A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
F RANCK D AUMER
Équations de Schrödinger avec potentiels singuliers et à longue portée dans l’approximation de liaison forte
Annales de l’I. H. P., section A, tome 64, n
o1 (1996), p. 1-31
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p. 1
Équations de Schrödinger
avecpotentiels singuliers et à longue portée
dans l’approximation de liaison forte
Franck DAUMER U.R.A.-C.N.R.S. n° 758, D.M.I.,
Université de Nantes, 44072 Nantes Cedex 03, France.
Ann. Henri Poincaré,
Vol. 64, n° 1, 1996 Physique théorique
RÉSUMÉ. - Cet article est une
adaptation
destechniques semi-classiques développées
par B. Helffer et J.Sjôstrand
à l’étudespectrale
de molécules detype
coulombien en dimensionquelconque.
Nous nousplaçons
dansl’approximation
des liaisonsfortes,
cequi correspond
à supposer que la distance entre les noyaux estgrande.
Nous obtenons enparticulier,
pourun nombre
quelconque
de noyaux, unegénéralisation
d’une formule de«
splitting » déjà
connue pour la moléculeH2 .
ABSTRACT. - This paper is a
adaptation
of sometechniques developed by
B. Helffer and J.
Sjôstrand
for thespectral
studies of someCoulomb-type
molécules in
arbitrary
dimensions. We use thetight-binding approximation,
which
implies
that the distance between the nuclei issupposed
to belarge.
In
particular,
we obtain ageneralization
of thesplitting-formula
establishedpreviously
for theH2
molécule.1. INTRODUCTION
On s’intéresse à l’étude
spectrale
del’opérateur
deSchrôdinger
H :== -0 + V en dimension n dans
l’approximation
dutight-binding.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique - 0246-0211
Vol. 64/96/01/$ 4.00AO Gauthier-Villars
On suppose que
On suppose de
plus
que lespotentiels Th sont A-compacts,
c’ est-à-dired’après [6] §
B.2.2Proposition 15,
queCette condition est
automatiquement
satisfaite siY~
est unpotentiel régulier qui
tend vers zéro à F infini. Elle estégalement
satisfaite en dimension n = 3 pour despotentiels Vj
EL2loc (R3 ) qui
tendent vers zéro àF infini,
cequi
estle cas des
potentiels
coulombiens.D’après
le théorème deKato-Rellich,
Hest alors un
opérateur auro-adjoint (cf. [6]
ou[ 16])
de domaineH2 (Rn).
les
paramètres
duproblème
sont :L’approximation
dutight-binding
consiste à supposer que R estsuffisamment
grand
cequi
a poureffet,
enpremière approximation,
dedécoupler
lespotentiels.
Leproblème correspondant
à la moléculeH2
a
déjà
été étudié defaçon
trèsprécise
parGraffi, Grecchi,
Harrell et Silverstone dans[8],
mais il semble que leur méthode soit trèsspécifique
au double
puits
coulombien en dimension 3. Ceproblème
a aussi faitl’objet
d’une thèse
[3]
en dimensionquelconque
pour despotentiels réguliers
àcourte
portée.
leproblème
Vpériodique
avecchamp magnétique
constanta aussi été étudié dans cette thèse ainsi que dans
[4].
Unetechnique
baséesur les déterminants de Fredholm a récemment
permis
à G. V.Gallonov,
V. L. Oleinik et B. S. Pavlov d’aborder le cas
périodique
dans[7].
Pour des
potentiels
coulombiens =-zj |x|
avec desnoyaux
=2014,
~
étant fixé et h tendant verszéro,
lechangement
devariable y
=transforme le
problème
en l’étudesemi-classique
del’opérateur
deN
Schrödinger -h2
A +03A3 Yj (x - R0j).
On pourra alors consulter les travaux j’=ide B. Helffer et de J. Strôstrand
[9], [ 10], [ 11 ], [ 12] qui
concernentl’approximation semi-classique
avecpotentiels réguliers
à fond depuits
non
dégénérés
ainsiqu’un
article de A. Mohamed[ 15]
pour despotentiels
à
singularités
coulombiennes. Dans le casgénéral, l’approximation
dutight- binding
n’est paséquivalente
àl’approximation semi-classique. Cependant,
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 3les
techniques semi-classiques développées
par B. Helffer et J.Sjôstrand s’adaptent
bien.Rappelons
que cestechniques
nous ont aussipermis
d’étudier des
équations
non linéaires de Hartree[3]
et de Hartree-Fock[5].
