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Sujets corriges de philosophie
Sujet 13 : suis-je le mieux placé pour me connaitre ?
Introduction :
On entend plus souvent nos proches (parents, amis) dire qu’ils nous connaissent
mieux que nousmêmes.
Alors suis-je mieux placé pour me connaitre ou bien
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autrui est-il mieux placé que moi pour le faire ?
Développement :
Au premier abord, il me
semble que je suis le mieux placé que quiconque pour me connaitre. En tant
qu’être conscient, j’ai le
sentiment de savoir qui je suis. En revanche, il
m’arrive souvent de penser que les autres ne me
comprennent pas, qu’ils ne
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peuvent avoir accès à mon intimité, et donc qu’ils ne
me connaissent pas.
Toutefois, ma subjectivité n’est-elle pas un obstacle à une connaissance objective de moi-même ? Quand je
prétends me connaitre, ne suis-je pas au fond, de
mauvaise foi ? La simple conscience immédiate que j’ai de moi-même n’est-elle pas illusoire ? NIETZSCHE a su prendre la mesure de la difficulté lorsqu’il écrit : «
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combien des gens savent observer ? Nul n’est plus que soi-même étranger à soi-même ».
Autrui est-il pour autant le mieux placé pour me
connaitre ?
Il ne semble pas, comment peut-il portant de
l’observation de mes
comportements avoir accès à mon intériorité ? N’est-il pas extérieur à moi, à ce que je ressens, à mes
pensées les plus sécrètent
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? Autrui risque de
m’attribuer des qualités, des sentiments, des désirs qu’il me connait. Si autrui ne
peut pas me connaitre, ce n’est pas seulement parce que je diffère de lui, mais surtout parce que comme moi, il est autre que ce qu’il croit savoir de lui-même.
Conclusion :
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Se connaitre soi-même est très difficile parce que
l’observation de soi peut- être faussée par le
caractère. De même, autrui ne peut pas me connaitre car je suis une conscience.
Par contre, je peux développer la
reconnaissance avec lui qu’avec-moi-même.
Sujet 14: La
démocratie est-elle le meilleur régime ?
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Introduction :
La démocratie, par rapport à sa définition classique, est une forme particulière
d’État. C’est un idéal et pour cela, même les
régimes politiques les plus distants se réclament.
Alors, de tous les régimes la démocratie est-elle le meilleur ? Ne peut-on pas voire d’autre régime plus
efficace que la démocratie ? La démocratie elle-même
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n’a-t-elle pas des difficultés
à se réaliser pratiquement ? Développement :
Il convient de se rappeler que dans la démocratie, la souveraineté appartient aux peuples.
Étymologiquement, Démos veut dire peuple et Crotos signifie puissance. Ce qui veut dire que dans la
démocratie, c’est le peuple qui crée l’État afin d’assurer le bien de tous les individus.
Les hommes se trouvant
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dans l’obligation de vivre
ensemble dans une société qui est l’État, signent des
contrats qui définissent
clairement leurs aspirations.
Ainsi, dans la démocratie, les libertés individuelles et collectives sont assurées par l’État. Et à partir du moment où la volonté de peuple fait exister l’État, celui-ci a un sens. Les
citoyens sont donc tour à tour gouvernants et
gouvernés.
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Mais la démocratie n’a-t- elle-pas des défauts ? Est- elle-même parfaite pour dire qu’elle est la meilleure
forme de gouvernement ? Comme MACHIAVEL,
THOMAS HOBBES
pensent que la nature humaine est
fondamentalement
mauvaise. Les citoyens
abdiquent leur pouvoir aux seules mains du souverain qui est tenu d’assurer la
paix, la sécurité et la justice.
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Mais comme le note
HOBBES lui-même : « Il appartient au souverain de faire tout ce qu’il juge nécessaire pour préserver la paix et la sécurité ».
PLATON voit un autre
danger dans la démocratie.
En effet, il serait facile à un démagogue de profiter de l’ignorance du peuple pour devenir tyran. Ainsi, les
autres membres de la cité auront pour simple tâche (travail) de faire ce qu’ils
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savent faire à savoir : la défense de la cité, faire
appliquer les lois, produire des biens nécessaires à
tous.
Ajoutons que dans la démocratie, le suffrage
universel n’est pas respecté : vole des voix,
manipulation des chiffres, bourrage des urnes etc. les citoyens ne savent pas ce qui se passe au sommet de l’État et pourtant ils votent.
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La démocratie n’est pas la meilleure dans la mesure
où ces choses sont
observées. Ne faille-t-il pas regarder la technocratie et le socialisme dans les
quelles les citoyens sont dirigés par les techniciens d’une part et d’autre part c’est le Socialisme qui les
régie ? Conclusion :
Le rôle de l’État est de protéger les intérêts de la
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collectivité. Comme telle, seule la démocratie définit comme pouvoir du peuple, est le régime le plus
approprié. Mais on constate souvent que les États
démocratiques sont
incapables d’assurer la
paix, la sécurité, la justice, la concorde. Ce qui fait
penser au défaut de la
démocratie démocratiques.
Mais comme le relève PLATON dans ‘’La
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République’’, le pouvoir de l’État doit être confié aux philosophes, car lui seul connait le vrai et le juste nécessaire.
Sujet 15: Peut-on
identifier œuvre et travail
?
