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Partant de cette théorie, et sachant que l’architecte utilise dans sa conception des systèmes formels complexes ou simples à base de formes simples, nous

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Academic year: 2022

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Introduction.

Les formes géométriques quelque soit leur forme véhiculent des perceptions dont on retrouve l’origine soit dans les lois simples de la physique telle la gravité, dans celles des mathématiques ou encore celles de la physiologie soit dans la mémoire personnelle de chaque être humain c'est-à-dire ses acquis.

Partant de cette théorie, et sachant que l’architecte utilise dans sa conception des systèmes formels complexes ou simples à base de formes simples, nous

reprenons dans ce qui suit les interprétations les plus courantes liées aux

différentes formes géométriques afin de pouvoir les utiliser lors du processus de conception.

A/ Le point

o C’est le but sur le parcours des lignes ; il n’a pas besoin de se mouvoir comme elles pour les attirer vers lui-même.

o Endroit précis, lui seul peut être centre autour duquel elles tournent.

o Avec le point – en un sens abstrait – se produit le miracle de la rupture du plein ?

o Angoisse quand on ajoute une terminaison pointue à l’agressivité d’un saillant ou à l’appel d’un creux.

Interprétation des formes géométriques simples

Université Badi Mokhtar Annaba Cycle Licence. Semestre I

Département d’architecture THEORIE DU PROJET

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B/Les lignes et leur interprétation.

A chaque fois que la ligne change de forme, elle change ses messages.

1/ La ligne droite :

X Y

• C’est le chemin le plus court d’un point à un autre

• C’est la ligne la plus précise et la plus catégorique.

• Les principales caractéristiques et propriétés sont :

Rectitude, rigueur, continuité, vigueur, résistance, uniformité en tous ses points, virilité, invariabilité de sa direction.

• Le continu nous laisse sur une impression

• Plus une ligne est longue plus elle représente l’image de la continuité linéaire absolue en même temps que l’uniformité d’expression la complète.

• Une droite garde son caractère qu’elle soit courte ou longue.

• Plus elle sera longue, plus suggèrera le sentiment de continuité et plus son caractère rectiligne s’affirmera.

• L’affirmation du caractère d’une ligne droite est strictement fonction de sa longueur.

• Frontière sans complaisance, toujours fil tendu coupant les résistances, élément de virilité.

Porté de la continuité d’une droite :

o Caractère de continuité – sans temps d’arrêt, sans effort et lecture à la même vitesse.

o Entière autonomie des segments – mots répétés – temps d’arrêt – rythme accéléré.

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o Division plus accentuée – le temps d’arrêt est plus fortement appuyé – effort de lecture plus important.

o Introduction du rythme et de contraste effort de lecture moins important.

Sens des lignes droites :

Horizontale verticale Oblique (inclinée)

a) Horizontale, elle n’indique pas une direction donnée : inerte, statique, calme, elle exprime la quiétude et la durée.

• Les surfaces parallèles à la terre unissent les niveaux égaux, des rangs comparables, des sociétés homogènes parce que homologues : monde terrestre des hommes, pays souterrain des morts, royaume aérien des esprits sont aussi révélés, fondés. Il s’agit de réunir tout ce qui va ensemble en une force plus grande mais sans prétendre à autre chose ; laisser ciel, terre et enfer à leur place. L’horizontale est sociale, pratique et communicative.

• L’horizontalité est le lien où se stabilise ce qui roule, où l’on se déplace sans risque ni efforts. C’est le sens que prend l’homme couché, les objets longs posés en sécurité, stabilité et repos donc.

b) Verticale, elle indique une direction. Elle est extrêmement dynamique. L’œil la parcoure facilement de haut en bas que de bas en haut. L’observateur suit naturellement la direction de la pesanteur et fourni donc un effort moindre. Il répugne

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inconsciemment d’agir en sens inverse : constatation d’ordre physiologique qui donne une action psychologique qui est le choix inconscient d’un sens de lecture. L’œil suit la ligne de sa chute. La pesanteur est un phénomène que subit constamment notre corps et qu’enregistre inconsciemment notre esprit. Le mouvement de haut en bas est de gravitation est donc nos sens et notre raisonnement trouvent ce mouvement le plus normal, le plus justifiable qui puisse exister. Tout mouvement contraire à lui exige un effort plus considérable.

