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Introduction `a la biostatistique – Mat 2779

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Academic year: 2022

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L’´et´e 2010

Cours 1 — le 4 mai

1.1. Lecture sugg´er´ee. Biostatistique sous la direction de Beauscart, 1.1.1–1.1.6 (pages 15–20). Veuillez noter que les notes ci-dessous ne remplacent pas le manuel de cours, elles sont complimentaires.

1.2. Chaque r´esultat possible d’une exp´erience al´eatoire s’appelle un ´ev`enement ´el `mentaire.

L’ensemble S des tous les ´ev`enements ´el´ementaires associ´es `a une exp´erience al´eatoire est dit l’ensemble fondamental.

Exemple 1.1. Le lancer d’une pi`ece de monnaie r´esulte en pile ou face. Donc, l’ensemble fondamentalSdans ce cas consiste de deux ´ev`enements ´el´ementaires,

S ={pile, f ace},

qui en th´eorie de probabilit´es sont not´ees le plus souvent par0et1: S ={0,1}.

Exemple 1.2. Si l’exp´erience al´eatoire est le lancer d’un d´e `a six faces, alors un ´ev`enement

´el `mentaire qui en r´esulte est un chiffre entre1et6. L’ensemble fondamental est S ={1,2,3,4,5,6}.

Exemple 1.3. `A l’“exp´erience al´eatoire” de naissance de4enfants dans une famille on peut associer les ´ev`enements ´el´ementaires qui consistent d’une suite de lettresF (pour fille) etG (pour garc¸on) indiquant le sexe des enfants, par exemple,F F GF, F GF G, et cetera. L’es- pace fondamentalS consiste de24 = 16suites, c.`a.d. de toutes les combinaisons possibles de filles et de garc¸ons :

S ={F F F F, F F F G, F F GF, F F GG, . . . , GGGG}.

Exemple 1.4. Si l’exp´erience al´eatoire est de rattraper une maladie particul`ere, alors l’espace fondamental consiste de deux ´etats : “malade” et “saine”.

S={M,M¯}.

Exemple 1.5. L’exp´erience al´eatoire est la mutation ponctuelle d’un seul nucl´eotide (acide d´esoxyribonucl´eique) particulier d’une macromolecule de l’ADN pendant une r´eplication.

Car il y a quatre nucl´eotides not´es par les lettres A, G, T, C, l’espace fondamental consiste de quatre ´ev`enements ´el´ementaires,

S ={A, T, G, C}.

1

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Par exemple, si le nucl´eotide original ´etait G, alors l’´ev`enementA signifie que pendant la r´eplication, Ga ´et´e remplac´e parA, et cetera. L’´ev`enementGsignifie qu’il n’y avait pas de mutation.

1.3. Un ´ev`enement,A, est tout simplement un sous-ensemble de l’ensemble fondamental : A⊆S.

En autres mots, un ´ev`enementest une collection quelconque des ´ev`enements ´el´ementaires.

Exemple 1.6. Tout ´ev`enement ´el `mentaire d´efinit un ´ev`enement. Par exemple, dans le jeu du pile ou face, avoir une pile est un ´ev`enement :

A={pile}.

Exemple 1.7. Dans le jeu de d´es, avoir un chiffre paire est un ´ev`enement : A={2,4,6}.

Exemple 1.8. Dans l’exemple avec la naissance de 4enfants dans une famille, avoir3filles et un garc¸on est un ´ev`enement, qui consiste de quatre ´ev`enements ´el´ementaires :

A={F F F G, F F GF, F GF F, GF F F}.

Exemple 1.9. Quel que soit l’ensemble fondamentalS, l’ensemble vide,

∅={x:x 6=x},

qui ne contient aucun ´el´ement (aucun ´ev`enement ´el `mentaire), est un ´evenement, car on a toujours

∅ ⊆S.

Un tel ´ev`enements’appelle l’´ev`enement impossible.

Par exemple, “avoir 5 filles” est un ´ev`enement impossible dans une famille `a quantre enfants. Cet ´ev`enement est donc exprim´e par l’ensemble vide.

Exemple 1.10. L’´ev`enementS lui-mˆeme, en tant qu’un sous-ensemble de lui-mˆeme, S ⊆S,

s’appelle l’´ev`enement certain.

1.4. Il y a une correspondence entre les op´erations ensemblistes sur les ´ev`enements et les connexions logiques.

1.4.1. L’inclusion

A⊆ B correspond `a l’implication logique “siA, alorsB”.

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Exemple 1.11. Si l’enfant ain´e est une fille,

A ={F GGG, F GGF, F GF G, F GF F, F F GG, F F GF, F F F G, F F F F}, alors il y a au moins une fille dans la famille,

A⊆B, o`u

B =S\ {GGGG}

note l’´ev`enement“il y a au moins une fille”, et le symbole\ est la diff´erence ensembliste : S\ {GGGG}consiste de tous les ´ev`enements ´el´ementaires saufGGGG.