Introduction : Ordinairement, on ne
distingue pas une œuvre
d’un travail étant donné que
‘’Se mettre à l’œuvre’’ veut
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dire ‘’commencer à
travailler’’. L’œuvre est le résultat d’un travail mais le travail peut également
designer ses résultats, et
pourtant l’on distinguera l’un de l’autre. Comment
montrer l’identité et une
œuvre et un travail ? Développement : Rappelons-nous que
l’étymologie du mot travail donne à penser qu’il s’agit d’une activité radicalement pénible. Le concept général
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du travail n’était pas
pleinement constitué dans la Grèce antique, mais les différents activités qui lui correspondre étaient
dévalorisées. Le travailleur est un serviteur, voire un
esclave en ce sens qu’il
n’est que c’est pourquoi un objet est réalisé. Une sorte de chose est un peu au
même titre que l’outil ou qu’une machine.
Dans la philosophie
d’HEGEL le travail doit être
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compris comme moyen par le quel l’humanité peut se réaliser. Pourtant,
l’humanité pourrait d’abord se former en dehors de la sphère du travail par
exemple on dira d’un
écrivain qu’il remet son
travail lors que celui-ci est une commende alimentaire, mais qu’il « consacre sa
vie a un œuvré » Cette exemple montre que la nation d’œuvre par
connotation positive, ne
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s’identifie pas exactement à celle du travail. D’après
HEGEL, en transformant la nature, l’esclave transforme sa propre nature. Il accède à la liberté, travailleur
comptable, finalement le pouvoir d’une conscience qui a transformé la réalité selon sa volonté. L’œuvre manifeste la vérité de la
conscience, son objectivité, sa réalisation, le
mouvement par lequel elle soit former comme
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conscience libérée du
besoin et libérée du maitre.
C’est dans ce sens que KARL MARX écrit : « Le travail, proprement dit
appartient exclusivement à l’homme ».
Cependant, la positivité du travail, dans lequel l’homme s’autorise et s’enrichit, peut se transformer en négativité et en appauvrissement. En effet, selon MARX lorsque le travail devient une
marchandise avec le
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développement du monde de capitaliste de production.
Ce dernier redevient
essentiellement une peine.
Alors en particulier, l’ouvrier s’extériorise dans son
travail, plus le monde
étranger, objectif qu’il crée en face de lui devient
puissance puis il s’appauvri lui-même et plus son
monde intérieur devient
pauvre moins il possède en
propre.
Conclusion :
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Le travail actif proprement humain peut recouvrir deux
(2) formes très différentes : le travail réel d’une part, libre et volontaire par lequel
l’homme s’affirme comme être pleinement humain. Le travail aliéné d’autre part de la seule nécessité imposée dans lequel le travailleur ne se reconnait pas
et donc le résultat lui est indifférent et étranger. On peut de ce constat, réserver
le terme œuvre au produit
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du travail réel, produit dans lequel le travailleur
s’objectif et qui porte en lui- même sa finalité et sa
valeur. Dans ce cas précis, on peut identifier œuvre et
travail.
Sujet 16 : Y a-t-il des questions aux quelles
aucune Science ne répond ?
Introduction :
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Le Scientisme du XIXe Siècle s’est illusionné en affirmant que la Science pourrait répondre
prochainement à toutes les questions et remplacerait avantage ment tous les autres discours, il est
désormais abandonné par les Scientifiques eux-
mêmes. Existe-t-il donc des questions qui échappent à l’approche Scientifique ? Si l’on caractérise cette
dernière par la recherche
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des lois, les questions
métaphysiques (dont les objets ne sont ni
expérimentaux ni
répétables) sont bien
extérieurs à la Science. A partir de ce constat toute
Science est-elle capable de résoudre tout problème ?
Développement :
Des questions dont s’occupe la Science :
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Les caractères de latitude scientifique. Exemple : les trois (3) étapes
d’AUGUSTE COMTE. La science questionne des phénomènes généraux.
ARISTOTE dit : « Il n’y a
de science que du général
». La science questionne
des phénomènes respectifs.
Aucune science ne peut aborder des questions concernant les causes
premières ou finales. Les
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questions possibles pour
l’esprit excédent le point de vue scientifique. Or il faut se demander pourquoi il se produit question
philosophique. La religion répond à des questions
dont la science ne peut changer. Exemple :
pourquoi l’univers existe ? Exemple : Des questions mythologiques primitives à l’affirmation de la création de Dieu. L’interrogation
métaphysique étrangère à
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la science. Exemple : Qu’est ce que l’être ?
pourquoi y a-til quelque chose plutôt que rien ?
Conclusion :
Au regard de notre
analyse, nous avons trouvé que la Science répondait à certain nombre des
questions. Mais quant à dire qu’elle pourrait résoudre
tous les problèmes de
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l’homme, cela est une
utopie (rêve irréalisable) celle la métaphysique
pourrait permettre de faire des avancées
intéressantes. Une question traverse l’esprit : est-elle
toute puissante dans l’univers ?
Sujet 17 : Le travail n’est- il une contrainte ?
Introduction :
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La figure historique de l’homme qui travail, qu’il s’agisse de l’esclavage
antique pour délivrer l’usine mondiale, parait peu
compatible avec l’exercice de sa liberté immédiate. De ce point de vue banal, il
parait éviter que tend qu’il est exercé, le travail
constitue une contrainte, tant physique (il oblige laa certaines geste ou certaine posture) que mental (il
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nécessite de l’action). Mais n’est-il que cela ? Si long analyse son signification pour l’homme. Ne voit-on apparaitre dans son
concept des aspects,
beaucoup plus positif ?