Avant de
présenter
sesrésultats,
l’auteur tient à remercier Bernard Helffer pour les nombreuses discussions sur cesujet
et pour l’avoir invité à l’institutMittag-Leffler
de Stockholm où ce travail a étérédigé.
L’article est
organisé
de lafaçon
suivante.- Au
paragraphe 1,
nous utilisons unetechnique
dedécouplage inspirée
des travaux de B. Helffer et J.
Sjôstrand précédemment
cités ainsi que deceux de Ph.
Briet,
J. M. Combes et P. Duclos dans[2].
Nous donnonsun résultat de localisation des fonctions propres de H
près
despuits
r1, ..., Nous en déduisons ensuite un résultat de
comparaison
entreN
le
spectre
de H et celui de® H°,
avec77~
:== - ~ +Yj .
- - - - - - - -
- - - - - -
-
- Le
paragraphe
2 est consacré à l’écriture sous forme matricielle del’opérateur
H. Nous montrons que la matrice de H est constituée d’une matricediagonale
et d’une matrice dite « d’ interaction »exponentiellement petite
dont les coefficients sontexprimés explicitement partir
des fonctions propresd’opérateurs
deSchrôdinger (dits
deréférence)
formés àpartir
deH en ne conservant
qu’un
seulpuits.
- Nous en déduisons alors au
paragraphe
3 desdéveloppements
dutype
Rayleigh-Schrödinger
pour les valeurs propresnégatives
de Hlorsque
celles-ci sont induites par des valeurs propres
simples
de77~.
- Dans le but d’étudier les effets
tunnels,
leparagraphe
4 est consacré à la détermination dudéveloppement asymptotique
de la matrice d’interaction obtenue auparagraphe
2. Depart
la formule des coefficients de cettematrice,
nous devons étudier lecomportement
à « l’ infini » des fonctions propres desopérateurs
de référence. Nousdéveloppons
unetechnique
WKBavec
paramètre semi-classique
vectoriel. Cettetechnique
est essentiellement basée sur leprincipe
du maximum et estinspirée
des travaux de T. & M.Hoffmann-Ostenhof et J. Swetina
[13].
- Au
paragraphe 5,
nous donnons des formulesexplicites
du «splitting»
pour certaines molécules.
2. DESCRIPTION DU SPECTRE DE H
Sous les
hypothèses ( 1.1 )
et( 1.2),
V etYj
sont desopérateurs A-compact.
On en déduit que le
spectre
essentiel de H est le même que celui de2014A,
Vol. 64, n° 1-1996.
c’est-à-dire
[0, +00).
Ils’agit
donc de décrire lespectre négatif
de H.L’idée de base est que si les atomes sont suffisamment
éloignés, alors,
en
première approximation,
ces atomesn’interagissent
pas. Lespectre
deN
H doit donc être
proche
de celui de0153 H°
que nous supposons nonj=1
vide. La preuve
mathématique
de ce résultat est essentiellement basée surla localisation des fonctions propres de H
près
des noyauxRj.
Cela faitl’objet
duLEMME 2.1. - Sous les
hypothèses ( 1.1 )
et( 1.2).
Soit I un intervallecompact de ~ -
oo,0[.
Soit u unefonction
propre normalisée de H associée à une valeurpropre 03BB
E I. Alors pour tout 0 é1,
il existe une constante +00 telle queDémonstration. - Ce
type
de résultat estclassique
chezAgmon [1] ]
etchez
Helffer-Sjöstrand [9], [ 10] .
On utilise l’estimationd’énergie
suivanteobtenue à
partir
de la formule de Green.avec 03C6
’ :==(1 -
’ ’’ ’min |x-Rj|.
On a alors1B7cf;12
--(1 - c)2
À.En outre,
d’après (1.1),
il existe a = tel queV > 2014 ~
~. On aalors V - À -
1B7 /J12 > -2014
si/J > ~
et doncOn en déduit alors que
En outre,
puisque
u est une fonction normalisée deH, d’après ( 1.2),
~Vu~L2
estmajorée
par une constantequi
nedépend
que I. .Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS DE SCHRÖDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 5
Ce résultat de localisation
permet alors,
suivant unetechnique
. due ~ àB. Helffer et J.
Sjöstrand,
de montrer leTHÉORÈME 2.2. - 1. Sous les
hypothèses ( 1.1 ) et (1.2).
Soit I un intervalle ’compact de ] -
que ’(Sp H° désignant
lespectre
deH°).
Alors il existe > 0 tel que, pourR > RI,
on ait unebijection
qui
convergeuniformément
versIdI (i.e. :
l’identité deI) quand
R tend versl’infini. (Il
est sous-entendu que les valeurs propres doivent êtrerépétées
avec leur
multiplicité).
