
ra-diale
(objet
situé dans leplan
dudiaphragme
inter-médiaire( fig. 2)
ou axiale(objet
reporté
à l’infini :faisceau
quasi
parallèle
aux facespolaires
dupre-mier
aimant)
et les conditions d’obtention d’uneimage quasi-ponctuelle imposeraient
pour a lava-leur
0,3.
Dans ce domaine ce
qui
est essentiel enréalité,
c’est d’éliminer les
pertes
d’intensité dans le secondétage,
il suffira pour cela que legrandissement
axialdu
système
reste inférieur àl’unité,
cequi
laisse unegrande
latitude dans le choix de l’indice.La
supériorité
incontestable des secteursmagné-tiques inhomogènes
sur les secteurshomogènes
usuels
pourrait
donc faireenvisager
leur utilisationaussi bien pour le
premier
que pour le secondétage
d’un
séparateur
d’isotopes.
Il faut remarquer cepen-dant que ladispersion
accrue a pour corollaire unediminution de la gamme des masses que l’on
peut
focaliser simultanément sur un collecteur et ceci
d’autant
plus
que la zone utile d’un entrefer àindice est
généralement
réduite parrapport
à celle d’unchamp homogène
de même étendue.Or,
à moins d’unespécialisation
très étroite il est inté-ressant depouvoir
recevoir dans de bonnescondi-tions une gamme de masses assez
large
tant aupremier qu’au
secondétage.
Le dernier
point
à définir concerne ladisposition
relative des centres de courbures des deux
étages
magnétiques
parrapport
auxtrajectoires ioniques.
Si,
enpremière
approximation,
le choixpeut
paraître indifférent,
lefoyer
intermédiaire étant considéré commeobjet pour le
deuxièmeanalyseur,
il
apparaît
préférable d’employer
ladisposition
AFIG. 3. -
Région de la source d’ions et électrode accélératrice.
1. Alimentation du four. - 2. Alimentation du filament. - 3. Circulation d’eau. - 4. Pôle de l’électro-aimant de
source.
- 5. Source. - 6-8.
Électrode accélératrice. - 7-13. Commande
pour la rotation de l’électrode accéléatrice.
-9. Isolement Pyrex. - 10. Colonnes isolantes. - 11.
Roulement
pour l’avance et le recul de l’électrode. - 12.Chemin de roulement. - 14.
Jauge à ionisation. -15. Commande par came de l’avance de l’électrode accélératrice. - 16. Contrepoids. ---17. Tubulure vers la chambre de l’électro-aimant. - 18. Ressort de
rappel.
- 19.Tubu-lure de pompage et piège. - 20. Hublot
transparent. - 21. Étrier de l’électrode. - 22. Axe de rotation
du nez de l’électrode accélératrice. - 23. Four et creuset. - 24. Filament.
dispersions
dechaque
étage
etpermet
ainsi lacollection simultanée de
plusieurs
isotopes
aucol-lecteur final.
De
plus
dans laséparation
des éléments trèslourds
où la largeur
de la fente dudiaphragme
inter-médiairepeut
n’étreplus négligeable
parrapport
àl’espacement
desisotopes voisins,
ladisposition
Apermettra
d’atteindre despuretés
isotopiques
supé-rieures.
III.
Description
del’appareil.
- Lafigure
2représente
un schéma duséparateur
à doubledé-viation
magnétique.
Le
premier
étage :
C’est un secteurmagnétique
de 60° àchamp homogène
calculé pour un rayon decourbure
de 50 cm. Il a été réalisé par la SociétéGamma-Industrie à Paris suivant les
plans
deJ’appareil
construit par l’un de nous(R.
B:j
auCommissariat à
l’Énergie
Atomique
en 1953[5]
etactuellement en fonctionnement à
Saclay.
Le fait que ce
premier
étage
soitidentique
àcelui de
Saclay auquel
a étéadjo~nt depuis
unétage
électrostatique
[3] permet
de comparer valable-ment l’efficacité des deuxtypes
de secondétage
et rendpossible
également
des étudescomplémen-taires intéressantes d’un même
phénomène.