Développement :
Le travail interprète
comme une contrainte. Le rappeler d’abord les
conceptions plus
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traditionnel de l’homme au travail (esclave Grec : «
outils animé »). La
condamnation d’ADAM et d’EVE par DIEU après le
péché originel. Ne souligner que l’aspect contraignant
reste historiquement présent, aussi bien au moyen âge que pour
l’ouvrier d’Usine moderne (on peut au passage
rappelé MARX : «
L’homme ne se retrouve lui-même qu’en dehors du
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travail, qui est non
seulement contraignant mais deshumanisant).
Pourquoi ne pas prendre aussi exemple des
situations l’arborisée et
contraignante la situation du lycien : soumis à un horaire, à une périodicité de
devoir… donc pouvant avoir les sentiments d’une
absence de liberté.
Le travail est le besoin
noté sous entendre que la critique marxiste du travail
Réseau Scolaire Burkina 34
moderne aboutie, non pas à l’espoir de supprimer tout
forme de travail, mais à la réorganiser en fonction de besoin réel de l’humanité.
Cela suffit pour indiquer le caractère contraignant
appartient peut être moins au travail en lui-même qu’à ce différent mode
d’organisation historique.
On peut donc distinguer le concept du travail de son organisation socio-
historique, celle-ci peut être
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défectueuse sans que la signification du travail s’en trouve modifier. La
nécessité de travailler, telle qu’elle est comprise de
PLATON et à travers
ROUSSEAU, HEGEL ou MARX et dit aux
déséquilibres entre les
besoins humaines et ce que leurs proposent la nature
qui apparait insuffisant.
En conséquent, travailler c’est modifié le milieu
naturel pour obtenir de quoi
Réseau Scolaire Burkina 36
satisfaire le besoin. Mais le besoin humain est tel que à peine est-il satisfait d’un
certains point de vue, il se reforme à propos d’un objet différent, ROUSSEAU
souligne déjà qu’en
modifiant le milieu, l’homme se modifie lui-même. Le
travail est donc
autoproduction de l’homme ou humanisation. C’est
pourquoi on admet qu’on sent stricte, l’animal ne
travaille pas (il satisfait ses
Réseau Scolaire Burkina 37
besoins primaires mais il
n’ya pas chez lui apparition des besoins différent) et
l’animal ne se modifie pas par son activité.
Le travail est
spécifiquement humain. « On peut définir l’homme par la conscience, par les sentiments et partout ce que l’on voudra, lui-même se définit dans le pratique à partir du moment où il
produit ses propres
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moyens d’existence » dit KARL MARX. Il n’y a de
l’humanité authentique par
le travail plus abstraitement.
HEGEL avait déjà
considéré ce n’est que au travail que peut échouer le stade ultime de la liberté
(dialectique du maitre et de l’esclave). On peut ainsi
considérer, soit que le
travail apporte directement la liberté (version de
HEGEL) soit qu’il participe
Réseau Scolaire Burkina 39
à la libération ultime de
l’homme (version marxiste).
D’un point de vue moins philosophique, on peut
aussi bien affirmer que le travail participe
fondamentalement à
l’élaboration de la culture humaine.
CONCLUSION :
Cette signification noble du travail se retrouve chez
Réseau Scolaire Burkina 40
les chômeurs (même s’il n’en a pas pleinement
conscience), dès lors qu’il se sent exclut du social, et presque d l’humanité, en ayant le sentiment de ne « servir à rien » et de ne plus avoir de « Dignité ». Ainsi, les problèmes de
l’organisation
contemporaine de la production font-ils
paradoxalement affleurer le sens initial du travail dans la mentalité individuelle ?
Réseau Scolaire Burkina 41
Sujet 18 : Peut-on dire que la Science est un
remède à tous les maux ?
Introduction :
Par Science nous
entendons un système de concept de théorie
destinées à rendre compte des phénomènes. Nous
l’avons aussi définie comme étant une connaissance
rationnelle objective,
Réseau Scolaire Burkina 42
méthodique et universelle.
Chaque fois que l’on
évoque la science, il est toujours question de sa valeur. Cette valeur de la
science a opposé plusieurs théoriciens de la pensée
philosophique. A tel point que nous nous demandons si la science peut résoudre réellement tous les
problèmes de l’homme.
Autrement dit, un discours scientifique est-il possible ou encore doit-on faire
Réseau Scolaire Burkina 43
entière confiance à la science ?
Développement :
La science, en tant que connaissance rationnelle est valable pour tout
homme, quelle que soit son origine. Elle a permis à
l’humanité d’accomplir
d’important progrès grâce aux performances qu’elle
réalise. La science a permis à l’homme de domestiquer
Réseau Scolaire Burkina 44
la nature. Elle est l’une des composantes essentielle de la culture moderne. Elle
offre à l’homme un pouvoir en le prolongeant par la
technique. La science et la technique nous ont rendus selon DESCARTES : «
maîtres et possesseurs de la nature ». La science est au service de l’homme.
La science nous a permis de saisir les lois et les
mécanismes qui gouvernent le monde.
Réseau Scolaire Burkina 45
Certains penseurs ont
affirmé que la science est capable de résoudre tous les problèmes de l’homme.