_ _ _-_-___- _-_____- ____ _ __
alors
Démonstration. - Le
spectre
de H et deH°
étant discret dansI,
on achacune de ces valeurs propres étant
comptée
avec samultiplicité.
Soit{~
l’ ...,~~
unsystème
orthonormé de fonctions propres deH° :
Soit ~
l’ espace spectral
de H associé à l’ intervalle I et JFl’ espace engendré
par les fonctions 1
.7 N, 1 ~ 1~
étant la translation de vecteurjRj
surL2 f (~r)
:=f (~ -
On défini alors unedistance non
symétrique
entre ~ et JF parTIE
et03A0F
étant lesprojecteurs orthogonaux
deL2 (R2 )
sur £ et F. Ladémonstration du théorème repose sur le résultat suivant :
Vol. 64, n° 1-1996.
LEMME 2.3 :
Démonstration. -
D’après (2.2),
il existe unvoisinage compct
J de 97 tel queMontrons tout d’abord que, si R est assez
grand,
alorsSupposons
par l’absurde que dans un ensemble A de valeurs arbitrairementgrandes
deR,
il existe À E J et u EH2(Rn)
tels que Hu == 03BBu et== 1.
Soit 03B6
ECo (R")
valant 1 auvoisinage
de 0 et àsupport
dans B0’"2 .
Onpose 03B6j (x)
:=(
si 1::; j ::;
7V.D’après (2.1),
si est assez
grand,
il existe1:::; j :::;
7V tel queEn
outre, ~
M est unquasi-mode
de Eneffet,
Diaprés ( 1.1 )
et(2.1 ),
On en déduit alors que
ce
qui
contredit(2.8)
et démontre(2.9).
En outre,D’après (2.1 ),
avec N =1,
on aOn en déduit
alors, d’après ( 1.1 ),
queAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique " théorique "
ÉQUATIONS DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 7
D’après
laproposition
2.3 de[H-S 1 ],
on a alorsoù est la
longueur
de J et03BB0min
est laplus petite
valeur propre de la matrice deGram S0
==(u0j,k, u0i,l~). Puisque
les fonctions propres ..., sontorthonormées,
on déduit de(2.10)
que lim = 1. Parconséquent,
limd (~’, £)
= 0. Enparticulier, grâce
au lemme 1.3 de
[H-S 1 ],
si R est assezgrand,
dim .~’ dim ~.Il reste alors à établir la seconde limite. Soit u1, ..., une base orthonormée de £ telle que I. On pose alors
:==
(~~ ~~) (~ ~ 1 j’ ~ 0 ~
N.D’après (1.1)
et
f2.n.
on aOn en déduit
alors, grâce
à laproposition
2.5 de[H-S 1 ],
quePar
conséquent,
Ceci démontre que lim
d(?, .~’)
== 0 à condition de montrer quem = dim ? soit borné
indépendamment
de l~. Plusprécisément,
montronsque m dim Par
l’absurde,
supposons que m > dim .F. On a alorsD’après
le lemme 1.3 de[HS 1],
si .R est assezgrand,
il existe uneinjection
de Vect ..., dans .~’ ce
qui
est absurde..Pour R assez
grand,
il existe donc bien unebijection ~ ~ entre
N
Sp 0153 H0j~I
etSp
Soient01,
...,003B1
les valeurs propres distinctesj=l
Vol. 64, n ° 1-1996.
N
de situées dans I. On note
v°
lamultiplicité
de/~.
Soit c > 0 j=ltel que
D’après
cequi précède,
enremplaçant
I par[/~
- c, +~~,
si R estassez
grand,
Hpossède exactement
valeurs propres(comptées
avecleur
multiplicité)
dans l’intervalle[/~
- c,[~ +6-].
En outre, on a vu quem =
z~P
+ - ’ ’ + On en déduit que, si R est assezgrand,
alorsOn
peut
donc bien choisir labijection
de telle sortequ’elle
tendeuniformément vers
IdI quand
R tend vers l’infini.Pour établir le
point 2,
onvérifie, d’après (2.4)
et(2.10),
queOn en déduit alors que
De
même,
on montre quePar
suite,
labijection ~ ~
vérifie nécessairement(2.5).
3.
REPRÉSENTATION
MATRICIELLE DE HAfin d’obtenir les
développements asymptotiques
des valeurs propres de H et pour étudier les effetstunnels,
nous allonsreprésenter
H sous formematricielle. Plus
précisément,
nous déterminerons une base del’espace spectral
de Hcorrespondant
à un intervalle I vérifiant les mêmeshypothèses qu’au
théorème 2.2. On en déduira alors la matrice de H dans cette base.Nous devons définir les
opérateurs
de référence. Lesopérateurs H°
définisau
paragraphe
1 ne sont pas assez «proches »
de H(sauf
si lespotentiels Y~
sont à décroissanceexponentielle).