Tandis que les choses se fondent dans un paysage, au contraire l’objet vertical se détache sur le ciel, devient lui-même conscient, signal, concentration. La verticale produit un sentiment d’exaltation, un sentiment de dignité et d’élévation.

c) L’oblique est dynamique, elle indique le mouvement. Ce dernier est plus ou moins sensible selon qu’elle tend vers la Verticale ou l’Horizontale. Monter un plan incliné est plus fatigant que de le descendre. Une oblique produit une impression plus ou moins forte selon que l’on parte pour l’enregistrer visuellement de son extrémité basse ou haute. Elle suggère l’action, la vitesse. Si plusieurs obliques s’échappent d’un même point, c’est le rayonnement, le choc, la violence. Si elles se croisent, elles expriment la confusion, l’instabilité et la multitude.

2/ La ligne courbe :

Continue, la courbe exprime le mouvement perpétuel malgré le changement de direction à chaque fois. La courbe uniforme complètement tracée indique la circonférence. L’absence de rigidité de son parcours exprime la douceur dans la succession

des images enregistrées. Elle exprime la souplesse, l’aisance, la sensibilité, la plénitude et la noblesse.

Pour la lecture, l’effort sera différent selon sa grandeur et la distance à laquelle elle sera de l’œil. Si elle est petite de dimension celui-ci l’enregistrera instantanément. Si elle est grande, il devra en suivre point par point, tronçon par tronçon, toute la longueur sans d’ailleurs jamais

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trouver ni commencement ni fin dans son mouvement. Une courbe uniforme se ferme donc sur elle-même et sa caractéristique principale sera d’offrir une apparente continuité ne

pouvant cesser que par interruption volontaire d’enregistrement. La circonférence est donc linéairement finie mais indéfinie quant à sa lecture, puisque celle-ci n’est jamais réellement terminée, l’œil pouvant suivre le cercle sans jamais y trouver le point d’arrêt :

• 1) Faible, tendue et prolongée ;

• 2) Relativement accentuée, brève et prononcée.

La lecture de l’intérieur est différente de celle de l’extérieur :

• 1) Mouvement de plus en plus ralenti s’ouvrant sur lui-même.

• 2) Mouvement de plus en plus rapide se fermant sur lui-même.

Le regard suivant les sinuosités de ces courbes et contre-courbes devra effectuer des rotations tantôt rapides, tantôt lentes afin de ne pas abandonner la direction indiquée par la ligne. Son caractère change suivant qu’elle soit régulière ou irrégulière de tracé.

Horizontale

• Statiquement nuancée de dynamisme

• Régularité et symétrie de ses éléments

• Presque essentiellement dynamique

• Ondulations tantôt orientées vers le haut, tantôt vers le bas

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Verticale

• Dynamisme total qu’elle soit régulière ou non.

Oblique

• Son dynamisme sera plus ou moins ressenti selon qu’elle s’approche d’une position verticale ou horizontale.

Ces lignes peuvent aussi changer de caractère, si à la régularité ou à l’irrégularité des ondulations on substitue une sinuosité ou une délinéation régulièrement ou irrégulièrement décroissante dont le mouvement diminue progressivement et qui s’arrête au moment où tout mouvement ait disparu. Par ce moyen on verra une direction s’affirmer, celle qui tend vers la terminaison de la ligne.

• Dynamisme nettement affirmé malgré l’horizontale.

• augmente à l’extrême l’effet de vitesse, de chute.

