NATIONS UNIES
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
Distr.
LIMITEE
E/CN.U/CAP.6/5
6 ootobre 1*976. ~ FRANCAIS
Original I ANGLAIS
COMMISSION ECONCMIQUE POUR L'AFRIQUE Conference des planificateurs africains
Sixieme session
Addis-Abeba, 21-29 octobre 19?6
CRITIQUE DE LA PLANIFICATION CONVSNTIONNELLE SN AFRIQUE DU POINT DS VUE DS LA CONCEPTION UNIFIEE
TAPLK Di^ MATIERES
I o Introduction _ — « — — —
II. Buts et objectiis et sujetions politicoes
III. Elaboration des ps-ogrEEiLies et sujetions structurales
IV, Planification financiera et su.ietions budgetaires V. Execution des plans et sujetions administratives
VI. Conclusion _---
1
4
10 17 23
M76-178O
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!• Introduction
La planification du developpement souffre en Afrique d'une crise qui a ete
declenchee par la conjonction de difficultes economiques a court terme avec lfechec
des strategies de developpement a long terme. Dans presque toua les secteurs econo—miques et sociaux, des styles surannes de developpement ont conduit a une croissance boiteuse. parce qu'inegalement repartie au sein des populations. Ceia souleve des questions troublantes qui interessent tout l'eventail des personnes ot des institu tions participant au developpement, mais plus particulierement les planificateursB
L'ijnportance de la planification n'est pas contestee. Depuis leur accession a l'independance, les pays africains ont d'une maniere generale considere la planification du developpement "cornme l'outil principal du Gouverneient pour amorcer et promouvoir le progres economique et social" l/. On en est venu cependant a avoir de la planification une cpnception plus complete, passant non seulement "de la planification des depenses
d: equipement publiques a une orientation deliberee de lfensemble de l'economie" 2/, mais
aussi a la planification des secteurs sociaux et a une planification selon laquelle de larges sections de la population "prendraient part aux decisions qui touchent leura interests" £/.
Pour entreprendre une critique de la planification du developpement( il convient de definir d*abord de facon plus precise ce qu!on entend par "planification" et par
"developpement". Selon les recommandations de W, Arthur Lewis l±J et de Jan Tinbergen ^/
la planification conventionnelle dans les pays en developpement a d'ordinaire ete envi—
sagee en fonction de trois elements, a savoir les plans prospectifs, les plans a moyen terme et les plans annuels. Cependantf en Afrique, e'est aux plans a moyen terme que les planificateurs ont de beaucoup consacre la plus grande part de leur temps et de leur attention* Cela tient a au moins deux sujetions dont souffre la plmification en Afrique, I1une etant de manquer du personnel necessaire pour, etablir une serie complete de plans-, d'ou un compromis entre les perspectives a tres court et a. tres long terms, et l*autre consistant dans 1'impossibilite absolue de compter plus longteraps qu'a moyen terme sur une stabilite quelconque des prix des exportations qui dominent les economies africaines. La presente etude porte en consequence principalement sur la planification a moyen terme, encore que 1'opportunite des plans a moyen terme, tels qu'ils sont habi—
tuellement formules, sera mise en question par la suite.
1/ "Planification du developpement au Kenya pendant la periode qui a suivi l'inde—
pendance"j Bulletin economique pour l'Afrique, volP XII, n°l? p, 23«
2/ Techniques de planification en Zambie , Ibid*, p. 79«
J$ T'Tiuifioation du developpemeht en Republique—Unie de Tanzanie", Ibid.» p» 59«
4/ "• Arthuf'Lwi a, "Developi>qu*nt economique et planification; les aspects es
de la politique economique", Payot, Paris, 1963,
^/ Jan Tinbergen, Development Planning , >eidenfeld & Nicolson, Londres, 1967*
, i/S
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Le "developpement" est envisage en fonction de la conception unifiee de l'^ialyse et de la planification du developpement, qui constitue le theme de la presente session de la Conference des planlficateurs africrins. Oans le cadi 3 de cette conception, le developpement est considere comme un ''raouvement ascendant du systeme social tout
entier" 6/. II comporte "differentes sortes de transformations des structures, des ins
titutions, de la societe et des individus qui renforcent la capacite de la societe etde ses membres a atteindre de plus hauts niveaux de production et de bien-etre" JJ ° t
Cette conception ne constitue pas encore une doctrine universellement acceptee par les planificateurs en Afrique. On prend cependant de plus en plus clairement conscience du fait que la conception dfun developpement faisant tache d?huile? qui suppose d'impor-tants investissements dans le secteur capitalistique moderne protege de I1economie en vue
d'elever les taux d'epargne et de croissance, slest revelee inutilisable pour resoudreles problemes des nations adolescentes, II s'est avere difficile, pour ne pas dire
impossible, de redistribuer au reste de la population les benefices de la croissar.ce realisee dans ce secteur. Developpement n'est pas synonyme de croissance economique, pasplus que la croissance economique ne se reduit a un processus de formation de capital'
fixe. ' ' '
La presente etude se voulant comme son titre lMndique une critique de la planificar- tion classique, il est necessaire de preciser le systeme de mesure a^ploye pour juger de 1'efficacite d'une planification. Deux criteres seront utilised, l:u:_ ctroit et l'autre
large, a savoir 1 ' .
1) Une comparaison entre les resultats obtenus par une planificatior. convention- nelle et les objectifs particuliers qui lui etaient assignes;
2) Une analyse du style de developpement engendre par ladite planification con- ventionnelle, par rapport a celui du developpement selon une conception integree.
S'agissant du premier critere, il suffit en pratique de se der.ander si un plan de
developpement a ete execute en totalite ou en partie, Le fait de ne pas repondre a ce critere implique que la planification est defaillante au regard de ses propres normesBBien qu'un nombre important de plans africains n'aient pas ete mis a execution 3/; il serait cependant injuste de laisser croire que la planification a ete? selon le premier critere, un echec complet. La decennie qui a suivi 1}independance a apporte plus de changements spectaculaires, aux conditions d'existence de plus de gens, que n'avait fait
. la decennie precedente0 :- .- ...
6/ Gunnar Myrdalf What is Development? in Journal of Economic Issues (decembre
1974)7 P- 729
2/ Nations Unies, Commission du developpement social, Rapport sur une conception
unifiee de 1'analyse et de la planification du developpement (E/CN,5/jl9)? 5 decembre
1974: P. 3, '
8/ Le cas du Ghana semble caracteristique : "Bien qu'un certain nombre de plans a moyen et long termes aient ete etablis au cours de la periode 1957-1975» aucun d'entre
eux n;a ete execute". Voir Planification du developpement au Ghana; Bulletin economique
pour 1? Afrique, vol» XII, n° 1, p* I4.