On définit alorsAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÖDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 9avec x E
Co (B (0, ( 1 - b) R) ),
valant 1 sur B(0, ( 1 - 2 b) R),
8 E
(0, 1/2)
arbitrairementpetit.
Enprocédant
comme auparagraphe précédent,
on montre laPROPOSITION 3.1. - Sous les
hypothèses ( 1.1 )
et( 1.2).
Soit I un intervallecompact
de(-oo, 0) vérifiant l’hypothèse (2.2).
Alors il existeRI
> 0 tel que pourR > RI,
on ait lesbijections
suivantesoù I, R tend
uniformément
versIdI quand
R tend versl’infini.
Si deplus,
les
potentiels Y~ vérifient
l’estimation(2.4),
alorsOn numérote les valeurs propres de
H~ (en
tenantcompte de
leurmultiplicité)
de lafaçon
suivante :____________________________Soit
{~,1,
..., u~, unsystème
orthonormé de fonctions réelles deH~ :
Soit
l’espace spectral
de H associé à l’intervalle 7 :=[7L, I+~
c(201400, 0)
etsoit ~ l’espace engendré
par les fonctions avec 0152 : ==( j, &), 1 ~ .7 ~ N, 1 1~
Pour des raisons decommodité,
on utiliserales
notation s j (0152) : := ~ ~ (a)
:= 1~ . Enprocédant
comme au lemme2.1,
on montre que
On en déduit
alors,
enprocédant
comme au lemme2.3,
que si R est assezgrand,
la notation
C~ ( e - ~ I + I 1 ~ 2 R ) signifiant
que pour tout 0 r~1,
il existe 8 > 0 suffisammentpetit
tel queSoit
03A0~
leprojecteur orthogonal
deLz
sur E. On poseD’après (3.7),
est une base(non orthonormée)
de £ telle queVol. 64, n° 1-1996.
LEMME 3.2. - On a les estimations suivantes : .’
Démonstration. -
D’après (3.7),
on ace
qui
prouve lespoints
1 et 2.Puisque H
commute avec on a aussiEn outre,
d’après (3.6),
0(e-|I+|
dansL2 (Rn).
On en déduitalors le
point
4grâce
à(3.7).
Lepoint
3 se déduit dupoint
4 enremarquant
que~~~ = C~ (e-21I+11~2R) (d’après (3.6))..
Afin d’orthonormaliser la on considère la matrice de Gram définie
:= ((~~))c.,/3. D’après
le lemmeprécédent,
on aOn pose alors
est alors une base orthonormée de ~ . Calculons la matrice de H dans cette base.
D’après 3.1 a
et le lemme3.2,
on aSi 0152
~ /3, et j == j (/3),
on ad’après (3.6), (3.10)
et le lemme 3.2Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique - théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRODINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 11Il reste alors à
calculer H03B1, 03B2~ pour j (03B1) ~ j (/3).
On a,d’après (3.10)
et le lemme
3.2,
On en déduit la formule
symétrique
Si de
plus,
on suppose queen
procédant
comme F.Klopp
dans[ 14],
onpeut
obtenir une formuleplus simple
à utiliser. On définiOn a
En utilisant
(3.14)
et la formule deGreen,
lapremière intégrale
est donnéepar :
où est la normale à
(3
orientée de versRj(03B2),
et ds estla mesure de surface sur
(3.
En outre,d’après (3.6),
cette dernièreintégrale
estnégligeable.
On obtient alorsVol. 64, n° ° 1-1996.
En
échangeant
les rôles de cx et de/3,
on obtient une formuleanalogue
pour
(r~,
On aalors, d’après (3.13),
On a donc le
THÉORÈME 3 .3 . - Sous les
hypothèses ( 1.1 ), (1.2) ~ (2.2),
il existe~7
> 0 tel quepour 1-~
> le spectre de H dans 7soit,
(~(e-21I+11~2R)~
le même que celui de la matrice
Les
coefficients
(3 étantdéfinis
par(3.13)
dans le casgénéral
et par(3.15)
dans le cas oùl’hypothèse (3.14)
estvérifiée.
COROLLAIRE 3 .4. - Sous les
hypothèses ( 1.1 ), ( 1.2)
et(2.2),
il existeRI
> 0 tel que pourR > Rl,
le spectre de H dans I moduloÕ (e-II+11~2R~.
4.