C’est ce qu’on appel le
‘’scientisme’’, c’est-à-dire la croyance à la toute
puissance de la science.
Pour ces penseurs, ce qui n’est pas scientifique ne doit pas être considéré.
C’est dans cette
perspective que le chimiste français MARCELIN
BERTHELOT a pu affirmer
Réseau Scolaire Burkina 46
: « La science est la bienfaisance de
l’humanité ». Et JEAN
ROSTAND a fait observer avec beaucoup des
pertinences que « La
science a fait de nous des dieux avant que nous
n’ayons la structure de l’homme ».
Cependant, il y a lieu de noter que l’utilisation de la science pose problème sur le plan moral. La question qui se pose ici est celle de
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savoir si la science est bonne au point de
constituer un remède à tous les maux de l’homme.
Il serait un peu exagéré d’affirmer que la science peut résoudre tous les
problèmes de l’homme. La science porte sur les faits.
Or l’homme ne peut
uniquement se contenter de fait concret. Nous savons
bien que c’est de la
philosophie que relève l’existence de Dieu, de
Réseau Scolaire Burkina 48
l’humanité de l’âme, de la liberté de l’homme dans le monde. Et tous ces
problèmes ne peuvent pas nous laisser indifférents.
Même s’il nous ait
impossible de le résoudre, nous ne pouvons nous en empêcher de le poser.
En suite, on constate que la science est à l’origine de plusieurs périls qui pèsent
sur l’humanité (manipulation
Réseau Scolaire Burkina 49
génétique, découverte de l’atome, déchets
toxiques…), HENRY
BERGSON soulignait déjà le vide moral de nos corps démesurément gonflé par la science et la technique. Un vide qu’il faut à tout prix
comble par « Un
supplément d’âme ». Dans cette perspective, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que la science
peut résoudre tous nos problèmes. A ce sujet,
Réseau Scolaire Burkina 50
LEWIS WOLPERT affirme
« Les études confirment la grande admirable que suscite la science aux
quelles s’ajoute l’idée peu réalisme qu’elle est le
remède à tous les maux.
Mais on constate chez certains, une graine et une hostilité
profondément lu racines […] ils voient dans les
scientifiques des
techniciens froides et sans individualité ».
Réseau Scolaire Burkina 51
Conclusion:
En définitive, nous disons que la science entant que connaissance rationnelle donne à l’homme la
possibilité de maitriser son environnement. Si elle a
permis à l’homme ou à l’humanité d’accomplir beaucoup de progrès
grâces aux performances qu’elle réalise et aux
Réseau Scolaire Burkina 52
techniques qu’elle utilise, c’est ne point l’occasion d’affirmer quel est le
remède à tous les maux qui peuvent faner du tort à
l’homme ou entraver son épanouissement. Que dira- t-on des enfants de la
science ?
Réseau Scolaire Burkina 53
Sujet 19 : L’État a-t-il pour rôle d’assurer le bonheur
des citoyens ?
Introduction :
L’État se définie ici comme un ensemble d’institutions juridiques, politiques
auxquelles les individus
sont soumis. Il a pour rôle de mettre à l’aise les
individus. C’est pourquoi on se pose la question de
Réseau Scolaire Burkina 54
savoir si l’État a pour rôle d’assurer le bonheur des citoyens ce qui veut dire
l’État a-t-il pour fonction de faire le bien des citoyens ? Mais est-ce que l’État fait toujours le bonheur des
citoyens ? Avant tout nous montrerons que l’État fait d’une part le bien des
citoyens, en suite d’autre part il est le source de
malheur.
Développement :
Réseau Scolaire Burkina 55
D’abord l’État a pour
fonction de faire le bonheur des citoyens. Ainsi, pour
réaliser leurs bonheurs, l’État dispose des moyens efficaces pour la sécurité contre les agressions
extérieures tout comme
intérieures. Dans le même sens, il crée des institutions en vue de sauvegarder la
santé de ses citoyens. Pour cela, l’État construit des
hôpitaux, des centres de santé etc. Le bonheur des
Réseau Scolaire Burkina 56
citoyens serait effectif
lorsque ceux-ci sont biens éduqués. A cet effet l’État assure la scolarité des
individus afin qu’ils
prennent en main leurs destins. Bref, l’État a
évidemment pour fonction d’œuvrer pour le bien être du peuple. Ainsi, il crée des possibilités pour la cohésion sociale, pour
l’épanouissement des individus.
Réseau Scolaire Burkina 57
Mais est-ce que l’État
reste seulement source de bonheur de ses citoyens ? Force est de constater que l’État fait le malheur des
individus. Pour son pouvoir, il domine la masse. L’État écrase et aliène les
individus. C’est à juste titre que KARL MARX disait : « L’État est un instrument de domination au service de classe dominante ».
Selon MARX la présence de l’État fait naitre trois
Réseau Scolaire Burkina 58
classes : la classe de bourgeoise, la classe
moyenne et le prolétariat.
De ce fait, l’État représente la bourgeoisie et la masse dominée est le prolétariat.
Et lorsqu’il ya deux classes, il y a aliénations ou
l’exploitation des uns par
les autres. Ainsi, l’État est la liberté des individus, d’où il faut la mort de l’État.
Abordant dans le même
sens pour NIETZSCHE : « L’État est un monstre
Réseau Scolaire Burkina 59
froid ». Donc sa simple présence l’État empêche les individus de se réaliser et de se promener
librement. Il apparait ici
comme source de malheur.