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Le premier critere a 1'avantage d'Stre plus concrete si_lfon considere un plan du point de vue de son taux de realisation, il est possible de voir en quoi ce plan ou tel des programmes particuliers qu'il contient etait defectueux au depart, II ne suffit plus neanmoins de juger d!une planification seulement de cette facon, Les planificateurs africains, par leur propre action a la cinquierae session de la Conference des planifica- teurs africains; de meme que les homines politiques africains par 1'action de leurs repre—
sentants a la troisieme session de la Conference des ministres de la CEA et a la tren- tieme session ordinaire de 1'Assemblee generale des Nations Unies, ont implicitement choisi d'etre juges sur le second critere. Si des taux de croissance raisonnables ont ete enregistres durant la periode qui a suivi 1'independence* les aspects sociaux de la croissance ont jusqu'a une date recente ete dans une large mesure negligee* Desormais, on se preoccupe de plus an plus de 1'irregularite de cette croissance et de la reparti tion inegale des avantages resultant des formes anterieures du developpement. On se rend de mieux en mieux corapte de la necessite de contrebalancer les echecs commerciaux
les plus criants (comme il s'en produit meme avec des modeles economiques simplifies,
statiques et ne faisant pas intervenir la production, et qui sont courants dans les con ditions de marche exigu et fragmente qui caracterisent les economies africaines)ainsi que de reorienter le developpement economique en fonction des options politiques du pays plut6t que de la tyrannie des forces du marche*
L'objet de la presente etude est de suggerer, d'apres Ces deux criteres, des moyens
d'ameliorer la planification conventionnelle de maniere a promouvcir un developpement
unifie. Divers documents d'inforination sur les techniques de planification en usage : dans differents pays membres de la CEA ont ete prepares comme references pour la presente etude- et quatre de ces documents, dont est en grande partie tiree I1experience de la planification conventionnelle en Afrique dont il est fait etat icij ont de\ia ete cites en note au bas de pa^es precedentes. La preparation de cette etude a egaleraent benefi- cie du travail accompli? pour preparer un aiitre document de travail intitule 'Vpplxcatipnsd'une conception unifiee de I1analyse et de la planification du developpement dans le cas
de I1Afrique", par trois equipes mzxtes de la CEA et de l'Institut de recherche desNations Unies pour le developpement social (iRNU), qui se sont rendues dans sept pays africains pour recueillir des renseignements et s'entretenir directemfmt avec les plani—
ficateurs. Ces deux documents vont de pair, le present etant a la fois une justification de la conception unifiee et une introduction au second, relatif a 1:application de cette conception dans le contexte africain.
La presente etude est articulee en quatre sections fondamentalec concernant respec—
tivement les buts et objectifs et les sujetions politiques; 1'elaboration des programmes et les sujetions structurales; la planification financiere et les aujetions budgetaires, et-.enfin l'execution des plans et les sujetions administrateves- Chaque section traite ainsi d'un aspect essentiel de la planification. Cette articulation nfa toutefois ete adoptee que pour plus de.clarte et de commodite. Elle n'est pas destinee a. presenter ces differents aspects comme autant de phases d(activite disjointess ce qui serait incom
patible avec 1'idee m&ie de la conception unified, laquelle souligne que la planificaticn
est un processus continu dont les divers elements demeurent constamnent interdependants.2/CN.WCAP.6/5
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± «t obiectifs et suctions politicoes
II.
n est re^nnu dans tous les Pl*,s que
polities. La planif icatio.ne
Aussi es,-il no™*!
declarations du genre de celle-ci :
,NOUS demons en tant que nation attaches
^ocratique dan, Xe.uea la volonte d^, la
representants elus. Notre ^fe^l^
cipent a la fois le secteur publxc et le ^^Ls dans
etrangers tant publics que pr^es sont les bl«"~ verte ^ ciroulent
mineS. Le Kenya est egale.ent attache a une fo»o£™^ ^^ de u Ubre.ent les idees, ains, .u'a une^ar ^a -^ ot^au, jcj
munaute Internationale sur la base de 1 ^"*±^~ oollectiviteS locales, ccmme
le .enya croit f«™-ent a la liberte f,^^^™^ de ,Haran,bee V'.'V
le prouvent ses programmes appelant a 1 effort collect!
. ^ixte auquel parti- l
* e nS leqUel 1O" """""^
dans des dcmaines bien deter-
t
de la production, la *
Ce sont la objectifset des service
ou developpement de 1'ensei
Les ^es Polite d^nissent ^ exerceront leurs competences. Les unsfj
processus de formulation des grandes ' atteindre et des programs a executer
de determination des objectifs a
des homI»es politiques planif icateurs
politiques. En Tanzanie, par exemple
; du K«
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"Tous les documents necessaires a lfelaboration du plan qui resultent des operations ci-dessus doivent Stre approuves par le premier comite, le comite de planification, le comite economique du Cabinet, les organes du parti central (c'est-a-dire le ^ comite central, l'executif national et la conference annuelle) et par le Parlement . Envisagee ainsi, la planification conventionnelle semble ne poser aucun probleme.
Pourtant, l'experience montre que les plans concus dans une optique aussi naive n'ont, ni ete mis a execution (premier critere defini dans la section i), ni aide a promouvoir des formes equitables de developpement (second critere), meme dans les cas ou existaient
a la fois la volonte politique et la capacite technique :
"L'hypothese selon laquelle le comportement de la nation suivrait les voies tracees, et les liittes politiques se subordonneraient aux nouvelles disciplines qu'implique 1'adoption d'un plan, s'est revelee plus ou moins utopique",1 Xl/
- et ce pour au moins trois raisons liees au contexte politique.
Tout d'abord, les buts et objectifs que les hommes politiques disent vouloir pour- suivre sont souvent d'une sorte a laquelle les planificateurs du developpement He peuvent s'attaquer facilement. II a ete dit que l'etendue et l'universalite ca la gamble'des objectifs precises dans les plans vont s1accroissant pour le moins de pair avec celles de 1'intervention de 1'Etat dans de plus en plus nombreux secteurs de l'economie. Ce
n'est que dans certains cas que ces objectifs prennent un aspect plus concret en ce sensque le lien cesse d'Stre vague entre eux et les programmes etablis en vue de leur reali sation. La creation d'une ecole primaire et d'un dispensaire dans chaque village d!une population superieure a un effectif donne constitue un objectif plus concret que le plein emploi. L'autonomie en matiere d1approvisionnement alimentaire, bien qu'elle corresponde a un concept presque aussi vague que celui de plein emploi, reste cependant un objectif
plus concret que la repartition equitable du revenu.
L'etablissement de liens plus precis entre objectifs et programmes est un prealable necessaire a la bonne execution de n!importe quel plan (selon le premier critere defini dans la section i), mais une analyse des objectifs des plans de developpement ne peut
@tre dissociee de la conception du developpement que refletent ces objectifs (second
critere). Le fait que l*etendue et l'universalite de la gamme des objectifs precises dans les plans aillent croissant est du en partie a un elargissement de la conception du developpement au sein des gouvernements africains. Dans une conception unifiee, 1'objec tif fondamental du developpement est d'elever le niveau de vie des habitants dans le pays tout entier ou, de facon plus concrete, de satisfaire les besoins fondamentaux de la population en ce qui conceme "1'alimentation, la sante, l'habitation, 1' approvisionne ment en eau, l!enseignement, la libre expression, la participation du peuple et l!infor~
mation" 12/.
10/ Planification du developpement en Republique~Unie de Tanzanie, ojs^cit., p. ol»
H/ Colin Leys, A New Conception of Planning, in The Crisis in Planning; vol0 1
(1972), Faber & Seers ed.; p. 65. ..-. ■ , _ '
12/ Planification du developpement en Republique-Unie de fanzanief op, cit> f po ?0«-
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La conception unifiee s1applique a des problemes concrets qui conceraent directe- ment et intimement le bien-etre de la population. II est done uti\e de distinguer entre
les fins et les moyens ainsi qu1entre les problemes reels e; les symptomes. Les trois types d*unification discernes dans ie cadre d;un conception unifiee (integration inter- sectorielle, integration spatiale ou regionale et developpement parti'cipe)l^/ constituent
des raoyens de parvenir aux fins du developpement unifie. De me"me5 le chomage et la
uauvaise repartition du revenu sont des syraptoraes d'un developpement jusque-la mal venu,
et non de reels problemes au regard de 1!elevation du niveau de vie des habitants du pays
tout entier.