DÉVELOPPEMENTS
DERAYLEIGH-SCHRÖDINGER
Pour ~ E Rn
B {O},
onadopte
la notation r== lx et
w = x/
r . On suppose que lespotentiels Th
admettent desdéveloppements asymptotiques
à l’infiniuniforme par
rapport
à w ESn-1
dutype
,~ étant une fonction de classe Coo sur
Rn ~ ~ 0 ~
ethomogène
dedegré
0. On a alors le
THÉORÈME 4.1. - Sous les
hypothèses ( 1.1 ), ( 1.2)
et(4.1 ).
Soit I unintervalle
compact
de( -
oo,0) vérifiant
la condition(2.2)
et tel que pour tout 1j ::; N,
les valeurs propres deH~
soientsimples
dans I. Alors les valeurs propres de H dans I admettent desdéveloppements asymptotiques (dits
deRayleigh-Schrödinger)
dutype
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 13n
Avec 03B3
=03B3
:==ao
ESp~H0j et
ij j=l
classe Coo sur
R~~-~/~B{0} homogène de degré
zéro.Démonstration. -
D’après
le corollaire3.4,
ils’agit
de montrer quen
les valeurs propres de dans I admettent des
développements
j=l
asymptotiques
dutype (4.2).
Soit1 j
N.Quitte
àdécouper
l’intervalleI;
onpeut
supposer queSpH0j
n I ={Âo}, 03BB0
E I étant une valeur propresimple.
SoitPj
:=H° + ~
avecQj
.- x(x) (x
+Ri).
Ili~j
est clair que
Hj
etPj
sont unitairementéquivalents. D’après
laproposition 3.1,
si R > on aSpP,
nJ =={Ao},
a = Soient uo etu E
H2 (Rn)
des fonctions propres normalisées deH°
etPj :
Soit
Jo
lepseudo-inverse
deAo
calcul fonctionnel[6]
ou[16]):
où
IIo
=(.,
uo est leprojecteur orthogonal
sur Ker(H° - ~o).
On aEn
appliquant
lepseudo-inverse Jo,
on en déduit queOn a
donc,
pour R assezgrand,
On en déduit
alors, d’après (4.3),
queEn outre,
d’après (4.4), 03A00u0 / 0,
doncOn
pose t
:=(tl,
...,t~_1, ~+1,
...,R. avec ti
:=( R~ - I~i ~ -1,
zi- j.
Admettonsprovisoirement
les deux résultats suivants.Vol. 64, n° 1-1996.
LEMME 4.2. - Sous
l’hypothèse (4.1),
il existe despolynômes
aa(x),
a E
NN-1,
dedegré inférieur
à tels que pour toutk ~ 1,
on aitLEMME 4.3. - Il
’ ’
> 0 tel que ’Jo E ,C (L2 (Rn,
e~lCx)~2 d~)), H2 (Rn,
étantrespectivement l’espace de
Hilbert desfonctions u
telles que EL2 (Rn) respectivement
EH2 (Rn).
On déduit de ces deux
lemmes,
que ~ la formule ~(4.5)
s’écrit sous la formeoù la fonction
F~ (a, t)
est définie àpartir
de la série(4.5)
en nesommant que sur les indices .~ =
0, ..., ~ (cf. (4.3))
et enremplaçant
K = ~ -
~o - Oj (x)
par ledéveloppement (4.6).
Cette deuxièmemanipulation
estpossible grâce
au lemme(4.3)
et à(2.10) :
VO c1,
uo EL 2 (Rn, e(1-E)I,B11/2 Ixl
La fonctionF~.
est alorspolynomiale
enA E R et t E
RN -1.
En outre,D’après
le théorème des fonctionsimplicites,
il existe une fonctionÀ/c (t)
de classe au
voisinage
de 0 telle queGrâce à
(4.7)
et au théorème des accroissementsfinis,
il existe ~c~(t)
tel queOn en déduit alors
que 03BB = 03BBk(t)
+ 0(tk+1).
On obtient alors(4.2)
endéveloppant 03BBk
en série deTaylor
àl’origine.
Démonstration du lemme 4.2. - On suppose
que |x| ( 1 - 2 b) R (le cas |x|
>(1-203B4)R
étantévident).
On aAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 15 Ils’ agit
donc de montrer le résultat pourchaque potentiel T i (~
D’après (4.1 ),
on aavec
est de classe Coo au
voisinage
de 0. On obtient alors le résultat endéveloppant
en série deTaylor
al’origine.