Conclusion:
En définitive, il est ressorti le rôle de l’État. L’État a
pour fonction de la création des conditions nécessaires en vue de la réalisation et de l’épanouissement des
Réseau Scolaire Burkina 60
citoyens. Cependant, ils
s’avèrent que contrairement à cette fonction, l’État fait le malheur en opprimant, en aliénant la liberté des
individus. Malgré tout, il convient aux hommes la présence de l’État pour l’harmonisation de la
société. Pour cela, il serait nécessaire que l’État ne soit pas ni fort ni faible si non
démocratique.
Réseau Scolaire Burkina 61
Sujet 20 : Est-ce qu’on peut être libre et obéir
dans un État ?
Introduction :
Définie comme absence de toutes contraintes, la liberté est l’état de celui qui fait ce qu’il veut, choisit des
activités indépendamment de toutes contraintes
extérieures ou étrangères.
De prime abord, on a
comme impression que
Réseau Scolaire Burkina 62
liberté et contrainte
s’opposent théoriquement car obéir aux lois dans un État, c’est se soumettre à ces lois. Mais dans la
pratique, la liberté consiste à se soumettre, donc à
obéir aux lois de l’État. De ce fait, observe-t-on de
contradiction entre libre et obéir aux lois ?
Développement:
Le problème philosophique de la liberté se pose à
l’homme en ce terme : la
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liberté, c’est « L’état de
l’être qui, soit qu’il fasse le bien, soit qu’il fasse le mal, se décide après
réflexion en connaissance de cause, qui sait ce qu’il veut et pourquoi il le veut et qui n’agit que
conformément à des
raisons qu’il approuve ».
Il y a ici combinaison des termes libertés et de la
nécessité, du sujet et de l’objet. On note que
l’homme, entant qu’il est
Réseau Scolaire Burkina 64
sujet n’appartient pas aux déterminismes de la nature et aussi entant que libertés, il n’est pas soumise aux lois naturelles, donc pas à
l’obéissance de l’État. Or selon DEACARTES,
l’homme, élément de la nature est bien soumis à ces lois, mais entant
qu’âme, il leurs échappe, donc libre.
Cependant, il ya une
remise en cause de cette conception par le
Réseau Scolaire Burkina 65
développement des
Sciences humaines. La
Sociologie prouve que les comportements humains sont déterminés par de processus socio-
économiques, la
psychanalyse affirme que
‘’le sujet conscient’’ est détermine par les lois de l’inconscient… Donc,
l’individu n’est pas maitre de ses actes et de sa
conscience. C’est dans cet ordre d’idée que SPINOZA
Réseau Scolaire Burkina 66
dit : « J’appelle libre
l’homme qui vit sous la conduite de la raison ».
Ainsi, la raison humaine doit être le fondement de l’acte libre et JOUBERT d’ajouter : « Être libre n’est pas
faire ce qu’on veut, mais ce qu’on a jugé meilleure et plus convenable ». A
travers cette démonstration, on peut dire qu’il ya
contradiction entre être libre et obéir dans un État.
Comment faire pour
Réseau Scolaire Burkina 67
dépasser ce dualisme
liberté et obéissance aux lois ? Étant au monde,
l’homme est dans la loi,
mais sa liberté peut naitre au cœur même de la loi.
Sur l’angle purement morale et politique,
comment conçoit-on ce dualisme ? Sur ce plan, la philosophie politique
oppose l’état de nature à l’état civil. La liberté
naturelle des individus est
en totale contradiction avec
Réseau Scolaire Burkina 68
l’obéissance aux lois
politiques. Libre de toute obéissance ou soumission aux lois politiques, l’individu naturel est soumis aux lois de l’état de nature.
Conclusion :
Obéir aux lois morales ou politiques peut faire oublier que celles-ci ne tombent
pas du ciel. L’homme lui-
même qui crée les lois peut s’interroger sur leurs
valeurs, les modifier ou les renverser. Ces pouvoirs se
Réseau Scolaire Burkina 69
traduisent en liberté. Être libre et obéir aux lois d’un État semble se contredire mais il convient de
dépasser cette apparence car ROUSSEAU n’a-t-il pas dit : « C’est l’obéissance aux lois qu’on s’est
prescrite qui est liberté »
?
Sujet 21 : Peut-on rester libre et se sentir obligé ?
Réseau Scolaire Burkina 70
Introduction :
L’expression banale d’un sentiment d’obligation de faire ou de ne pas faire quelque chose, semble
définir une situation dans la quelle, la liberté risque
d’être. S’il est vrai que le langage quotidien confond l’obligation et la contrainte, le point de vue
philosophique prend soin de les distinguer : la première
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a sa source dans le sujet lui-même, alors que la
seconde provient de
l’intérieure. On en vient à penser des lors que
l’obligation, très capable de contredire les intérêts ou les passions, relève de la
raison dans sa dimension pratique. La possibilité de lui désobéir indique que,
loin de contredire la liberté, elle en constitue une
manifestation. Alors peut-on
Réseau Scolaire Burkina 72
rester libre et se sentir obligé ?