La question de la repartition du revenu peut etre prise comme exemple. Parce qu'ils
.refletent la preoccupation croissante des homines politiques et des planificateurs al'egard des questions de repartition, la plupart des plans contiennent maintenant parmi leurs objectifs celui d'araeliorer la repartition du revenu, Les statisticiens deployent
egalement beaucoup d1efforts pour mesurer cette repartition selon des criteres plus significatifs sur le plan operational; d'ou la proliferation d'indices d'inegalite tels
que le coefficient de Gini, le coefficient de variation ou 1'ecart type des iogarithmes des valeurs observees. II'serait niaranoins futile de la par*; d7u:\ boEiiae politique oud*un planificateur de se dormer comme objectif dans un plan uns x jpcrtitiom du revenu represented par un coefficient de Gini de 0,50 par esample. Aucun plan en realite n'est
con§u de cette fa9ono Comparer la repartition du revenu. aoit entr« differents pays aune m&ne date donnee, soit a deux epoqu3s different** dans un meitie pa^s, comporte des problemes methodologiques intrinseqr.esw Mathematiqitement parlant, los repartitions de revenu ne se pretent pas integralement a 1'etablissement de series ordoiinees L+/, En langage courant; cela signifie qu'il faut que deux repartitions de revenu different
considerablement pour qu'on puisse affirmer sans reserve que 1'une est superieure al'autre, meme si les donnees sur lesq'jelles cette comparaison est fondee ne contiennent
aucune inexactitude^ La repartition du revenu ne peut etre analyseo selon les techniquesde la planification conventionnelle; ni d:ailleurs selon aucune technique de planificaticn pour la raison que le lien sntre les objectifs et les programmes etablis en vue de leur
realisation e3t trop vague.
On s'est efforce de trouver des noncepts plus pratiques sur le plan operationnelo Au Ghana, "la distribution des revenus est en grancie pai'tie une question de possibility d'emploi" 15/, Au Souaziland, une equipe de statisticiens a-experiments avec un nouveau systerae de presentation des comptss anr.uels de la nation, faisant apparaltre le revenu, la production et les depensespar report a differentes categories telles que citadins^a faible revenus citadins a revenu eleve et petits exploitants rura>ixp distinguees parmi les habitants en vue d'appeler I1attention des planificateurs et des hommes politiques
sur les questions de repartition liees au develcppenent,13/ Nations Unies? Commission du developp-ement social, op?- cit,. r p0 2,.
XhJ Voir, par exemple, fali* Sen, On Economic, Inequality^; Oxford University
1973-15/ Planification du developpement au Ghar.a? op. citct po lo>.
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certains secteurs, de certaxnes regions, ou ^^ contexte politique
Une deuxieme cause d'echec dans 1'exeputxon des plans ^ est Ixee a ^
souhaite, c'est une autre question.
r;T- m lUss^:.r.i= -- 5*
17/ Nations Unies, Conunission du developpemen
eme s^sion (E/CN.5/525), 6-24 Janvier 1975r P- 63-
social, Report sur la
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vraisemblablement profit de l'effort demande. L'effort fourni manquera d'enthousiasme
s'ils voient que le labeur du plus grand nombre ne profite qu'a une minorite id/.
La ou i'on ne s'accorde pas, c!est sur l'etendue des concessions que Ie3 adminis trations centrales doivent faire, disons aux provinces, villes, bourgs, villages e,t associations rurales, en matiere de pouvoir politique reel, pour susciter cette partici pation populaire, Dans le cadre de la conception unifiee, une simple mise au point finale du plan de developpement par les homines politiques detenant le pouvoir central ne suffitpas, Chaque fois qu'ils en ont eu la possibility, les paysans ont partout en .
Afrique manifeste une aptitude remarquable a poursuivre des politiques conformes a leurs interets propres. II est permis d'avaricer que pour favoriser un developpement regulier et exempt d1interruptions dues a des troubles publics>*les gouverneraents devraient insti-
tuer des voies officielles acceptable^ par iesquelles le desir latent d^expre&sion poli
tique qui existe aux echelons les moins eleves pourrait se realiser. Ce nfest qu'alors que les programmes de deveioppement pourront vrainient repondre aux besoins. ressentis a ces echelons. La question politique fbndamentale est de savoir si les voies d'expression en cause peuvent Stre etabl'ies satis diviser la nation en; multiples factions, la reponse a cette question dependant de I1impression de stahilite politique eprouvee par les res- ponsables du pouvoir central. On peut toutefois soutenir aussi: que la decentralisationdu pouvoir politique en vue de favoriser un developperaent plus homogene a travers le pays renforcera la stabilite dudit pouvoir central. ■ ' > • ..
La troi'sieme raison liee au contexte politique pour laquelle des plans nfont pas.
ete pleinement executes est que la planification n'est pas une activite neutre et
oxewpte de jugements de valeur concernant le bien-Stre de groupes "d^nterSts" diffe- rents. Les planif icateurs eux-^mernes sont partie integrante de la societe ou ils vivent x jamais ils n'ont ete entierement apolitiques, et ils ne pourront jamais.1'etre. Les
hommes politiques usent volontiers d'une terminolo.^ie militaire pour d-ecrire le ^ystemede planification du developpement. Cans la pratique, les planificateurs ne peuvent gtre compares a un etat-major d'armee sfeffor9ant d'atteindre les objectif.s fixes par le haut
commandement dans le cadre d'une structure hierarchique strictement determinee 1^/
En soi, la plariification "est une operation technique, mais dans sa manifestation technique elle est toujours une activite politique, Ulustrant une relation propre et une repartition particuliere du pouvoir dans la societe" 20/. Dans la mesure ou elle est
13/ CEA, Section du developpement social 1974 Report on the Uorld Social Situation, p. 75 (projet en anglais seulement d'un chapitre sur l'Afrique, partiellement reproduit dans un volume de meme titre anglais, egalement publie en fran5ais sous le titre de Rapport sur la situation yxo^e dans le monde, 1974 par le D^partement d^s affaires economiques et sociales, New York, 1975)•
19/ Colin Leys, op. cit., p. o3«
20/ Joost Kuitenbrouwer, 5ome reflections on the i^epessity and feasibility of a
unified approach, in Occasional Papers, Institute of Social Studies, La Haye (Pays-Ba
ne 45, aotJt 1974» P* 5- ' ' ...
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assuree par des gens vivant au sein de la societe concemee, elle reflete les interets de ceux-ci. La planification selon une conception unifiee a pour, condition prealable que les planificateurs et les homines politiques soient disposes a ameliorer directement ou indirectemerit la situation de la partie la plus paiivre de la population. Une plani- fication de ce genre comporte un jugement de valeur en faveur de ceux qui appartiennent aux secteursou regions retardataires et dont les possibility d'accomplissement de sox ont ete jusque-la reduites a neant, Elle suppose qu'on attribue la pauvrete des gens
au fait non qu'ils sont retrogrades ou analphabetes, mais qu'ils ont ete soumis a de telles contraintes des forces politiques et economiques qu'ils n'ont pas eu la possibi lity d'exercer leur capacite de creer leurs propres richesses.
Aussi longteraps que les hommes politiques se sont seulement preoccupes d'une croissance economique mesuree en dollars de produit interieur brut, il a ete possible de ne pas tenir compte de ces considerations. Cependant, les termes de "planification selon une conception unxfiee" renferment peut-Stre une contradiction. Ceux-la raSmes a qui l'on demande d'appliquer cette conception, c'est-a-dire les planificateurs, peuvent appartenir aux categories les moins susceptibles d'en tirer profit. Les planificateurs peuvent-ils mettre de cSte leurs propres intents et contribuer volontairement a lfaboli tion de conditions dont ils beneficiaient ? "Quand les regimes politiques refletent des structures du pouvoir fondees sur la richesse et lUnegalite, on ne peut s'attendre a ce que de tels regimes fassent disparaitre par voie legislatevo les bases mSmes de leur puissance" 21/.
On examinera plus loin dans la presente etude divers criteres applicables a la^
prise des decisions en matiere d'investissements publics ou sijnplen.ent de decisions a caractere politique influanf sur la rentabilite relative de differentes activites econo
miques, criteres comme par exemple les economies d;echelle en liaison ayec l'etendue du marche, la capacite de creation d'emplois au regard de l;offre de main-doeuvre, l'utilx- sation de matieres premieres locales plut3t qu'importees, I1 implantation dans des zones desheritees Plut3t que prosperes, et la production de biens de grande consommation plu- t$t que d'objets de luxe. Les decisions de cette nature ne sont jamais pa-faites.
si les preferences des planificateurs coincident avec les options qu1implique la concep tion unifiee, des jugements, d'ordre technique ou autre et interessant le bien-Stre de groupes de population differents, seront formes en fonetion des interSts politiques qui seront percus. La richesse accrue sera partagee d'une maniere ou d'une autre. La prin- cipale conclusion de cette section est que les planificateurs n'insuffleront la vie a la conception unifiee que si "ils analysent et interpreted les problemes de la societe dans la perspective des interests et des besoins reels.de ceux qui s'efforcent de se liberer et de s'accomplir" 22/.