Démonstration du lemme 4.3. - Il existe une constante C telle que
En
remplaçant cf;
paravec ~~
-Ef~ (.x)
:=x E valant 1 au
voisinage
del’origine,
ondéduit de l’estimation
précédente
queDiaprés (2.10),
si 0 7yIÀoI1/2,
alorsEn outre,
On en déduit que
si ~
est assezpetit
et si k est assezgrand,
alorsEn
remplaçant 03C6
parJo
on en déduit queCeci termine la démonstration du lemme en faisant tendre k vers l’infini.
Remarque
4.4. -D’après (4.2), (4.4) et (4.6), u
admet undéveloppement asymptotique quand R tend vers
du typeVol. 64, n° 1-1996.
avec ui,
(x, R) homogène de degré zéro
parrapport à R. puisque
ce
développement
est aussi valable dansH2 (Rn). Si
deplus,
lesdéveloppements asymptotiques (4.1 )
sontdérivables formellement :
.’avec ro > 0 assez
grand,
de classe C~ sur ethomogène
dedegré
0.Alors,
en utilisantl’équation Pi
u = ~ u, ainsiqu’un
théorème derégularité
pourPi,
on en déduit que(4.8)
est valable dans tous les espaces de Sobolev Hs >ro ) .
Grâce à un théorèmed’injection
deSobolev,
dedéveloppement (4.8)
est donc aussi valable dansl’espace
muni de ses semi-normes standards.
5.
ASYMPTOTIQUE
DE LA MATRICE D’INTERACTION Dans ceparagraphe,
on suppose que lespotentiels Th
vérifient les estimations( 1.1 ), ( 1.2), (4.1 )
ainsi queOn suppose
également,
que dansI,
les valeurs propres de tous lesopérateurs H~
sontsimples.
Dans le but d’obtenir unéquivalent asymptotique
de lamatrice d’interaction
9a, ,~ )~ (a) ~~ (~)
définie par(3.15,
nous allons étudier lecomportement
des fonctions propresica
et sur~a,
(3. On observe les notations dupagraphe précédent
et on poseNous allons commencer par construire une solution
approchée
del’équation
= A~. On considère la fonction v définie
pour ~ ~ ~ >
ro par(ro
étant choisi assezgrand
pourque Vj
+Qj - À
>0.)
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique - théorique -
ÉQUATIONS
DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 17LEMME 5.1. - On a les estimations suivantes
valables pour
r==
ro :avec des constantes C et
C~; indépendantes
de R. En outre, ’quitte à prendre
ro
suffisamment grand, il
existe ’ deuxfonctions
wl et w2définie
’ pour ro, de classe ’ telles que ’Démonstration. - On a
Ceci démontre
(5.3) grâce
à(5.1) on choisit ~
telle que GNn,
~03B1~ ~x03B1
= 0( 1 R|03B1|) J
dans L°°(R") j.
Pour établir5.4
on écrit lelaplacien
en coordonnés
polaires :
Vol. 64, n° 1-1996.
où
039403C9 désigne l’opérateur
deLaplace-Beltrami
sur lasphère D’après (5.3),
lepremier
terme est de l’ordre de20142014 ’
y.2 f. En outre,2014
=-03C6v = -|03BB|1/2v+O(v r).
Il reste alors à estimer039403C9
v. Pourcela,
on considère les
champs
de vecteurstangents
à lasphère
définis par:= xk
~ - xl ~, k
f. On a039403C9
=03A3 L?
£. Parconséquent,
~ ~~ ~ ’
D’après (5.1), L~ cf;
etL~ cf;
sont de l’ordre de1/r
et donc~w
7; est del’ordre de ce
qui
démontre(5.4).
Pour établir
(5.5),
il suffit de choisir Wl :=(l20142014)~
et ~2 ~1
B 2r7
"2 (1 - 2014 ) ~
avec ~o assezgrand..
Avant de chercher un
équivalent asymptotique
de ~, nous allonscommencer par donner des
majorations.
Cela faitl’objet
duLEMME 5.2. - Pour tout 03B3 E
Nn,
pour tout&i £1,
...,km
M~~
C~~ ~
~M~Démonstration. -
Commençons
d’abord par le cas 03B3 = 0 et m = 0. Grâce à un résultat derégularité
pourl’opérateur
u est bornéeindépendamment
de JR dans tous les espaces de Sobolev HS
ro ) .