L’intensité des faisceaux d’ions au collecteur du
premier
étage
varie de 1 à 2 mA suivant lesélé-ments. Le
pouvoir
de résolution
MIAM
défini par
rapport
à lalargeur
à mi-hauteur des raies estde 400 pour ces intensités.
La tension d’accélération des ions est
comprise
~
FIG. 4. - Schéma du collecteur
et du diaphragme intermédiaire. A. Clapet pour isolement du collecteur.
1. Écran de fermeture de la chambre du deuxième
analy-seur. - 2-3. Collecteurs amovibles
permettant, soit le relevé des spectres de masse, soit le dépôt sur filaments
ou sur creuset. - 4.
Diaphragme intermédiaire,
entre 30 et 50 kV et l’induction
magnétique
dans l’entrefer est suffisante pour focaliser aucollecteur,
des ions de masse 250 accélérés sous 50 kV.
L’extraction et la focalisation des ions s’effectue par une seule électrode
portée
par une structure enacier
inoxydable
de forme trèssimple.
Cesupport
permet
derégler,
en cours de fonctionnement ladistance source-électrode ainsi que l’orientation de
cette dernière suivant les axes horizontal 11 et vertical 22
(fla.
3).
La
région
du collecteur dupremier
étage
est constituée par un cube enalliage léger ( fig. 4)
dontles six faces sont
percées
d’orifices de 20 cm dedia-mètre
permettant
deplacer
à volonté les fenêtresd’observation,
lesdispositifs
deréglages
ou lespièges
à airliquide
éventuellement nécessaires. Une pompe à diffusion d’huile de 1 5001/sec
estraccor-dée sur l’une des faces. Le
diaphragme qui
permet
d’isoler le faisceau
ionique
recherché estajustable
en
position
dans trois directionsperpendiculaires
et la surface soumise àl’impact
des ionspeut
être recouverte de feuillesmétalliques
mincesinter-changeables
lors de laséparation d’isotopes
radio-actifs. Le moded’accouplement
des deuxétages
magnétiques
a été déterminé par le fait que leplan
des faces
polaires
dupremier
électro-aimant étaitvertical. Nous avons donc fixé le second
analyseur
sous un chariot
suspendu
à deuxpoutres
d’aciersous le
plafond
du hall. Onsupprime
les efforts detension entre les deux
appareils
en raccordant lesdeux chambres à vide par une membrane
métal-lique
flexible degrand
diamètre.LE DEUXIÈME ÉTAGE. -® L’étude
théorique
préli-minaire du deuxième
analyseur
mentionnéeplus
haut nous avait amené àenvisager
la constructiond’un"secteur
àchamp inhomogène
desymétrie
ra-diale et d’indice oc voisin de
0,5.
Pour des raisons de
commodité,
nous avonscommandé à la Société Suédoise KBCM un aimant
qui
avaitdéjà
été réalisé pour des études de spec-trométrie nucléaire pour C.Mileikowsky
[7].
Suivant un
projet
de Svartholm[8]
cet aimantpossède
despièces
polaires
coniques
et lechamp
est de la forme :
équivalente
aupremier
ordre à la relation(1)
pour oc =
1/2.
L’angle
du secteur est de1800,
cequi
compte
tenu du
champ
defuite,
correspond
à une dévia-tion de 19104. L’entrefer de 52 mm pour r =ro est
délimité par deux arcs de cercle de 330 et 470 mm
de rayon. L’ouverture
angulaire
radiale utile est voisine de30 ;
elle est définie par undiaphragme
d’ouverture
réglable
situé à mi-distance dufoyer
intermédiaire et du collecteur. Laposition
de cefoyer, qui joue
le rôled’objet
pour le secondana-lyseur
se trouve à unedistance 11
de l’ordre de30 cm de la face d’entrée du
champ magnétique
etl’image
obtenue estéloignée de l2
== 22 cm de laface de sortie. Le
diaphragme
intermédiaire et le collecteurpeuvent
donc êtredisposés
dans unespace convenable et sont aisément observés à travers de
larges
fenêtres.L’ABERRATION D’OUVERTURE radiale 4ÀZ pour le
cas des secteurs
inhomogènes
a été calculée pardifférents auteurs
[9]
et,
pour ladisposition
quenous avons utilisée on obtient :
(en
unités der~)
avec
et
où p
est le coefficient du terme du second ordre dans ledéveloppement
de(1)
Compte
tenu desgrandeurs caractéristiques
denotre
appareil :
et (p
30
radian on obtientSoit
ce
qui
est tout à faitacceptable
étant donnée ladispersion
del’appareil.