Développement :
Le langage quotidien
distingue peu obligation et contrainte. Pour l’élève, le devoir ‘’obligatoire’’
constitue une contrainte à la quelle il aimerait parfois
échapper. Pour les
citoyens, le paiement des impôts est lui aussi
Réseau Scolaire Burkina 73
obligatoire. Dans un cas
comme l’autre, la contrainte de la sanction semble jouer un rôle non négligeable
dans l’accomplissement du devoir. Il en va de même
pour l’automobiliste qui s’arrête au feu rouge en l’absence de toute
circulation ou de tout piéton : il s’oblige à respecter le
code de la route qui peut
alors lui paraitre inutilement.
Aussi, l’obligation et
contrainte se confondent
Réseau Scolaire Burkina 74
pour l’enfant. On oblige
l’enfant à être poli, à ne pas mentir ou à ne pas voler, à dire merci, etc. Dans cette période, l’obligation
provient, comme la
contrainte de l’extérieure, mais c’est parce que
l’enfant, moralement
parlant, n’est pas encore un véritable sujet : ne pouvant pas décider par lui-même de ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire, il réagit parfois aux obligations
Réseau Scolaire Burkina 75
qu’on lui impose par des mouvements de colère ou
de larmes. C’est l’accès à la maturité qui produit la
distinction entre obligation
et contrainte. La philosophie s’intéresse à ce qui
constitue la pensée
lorsqu’elle est précisément sortie de l’enfance, az ce que KANT nommé sa «
tutelle ». Il faut réfléchir et agir en fonction de la raison et des enseignements, il
s’agit désormais d’adopter
Réseau Scolaire Burkina 76
une conduite réfléchie ou raisonnable. Là vient la distinction car les
contraintes véritables
s’exercent sur un être de l’extérieur et viennent
contrarier son mouvement ou sa volonté, alors que les obligations ont leur source dans ce sujet lui-même.
L’obligation est enfaite liée à l’autonomie de la volonté lorsqu’un sujet est contraint, il est plus ou moins
durablement soumis à une
Réseau Scolaire Burkina 77
force extérieure à lui-même.
C’est parce que la
contrainte peut s’exercer par des moyens matériels ou physiques qu’on ne peut pas la déjouer. Exemple :
l’esclave dont l’activité profite son maitre est
contraint. Mais au contraire, l’obligation renvoie à
l’autonomie. Au sens stricte, ce qui oblige ne provient
pas de l’extérieur :
l’obligation est ressenti à l’intérieure du sujet lui-
Réseau Scolaire Burkina 78
même. Il s’agit ici d’une
sanction ou châtiment car je peux me croire assez
intelligent ou malin pour y échapper. Ce n’est donc que parce que je sais ou devine qu’il est obligatoire d’être honnête, qu’il faut et que c’est un devoir.
Conclusion : Loin de restreindre la liberté et prouver par un sujet, l’obligation, quelle
Réseau Scolaire Burkina 79
que soit la réponse qu’elle suscite, fournit l’occasion d’en éprouver la réalité.
Obéir à l’obligation. C’est se référer à un devoir
dépendant de l’autonomie, qui constitue en quelque
sorte l’affleurement (action d’être du niveau de,
d’apparaitre à la surface, de toucher) de la liberté dans la pratique. Lui désobéir
c’est encore manifestée sa liberté, même si celle-ci
parait « détraque » en ce
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qu’elle défait l’universalité comme capacités
d’autodétermination.
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Sujet 22 : Y a-t-il des questions aux quelles
aucune Science ne répond ?
Introduction :
Le scientisme du 19e siècle s’est illusionné en affirmant que la science pourrait
répondre prochainement à toutes les questions et
remplacerait
avantageusement tous les
Réseau Scolaire Burkina 82
autres discours, il est
désormais abandonné par les scientifiques eux-
mêmes. Existe-t-il donc des questions qui échappent à l’approche scientifique ? Si l’on caractérise cette
dernière par la recherche des lois, des questions
métaphysiques (dont les objets ne sont ni
expérimentaux, ni
répétables) les questions sont biens extérieures à la
Réseau Scolaire Burkina 83
science et elles peuvent
trouver des réponses dans la croyance religieuse.
Cette cohabitation de la science et de la croyance
peut servir être conflictuelle.
De ce fait, existe –t-il des questions dont la science
n’est pas capable d’aborder
?
Développement :
Réseau Scolaire Burkina 84
Des questions dont s’occupe la science : caractère de l’attitude
scientifique. Exemple : les trois états d’AUGUSTE
COMTE. La science questionne des
phénomènes généraux.
ARISTOTE : « Il n’y a de science que du général ».
La science questionne des phénomènes répétitifs.
Aucune science ne peut aborder des questions concernant les causes
Réseau Scolaire Burkina 85
premières ou finales. Les questions possibles pour
l’esprit excédant le point de vue scientifique. Se
demander comment se
produit un phénomène. Des questions scientifiques. Or il faut se demander pourquoi ou pourquoi il se produit ? la religion répond à des
questions dont la science ne peut se charger.
Exemple : pourquoi
l’univers existe-t-il ? des questions mythologiques
Réseau Scolaire Burkina 86
primitives à l’affirmation de la création par Dieu ce qui implique l’interrogation
métaphysique étrangère à la science. Exemple :
qu’est-ce que l’être ?
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Conclusion :
La science étant définie comme rationnelle,
objective et universelle, est
Réseau Scolaire Burkina 87
capable de répondre à
beaucoup des questions de l’homme. Cependant un
certain nombre des
questions que se pose
l’homme aucune réponse de la science. Ce sont des questions d’ordre
métaphysiques, religieux ou d’ordre moral. Il se pose de ce fait les questions de la toute suffisance de la
science l’aient-elles effectivement ?