1.4.2. L’´ev`enement

Ac =S\A,

le compl´ementaire deAdansS, correspond, au niveau logique, `a l’´ev`enement“nonA”. C’est la n´egation deA.

Par exemple, siB est comme dans l’exemple 1.11, alorsBc est l’´ev`enement “il n’y a pas des filles”, c.`a.d.,

Bc ={GGGG}.

Sur le diagramme de Venn, le complimentaire est not´e de fac¸on suivante (voir la figure 1).

c

A S

A

FIG. 1. Le compl´ementaire d’un ´ev`enementA.

1.4.3. La r´eunion de deux ´ev`enements Aet B est l’´ev`enement not´eA∪B qui consiste de tous les ´ev`enements ´el´ementaires appartenant soit `aAsoit `aB. Du point de vue logique, cela correspond `a l’´ev`enement “AouB”. Voir la figure 2.

1.4.4. L’intersection de deux ´ev`enementsAetBest l’´ev`enement not´eA∩Bqui consiste de tous les ´ev`enements ´el´ementaires appartenant `a la fois `aAet `aB. Du point de vue logique, cela correspond `a l’´ev`enement “AetB”. Voir la figure 3.

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B A

FIG. 2. La r´eunion des ´ev`enementsAetB.

B A

FIG. 3. L’intersection des ´ev`enementsAetB.

B A

FIG. 4. La diff´erenceA\B des ´ev`enementsAetB.

1.4.5. La diff´erence deAetB consiste de tous les ´ev`enements ´el´ementaires qui appartiennt

`a A mais n’appartiennent pas `a B. Cela correspond `a l’´ev`enement “A et non B”. Voir la figure 4.

On peut exprimerA\B comme suit :

A\B =A∩Bc.

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1.4.6. Deux ´ev`enementsAetBsont incompatibles, ou mutuellement exclusifs, si leur inter- section est vide :

A∩B =∅.

(Voir la figure 5).

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B A

FIG. 5. Deux ´ev`enements incompatibles.

Exemple 1.12. Les ´ev`enements “avoir 3 filles” et “avoir 2 gars¸ons” dans une famille `a 4 enfants sont incompatibles.

1.4.7. Voil`a quelques propri´et´es utiles des op´erations ensemblistes : (A∪B)c =Ac ∩Bc,

(A∩B)c =Ac ∪Bc, A∪Ac =S, A∩Ac =∅.

1.5. Probabilit´e.

1.5.1. ´Etant donn´e un ensemble fondamental finiS, la fonction de probabilit´e surSest une fonction qui associe `a chaque ´ev`enementA⊆S sa probabilit´e,P(A), de fac¸on que

(1) 0≤P(A)≤1, (2) P(S) = 1,

(3) siAetB sont mutuellement exlusifs, alorsP(A∪B) = P(A) +P(B).

Un ensemble fondamental fini S muni d’une fonction de probabilit´e est dit un ensemble probabilis´e fini.

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1.5.2. Quelques propri´et´es de probabilit´e qui peuvent ˆetre d´eduites des axiomes.

– Soient A1, A2, . . . , An des ´ev`enement mutuellement exclusifs (s.`a.d. deux `a deux dis- joints : sii6=j, alorsAi∩Aj =∅). Alors on a

P(A1∪A2∪. . .∪An) =P(A1) +P(A2) +. . .+P(An). – P(∅) = 0.

– siA⊆B, alorsP(A)≤P(B).

– P(A\B) =P(A)−P(A∩B).

– Quels que soientA, B, on a

P(A∪B) =P(A) +P(B)−P(A∩B) (le principe d’inclusion/exclusion).

1.5.3. Afin de d´efinir une fonction de probablit´e sur un ensemble fini, il suffit de d´efinir la valeur de probabilit´e de chaque ´ev`enement ´el´ementaire. Si

S ={x1, x2, . . . , xn},

choisissons pour tous lesiles valeurspi,0≤pi ≤1, de mani`ere que p1+p2 +. . .+pn = 1.

Maintenant, quel que soitA⊆S, on pose

P(A) = X

xi∈A

pi,

la somme de probabilit´es de tous les ´ev`enements ´el´ementairesxi qui appartiennent `aA.

1.5.4. Par exemple, la probabilit´e uniforme surS est obtenue en posant pi = 1

n

pour tousi= 1,2, . . . , n. Les ´ev`enemens ´el´ementaires sont maintenant ´equiprobables. Pour un ´ev`enement quelconqueA⊂S, on a

P(A) = |A|

|S| = |A|

n = nombre des cas favourables `aA nombre des cas total , o`u le symbole|A|note le nombre des ´el´ements dansA.

On verra des exemples dans le cours 2.

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