3/ La ligne brisée :

Contrairement à la ligne droite, la ligne brisée est finie, donc pas de rectitude ni de continuité. Elle est brutale. Les changements brusques de direction indiquent la rupture continuelle du mouvement de l’œil. Elle est difficile à enregistrer et contient

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en essence une violence d’expression qui n’apparaît en aucun des autres types de lignes. Elle exprime l’agitation, la confusion, l’instabilité, la douleur, le désespoir, l’action, le mouvement, la vie et la vitesse. Les cassures (brisées) suggèrent toujours une

prise de conscience de quelque chose qui se passe à l’endroit donné. Elle est fatigante à lire pour l’œil en raison de la difficulté qu’il y aura pour admirer, à suivre les changements brusques de sa direction et cela est d’autant plus pénible à exécuter que l’angle à la jonction de deux lignes se présentera plus aigu.

Par rapport à la verticalité, horizontalité et à l’oblique, la ligne brisée provoque les mêmes effets que la courbe.

• Effets de chute précipitée, maximum de rapidité dans la chute exprimée avec plus d’intensité et de violence.

• Résistance à la pesanteur.

Conclusion

La ligne droite du fait qu’elle est composée d’un unique élément garde d’une façon permanente ses caractères- continuité et rectitude, dynamisme ou inertie. Quant à la ligne courbe ou brisée, elles peuvent voir dans une certaine mesure leurs caractères changer du fait qu’elles sont constituées de plusieurs éléments.

A B

C D

E F

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Dans ces trois enregistrements successifs l’œil devra se livrer à trois efforts différents correspondant à ceux qu’il faudrait fournir si, au lieu de parcourir ces trois lignes du regard, nous les suivons en marchant.

• Du fait de l’horizontalité, il n’y a pas de direction principale dans cette présentation.

• On peut lire de droite à gauche et vice-versa, le caractère reste le même, seul le rythme change.

C/ Les surfaces et leur interprétation

La surface n’est pas un écran, mais une frontière entre le plein et le vide. Elle cache la seule profondeur que nous puissions voir puisque celle du vide est transparente.

1/ La surface plane

Au lieu de se recourber en soi, elle prolonge son tissu vers d’autres horizons, ceux de l’infini.

N’ayant pas de centre à défendre, elle n’est pas défendue ; on ne peut développer ou déployer un ballon, mais on déploie ou on roule un tapis.

Vierge, la surface plane attend d’être impressionnée telle un miroir, mais elle coupe tout avec d’autant de raideur inflexible. Tout dépend de sa position par rapport à l’homme.

A/ Horizontale :

• Angle aigu : la forme tend à se fermer sur elle-même et le spectateur activement appelé, est happé, reste enfermé.

• Angle obtus : le spectateur est légèrement appelé et retenu

• Angle droit : équilibre

B/ Verticale :

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• Triangle équilatéral : sommets aux angles aigus, signe de brutalité.

• hexagone : plus doux car il se rapproche du cercle.

• Triangle isocèle : 1) élancé 2) écrasé. En bougeant la figure : 1) chute 2) reste inerte d’où la stabilité.

Initiative plus ou moins agressive en laquelle dans le triangle résout le conflit de l’intérieur et de l’extérieur.

• Rectangle : écrasé - élancé

• Carré : dénote de l’équilibre.

On note la résistance des quadrilatères à l’encontre de l’extérieur.

Surface Oblique :

Elle donne la sensation du mouvement. Elle doit être soutenue par une surface oblique opposée pour garder l’équilibre.

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2/ La surface courbe

Elle constitue la seule possibilité de circonscrire le tout ou une partie du volume plein ou vide sans cassure. Aussi la rondeur est-elle ce qui exprime au mieux la totalité, le repliement sur soi-même sans faille ni raideur, la centralité, l’économie de contact avec l’extérieur, voire la négation de celui-ci. Le souci de la rondeur c’est l’amour de soi.

La surface courbe a une variété illimitée de formes. La courbe ramène la douceur.