La
position
dufoyer
intermédiaire étant suscep-tible de varierlégèrement
en fonction des différentsparamètres
du faisceau(intensité,
réglage
de l’élec-trodeaccélératrice, etc...)
lesdispositifs
12 et 20(fig. 2)
permettent
de modifier lesdistances 11 et l2
sans
interrompre
le fonctionnement del’appareil.
L’influence du
champ
de fuite sur lestrajectoires
ioniques
conduit à incliner leplan
de la face d’entrée d’unangle
compris
entre 50 et 6a parrapport
auplan
de la face de sortie del’analyseur
du 1 er
étage.
La chambre à vide. --- Elle est
feuilles d’acier
inoxydable
amagnétique
de 3 mmd’épaisseur
soudées à deux bandes courbées en arcde cercle de rayons 280 et 600 mm et hautes
res-pectivement
de 43 et 57 mm.Cette construction
présente l’avantage
d’utiliserau maximum la hauteur de l’entrefer et de
per-mettre une vitesse de pompage élevée dans la
région
du passage des faisceaux
malgré
le faible écar-tement despôles.
Larigidité
de la chambre est obtenue par des entretoises en acierinoxydable
situées hors de la zone de passage des faisceaux.
La
position
des deuxdemi-diaphragmes
indé-pendants
situés au centre de la chambrepeut
êtreréglée
de l’extérieur en cours de fonctionnement. La variationrapide
de l’indice due aux effets duchamp
de fuite provoque, eneffet,
des aberrationsimportantes qui
nécessitentl’emploi
de cesdia-phragmes.
La chambre est fixée à la culasse de l’aimant par
des
supports
réglables
qui
facilitent la mise enplace
et ledémontage.
Le pompage s’effectue par les deuxextrémités ;
une pompe de 1 5001/sec
située
près
dufoyer
intermédiaire étant assistéed’une pompe à diffusion de 300
1/s qui
évacue larégion
du collecteur final(fla. 5) ; chaque
pompe estprécédée
d’unpiège
à azoteliquide.
L’accès aucollecteur et au
diaphragme
intermédiaire est rendupossible
en limitant les rentrées d’airgrâce
auxclapets
A et B( fig.
4 et5).
Alimentations et
régulations.
-- L’alimentationhaute tension
peut
fournir 100 mA sous 50 000 Vet est stabilisée à
1/5
000[5~].
Elle estréglable
defaçon
continue.La
régulation
de courant des deuxélectro-aimants est effectuée
séparément.
Lepremier
a unerésistance de 30 ohms et
peut
supporter
un courantde 15
ampères
au maximum. Pour le deuxième cesvaleurs sont
respectivement
de0,1
ohm et 600am-Fie. 5. - Collecteur final
après double déflexion.
1. Creuset collecteur à haut rendement de collection.
--2-3. Dispositif isolé pour le relevé des spectres de masses
(une rotation de 1800 permet l’enregistrement ou le
dépôt des isotopes en une même position). - 4. Hublot
d’observation. - 5-7-8. Éléments du
clapet à fermeture rapide permettant d’isoler le collecteur de la chambre à
vide : 6.
Fie. 6. - Source d’ions
pour éléments à faible tension de vapeur (température de fonctionnement 1 700 °C). A
FIG. 7. -
Photographie du séparateur d’isotopes.
De droite à gauche, la région de la source d’ions portée à 50 000 V; le raccord de pompage, l’analyseur à champ homogène
du
premier
étage, le cube collecteur contenant le diaphragme intermédiaire et auquel est raccordé la 2e pompede 1 500 1/sec. L’analyseur à champ inhomogène monté sur son chariot et le collecteur firal réglable. Le pupitre de commande comporte au centre, les réglages de la source d’ions portée à la haute-ter sion ; à droite, le contrôle du vide et des pompes ; à gauche les régulations des champs magnétiques et de la ter.sion d’accélération.
pères.