21/ Nations Unies, Commission du developpement social, Rapport sur une conception ifiee de l'analyse et de la planification du developpement,. op. cit.r p. 7.
22/ Joost Kuitenbrouwer, op. cit., p0 22.
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III, Elaboration des programmes et sujetions s^ruc^turales .
La preparation des programmes particuliers a inclure dans les plans a. moyen terme comporte classiquement deux processus qui se deroulent l'un du haut vers le bas et 1'autre du bas vers le haut, et qu'on arrive au moyen d1approximations successives a faire concorder dans un cadre integre et interieurement coherent :
f|L'elaboration d'un nouveau plan de developpement commence au niveau macro—
econotnique, tout d'abord en fixant un objectif de croissance pour le produit interieur brut et en determinant les besoins d'investisseraent de la nation.
En partant du niveau intermediaire, on confronte alors la planification faite aux niveaux intermediaires, micro—economique et complementaire avec toute une serie de possibilites et de contraintes resultant des hypotheses de base prises au niveau micro—economique, Au fur et a mesure que les travaux d'etablisseraent du plan avancent vers les niveaux inferieurs, on recoit des renseignements plus detailles qui montrent, a partir du niveau micro—economique jusqu!au niveau le plus eleve., qu'il faudra peut—etre reviser les hypotheses de base prises au niveau macro—economique ainsi que les contraintes qui en resultent, Dans les cas od cette revision est necessaire; le cadre de planif ication jue doivent suivre les niveaux inferieurs pour 1'elaboration de la planification est modifie
en consequence. Ce processus doit etre repete pendant toute la duree du pian"23/.
Les programmes etablis en procedant du haut vers le bas sont generalement elabores sur la base d'un modele macro—economique et sectoriel faisant appara£tre les diverses correlations reciproques qui existent entre les principales variables economiques. La relation entre la formation de capital fixe et la production decomposee par secteur dfactivite economique> joue habituellement un role essentiel dans les moieles de ce genre. Des modeles secondaires sont souvent etablis pour chaque produit d!exportation important, en tenant compte des contraintes relatives a I1approvisionnement interieur aussi bien que de celles qui concernent la demande exterieure. On procede egalement a I1estimation des effets du taux et du style de croissance choisis sur lTemploif sur la consommation publique et privee, sur l'epargne et sur les importations* Dans certains modeles plus complexes, on analyse aussi les relations entre la situation de la balance des paiements, le budget de l'Stat, la masse monetaire, les cours mondiaux et les prix du marche interieur.
Lfessence d-s programmes elabores en allant du bas vers le haut est 1'analyse des coOts et avantages sociaux, Sur la base des criteres fixes comme normes par le service
central de planification, les ministeres responsables des differents secteurs et regions, les autres services gouvernementaux et les entreprises publiques etablissent des projets23/ planification du developpement au Xenya pendant la periode qui a suiyi l'independance, op, cit>, p, 268
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pour pratiquer 1 analyse aes co ..„.„,.„ oategories de population* une
ti nt la consolation des differentes oategor P Ppour pratiquer 1 analyse aes ..„.„,.„ oategories de population* une ponderation concernant la consolation des differentes oategor P P
preference teaporelle exprimant ie rapport entre conso^aUon actuel^ ^
Lure, une hypotneSe au sujet de l.^'-^ ^^^ \fs ^/eL sont choisis
limitations existanf dans le doname de la methodology et ae ^iffbrents proiets du notions autres que subjectives quant aux avantages respectxfs des dxfferents proje point de vue de la repartition de leurs efforts.
L. importance attachee a la planification executee du haut vers le bas par
--—
ccmitants se sont notoirement reveles difficiles a
5£
qui avaient (M fitaWi.B en prix constants ont ete Weversees par 1 xnflatxon.
24/ Tfirimiaues ^ nlanifict.ion en Zanbie, pp.cit., p. 82.
25/ Planification du devfiloapanent au Ghana, op.cit., p. 1_9-
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La planification conventionnelle possede differentes vertus, l*une d'elles etant
"d1assurer que' les activites de developpement qui doivent e"tre entreprises dans le sec—
teur economique sont compatibles) et re&lisables avec les ressources disponibles" 25/.
Trop souvent cependant, ce sont des donnees incorrectes ou des representations inexactes de la structure economique du pays en developpement qu'on rend compatibles, et non les realites sur lesquelles les planificateurs doivent travailler- Dans certains pays par exemple, les planificateurs traitent les exportations comme un element residuel, de maniere a equilibrer parfaitement leurs modeleso Quelle que soit la situaion economique
internationalej il est considere comme un fait acquis que I1economic mondiale peut absor ber tout ce qui est produit mais non consomme localementa
Les planificateurs des pays en developpement utilisent des moyens mis au point dans les pays developpea, ainsi que des concepts et des techniques s'appliquant davantage a.
ces derniers. C'est la un fait de plus en plus largement reconnu s
"Les premiers plans n1avaient pas percu la realite fondamentale de l'economie tanzanienne, a savoir le sous-developpement. Us prevoyaient done des activites economiques qui correspondaient a. celles d'un pays developpe a economie de marche mais dans un milieu ou la transformation des structures n'en etait qu'a ses. debuts-
alors qu'elle est un fait accompli dans les systemes economiques des pays deve—
loppes" 2J/. - : . -.-..■',.
Repetons—le, le developpement est un processus de changement structural, Du point de vue de cette seule notion, il existe d'enormes lacunes methodologiques dans les modeles du genre utilise pour representer les pays en developpement. La structure eco nomique du pays est supposee tres rigidej elle est decrite au moyen d'une serie de rela tions lineaires dans la tradition de Harrod et Domar. Or un tel modele, qui suppose des parametres constants; ne peut illustrer un processus de changement structural. Ainsi, l'hypothese d'un coefficient de capital de valeur constante implique que l'economie est representee par une fonction de production comportant une elasticite de substitution
constamment egaJ.e a zero. Autrement dit, il n1 existe aucune possibility de remplacer le
capital par la m-ain-d'oeuvre dans le processus de production. Cette representation peut correspondre exactement a la situation technologique du pays durtnt une breve periode;mais, idealement, le processus de developpement comporte une adaptation de la technologie aux penuries relatives do capital et de main-d'oeuvre ainsi que d'autres facteurs de production. Les types de modeles utilises dans les pays en developpement ne peuvent
illustrer une adaptation de ce genre.
Le systeme conventionnel d'elaboration des programmes ne repond pas non plus au second critere defini dans la section T ;
26/ Techniques de plariification en Zambie, op.cit.. p.. 79*
27/ Planifica-tion du developpement en Republicrue-Unie de Tanzaniet Qp.cii;., p. 73
E/CNBl4/CAP.6/5
Page 13
"Si 1'on considere la planification corarae un genre particulier d'activite, suppo- sant 1'application de certaines methodes et techniques, on pourra se deraander si la planificai ion? ainsi comprise (eto'esUien ainsi qu!on l'a couramment enseignee en tant que discipline), constitue une demarche suffisante et satisfaisante en vue du developpement unifie" 23/.
Lorsque le developpement est concu de f aeon large canine un mouvement ascendant du systeme social tout entier, il devient necessaire d'elargir concuremment le concept
conventionnel de la planification :
"II est bon de penser a une operation d^'habilitation" qui n'ait pas tant pour objet de definir et de contrSler 1'avenir mais plutSt d'etablir des maintenant des conditions ou des aptitudes qui permettront a une societe donnee de regler ses problemes dans l'avenir" /
La position qui correspond a la conception unifiee de I1analyse et de la planifi- cations du developpement, et qui est defendue dans le present document, est que des etudes d1"habilitation" viaant a identifier les problemes et a trouver des solutions appropriees a 1*echelon micro-economique peuvent constituer une meilleure base d1elabo
ration des programmes et devaluation des projets.