Réseau Scolaire Burkina 88
Sujet 23 : (BAC BLANC)
Dissertation : Quelle est la place de la souffrance dans la connaissance de
soi ?
Introduction :
La souffrance semble avoir une valeur négative. Le
sens commun pense que la souffrance ruine l’effort. En d’autre terme, la souffrance
Réseau Scolaire Burkina 89
n’aurait aucun rôle dans la conscience de soi. Mais
cette opinion est critiquable, car la souffrance ne permet- elle pas malgré tout à
l’individu de progresser dans la connaissance de soi et même de l’autre ? Cette connaissance serait- elle possible par
l’expérience de la condition humaine ?
Développement :
Réseau Scolaire Burkina 90
Par principe, la souffrance a un caractère négatif. Mais
bien que négative de la
personnalité, elle peut être assumé et on peut lui
accorder un sens quand il s’agit de la connaissance de soi. On peut distinguer relativement à la personne humaine 2 sortes de
souffrances : la souffrance morale conduit à l’aliénation du corps et des facultés
physiques résultants d’une
Réseau Scolaire Burkina 91
inadaptation avec les
autres, avec le monde ou avec soi-même. Ici, la
souffrance est négative, c’est une conduite az
l’échec à laquelle ou se
force de remédier ; ceci est dotant plus vrai que même la psychanalyse qui se
propose de guérir l’individu ainsi atteint n’obéit elle-
même qu’as l’impérative sociale de réadapter
l’individu à la société. En ce qui concerne la souffrance
Réseau Scolaire Burkina 92
physique, on peut la définir comme une aliénation de tout le corps par atteinte porté à l’un de ces
éléments. Le remède n’est recherché qu’au seul point de vue médical et
organiciste de la biologie.
Ceci a pour conséquence que la médecine se déclare impuissante ; la souffrance physique est souvent vécu comme un échec qui met à l’écart de la vie sociale et limite les aspirations de
Réseau Scolaire Burkina 93
l’individu à sa réalisation.
On aboutit donc à cette conclusion que la
souffrance a un caractère négatif. Toutes fois dans sa compréhension profonde, elle a une autre
signification. Bien que négative, comme nous
l’avons soulignée plus haut, la souffrance, si elle est
bien assumée peut aider à se comprendre comme la souvent dit, la souffrance physique ou morale est
Réseau Scolaire Burkina 94
l’expérience de nos limites.
Avec l’évolution de la
science et des techniques, on constate que l’homme à tendance a oublié ses
limites, et se considère comme un dieu. C’est ce qui explique le caractère insupportable de la
souffrance et l’emploi de tous les moyens pour
solutionner ou l’endiguer.
C’est dans ce contexte que PRADINES dit : « Ce n’est pas en construisant qu’on
Réseau Scolaire Burkina 95
devient un constructeur ; c’est plutôt en détruisant […]. Il s’agit de détruire pour chercher dans ce procède le secret et le
ressort de la construction
». Or, justement la
souffrance morale a elle aussi une liberté qui
l’empêche d’être à la Mercie de ma volonté. La
souffrance physique, quant à elle, rappelle à l’homme qu’il est fils de la terre
quand il veut l’ignorer, elle
Réseau Scolaire Burkina 96
rappelle ainsi l’humanité de sa condition.
Cependant, ce sont encore là des valeurs négatives
apportées à la souffrance,
qui fait faire az l’homme une expérience négative de lui- même. Il faut ajouter à cela que la souffrance physique a un sens dans la mesure
Réseau Scolaire Burkina 97
où elle devient un sacrifice.
Dans le sacrifice voulu,
l’être humain se connait ou connait l’autre dans la
qualité oblative (amour
désintéressée) qui lui est essentiel. On pourra ici se référer à des souffrances positives comme la
souffrance du combattant, du religieux, de l’artiste, etc.
cette souffrance ne doit pas être conduite
exceptionnellement, elle doit être une conduite
Réseau Scolaire Burkina 98
quotidienne dans la vie de la famille, dans la vie
sociale, dans la relation de l’homme avec les éléments naturels. En tant qu’il
réalise l’emprise de la vie personnelle sur l’idéal, le
sacrifice librement consenti est un facteur essentiel de la vie ou de la
connaissance de soi et de connaissance de l’homme.
Conclusion :
Réseau Scolaire Burkina 99
A priori (ou d’avance), la souffrance est apparue
comme un facteur négatif de la liberté humaine.
Toutefois on a pu relever
que la souffrance comprise comme sacrifice libre
consenti est un bien fait qui permet à l’homme de se
connaitre et de connaitre le monde.
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Sujet 24 : Le pouvoir politique est-il par
essence violent ?
Introduction :
Définit comme le droit
d’exiger quelque chose ou la capacité effective
d’exercer une autorité sous peine d’une sanction. Le
pouvoir politique dépend du pouvoir de l’État et on
pense du coup à la
Réseau Scolaire Burkina 101
violence. Tout pouvoir politique est-il
nécessairement violent ? Autrement dit, l’État
s’arrose t-il le monopole de la violence dans son
exercice ?
Développement :
Dans la première partie. A quelles conditions, l’État
ou le pouvoir politique peut être garant des
libertés ?