Enparticulier, u
est bornée
indépendamment
de R sur toutcompact
de Rn. Il existe doncune constante C > 0 telle que
En outre,
d’après (5.5) :
Par
conséquent, d’après
leprincipe
dumaximum,
Ce
qui
prouve le résultat pour ’Y = 0 et m = 0.Pour le cas
général,
onprocède
par récurencesur
1 + m.Supposons
que le résultat soit vraipour
+ m M 2014 1. Montrons lepour +
m = M.Puis que
leschamps
devecteurs -.2014
etLk,l
commutent avec lelaplacien 0394
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 19sur
Rn,
enappliquant l’ opérateur
différentiel D :=L~~ , .~1 ~ ~ ~ -~2014
à
l’ équation
== À u, on a~Y~
+Qj, Dj u
est une combinaison linéaire de termes de la formeavec p M -
1,
p m, et a +,~
== ~.D’après (5.1 )
etl’hypothèse
de
récurrence,
un tel terme estmajore
parOn a donc
D’après (5.4),
il existe ~ > 0 assezgrand
tel queD’après
leprincipe
dumaximum,
on en déduit quece
qui
démontre(5.6)..
Les estimations
(5.6)
vont nouspermettre
d’obtenir lecomportement
asymptotique
de la fonction u en utilisant destechniques d’équations
différentielles ordinaires. Cela fait
l’objet
de laPROPOSITION 5.3. - Il existe une
fonction f2, indépendante
del~,
continuesur
RnB {O}
ethomogène
dedegré
0 telle quepour |Ixl ~ R/2,
onait, lorsque
R tend versl’infini
En outre, ’
correspond
auniveau fondamental de
alorsla fonction
H ne s’annule ’ pas.
n-1
Démonstration. - On pose û .- r 2 v = e ’ ro ,
:=:
0
Un calculsimple
montre ~ queVol. 64, n° 1-1996.
et
D’après (5.1 )
et(5.6),
on aEn utilisant la méthode de variation des constantes, on obtient une solution
particulière
del’équation (5.9)
sous la formeD’après (5.10),
cette solution vérifieOn en déduit
qu’il
existe une fonctionSZR (c~)
telle quePuisque ~ ~
et~o
sont de classe il en va de même deH~.
En outre,diaprés (5.1),
on =(1
+ 0(1 R)),
avec :=Vj-03BB.
Onen déduit alors que
D’après
la remarque4.4,
on a aussir 2
u~
étant une fonction propre(indépendante
deR)
del’opérateur
H° _
-~ +Diaprés (5.12)
et(5.13),
on aPar
conséquent, d’après (5.14)
et(5.15),
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÖDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 21On en déduit donc que
Ceci prouve l’existence d’une fonction H telle que
Toutes les estimations
précédentes
sont uniformes en w. Parconséquent,
laconvergence de
Hp
est uniforme sur5~’~.
Enparticulier,
la fonction 0 est continue. Lapremière égalité
de(5.7)
est alors uneconséquence
de(5.12)
et
(5.13).
Pour obtenir lecomportement asymptotique
de on dérivel’équation Pju
== 03BBu parrapport
D’après (5.1 )
et(5.6),
le second membre est de l’ordre de r-~ v. Enpassant
en coordonnées
polaires,
on a alorsavec
On
procède
alors commeprécédemment
et on montrequ’ il
existe unefonction
Oi
E telle queEn
particulier,
En outre,
d’après (5.1)
et(5.2),
Vol. 64, n° 1-1996.
Par
conséquent,
ce
qui
prouve queni == -IÀI-1/2 n.
inf SpPj, alors, d’après
la remarque4.4, u
converge uniformément sur Rn vers une fonction proprecorrespondant
au niveaufondamental de Il est
classique
que ne s’annule pas. On suppose parexemple
que > 0. Si R est assezgrand,
on a alorsD’ après (5.5),
on a alorsD’après
leprincipe
dumaximum
on en déduit queu _ > 03B4w2 ~ 2"
v siIxl ~
v Parconsé q uent
> 0. .Afin d’obtenir le
comportement asymptotique
des coefficients d’interaction8a,
{3, nous allons étudier lecomportement
de v à l’infini.Cela fait
l’objet
duLEMME 5.4. - Il existe une
fonction f
=f ( (ti )
~,l~)
> 0 de classeC°° sur
[0, 1-: b~N-1
xxRN
dedegré
0par
rapport
à R et à xséparément
telle que pour2 ::; ::; ( 1 - 2 b) R,
on
ait,
pour 1~ tendant versl’infini
étant
définie dans l’hypothèse (4.1)).
Soit ro
:S Ixl :S (1 - 2~)R.
On a~(rr) ~
C~
e ~o ,avec
de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÖDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 23D’ après (4.2),
on aoù
~i
est une fonction de classe Coo surR~~’~~B{0}
ethomogène
de
desré
0. On poseOn a alors
On a donc
En outre,
d’après (4.1 ),
on aLa
première intégrale
de(5.19)
vérifie alorsoù go est une fonction
indépendante
de r et deR, homogène
dedegré 0,
de classe sur En outre,
diaprés (5 .1 )
et(5.17),
on aVol. 64, n° 1-1996.