D'autres auteurs ont aussi exprime le meme sentiment. Les modeles macro-economiques peuvent avoir leur utilite, par exemple pour equilibrer les ressources tant interieures qu'exterieures disponibles avec les emplois projetes, mais "il faut que les "objectifs"
I moyen ou long terme assignes aux agregats (niveaux de revenu, taux de croissance, etc.^
cessent d'etre une obsession" ^0/. Dans le cadre de la conception unifiee: ces agregats ne correspondent pas aux realites de comportement auxquelles les planificateurs doivent faire face dans les pays en developpement ou aux besoins fondamentaux <le la population qui font partie integrante de 1'analyse du developpement. Pour le moment, le mieux est d'appliquer les modeles econometriques a des problemes specifiques bien definis canine 1*evaluation d'une technique nouvelle, I1 implantation d'une nouvelle entreprise indus- trielle ou un programme de reinstallation rurale. L1application desdits modeles a la planification globale a ete a maints egards prematuree. "Quand les moyens de planifica- tion sont reduits, il faut aussi les concentrer dans les secteurs ou 1'on peut le plus
efficacement planifier"
23/ Rapport sur une conception unifiee de I1analyse et de la planification du developpement: op. cit., p. 3^»
Ibid,, p. 39-
30/ Colin Leys, op. cit., p. 72.
Ibid* f P-74.
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Page 14
Cela dit, le concept d'habilitation va plus loin que l'examen de questions pure—
ment economiques. La revision des programmes d'enseignement, la creation d1associations en faveur des producteurs a faibles revenus ou la mise hors la loi de toute discrimination,
a. l'encontre de certairies categories de population (toutes mesures necessitant des
arrStes administratifs ou des actes legislatifs) relevent egalement de ce concept. II
va au-dela du simple examen des depenses d'equipement inscrits au budget de developpement.Dans le domaine de la planification des services sanitaires par exemple, il ne se limite pas au nombre dfh3pitaux ou.de dispensaires a creer, mais comporte l'examen de questions telles que I1option entre medecine curative et medecine preventive. C'est une critique formulee a l'egard de nombreux plans anterieurs, que des politiques et programmes interes—
sant le bien—etre de differentes categories de population ont ete englobes dans le
chapitre des depenses ordinaires et? par suite, n'ont pas ete examines au titre du plan.
On a etudie dans la section precedente les sujetions d'ordre politique qui font obstacle au developpement en Afrique; la presente section a poursuivi avec I1etude des sujetions structuralesP dont 1'elimination ou 1xattenuation est une partie essentielle du processus de developpement selon la conception unifiee. Meme si I1attitude des
homines politiques est bienveillante (ou du moins neutre) et si les structures institu—
tionnelles sont susceptibles de transformation, il subsistera <fes» sujetions de caractere authentiquement economique particulieres aux differents pays, qui entraveront cette trans formation structuraleo Du fait que le processus de developpement est propre a chaque pays, il est impossible de formuler autre chose que des principes d'ordre general a propos de ces sujetions. "La methode appropriee a chaque pays doit e"tre elaboree en
appliquant quelques principes generaux a ses conditions particulieres" £2/'•
Prendre des decisions de caractere technique pour procurer des avantages economiques malgre des carences structurales est I1essence m%ne de la planification. II est fecond d'envisager la cr -issance economique ccmm: un exercice d'equxlibre entre deux phenomenes dynamiques : I1 evolution de la demande a la consommation, et celle des techniques a. la production. Le probleme fondamental de la planification est d'identifier et d'encourager les activites productivcs correspondant aux preferences qui se dessineront ulterieurement chez les consommateurs a. mesure de I' accroissement des revenus provenant d'emplois produc—
tifs* Dans la mesure ou le cout de production est inferieur au prix que peut supporter le marche, il en resulte des gains qui peuvent e"tre reinvestis au tour suivant*
Cette conception est d'ordre fort general. Un produit peut etre destine, soit au marche mondial, auquel cas il conviendra, dans les calculs de rentabilite, de tenir compte des frais de transport et des obstacles a I1entree de la marchandise; soit au marche regional, auquel cas des accords comraerciaux et de paiements peuvent devoir etre
institues; soit au marche loaalj auquel cas il peu^ Stre necessaire de renforcer I'inxra—
structure interieure; soit encore aux trois en combinaison. Les cOuts* de production engloberont normalement aussi bien les elements d'origine etrangere que ceux d'origine locale, faisant ainsi intervenir dans le travail de plpjiification une sujetion latente a l'egard des devises
Ibid., p. 59.
33/ Celle—ci sera etudiee a la section IV
Page 15
a ces nouvelles caracteristiques de consolation pour enaxguer le flot
grossissant des importations,
res problems de ce genre constituent la raison d'etre de Xa planifxcation. Toute-
foxs, cLTix7U—- ete observ,, le personnel et les donnees n cessaxres pour
pouvoir prendre les decisions requises font defaut. Sans statxstxques fxables, les projections doivent etre etablies au JUge, et les plans ainsi formulas r.s^ent d etre Lpossibles a executer" Jj/. En plus de la penurie generale de personnel qual fxe, les
pays africains souffrent d• un taux eleve de deserfion.des hautes fonctxons pub xques au
orofifde.rentreprise privee. Ce sont la des problemes reels. Lors de consultatxons,
priveede statisticiens qualifies au service de 1'Etat, en raison de la concurrence des
d'emploi du secteur prive.
La situation n'est pas brillante. La solution exige, nOn^-^.^~*
de ressources accrues aux fins de rasse.blment de donnees, maxs egale^ent et peut dlvantase, une refonte des structures des syste.es existants de recnerche documentaxre.
Dans cet ordre d'idees, ainsi qu'il ressort de 1'etat generalenent mediocre des l d lifition et le service central d^•*-£•*£
Dans cet ordre didees, ainsi q
relations entre le service central de planification et le service central ^££
ques dans la plupart des pays africains, les planificateurs ne savent pas toujours tres
bien de quelle sorte oe donnees ils aimeraient disposer :
A l'heure actuelle, les planificateurs en majorite ne sont pas rcropus aux systemes infonnatiques. Ils sont accoutu.es a une serie de metho,es de planxfxcatxon repo-
sant sur les donnees disponibles. 3i on leur demande quel genre de donnees nouvel- les ils oesireraient avoir, ils souhaiteront d«ordinaire obtenir des donnees amelxc- rees qui s'adaptent aux methodes exiatantes, plutSt que aes donnees pour anelxorer
les methodes
lanification en ^anbie, op. cit., p* -6
ata Sanfcs and Information svsfcais Study, etude technique pour le
^ 1 a i-«tf>hninuft de I1 GNU vaout 197J/1 P» 2j.
Techniques de Jean Salmonaj -
Bureau de la science et de la technique de l'GNU vaoat lS75>i P-
CAP,6/5
Page 15D'autre part, bien que les donnees sur les questions de repartition ne soient pas tres abondantes, les renseignements sur des questions techniques, corame les economies d!echelle par rapport a l'etendue Ues marches, sont normalement disponibles. Sn pareille matiere, le probleme, est nabituell^nieht d'ordre politiqiie, dans la mesure ou il consiste a persuader aux hommes politiques que ce genre d'information est utile pour les prise des
decisions. ' ' ■ . . . - .