Ils sont alimentés par des groupes tournants. Les circuits derégulation
sontclassiques
(*)
et lesrésultats des mesures de stabilité effectuées
pen-dant une durée de 30 min
indiquent
que lesvaria-tions sont inférieures à
1/10
000 ;
les dérives sont très faibles etpeuvent
aisément êtrecorrigées
par lesopérateurs.
Les alimentations hautetension,
celles de la source d’ions et les pompesprimaires
sont situées en sous-sol à la verticale des
points
d’utilisation.L’ensemble des
appareils
de contrôle et lescom-mandes sont
disposés
dans unlarge pupitre
( fig. 7)
face à
l’appareil.
Les alimentations des différents éléments de la
source ainsi que de l’électrode de neutralisation de
la
charge d’espace
sontanalogues
à celles décritesprécédemment
[5].
Sources d’ions. --Les sources d’ions utilisées sont dérivées de celles mises au
point
précédem-ment
[10] ;
ellespermettent
un fonctionnement sous destempératures atteignant
1 700 OC(fig.
6)
et sont conçues pour l’introduction
rapide
d’échan-(*) Celui du 1 er étage a été décrit précédemment [5],
celui du second étage est dû à 31. Cabrespine et ses
collabo-rateurs de notre laboratoire.
tillons radioactifs
[13].
Le débitionique
qu’elles
fournissent atteint 10mA,
cequi
permet
lasépa-ration
d’isotopes
stables enquantités
pondérables :
(1
à 2 mA au collecteur du 1erétage)
et,
parl’utili-sation d’un faisceau marqueur, l’identification aisée des masses des
isotopes
radioactifsprésents
enquantités impondérables.
Latempérature
élevée que l’onpeut,
atteindre dans la sourcepermet
deréduire notablement le
temps
de collection pour lesisotopes
radioactifs de nombreux éléments. Le rendement de l’ensemblesource-séparateur
défini par lerapport
de l’activité d’unisotope
donné introduite dans la source et celle mesuréeaprès séparation
varie de 1 à 2%.
Une sourced’ions du
type
duo-plasmatron
a fourni au coursd’essais
préliminaires
sur leséparateur
desrende-ments
plus
de 10 foissupérieurs
[11]
et lespectre
du xénon obtenu dans ces conditions met en
évi-dence un
pouvoir
séparateur
très satisfaisant.L’adaptation
de cette source sur leséparateur
sepoursuit.
IV. Résultats
expérimentaux.
- Afin depré-ciser l’intérêt de la double déflexion
magnétique,
2e
étage
del’appareil
et ceci très sensiblementdans les mêmes conditions de fonctionnement :
intensité,
pression, optique ionique,
etc...La très
grande pureté
desisotopes
obtenus aucollecteur final rend délicates les
manipulations
chi-miques
nécessaires àl’analyse
parspectrométrie
demasse des échantillons obtenus. Aussi avons-nous
été amenés à utiliser une
technique
dedépôt
directsur le filament du
spectromètre
de masse des ionsde
l’isotope
désiré(l’analyse
s’effectuant parémis-Fie. 8. - A.
Dispositif de collection d’un faisceau isotopique sur un filament de spectromètre de masse en vue d’une ré-émission des ions par effet thermionique : 1. Ensemble à filament triple adapté à la source du spectromètre de
masse. La mesure du courant s’effectue par la connexion 3. - 2. Creuset
destiné à recueillir la fraction du
fais-ceau ionique non déposée en 1. B. Positions respectives des deux ensembles à triple filament et du creuset.
sion
thermo-ionique).
Lafigure
8représente
l’une desdispositions employées
qui
permet
d’analyser
au choix le
dépôt
direct sur un filament ou ledépôt
sur feuille d’or obtenu simultanément. Lesfila-ments utilisés sont en
tungstène,
tantale oupla-tine suivant les cas et sont très
soigneusement
purifiés
avantmontage
dans leséparateur.