La seconde
intégrale
de(5.19)
vérifie alorsEn outre,
diaprés (4.1 )
et(5.17),
on a pour ro x(1 - 2 b) R,
On a donc
En faisant le
changement
de variable .9, on obtientavec
et
Les
fonctions 9 sont
de classe C- sur[0, 1- 28] x Sn-1
xRN (N-1)/2B{0}
et
homogène
dedegré
0 parrapport
à R.Finalement, diaprés (5.19)
à(5.22),
on obtientLa fonction o étant définie par
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique " théorique "
ÉQUATIONS DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 25
La
fonction g
est donc de classe Coo sur[0,
1 -203B4]
X XR~(~-i)/2~Q}
et esthomogène
dedegré
0 parrapport
à R. On obtientalors
(5.16)
enposant /;=
e-9 et en laprolongeant
et une fonctionhomogène
dedegré
0 parrapport
à x.On en déduit
alors, grâce
à(5.7)
et(5.6)
que u == ua(.
+(a))
admetun
équivalent asymptotique,
pourR/2 (1 - 2 b) R,
dutype
avec
F~
est donc continue sur[0,
1 -2 b~N-1
xxR~~-~B{0}
ethomogène
dedegré
0 parrapport
à x et Rséparément.
En outre,d’après
la
proposition 4.3,
si~° correspond
au niveau fondamental de alorsFa
ne s’annule pas.Ce résultat
permet
d’obtenir lecomportement
de la matriced’interaction,
à condition que les
asymptotiques (5.23)
et(5.24)
soient valables sur~a,,6.
C’est le cas si on suppose que
avec 0 1~ 2 fixe et
indépendant
de 1~. On choisit alors 0 81 / 2
tel que
1~ / 2
1 - 28. On a alors leTHÉORÈME 5.5. - Sous les
hypothèses
du théorème 3.3 ainsi que(4.1 ), (5.1)
et(5.25).
Ilexiste, pour j (03B1)~j ((3), unefonction Ha,
{3(R)
continuesur
RN(N-1)/2B{0}
ethomogène
dedegré
0 telle queavec
Vol. 64, n° ° 1-1996.
et
En outre, ’ ’
(R) ==H/3,0152
o(R)
et si~° et ~°~ Ô correspondent
aux niveauxfondamentaux de
alors,
,(R)
nes’annule pas.
Démonstration. -
Quitte
~ à faire unchangement
de variable affine ~(ce qui
laisse ~
invariant R),
onpeut
supposer queEn substituant ua dans
(3.15)
par lesasymptotiques (5.23)
et(5.24),
onobtient :
avec
On
applique
alors un théorème dephase
stationnaire. Onprocède
de lafaçon
suivante(on
laisse les détails aulecteur) :
onremplace
laphase 03C603B1,03B2
par
C03B1,03B2( d+ 2014
dans(5.28).
Puis on fait lechangement
de variableB ~~7
~ _
B/d~.
On obtient alorsAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
ÉQUATIONS
DE SCHRÔDINGER AVEC POTENTIELS SINGULIERS 27Grâce à la
Gaussienne,
il suffitd’intégrer sur z ~
avec 0 T1 / 2 .
Dans cette
région,
on aet
avec
( 1~)
est donc une fonction continue surR~~’~/~B{0}
ethomogène
de
degré
0. Ceci démontre(5.26),
la fonction étantégale
à àune constante
multiplicative >
0près.
6.
APPLICATIONS
Les théorèmes 3.3 et 5.5
permettent
d’étudier les effets tunnels de certaines molécules.L’exemple
leplus simple
étant celui de la moléculeH2 qui
adéjà
été étudié parZinn-Justin, Cizek, Damburg, Graffi, Grecchi, Harrell, Harris, Nakai, Paldus, Propin,
Silverstone dans[8]
et par A.Mohamed dans
[ 15] .
Mais notreapproche permet également
d’étudier desmolécules
plus complexes comportant
un nombrequelconque
de noyaux.1er
exemple. -
N =2, Y2 (.r)
=Yl (-x)
vérifient leshypothèses
deces deux théorèmes.
Quitte
à faire unchangement
devariable,
onpeut
supposer que
Les
opérateurs
de référence~ = -A
sont alors unitairementéquivalents.
Soit~°
0 une valeur propresimple
deH°
et~.
Onchoisit I C
(-00, 0)
tel queVol. 64, n° 1-1996.