Gnomonique. Construction nouvelle d’un cadran solaire quelconque
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 7 (1816-1817), p. 140-142
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I40
GNOMONIQUE.
Construction nouvelle d’un cadran solaire quelconque;
CADRANS
Par un ABONNE.
Au Rédacteur des Annales ; MONSIEUR,
J E viens de lire
laGnomonique graphique de M. MOLLET, professeur
à
Lyon ;
et sa lecture m’a autorisé à croire que c’est à l’auteur que l’on doit la construction du cadrancylindrique
que l’ou trouveà la page
372
du 3.evolume
des Annales. Ceproblème
n’est pasnouveau , non
plus
quecelui du cadran sphérique,
commeje
l’avais
d’abord pensé ;
on les trouvetraités,
l’un etl’autre,
dans lesRécréations mathématiques d’OZANAM,
où l’on rencontre une colonnecylindrique surmontçe
d’unesphère qui
est relative a cesdeux
problèmes.
En examinant
lesproblèmes de gnomonique plane
deM, Mollet, j’ai remarque
que sa méthode de construction deslignes
horairesn’est
commodément applicable dans
lapratique ,
que pour trouverdans
lecadran horizontal ,
parexemple
leslignes de 8 heures
du matin à 4. heures
dusoir,
cellesde 7
heures du matin etde & heures du soir font des
angles trop aigus
avecl’équinoxiale
pour pouvoir
êtredéterminée d’une manière exacte ; celles de 4
SOLAIRES.
I4I
heures et 8 heures font même
déjà
avecl’équinoxiale
desangles
au-dessous de
45°,
cequi exige beaucoup d’espace.
Pour remédier à cet
inconvénient, je
propose la constructionsuivante,
quej’appliquerai,
pourplus
degénéralité,
à un cadranincliné et declinant.
Soient C
(fig. II)
le centre ducadran , CB l’axe
CM la sous-tylaire,
BM laperpendiculaire
à l’extrémité del’axe
CI2 la mé-ridienne.
La latitude du
lieu ,
lalongueur
del’axe,
l’inclinaison et la dé-clinaison
duplan
étantdonnées ,
les trois côtés dutriangle rectangle
CBM et
l’angle
MCi2 sont aussi données. Celapose :
Je construis un
rectangle AGHF, ayant
pour hauteur la sous-tylaire
CM et pour baseGH ,
double de laperpendiculaire BM;
cette
base, partagée
en deuxparties égales
par lasoustylaire, coupe
la méridienne au
point
I2.Je
prolonge
CA d’unequantité AP=AG, longueur de
la sous-tylaire ; je
tirePG, qui
fait ainsi avec AP unangle
de45°.
SurPA
prolongée je porte
PG de P enG’;
sur PA et PGje porte
GM de P
en Q
etQI.
Dupoint
P comme centre , avec le rayonPA, je
décris l’arc de45° AA’; je
tire laligne A’G’;
et , par lespoints Q
etQ’, je
mène les droitesQR, Q’R’, respectivement parallèles
auxlignes AG,
A’G’.Je
porte
MI2 deQI
en I2 surQ’R’;
et , par lespoints
Pet I2,
je
mène le rayon P6. Acompter
dupoint
où ce rayonrencontre l’arc
AA’, je prends
sur cet arc , depart
et d’autre dece
point,
des divisions deI5° (On
lesprendrait
de7°.3o’
ou de3°.45’,
si l’on voulait marquer sur le cadran les demi-heures oules
quarts’d’heures ).
Par lespoints
dedivision , je
mène les rayonsP5 , P6 , P7 ;
le rayon P5 rencontrerespectivement
leslignes QR, Q’R’, AG ,
A/GI auxpoints 2, 1 1 , 8, 5 ;
le rayon P6 rencontre les mêmeslignes
auxpoints 3 12 , 9, 6 ;
et le rayonP7
lesencontre aux
points I, 4,
Io, 7.I42 CADRANS SOLAIRES.
Je
porte QR,
avec sesdivisions 2 y 3, 4,
de Men H; je porte
Q’R’,
avec sesdivisions
i I2, II, de M enG ; je porte
enfinA’G’,
avec sesdivisions 7, 6, 5 ,
de F enH,
ètje
laisse enplace
laligne AG ,
avec ses divisions8 ,
9 1 o ; menant enfin desdroites
dupoint
C auxpoints
de division8 ,
9 , 10 , 1 1 I2,I,2,3,4,5,6,7
des trois. côtésAG, GH,
HF du rec-tangle, le
cadran se trouve construit.Si la
méridienne ,
avant de rencontrerl’équinoxiale GH,
ren-contrait d’abord la.
parallèle
AG à lasoustylaire ,
ainsiqu’il
arrivedans la
figure
à laligne CIO;
ce serait à sonpeint
de rencontreavec cette droite AG
qu’il
faudrait marquer 12, en faisant rétro-grader
enconséquence
tout le reste dunumérotage.
L’on
voit,
par cetteconstruction,
dontje
ne donnepoint
ladémonstration,
parcequ’elle
est facile à trouver , que toutes lelignes
horaires sont déterminées par des intersections dedroites qui
ne forment