In outre, lorsque le service central de statzstiques ou le service central de plani—
fication ne possedent pas les renseignements necessaires, les planificateurs out rare—
ment recours a des services d1information tels qu'instituts de recherche ou universites, qui existent deja mais peuvent etre d'acces malaise. Heconnaissant l'interet potentiel des sources d1 information de ce genre, cieux pays, a savoir l'Algerie et le karoc, ont cree des centres nationaux de documentation au sein de leurs servives centraux respectifs de planification. S1aidant d'ordinateurs, lesdits centres publient periodiquement des bibliographies sur les questions interessant les planificateurs, et peuvent fournir sur demande des. references a jour sur un sujet donne. II n'est pas difficile de. se rendre compte que semblable soutien documentaire peut contribuer grandement a 1'amelioration de la planification dans tout le continent.• ^" ■■'■ ■■ -■■■■■ >, •■ - '..,.- . . ./"'• { .:■.■■".,.-.
.,-■ ■ -,J ■■■■■■ '...■■ .. "' " " " '■ ' ■ ' '- ■ ■
Snfin,%le fait qu'on omet frequemment de faire appel a toutes les ressouroes disponi bles s1 applique auprrfjnmipT ea^si-biemya'auxsoucces d1 information. Cctte lacunedecoule direc—tement de ce que les services de planification forteinent centralises de la plupart des pays africains sont issus ae conceptions anterieures plus etroites en matiere de planifi,c,atiQn*
Dans le cadre d'.une conception unifiee, le souci d1 assurer une plus large consultation tant au niveau local qu'a I1 echelon central peut contribuer a. .resoudre certains problemes d'effectifs. Les planificateurs des services centraux peuvent voir leur tache s'alleger s'ils admettent que le soin de nombreuses decisions peut etre delegue aux echelons subal—
ternes, et qu'il n'ept pas indispensable qu'eux-memes soient informes de tous les aspects a coasiaerer dans tous les daniaines a planifier. Cette question sera soujevee derechef
dans la section V. ■ , . / ' s .
i . ■ -. ■
E/CH.H/CAP.6/5
Pagel7
IV. Planificat'"" ""^^ «--t suietions budaetaires
Pendant que 1' elaboration dft«UM. 4~ Wl* -* P'^ammes a -—• *«» le ?lan ainsi que l-eLblissesent des previsions sur Involution probable de 1-econonie durant la
periode couverte par ledit plan sont en cours, le service central de planification, d- ordinaire en liaison avec le rcimstere des finances et la banque centrale, procede
egalcent a !■ estimation des ressources disponibles pour financer les depenses P~J-*«- Le coQt total du plan de deveioppement, couvrant les depenses ordinaires et es depenses d'equipement, 1- administration et le contrSle du development et les nouvelles etudas dWlit.tion ainsi que les autres projets sectoriels et nationaux, doit -ere mis en
balance, dans le cdrTde la coaptabilite nationale, avec les sources de financement pour
determiner si ce plan est realisable et s'il est possible de le financer en evitant le recours excessif au deficit budgetaire, les difficulty de la balance des parents et
I1inflation.
Les methodes varient selon les pays. En ce qui concerne le secteur public, Vopera tion consist habituellement a estimer les recettes de differenfes sources ^droits d en tree et de sortie, impot sur les ventes, benefices reinvestis et anprunt), en consultation avec les offices de commercialisation, les entreprises semi-publiques, les administrations
fiscales et douanieres et les banques:
"Les sources de fonds s6nt examinees institution par institution et, apres avoir consulte I1 institution interessee, on fixe l'objectif qui lui est applicable, Les objeetifs ainsi fixes sont regroupes et donnent le montant estimatif des ressources necessaires. Ce nontant est alors confronte aux erreurs d- estimation des annees precedentes (e'est-a-dire les differences entre le montant estimatif et le montant effectif) de fa^on a mesurer l'ampleur de la difference Si oette dermere est raisonnable, les objectifs son. acceptes en vue d'etre etudies plus avant. On procede de mgne pour les projections du commerce, des invisibles et des entrees de
capitaux" 3S/»
Quel que soit le soin avec lec^uel la plupart des pays chiffrent leurs previsions de
recettes, eu egard a la necessite reconnue "de confronter les depenses prevues avec les ressources estimatives" $j, les recettes escar^tees ont pour de multiples raxsons une propension tenace a rester en-deca des depenses effectives.
Au premier rang de ces raisons se placent les difficult^ de la balance des paiements, notanunent dans les pays dont les recettes deportation dependent, pour 1'essentxel, d un ncmbre limitelde produits, Cans le cas.da Ghana par temple, la realite est que ses per spectives economises "sont aoniinees" par ses problems de balance des paiements. f-n consequence, les perspectives d'une plani-fication economique efficwe dependent ae 1 aptx-
tude du gouvernement a ameliorer la situation de sa balance des paiements ^ . , .
:^7~Planification du developpetnent en Aepublicue-Unie de Tanzanie, op. cit. t p. bo.
37/ Techniques de planification en ^ambie, op. cit., p. 70.
33/ pianification du developpernent au Ghana, op. cit., p. 21.
Page 13
resources en general,
ne
des licences d cce exogene et
la periode du plan
action endogenetel aux fins
on"
Tun
pas nors du
facteurs L product.
etrangere. Les critf.r.e=, de recettes
res et interieL
32/
ti dr devrs
" t-t d Unotere
r
22 I
Vijay Joshi, Saving and
Paul Streeten ed., .eid^el & h en va-t-il
ati°" des importations et le regirae
COnsid-- »'^W. des devisef
d"-"vites qui existaient avant
traite
TIT PT
la demande prmcipalement d'ori-
ressources f.nancieres e.terieu-
Londres^
inau Ghana. Voir Planif icatlon du dev. .„ „.„.
E/CN.U/CAP-5/5
Page 19projections valables" $2
a ete large^ent consacree a 12 recherche de ces soXutxons.
Le
.ue Xes suctions a !• JjJ des -sources^
egard des devises en P-txcuUer so e£
U
des precedentes depenses d^equipe-nent axns, ^ies^es^uranres et
depensieres des 3tats. il apparait nontenant que les ^" ~- ' ^ total_
tions consacrees a 1■infrastructure absorbent plus que leur juste par les. La recente recession mondiale a aggrave cette situatxon.
te. dec -^d-e.erience ^^^^
^ P- —p" 1- P«rol. ou des .inerauxforient
Lcessible aux plus pauvres qu-en periode de
ac de ^ conception unifieet
ta pouroentag ent de ressources aloue par econouique.
5 SL
Xa conception
les plus rxches ^ ^
1. base des exportation*), ou qux n Jaste. Ce point de vue correspond a une qui ne consiste pas seule.ent en une mod
routes les activityrelevent en «. de
100 environ
RepnMiqu.-Unie de Tanzanie, QQ^cit., p. 59.
des investissements prevus dans le troisieme
2
developpement agriculture et de Voir
au Ghana, op. cit., p.
Page 20
compte du domaine social. II ne suffit pas de considerer les resoources respectivement allouees par un gouvernement donne au secteur dit social et au secteur dit economique, pour pouvoir determiner si ce gouvernement applique une conception unifiee.
La conception unified ne vise pas tant a etablir des programmes sociaux et redistri- butifs destines a equilibrer ou a contrebalancer les effets des processus econcmiques, qu a introduire des considerations sociales et apparentees dans les strategies ayant pour objet la croissance economique, sans pour autant chercher necessairement a compromettre le rendement et la production. Sn Ethiopie par exemple, parallelement a toutes mesures tendant a reinstaller la main-d'oeuvre des hauts plateaux dans les terres basses en vue de I1exploitation de plantations de canne a sucref etc., le gouvernement devrait mettre sur pxed un vaste programme de lutte centre le paludisme pour proteger de la maladie et de la mort les travailleurs venus des hauts plateaux, qui n'ont.encore acquis aucune resistance au paludisme. Les considerations d'efficacite econoraique et de participation elargie au development, bien qu'elles puissent certes comporter des contradictions, ne
sont pas necessairement exclusives les unes des autres.