Lesquantités
nécessaires à uneanalyse
isoto-pique complète
sont obtenues en destemps
variantde
quelques
minutes à 1 ou 2 heures suivantl’abon-dance de
l’isotope
et la nature de l’élément.Les résultats obtenus pour différents éléments sont rassemblés dans le tableau III.
L’absence d’une alimentation suffisante de
l’analyseur
2eétage
a limitépendant
un an lesessais aux éléments de masse inférieure à 100 et les
résultats des tableaux III et IV doivent être
con-sidérés comme des
performances
minima,
que lamise au
point plus poussée
del’appareil
actuel-lement en courspermettra
d’améliorer.L’analyse
par le deuxièmeétage
magnétique
descomposantes
une foischargées qui
franchissent lediaphragme
intermédiaire lors de la collectiond’Uranium 235 est
représentée
sur lafigure
9. A titre decomparaison,
lespectre
de masse dudépôt
obtenu au collecteur dupremier
étage,
lors de la mêmecollection,
estindiqué
sur cettefigure.
La
figure
10représente
unspectre
de masse duplomb
au collecteur final duséparateur
lorsque
lediaphragme
intermédiaire du 1 erétage
estsupprimé.
Enréalité,
pourpermettre
la collection simultanéeFIG. 9. -
(a) Spectre de masse de l’Uranium jL+ ) 1 elevé
au collecteur final du séparateur. Les deux traits
verti-caux indiquent la largeur de la fente employée lors des
collections de 235U.
(b) Spectre de masse du dépôt obtenu au collecteur du
1 er étage suivant la technique de la figure 7, lors du même essai.
de
plusieurs isotopes
au 2eétage,
il estpréférable
de percer dans le
diaphragme
intermédiaire lesfentes
correspondant
auxisotopes
désirésplutôt
TABLEAU III
(*) Pollution par l’élément naturel.
TABLEAU IV
COMPARAISON DES COEFFICIENTS D’ENRICHISSEMENT OBTENUS AVEC UN ET DEUX ÉTAGES
, DANS LES MÊMES CONDITIONS EXPÉRIMENTALES
(*) Défini par rapport à l’isotope voisin de masse supérieure sauf (1) ou il s’agit de l’isotope M - 1. (**) Pollution par Yb naturel responsable de cette faible valeur.
F : dépôt direct sur filament ;
C : dépôt sur un collecteur usuel. ,
le fond continu visible dans la
figure
10 etpro-venant des ions diffusés dans le 1 er
étage.
L’amélioration
apportée
par le 2eétage
magné-tique apparaît
dans le tableau IVqui
donne lesFm. 9 0. -
Spectre de masse du plomb au collecteur final
après suppression du diaphragme intermédiaire (cas de
la collection simultanée de plusieurs isotopes au deuxième étage).
valeurs des coefficients d’enrichissement obtenus au
1er
étage
et au 2eétage
dans les mêmes conditions.L’exemple
de 173Yb donné à titre indicatifmontre,
ainsi que de nombreux autresessais,
quela
contamination
préférentielle
par les lourds estégalement
valable pour unséparateur
à double déviationmagnétique.
SÉPARATION D’ISOTOPES RADIOACTIFS. --LeS
dif-férents éléments du
séparateur
seprêtent
particu-lièrement bien à laséparation d’isotopes
radio-actifs. Enpremier
lieu la contamination du secondétage d’analyse
peut
être réduite à un minimumgrâce
àl’interposition
dudiaphragme
intermé-diaire
(qui
peut
être refroidi à latempérature
del’azote
liquide)
et à un pompage efficace à ce niveau. Lasimplicité
de la source d’ionsqui
necomporte
pas d’isolement haute tension et celle de la
struc-ture de l’électrode accélératrice
permettent
une décontaminationrapide.
L’introductiond’échan-tillons radioactifs s’effectue en 1 ou 2 minutes
grâce
à un sas dans la source d’ions et la sortie des cibles
isotopiques
séparées
estpossible
en moins d’uneminute. Ainsi lors des
séparations répétées
desiso-topes
du mercure[12]
contenus dans une feuilled’or
irradié,
letemps
écoulé entre l’arrivée des feuillesauprès
duséparateur
et la sortie des ciblesisotopiques
des collecteurs du 1er ou 2eétage,
nedépasse
pas 3 à 4 minutes.La collection simultanée des
isotopes
compris
dans une gamme de massede ±
5%
autour d’unemasse moyenne au 1er
étage
etde =
2,5
%
au2e
étage
estpossible.