Réseau Scolaire Burkina 102
L’ESSENCE DE L’ETAT COMME GARANT DE LA
LIBERTE : ces penseurs ont montré dans leurs
œuvres :
ROUSSEAU dans son œuvre ‘’contrat social’’.
SPINOZA dans ‘’le traité théologico-politique’’ et HEGEL dans son œuvre
‘’les principes de la philosophie’’.
Selon ROUSSEAU, dans la démocratie, le pouvoir
politique est garant.
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Selon les penseurs, seul l’État est le garant de la liberté.
Ce que le pouvoir
politique n’est pas : la domination, instituer la lutte, la haine, la crainte, la colère, la ruse entre les hommes, esclavage,
transformations des
hommes en bêtes brutes ou automates, en bref la violence illégitime. Mais ce que le pouvoir
politique doit faire est de :
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libérer l’individu de la crainte, assurer la
sécurité (conservation du droit naturel, d’exiger et d’agir), assurer la liberté de l’âme et du corps,
assurer une raison libre, assurer la solidarité entre les hommes.
Mais en cas de violation de ces principes par les citoyens, le pouvoir
politique peut user de la violence légitime pour
Réseau Scolaire Burkina 105
faire régner l’ordre et la quiétude.
Dans la deuxième partie : L’ETAT COMME
OBSTACLE A LA LIBERTE :
Selon les anarchistes et les marxistes : « L’État est un rouleau compresseur de la liberté ».
Selon l’absolutisme
NIETZSCHE, le pouvoir politique est destructeur,
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sauf le souverain qui domine.
Mais dans l’État ou le pouvoir politique, la
domination, la crainte, l’insécurité sont des
exemples atypiques qui montrent que le pouvoir politique est par essence violent. C’est en ce sens
que FREUD : « Le concept de pouvoir peut se
prendre en un sens restreint, celui du
gouvernement ou pouvoir
Réseau Scolaire Burkina 107
public c’est-a dire
l’ensemble des organes étatiques (pouvoir
exécutif, législatif,
judiciaire) et en un sens large entant qu’il
constitue la puissance au frontière indistinctes et
variables qui exerce la
domination politique qui exerce la domination
politique dans une collectivité ».
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Conclusion :
Au terme de notre
analyse, nous convenons que le pouvoir politique ne peut s’en passer de la
violence, car qui dit pouvoir, dit institution, pouvoir
politique ou pouvoir public.
MONTESQUIEU n’at-il pas relevé que : « Quel est le
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droit qui périt quand la
force cesse ? ». Aussi faut- il que la violence qui est
l’essence du pouvoir politique soit légitime,
conforme à la loi. Car s’il ne s’agit pas de cela, on
débouchera sur l’état de nature ou seule la force
(violence) tient lieu de droit.
Sans la violence, le droit peut-il se faire prévaloir ?
Réseau Scolaire Burkina 110
Sujet 25 : La violence peut elle avoir raison ?
Introduction :
La philosophie classique voie dans la violence, une expression du triomphe de passion « Entant que les hommes sont dominés par des sentiments qui sont des passions,
observe SPINOZA. Ils peuvent s’imposer les
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uns, les autres ». Entant
qu’elle relève des passions, la violence s’oppose à la
raison. Entant
qu’universelle, la raison
n’est pas violente. Alors la violence peut-elle raison ?
Développement :
Prime abord, entant qu’elle est faculté de bien jugée, la raison s’érige en tribunal et porte condamnation. Du fait
Réseau Scolaire Burkina 112
même que SOCRATE raisonne sur la cité, il
s’oppose à l’ordre public
établit, il lui fait violence, au point que cet ordre se fait toujours contre un autre ordre. Entant qu’elle est faculté de connaitre, la raison ne progresse
également que sur la ruine des systèmes précédents.
En détruisant ce système, la connaissance rationnelle peut d’une certaine façon faire violence à l’homme lui-
Réseau Scolaire Burkina 113
même : on songe pour
reprendre l’analyse aux « blessures narcissiques » influées à l’homme par la science (celle du
géocentrisme avec
DARWIN et celle de la
découverte de l’inconscient avec la psychanalyse).
Par contre, selon MARX et ENGELS, la violence
joue dans l’histoire un rôle révolutionnaire, car elle est un moyen qui permet au
mouvement social de
Réseau Scolaire Burkina 114
détruire les forces figées, de lutter contre la
décadence de la société.
Selon HEGEL et MARX que l’idée de droit est
confondu avec celle de la force. Pour HEGEL
précisément, la puissance réelle est la seule mesure du droit. THOMAS
HOBBES dans sa
‘’conception
Sociopolitique’’ pense que le droit se ramène dans
tous les cas az la force.
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C’est ainsi qu’il voit dans l’État ou l’homme est un loup pour l’homme.
L’homme est naturellement méchant. Pour préserver sa vie, il use de son pouvoir.
On peut conclure que ces 4 penseurs confondent le
droit avec la violence. Or on peut avoir raison et être
vaincu, c’est dans ce sens que GANDHI dit : « La non- violence triomphera sur toutes les forces
matérielles du monde
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entier ». D’après GANDHI, la non-violence est
infiniment supérieure à la violence.
Conclusion :
La violence peut avoir
raison dans la mesure où la raison elle-même est
violente. Reste az savoir si le point de vue de la raison est souverain ou si, dans l’ordre moral, il doit se
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soumettre az une exigence plus haute, le refus de toute violence, même «
raisonnable ».
FIN