II importe de se demander si la repartition des ressources publiques a favorise la participation productive d'une large fraction de la population au deve?oppement (selon le second critere defini dans la section I ). Au fc.aroc, le montant des subventions accor- dees dans les milieux urbains pour les denrees alimentaires et autres produits de base represente 10 p. 100 des depenses des menages et 70 p. 100 du budget de l'Stat. Au prix d'une lourde charge financiere, cela non seulement etablit une discrimination en faveur des residents relativement a 1'aise des zones urbaines, mais aussi decourage la produc tion vivriere interieure. En Tanzanie, ou les relatives penuries de terre et de main- d'oeuvre dont souffre le secteur de I1agriculture evoquent 1'idee de culture extensive, l^tilisation d'engrais est subventionnee de fa9on generale a J7,5 p. 100. 0rf e'est la terre et non la main-d'oeuvre qui constitue la richesse latente de I1agriculture tanza- nienne, comme le montrent les pratiques traditionnelles, a base de cultures itinerantes suivies de longues periodes de jachere. Dans ces conditions, et toutes choses etant egales d'ailleurs, e'est une erreur que d'encourager des techniques de culture intensive plutSt qu1extensive. L'octroi de subventions aussi massives represente, dans la reparti
tion des ressources, un manque d'efficacite que le pays ne peut guere se permettre.
Pourtant, l'exemple du fcaroc et de la Tanzanie n'est pas unique. Des situations analogues
sont extremement repandues dans toute l'Afrique.
II est egalement necessaire de se demander si la politique consistant a accorder d'abord la preponderance aux secteurs economiques est efficace au regard de ses propres fondements (selon le premier critere defini dans la section i). En Afrique, depuis
^accession a I'independance, il paraxt maintenant evident que, pour des raisons qui n'ont
pas ete comprises au moment de cette accession, les politiques de remplacement des impor
tations, favorables au secteur raoderne, n'ont generalement pas constitue un facteur dyna-
tnique de developperaent des ress'-urces. Ellas ont conduit a I1 accroissement des importa
tions de pieces et elements, sans stimuler les exportation. Ces politiques semblent
avoir ete fondees sur des conceptions erronees du processus de developpement dans les pays
maintenant developpes. On a identifie developpement et industrialisation. L'Europe et
Page 21
et V***. *» -d extent peut-etre deS en cette.seconde *oitie du ZOerce sieele, -s solide base agricole et co^erciale avant de • diverse*. II est probable que le genre de *^
dan, le secteur non structure ae
conception unifiee entrepriseS utilisant
participation au
e8t le plus
eleve dans l'Afrique d1aujourd'hui
*■•
de l'ordre de 3 000 hectares.
Ces deux —pi- iUustrent U genre de ^^J^^
ooivent ex^iner les responsables de la fj^l^tU^Zr plus soigneuse- ' agriculture et les autres "~t^81^~*^a^t^'ot petites doivent faire
ment les realites econ^iques auxquelles les ent^"^J^"1^"^Jion notaIIment de
face. On devrait s^efforcer ^^ZTl* at Tt^all, la g^e complete des
553 ne puissent etre fabrics qu'a -^ grande
necessaire d'etablir des programmes reaxstnoutils pour des processus economiques.
On a deja indique que les politi^aes J avaient ete appliquees dans de
pires e«e,s
i expri.1
±jj Voir Keith Griffin,
-. ,
econ^ique pour IV^rique,
order (esquisse), Add
S/CN.U/CAP.j/S
Page 22
a celle de lait et de sucre, d'ou le deficit alimentaire croissant de l'Afrique. Le development a ete identifie aux automobiles, d'oi aujourd'hui maints pays procSdent eux-aSmes de facon inefficace, au montage des leurs. Le developpement a ete identifie ayec les vetenents de laine, en consequence de quoi V expansion de 1 Industrie cotonniere s est trouvee enrayee. On a identifie le developpaaent aux h3pitaux, et dans une large mesure 1 extension de Vinfrastructure sanitaire n'a pas touche les habitants des campa-- gnes. On 1 a identifie avec une education sur le modele occidental, et de nombreuses personnes ayant de 1 "instruction sont maintenant au ch&nage. Tout cela fait apparaltre
le besoin primordial de proposer de nouveaux styles de developpement qui soient plus etroxtement lies aux besoins fonciers des gens, besoins qui peuvent Stre universels, ou particulars a certains pays. Sn derniere analyse, c'est a cela que se rapporte la conception unifiee. Si la planification du development s'est trouvee en defaut en Afrique, ce n'est pas seulen,ent en raison des sujetions a long terae que represente le financ«,ent d un developpement unifie, bien que celles-ci puissent etre contraignantes a court terme, mais aussi parce que les questions concernant le style du development, y compris celle de formes oe consommation adaptees aux besoins et aux possibility de 1 Afnque, n ont pas tenu une place suffisanment importante dans 1' elaboration d6S stra
tegies de developperoent.
s/cn.WcAP.6/5
Page 23
V.
^■h« des Pl.- -* °-iBtions administrative*
Or^ une attention croissante
de developpe^nt de la Zan.bie,
^..^ . prendre en vue de nener a on a consacr p ^TaL e TeYe!xL,e pl« quinquennal "proposait que
bien 1- execution du plan" &. » TanZa""' succeaaion de plans d- execution annuels.
la planification se fasse sous la fonae d "^Teconcmie Rationale qui e-t un element de ces plans cprendrait ""^f^ ^Tes nouvelles politics de 1-annee et
A la suite des frequents echecs
des plans anterieurs, on a, dans les
aux problemes d'execution,
on a consacre un chapitre en*- bien 1'execution du plan" ^6
Ce souci souligne non seulOTent la c.ence ££££
propres nonnes (selon le premier ^f"**^^ vie de !• ensemble de la population sens plus large, son ircpuissance a elever le nxveau de v ^erieure a 1'inde-
(selon le second critere). A juger d-apres les chxi r d P considerables a p,ndance, la plupart des gouverne.ents afr.caxns on — . ^ ^ ^ oes d,pen.
de developper leurs pays 'j-f0^^^. sur L niveau des revenus et leur
sSsr-t depenses et les objectifs du plan.
DaM preSque tous les pays ^ij budget annuel. Le f »t que le plan de auffi—«t coordonnes dans le passe
actuellement dans un certain ""^
ports entre le serv.ce central
cesse revise en question, le p J^ ^^ d,pendant du K
d'un ministere c«un prenant la toe d un ser P ^ ^.^ economlque ou devenant un ministere independant ou encore un servi P
du Cabinet. *el que soit !■ arr^^^^'^f^rt
deux tendanoes existant
1» p^€Bi6reBentf la nature des rap-
^.tfer, des finanC6S eSt •"""
nt .ssocie au second dans le cadre
d,pendant du Kinistere des finances,
P ^ .^ economlque
du Cabinet. * q ^
bien longteaps, peut-Stre en raxson du
questions co.n.e celles des depenses CO^
ccntrSle du ministere des finances) face aux
!„«* du service central de ^f'f"^
optique co^une, en .atiere Jjjj
dant qu'une entente soit en train de
t bdget de f
latent
e 1» deux parties sur des
c,es sous le
uipeiIient (qui dependent genera-
^^^ent defaut, o'-t une
^f^ll Ss depenses. H se.r.ble cepen- 3U c^olnt dans'certains pays, a mesure
* d^lentbien qu'm-
q qu'une entente soit en train de s ^ta"^ Jjjj^ 3U c^olnt dans * de d^eloppsInent, bien p
la distinction entre budget de fonctionnement et budget evolution se
du point de vue institutionne^' ^TZTXZl^ la conception unifiee se
lf T^OT^1 fonctionn^ent pl.t, * du
budget d'equipement <
Trr-Tr^T~ ^ pl.nification en Z,ambie, Vfft ^ ■
^ ■■ ".a T ... ^..i,^^ «n Reoublique-Un]
cit. > P» J->«cit.f p- o9-
Page 24
de Pays
plus ou moins s
d6puis 1973 en Zambia
etablis non seulenent ^
^taires et pour obLir
afxn de penilettre aux gcuvernements ^ fonotxon des variations des conditions
de priorite s'est fait senti, de .naT
annees de recession mondiale. Dans vxsant a concentrer 1'
1'elan qui £VEsit et, donn, ,
Plan quinquennal, irutiale^ent
etait encore aux prises avec ^
des periodes de secheresse locale T.ll
Parole. Mais le processus de planif.cat
autant, grSoe au solide syst^e'deTplans
fiscal ie70/7l en Tanzanie 50/,
d
diVCrS Postes
SUiVi la
^ 975' a PUbUcation d"
Parce que le pays
not™,ent celui du
arrangements institutionnels de
Planification et !es ministeres
public et le secteur priv, de entre le secteur
Planification, toutes les institution.