Cettetechnique
apermis
lamesure des sections efficaces relatives de certaines
réactions de
spallation
[14].
On
peut
également
remplacer
le collecteur usuel(20
fcg.
2)
par un ensemblephotomultiplicateur
etFIG. M. - Schéma du dispositif permettant l’étude directe des isotopes radioactifs à vie courte dans le séparateur
d’iso-topes. Le faisceau marqueur (isotope stable) est mis en place sur Je repère circulaire de l’écran d’aluminium (1). Celui-ci est escamoté lors du dépôt de l’isotope actif et laisse apparaître un creuset d’aluminium mince (2) inséré dans l’écran de plomb (3). Le scintillateur et le conduit de lumière sont dans une enceinte (6) à l’air libre et séparés du collecteur par une feuille métallique mince (7). (8) : photomultiplicateur. (9) Dispositif permettant la rotation de l’écran 1. Le creuset 2 est aisément remplacé après une séparation et élimine tout risque de contamination.
à courte
période
et defaible
activité,
même enpré-sence
d’isotopes
voisins hautement radioactifs.Cette dernière
caractéristique
est due à lapossi-bilité
d’intercepter
lesisotopes parasites
par ledia-phragme
du 1erétage
situé à 1 m de distance etd’in-troduire un écran de
plomb
efficace entre les deuxcollecteurs. Cette
technique
a été utilisée notam-ment pour mettre en évidence de nouveauxisotopes
à vie courte du mercure :
185Hg, 186Hg, 187Hg
[15].
V. Discussion des résultats. Contamination rési-duelle. - Les résultats obtenus montrent
que la double déviation
magnétique
présente
desavan-tages
trèsimportants
parrapport
auxdispositifs
utilisés
jusqu’alors.
Les coefficientsd’enrichisse-ment sont
plus
de 10 foissupérieurs
à ceux desappareils
àsimple
déviationmagnétique
ou à lacascade mixte
magnétique-électrostatique.
Il
peut
être intéressant de comparer aux nôtresles résultats obtenus par cette dernière pour un
même
élément,
à courant au collecteur sensiblementégal (0,3
mAtotal)
etpendant
une duréeanalo-gue.
Les coefficients d’enrichissement
(YI
ety2)
pu-bliés pour 235U pour les 1er et 2e
étages
sont respec-tivement 20 et 500(cascade
mixte)
[17]
200 et 14 000(cascade
magnétique).
L’améliorationim-portante
apportée
par la 2e déviationmagnétique
est donc évidente.Les
puretés
isotopiques
que nous avons atteintespermettent
derépondre
à laquasi-totalité
desproblèmes qui
seposent
actuellement auxutili-sateurs et notamment de fournir traceurs
extrê-mement purs d’un
grand
nombre d’éléments pour les études par dilutionisotopique.
Toutefois des améliorations substantielles pour-ront être obtenues. En
effet,
l’étude du tableau IV montre que le coefficient d’enrichissementcorres-pondant
au secondétage
seul est inférieur à celuidu
premier,
or lescaractéristiques
du secondana-lyseur
devraientpermettre
dedépasser
nettementces valeurs si la contamination n’était due
qu’à
desparticules possédant
la mêmeénergie.
Une étude de la contamination résiduelle a donc
été effectuée au deuxième
étage.
Les résultatsdé-taillés seront
publiés
par ailleurs[16]
mais les pre-mières conclusionsqu’il
estpossible
de tirer fontcontamination résiduelle serait due à des ions
ayant
une
énergie
inférieure à cellecorrespondant
à latension d’accélération totale.
Bien que cette conclusion soit
opposée
à celle decertains auteurs
[6]
il faut remarquerqu’elle
a puaisément passer
inaperçue
jusqu’ici
puisqu’elle
n’affecte(dans
le cas de l’uranium parexemple)
qu’une
fraction de l’ordre de1/10
000 des ions dela masse voisine.