Ponts :

• Arc tendu : sentiment de franchissement dégagé avec plus de force

• Arc brisé : moins de force

Intérieurs :

• Répond mal dans ce cas : effet violent de l’affirmation

• Eloigne cette sensation trop accusée par les formes de charges supportées et pesant au dessus de la tête : légèreté maximale

• Écrasement.

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Les volumes et leur interprétation

Le spectateur compare inconsciemment sa taille à celle de l’objet considéré. Des volumes ont de part leur constitution et par rapport à l’horizontal (plan) des possibilités d’équilibre naturel, tel le cube.

D’autres au contraire provoquent le sentiment d’une instabilité absolue (sphère), elle donne toujours l’impression inévitable qu’elle roule et que son immobilité ne peut être réellement obtenue que par des moyens extérieurs en calant sa base.

Les formes stables sont : le cube, toute la gamme des prismes droits à base polygonale, la pyramide, le cylindre, le cône, etc.

Les formes instables sont : la sphère, ellipsoïde - pyramides, cylindre et cônes biais ; il faut penser à une composition afin de rétablir l’équilibre.

Le caractère d’un volume change suivant la position qui lui est attribuée dans l’espace : le cylindre, la pyramide ou le cône sont stables verticalement mais pas horizontalement. Le prisme l’est dans les deux cas.

• La rondeur qui culmine dans la sphère est l’image d’une totalité du fait de la paroi parfaite et douée de signification puisque centrée ; image d’un calme éternel, imperturbable.

• Les volumes pleins convexes semblent gonflés d’énergie.

• Les volumes concaves attirent les êtres.

• Une tour cylindrique sans ouverture malgré la douceur de son contour, l’élégance de sa forme, sera plus sévère d’aspect qu’une tour ajourée.

• Un volume composé de plusieurs éléments n’est pas seulement le résultat de l’assemblage de ses éléments, il comporte aussi un caractère autonome plus complexe et parfois assez différent de celui des volumes qui ont servi à le constituer.

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o Même fermeture consciente et dirigée mais l’explication donnée par les angles et les arêtes disparaît avec le cône qui semblent dire : « je me défends parce que c’est moi ». si on enlève les toits des volumes cubique ou cylindrique finissant en terrasse, ils n’ont plus l’air de se défendre de ce côté resté plan.

• Ainsi la base représente la personnalité, la loi dirigeante, la modalité d’un être. L’axe au long duquel les lignes ont construit le volume correspond à sa fonction, à son destin.

• Des cônes aux prismes, tous ceux qui sont courts sont à l’opposé, davantage préoccupés d’être en soi, et moins d’arriver ou de savoir.

Cônes et pyramides sont la communication entre sommets pointus : centre, but, méfiance et la base bidimensionnelle : lien, personnalité, intuition et possession.

C’est un rapport entre large et décisif, l’être et le néant, une destiné ni continue comme la sphérique, ni infinie comme celle des corps aux droites génératrices parallèles mais naissante et mortelle. La figure de personnalité diminue ou croit en parcourant l’axe.

Ruptures spatiales par la surface, la ligne

La surface

o Elle n’est pas écran mais frontière entre le plein et le vide

o Elle cache la seule profondeur que nous pouvons vraiment voir puisque celle du vide est transparente

La ligne

o Elle ne peut être qu’une arête saillante ou une ligne d’angle rentré. L’une et l’autre collées à la surface dont elles interrompent non plus l’existence (comme la surface) mais l’allure seulement.

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o L’arête coupe davantage, le sillon réuni plutôt la ligne dessinée est une division neutre et toutes guident le regard en long.

o Une arête ou un sillon, en outre, contribuent à raidir, au sens propre, une surface physique pourvue d’épaisseur (un voile, une dalle).

o Par tous ces caractères les lignes apparaissent comme l’image de tendances, d’unions et séparation inspirées par le particulier, capables de s’insérer dans le général, le fondamental et de le guider, mais incapables de le créer ou de le déterminer toutes seules.

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