le temps de Ee reveler. <?n Af- erne
tats, les institutions souvenf ne s; Z
sunnonter ces troubles de la croxsllnce
non encore eprouvees pour les renrnlao,,/
fi moiZ satisf^ f
t dotee depuis son
l
CUneS
T II Z
** la
f«ut donner
t des resul°" abandoM« des institutions
P-50/ 3- Bevan Waldo, Planni:
es-Salaam,
Tgchniaues de
3ureau, Rweyemarau et
53/ | ;
3/CN.U/CAP.5/5
Page 25
eu sur les population, rursJe* d
rffe*. P*u» «»»«ue».pas de de
sions ayant cours dais le pays :
de leur elaboration et du contrSle de leur execution
"Wilay2S" qui, p«T I'intermedialre du fcim.tere do 1 x
beaoins fc Xa fission ^^f^ ££■£
les ministeres techniques de t
au sein de.qoel- oont represents les syndicas ***»*L l
fEH s
capitale des pays en cause.
on leur avait laisse
2
5==.
e planificat.on n et le personnel
s
2E^
2 / Sig£-g?_ planification en Zambie, gg> Oit., p. 95-
Ibid*, p. 73.
2/
Kenya2/ ^.lj^
l'indeoendancef op. oit.P p* 2j
Page 26
I'-portance de Xa mise en Dlac
Lesdits service, doivent avoir la IZZlll problemes interessant uniqueraent leT
de contribuer a la solution' " "
teres. Ce sont ,
Strategies sectorielles a
sar.ce des question qui se p^ent ^ tout l.echafaudage de la planificatZ
strategies sectorielles ainsi etablies de planification doit Itre
continuity n peut ne pas que ceux-ci aient leur .ti tendances a long terme et ,
-vorisant l-.h,
des
dla«n°stic ~ ce qui concerns les
T "' apP*rti™*• -t etre charge tereasent con.oi^ent plusieurs J
~™-l«ent une meilleure connals_
r6SPeCtifS; L'id- a «« -- qua a"tageUSement gt« ^iga a partir de
^j entre eux sur une base de
??**>>* 1- gouvernen.ents a considerer
* ""
La planification sectorielle est deia ]»
™ Pays, la Republique-Unie de Tanzanie Pour7''
1959) .tait inapplicable. Cepend^t c"est^
pre.ie.-es strategies a long tenne du'paytTj la politique des salaires et des revenusTisTl
accordee au developpe.ent des co™ca Ons ^ lZ
tion unilaterale d• independance de ^ Rh^ ■ h I SUd-°UeSt d'Arusha, avec ses principes ^atifs TvZl "' du village (Ujamaa), au contr6le LLonal T^"' f"
deuxie-ne plan quincermal a unifie ces sir'teL '
du processus de pl^ification a associ La politique L2 ^ !' ^ """* *"
surPrenant, dans au Boins
f Pe que les
»»*—»t en ce qui concerne la s""e de la declare
^ declaration
«r L base 1'^tfc Le
« dehors
T
developpement qui sont plus q
s'appuient sur le secteur L
tifs. Kfce le plus
"1'activite econonique des
s'agit presque -iS^TS
petits detaillants, reparateurs,
ii/ Albert Haterston, An Operational Ei-ning, op.^it., p VP
? l'*«- ^ous les plans de
>l»^«-—»f du secteur public
certains au moins de leurs objec-
T P°SSede un sec^"r Prive. Ainsi,
village,
32/ Julius K. Neyrere,
3/CN.14/CAP.6/5 ,
Page 27
r
les rnements africains
styles dede.eloppe.ent sounaites.
Le3 echecs anterieurs ont conduit a ^^7^^^^^
au profit de .esures ad.inistrativ.es d.rectes allant , £ ayeo ^ r6girae de
wmmm prises etait difficile, car elles do^\ fi corome n'importe quelle autre en
61/ E/CN.14/CAP.5/4. iasW1vi
^cit.> P- 36-
E/CN.14/CAP.6/5
Page 28
*■
secteur" 6i/
»'°nt pas assez
„«„
completes 3Ur l -cteur
grande
& Colin Leys,
, p. 62.E/CN.14/CAP.6/5
Page 29
VI. Conclusion
. .-, rtl.flllp est actuellement pratiquee en
La planification du development telle qu ell ^ essentiels, ainsi
Afrique a ete trouvee en defaut dans un °ert^* ™° n.ont pas ete menes a bonne
qu'il res3ort non seulement du fait que de nom^ ,eUe a favorise. 3i des taux de fin, mais aussi du style general de °e*el?^certllins paya, les aspects sectoriel, croissance raisonnables ont et^e^™ strategies, notamment 1'extension de I'-P1^
spatxa et distributif d«T^L£^5e population ayant du retard a 1'egard et la participation des categories ae ^ ^^ ^usa6. Le develop-
et possibility de la
Conpte tenu des donnees d^ experience,
situation actuelle ont ete ^-^^
que la planification devraxt s<
^pulation (nourriture, habiliment, Tsse-ent, transports publics, ^
satisfaire directe.ent, dans le cas la capacite des gens d'y V°>>^r,"
Lter^els. Un taux raisonnable «.■
tion du pouvoir d'achat, le plexn
balance exterieure sont autant d^ents
rapide developpenvent, mais xls ne doivent
metne.
- besoins essentials de la
ionn«,ent en eau potable, assax- } en vue soit do les
L-pL, soit
d-accrottre oit sples fournitures de b.ens
jJiwtian, une rceilleure repartx-
^^^ la pr ^ ^^^ de la
la sta .oonomique ^ favorisent un
du con^ ^^^ ^ ^ d,velopp€Bient lul_
pas
n apparaxt d-autre part que des proble.es et a trouver des solutions
l^ X'elaboratxon des progr^es "-
!*Lo*iques conventionnels -^^^
couverte par le plan. On ^ boration des decisions est necessaxre aussx
lopp^ent aux besoins et aspiratxons des
bJancer la penurie de personnel qux «^
nistration centrale. En ^T^L^
strategies de la croissance Bettre de cote leurs propres
la possibility de s'acconplxr a
de/eloppe^ent doivent etre ^f
debordant 1'hypothese rassurante que
exogenes et fix.es a «. certaxn^^veavant la periode du plan, H f
au^rc^
d,part que les n,odeles macro-
n de l-econcie durant la perxode effective des processus d ela-
^ ^ programmes de d ve_
bxen P chelon looal ^e pour contre-
.^ m niveau de 1- ad^x-
^^ ^^ et ^^tees dans les
^icateurs doivent etre capables de
^ de ceux ^^. Le8 proble»es de financenent du us dynanique et plus xmagxnatxve devises etrangeres sont exclusivment
d'activites qux exxstaxent
de determiner,
Page 30
nctaoment er forrction d.
la gawne complete Jea tt«
tous les secteurs de i'actzvite e Z
a voir dalles styles de ^SZ^"^
P- -ul*. des
sent ^ntonant deo Plar, ,,mue;ls ou £"£
Une ?lu d discipline fi If la situation ^ De0 ^
etc crees au sein d, IiCTabreilx ^
et l
H,P nays nfrio.uM du
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P°Ur
•. pays «t«bU»-
SeuleDlent P°ur inataurer . de3 variations de
««- Po-oirs reels ont
a mesur6 ^ leu gouveraeB64rt, africoins P^7t III f
or^pt,ons du. dmrolpppaneBt, Ce sont la-des si
eoon«,ie vont signes