Il semble
nécessaire,
avant deprévoir
desper-formances limites aux
appareils
à deuxétages
magnétiques,
de tenircompte
de processus de con-taminationnégligés jusqu’ici
et il n’est paspossi-ble d’effectuer
simplement
leproduit
des coeffl-cients d’enrichissement des deuxétages opérant
séparément
ainsi que cela adéjà
étéproposé
[17].
Ce travail a été effectué au Laboratoire de
Phy-sique
Nucléaire de la Faculté des Sciences àOrsay.
De nombreux
ingénieurs
et techniciens du Labora-toire ontparticipé
activement à la réalisation de cetappareil
et nous tenons à les en remercier ici :MM.
Gayraud
et Lavaud pour lesétudes
rela-tives au deuxièmeanalyseur
et à l’enceinte àvide ;
MM.Bieth,
Alorent et Biderman pour lacons-truction des nombreux
dispositifs
nécessaires aumontage
et aux essais duséparateur.
Les études et les collections
d’isotopes
n’ont puêtre menées à bien que
grâce
à l’aide de Riback etFournet-Fayas.
MmeLigonnière
et Mlle Arentsse sont
chargées
desopérations chimiques
et desanalyses
isotopiques.
Enfin,
M.Nief,
Chef de lasection de
spectroscopie
de masse du Centred’Études
Nucléaires deSaclay,
a bien voulu eff ec-tuer certainesanalyses
isotopiques
de contrôle.Manuscrit reçu le 7 juillet 1960.
BIBLIOGRAPHIE [1] INGHRAM (M. G.) et HESS (D. C.), Nat. Acad. Sc.,
Nat. Res. Coun., public. n° 311, Washington D. C., 1954, 24.
[2]
WHITE (F. A.) et COLLINS (F. L.), Appl. Spectroscopy,1954, 8, n° 4,169.
[3] CASSIGNOL (C.), Proceedings of the Symposium on
iso-tope separation, Amsterdam, 1957, p. 361 (North Holl. Publ. Co).
[4] T. I. D. 5217, Electromagnetic séparation of isotopes. Technical Information Service (USA EC) n° 5217. Edited by A. Gutherie et R. K. Wakerling, 1949.
[5] BERNAS (R.), J. Physique Rad., 1954, 14, 34.
[6] CASSIGNOL (C.), Rapport C. E. A., n° 1185, C. E. N. de Saclay, 1959.
[7] MILEIKOWSKY (C.), Ark. Fysik, 1952, Bd4, nr 16,1953,
Bd 7, nr 3.
[8] SVARTHOLM (N.), Ark. Fysik, 1950, Bd 2, nr 14,115.
[9] Voir notamment IKEGAMI (H.), R. S. I., 1958, 29, 943. [10] BERNAS (R.), Réalisation d’un séparateur
électro-magnétique d’isotopes. Thèse, Paris, 1954.
[111 KLAPISCH (R.), Étude et réalisation d’une source à
champ magnétique inhomogène ; application à la séparation électromagnétique des isotopes. Thèse 3e cycle, Paris, 1959.
[12] ALBOUY (G.), BERNAS (R.), GUSAKOW (M.), POFFE (N.)
et TEILLAC (J.), C. R. Acad. Sc., 1959, 249, 407-409. [13] SARROUY (J. L.), Une source d’ions pour isotopes radioactifs de courtes périodes. Communication au
Colloque international sur la séparation des isotopes radioactifs. Vienne, mai 1960 (à paraître).
[14] POFFE (N.), ALBOUY (G.), BERNAS (R.), GUSAKOW
(M.),-RIOU (M.) et TEILLAC (J.), Réactions (p, x n)
in-duites dans l’or par des protons de 155 MeV.
(Collo-que de Physique Nucléaire, Grenoble, février 1960). J. Physique Rad., 1960, 21, 343.
[15] ALBOUY
(G.),
GUSAKOW (M.) et al., J. Phys. Rad., 1960, 21, 751.[16] BERNAS (R.), CAMPLAN (J.), MENAT (M.) et SARROUY ((J. L.), J. Physique Rad. (à